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Test Sony HDR-PJ810

Viseur, grand-angle, mémoire 32 Go et picoprojecteur

 

26 janvier 2014 par Thierry Philippon - Mis à jour le 14 avril 2014

 

Sony HDR-PJ810

En ces temps difficiles pour le camescope conventionnel haut de gamme, concurrencé par les appareils photos, les caméras sportives, et délaissé sur l'autel de la crise économique, les fabricants continuent de parier malgré tout sur un "noyau dur" d'amateurs pour qui le modèle traditionnel reste l'outil idéal pour faire du reportage (familial, de voyage), ou de la vidéo "de mémoire" sous toutes ses formes, voire même de petites fictions. Le combat n'est pas du tout comparable à ce qu'on pu connaître avec l'avènement du numérique par rapport à l'argentique en photo. D'abord parce que le 4K pointe son nez à l'horizon avec un espoir de maintenir l'intérêt des consommateurs sur le marché du haut de gamme, ensuite car le modèle conventionnel conserve objectivement des capacités à produire des images immédiatement impeccables et stables, sans accessoires supplémentaires. Enfin, parce qu'on bénéficie de fonctionnalités originales (comme la picoprojection chez Sony) qu'on ne retrouve pas sur une GoPro (faute de place) ou un reflex vidéo par exemple (ce n'est pas sa vocation).


Le HDR-PJ810E (ou HDR-PJ820 / PJ820E à l'étranger avec mémoire intégrée de 64 Go), présenté par le constructeur comme un successeur au HDR-PJ780 sorti en mars 2013, est en réalité 400 euros moins cher et se rapprocherait plutôt par le prix du HDR-PJ650 de mars 2013, au même prix de lancement, mais aussi par certaines caractéristiques : un objectif Sony G (au lieu de Carl Zeiss), une cible plus petite (nettement plus proche du 1/4 que du 1/3), un zoom x12, et un son en apparence moins sophistiqué (pas de capsule externe). Pourtant le PJ810 est en amélioration par rapport au PJ650 et même sur certains points par rapport au PJ780 (!). Par exemple, la vidéoprojection revendique un éclairage plus puissant (50 lumens au lieu de 20 lumens sur le PJ650 et 35 lumens sur le PJ780). Les écarts semblent faibles sur le papier mais la qualité de la vidéoprojection s'en ressent. Autre différence : le Wi-Fi / NFC qui n'est plus optionnel mais intégré. En revanche, on perd le GPS, bien dommage pour se repérer !


Si le HDR-PJ810 est positionné à 1000 euros, c'est parce qu'il fallait bien créer un segment tarifaire libre à 1500 euros pour le HDR-CX900, le véritable modèle haut de gamme de Sony (gros capteur) et a fortiori au FDR-AX100, équivalent du HDR-CX900, au format 4K et à 2000 euros.


HDR-PJ530
Comme le PJ810 est un peu cher pour un profil « famille ou vacancier » qui rechercherait un bon camescope avec un budget moyen, Sony propose aussi le HDR-PJ530 à 600 €. Un modèle coeur de cible qui malgré un certain nombre de restrictions face au PJ810, pourrait bien séduire une clientèle plus large. Le HDR-PJ530 ressemble au HDR-PJ810 mais il est dénué de viseur. Sa luminosité de vidéoprojection est divisée par 2 et sa mémoire intégrée est réduite de moitié (16 Go contre 32 Go). Mais passons au test du Sony HDR-PJ810 proprement dit.

> LIRE LA SUITE : Concept du Sony HDR-PJ810

Concept du Sony HDR-PJ810

HDR-PJ810

A bien y regarder, le HDR-PJ810 n'est certes pas le modèle le plus haut de gamme chez Sony (puisque le CX900 promet de faire beaucoup mieux) mais au change, on y gagne par rapport au PJ650 et les concessions sont acceptables par rapport au PJ780 : certes, le traitement de l'audio est moins "ambiophonique" (pas de capsules externes), certes l'objectif G ne vaut pas un bon Carl Zeiss (quoique les deux soient corrects). Certes, le capteur est légèrement plus petit (1/4 au lieu de 1/3) mais les implications sur la sensibilité sont compensées par le mode Low Lux et la mini-torche intégrée. Pas non plus de GPS, mais j'en connais beaucoup à qui ça ne fera ni chaud ni froid ! Pas de large pare-soleil non plus qui évitait les reflets parasites, ça c'est plus embêtant. Il faudra voir du côté des accessoires...


Sur le reste, on retrouve les ingrédients du HDR-PJ780 : viseur relevable et étirable, la même résolution d'écran, le même équivalent grand-angle 26,8 mm, la molette de réglage, la mini-griffe, l'audio réglable à l'enregistrement ainsi qu'un son Surround (ou 2.0), la mémoire intégrée de 32 Go, le logement pour carte, la stabilisation Boss, le zoom très lent ou rapide, la fonction plaisante mon Bouton. Le camescope semble toujours aussi costaud. Bref, que du bon...


On gagne même un beau zoom x12, extensible x24 (il était de x10 sur le PJ780), certaines fonctionnalités audio (sur lesquelles nous revenons au chapitre audio) et du Wi-Fi / NFC qu'on peut exploiter pour divers usages. On a également une bague de réduction 37 mm pour un effet fish-eye.


 
Sony HDR-PJ810

Sony a repris sa logique de picoprojecteur intégré que j'apprécie personnellement toujours autant. Le fabricant a d’ailleurs étendu son dispositif à tous ses modèles ou presque, signe de sa confiance en ce système convivial qui s'impose doucement mais sûrement. Il faut dire que le système est séduisant, car la projection peut s'effectuer sur un mur, un plafond, un écran, ou toute surface plane.


Pour rappel, le picoprojecteur est un petit vidéoprojecteur, à base d'une puce qui projette, depuis un objectif, la source de lumière requise pour la vidéoprojection. L'objectif de picoprojection est placé derrière l'écran du camescope. Deux hauts-parleurs (au sommet de l'écran) diffusent l'audio.


Sony HDR-PJ810

Depuis 2013, via la prise mini-HDMI du camescope, il est même possible de projeter un document provenant d'un ordinateur portable. Il faut toutefois transiter par la mini-HDMI du camescope qui sert d'entrée et utiliser le câble fourni.


Sony HDR-PJ810

La picoprojection s'améliore en qualité. La résolution passe ainsi à 854 x 480 pixels et la luminosité est portée à 50 lumens (35 lumens avec le PJ780 de 2013). La diagonale de projection est toujours de 100 pouces à 5 mètres de distance. En continu, on peut projeter pendant 2H00 avec la batterie fournie (c'est 1/2 heure de mieux que précédemment). Le niveau de contraste est inchangé à 1200:1.


A noter : le petit frère HDR-PJ530 concède une luminosité et une résolution moindres (25 lumens, 640 x 360).



(Test Sony HDR-PJ810)

Capteur, objectif-zoom

Sony a repris la combinatoire du HDR-PJ650 : un capteur CMOS Exmor R 1/3,95'' (donc plus petit que celui du PJ780) qui n'a plus pour rival direct Panasonic et ses 3 capteurs puisque le récent HC-W850 adopte désormais également un mono-CMOS. Ca coûte moins cher sans doute à fabriquer (!). Le capteur du Sony revendique un nombre de pixels efficaces de 6.140.000 pixels pour un total de 6.590.000 pixels. Largement suffisant pour des besoins courants vu la cible petite. Le capteur se combine à un processeur BIONZ qui a fait ses preuves, il est d'ailleurs hérité des Sony Alpha.


Sony HDr-PJ810 Wi-Fi

L'objectif est aussi celui du HDR-PJ650 (objectif G) que Sony a troqué à la place de son Vario-Sonnar Carl Zeiss habituel qu'il réserve au HDR-CX900. Cela dit, dans l'absolu, à qualité apparemment correcte, difficile de voir la différence sans pouvoir comparer le même modèle avec objectif G et Carl Zeiss !


Une certitude: la position grand-angulaire est toujours l'un des points forts de Sony avec un remarquable 26,9 mm de qualité, les rivaux font moins bien (autour de 30 mm). L'ouverture est à f/1,8, c'est moins bien que JVC et son GC-PX100 à f/1,2-2,4. Notez qu'une bague de réduction est fournie pour adapter un éventuel objectif supplémentaire.


HDR-PJ740 / HDR-CX740

Le stabilisateur en mode "Activé" est toujours aussi spectaculaire, particulièrement au Téléobjectif. En marchant, il procure une sensation de fluidité un peu supérieure à celle des modèles Panasonic ou Canon, en raison de l'effet grand-angle. Toutefois, les rivaux font pratiquement aussi bien, à en juger par la vidéo comparative que j'avais réalisée l'an dernier.


Sony HDR-PJ810
Le zoom est véloce, avec la réserve près que les focales d'un zoom x12 prennent plus de temps à être balayées qu'un zoom x10, a fortiori à x24 correspondant au Clear Image Zoom (zoom "étendu"). A x24, toute la plage des focales est couverte en 2 secondes et 4 frames, c'est rapide, mais pas exceptionnel. Rappelons que ce dispositif exploite la section inutilisée du capteur lorsque le stabilisateur est activé, l'image restant exploitable selon son degré d'exigence, quoique la perspective s'écrase un peu et la résolution en pâtit. Jusque là, pourquoi pas.
x24 zoom clear image

Mais un détail aux lourdes conséquences a de quoi irriter. Explication ; auparavant, Sony distinguait clairement le x12 et le x24, au moyen d'un paramétrage dans le menu. On pouvait choisir en connaissance de cause. Le HDR-PJ810 a fait sauter ce paramétrage (sans le dire) qui devient très sournois : ainsi, si vous êtes avec le stabilisateur positionné en Off ou en standard, seul le x12 s'active. Mais si vous êtes en stabilisateur actif, vous passez en x24 sans vous en rendre compte sur le petit écran du camescope. Vous êtes d'autant moins enclin à vous en rendre compte qu'il n'y a pas de démarcation x12 / x24 dans le viseur et qu'on ne songe pas qu'on paramètre le zoom x24 quand on est . Bref, Sony a voulu artificiellement damer le pion à Canon en forçant à utiliser son zoom x24. D'ailleurs, c'est bien x24 qu'il affiche sur la coque de l'appareil.


Dans la foulée, comment ne pas attribuer un bonnet d'âne pour l'expression la plus incompréhensible de "Zoom image claire" qui désigne... le zoom x24. Pourquoi "claire" ? Et c'est bien la traduction littérale de l'anglais "Clear Image Zoom" et non une erreur de traduction.


Sony HDR-PJ810

Bref, si vous le pouvez, restez en x12 et rappelez-vous que pour un photographe, un téléobjectif de 320 mm, avec les avantages d'un vrai grand-angle, c'est déjà très bien ! Cela dit, un HC-X920 atteint les 368 mm et un HC-W850 ou un Canon HFG30 / XA20, tous trois dotés d'un zoom x20, flirtent avec les 576 à 612 mm ! "Voir loin" ou voir plus nettement", c'est vous qui choisissez.


Le zoom est aussi reporté sur écran. Différence, sa focale est fixe et plutôt lente.


La (relative) rapidité n'empêche pas le zoom du Sony d'être aussi capable d'une certaine lenteur bien que celle-ci soit modeste, puisqu'au maximum, on balaie la plage des focales en 20 secondes "seulement", ce qui est moyennement lent. Bref, un zoom globalement agréable, moyen partout, faisant jeu égal avec celui des modèles Canon hauts de gamme HFG30 / XA20. Il faudra juste prendre garde à des arrêts intempestifs si on utilise la vitesse la plus lente.


HDR-PJ810
HDR-PJ810
Terminons par le meilleur. Le grand-angle de 26,3 mm (photo du haut) est quasiment ce qu'on fait de plus large aujourd'hui, excepté les caméras embarquées de type GoPro et ActionCam et compagnie qui proposent l'effet Fish-eye. Serait-ce d'ailleurs pour cette raison que Sony offre une énigmatique bague de réduction 37mm ? Car celle-ci permet - moyennant vignettage - un effet fish-eye spectaculaire avec agrandissement du champ de vision (photo du bas). Mystère...


(Test Sony HDR-PJ810)

Micro, audio

Sony HDR-PJ810

Les caractéristiques audio du HDR-PJ810, à quelques additifs près, sont sensiblement les mêmes que chez son prédécesseur : le HDR-PJ810 conserve des prises casque et micro, le son Surround 5.1. (débrayables) ou stéréo 2 voies qui procurent un excellent rendu qualitatif, et aussi l'audio réglable à l'enregistrement, un paramétrage dont il faut rappeler qu'il n'est apparu que tardivement, en 2013, sur le PJ780. Le réglage a le mérite d'exister mais il n'est pas pratique car il faut plonger dans le Menu. Mais on peut assigner les Niveaux d'enregistrement audio à l'un des trois "Mon Bouton", accessibles dans ce cas depuis l'écran. Ce paramétrage ne se retrouve évidemment pas sur le modèle à 600 euros, le HDR-PJ530.


Ce qui est nouveau, c'est l'éviction de la capsule externe du HDR-PJ780, qui fait place à une capsule plus conventionnelle. Mais on se retrouve finalement avec 'audio du PJ650. Pas non plus de bonnette "chaussette à poils" antivent qui était fournie avec le PJ780. Dommage.


Certaines options audio sont maintenues telles que le micro-zoom ou la fonction antivent. D'autres sont disposées différemment ou nouvellement créées. Un bouton a été spécialement créé pour la fonction "Voix plus proche" qui a pour "intérêt" de permettre ou d'interdire l'écoute de la voix humaine de l'opérateur. On peut donc la débrayer depuis cette touche extérieure ou depuis le Menu. Comme d'habitude, ce genre de fonction ne fait pas dans la dentelle ! Le spectre des fréquences ne laisse pratiquement pas passer de mediums, il en résulte un son globalement très artificiel, sans nuance sur l'environnement. Et on entend quand même la voix si l'opérateur parle fort. Bref, un bouton pour pas grand chose...


On peut aussi enregistrer le son plus clairement depuis l'avant, sorte de micro-zoom additionnel. Là encore, un peu gadget. Par contre, méfiez-vous du réglage audio manuel à l'enregistrement, poussé trop loin. Couplé au son 5.1, il peut amplifier exagérément les bruits de fonctionnement de l'appareil en lui-même.


Enfin, retenez que la qualité d'écoute du son est bonne afin d'offrir à la picoprojection une ambiance sonore audible, à défaut d'être parfaite.



(Test Sony HDR-PJ810)

Viseur, écran

L'écran du HDR-PJ810 est limité à 3 pouces, celui d'un HC-X920 totalise 3,5 pouces, mais cela devient rarissime sur les modèles 2014 (on trouve le HDR-CX900). En revanche, l'écran du HDR-PJ810 est assez bien défini (921 Kp, soit 1920 x 480 pixels) et dispose de 2 niveaux de luminosité. On peut éventuellement le regarder de côté (à plusieurs) sans difficulté. Cependant, par ensoleillement prononcé, ne comptez pas exploiter l'écran, le viseur s'impose.


Sony HDR-PJ810
A sa base, l'écran est affublé d'une mini-enceinte, d'une qualité sonore probante. A son sommet, on trouve le réglage de mise au point du Projecteur. L'écran tactile est bien réactif et comporte une 2e commande de zoom et un mode Start / Stop qui ne s'affichent que lorsqu'on a démarré l'enregistrement.
Sony HDR-PJ810

Le viseur couleurs est plus convaincant que celui du Panasonic HC-X920 de 2013 car il est étirable et relevable. Ne parlons pas du HC-W850 qui en est dépourvu. Il reste celui du Canon HFG30 / XA20 qui lui est grandement supérieur (1,56 Mp). La dioptrie ne risque pas de se dérégler car elle est placée sur la partie "émergée" du viseur.


Le fait de tirer ou de repousser le viseur dans son logement, ne modifie pas le réglage dioptrique, défaut qu'on repère parfois. Pas de reconnaissance oculaire comme sur certains appareils DSLR en photo (GH3 / GH4).


Le HDR-PJ810 est pratique à allumer / éteindre en tirant / repoussant le viseur vers soi ou en ouvrant / fermant l'écran. Un défaut récurrent semble avoir disparu : si le viseur est sorti à moitié, écran fermé, le camescope n'est plus sous tension. En revanche, sur un autre plan, viseur et écran ne savent fonctionner simultanément.


A noter que le HDR-PJ530, à 400 euros de moins, ne possède pas de viseur.


(Test Sony HDR-PJ810)

Batterie, connectique

La petite batterie ion-lithium 7,0 W/h Sony NP-FV50 (1030 mAh) livrée en standard, dure 60 65 minutes réelles, c'est une durée classique. Le temps de charge en revanche est très différent selon que vous rechargez via la prise murale (adaptateur secteur fourni) ou via l'ordinateur : 165 minutes dans le premier cas, 305 minutes dans le second cas !


A noter qu'un chargeur séparé existe en option, le chargeur Sony BC-TRV.


Sony HDR-PJ810

Dans tous les cas, l'acquisition d'une batterie de plus forte capacité s'impose, comme la batterie Sony NP-FV100.


Elle offre une autonomie de 255 minutes réelles en HD (sur écran). La batterie intermédiaire NP-FV70, est limitée à 130 minutes. Il existe aussi des batteries génériques type Sony à commander impérativement chez les spécialistes connus de batteries. Méfiez-vous des contrefaçons qu'on reconnaît à un indice qui ne trompe pas : la batterie est mentionnée d'origine, or le prix est 40 à 60% inférieur à la batterie Sony.


Sur trépied, il faut dégager un loquet qui se trouve au-dessous du camescope pour extraire la batterie. Connaître l'autonomie de la batterie oblige à évaluer le pictogramme "batterie" ou à déambuler dans le Menu. Par ce dernier, on obtient l'autonomie distincte du viseur et de l'écran, c'est pratique selon qu'on utilise l'un ou l'autre.


Sony HDR-PJ810
La connectique quant à elle, est calfeutrée derrière deux glissières. Il existe une sortie mini-HDMI et une entrée mini-HDMI (le câble mini-HDMI / HDMI est fourni) pour relier des périphériques externes. La prise USB 2.0 (toujours pas d'USB 3.0 !) est de l'autre côté. Elle est constituée d'un cordon USB solidaire du camescope et d'une rallonge de raccordement.
 
Sony HDR-PJ810
Copier sur un disque dur externe est facile avec le HDR-PJ810 comme ça l'était sur le HDR-PJ780. Je vous invite (re)lire l'article complet consacré à cette fonctionnalité bien utile.
HDr-PJ780 Playmemories

On retrouve le logiciel PlayMemories qu'il faut télécharger sur le site Sony. Les fonctionnalités ont peu changé. Ainsi on retrouve toujours :


-Une application "Home" qui vous permet d'importer et de gérer tous les modes du camescope, 1080 / 50p compris.


-Une application "Online", permettant de stocker sur un "Cloud" Sony jusqu'à 5 Go de données vidéo ou photo.


-Une application "Studio" dévolue à l'interfaçage avec une PlayStation3, un Vaio, une tablette Xperia, etc.


Si vous préférez faire appel à un logiciel extérieur, le HDR-PJ810 est compatible avec la totalité des logiciels de montage Windows et Mac, mode 1080/50p compris.

 



(Test Sony HDR-PJ810)

Prise en main

Il n'existe pas à proprement parler de mode "Quick Mode" de mise en marche mais le HDR-PJ810 se dégaine en un éclair, un bon point. Le déclencheur est réactif, et la prise en mains est facilitée par le report de commandes de zoom et d'enregistrement sur l'écran. Attention au maniement du zoom comme sur les deux prédécesseurs, en adoptant une vitesse trop lente, un arrêt du zooming se produit.
Sony HDR-PJ810
Le poids baisse d'une trentaine de grammes par rapport au PJ650, mais on reste au-dessus des 500 grammes au complet, ce qui permet de maintenir une certaine stabilité. Par rapport à un HC-X920 de 2013, on est même un peu au-dessus et par rapport à un HC-W850 de 2014, on bénéficie carrément de 100 grammes supplémentaires. Ni trop lourd ni trop léger, le PJ810 est donc assez idéal en voyage.
Sony HDR-PJ810

La molette à l'avant s'avère légèrement moins pratique que le toucher de la bague de mise au point d'un Panasonic HC-X920 ou d'un Canon HFG30. Mais contrairement à une idée reçue, la manipulation d'une molette déséquilibre moins un camescope que bague de régalges, du moins sur un camescope grand-public.


De plus, le HDR-PJ810 bénéficie d'un système d'Intensification des couleurs qui fait apparaître en surbrillance les contours des sujets lorsqu'ils deviennent nets. La molette de réglages ne gère pas que la mise au point.

 


On peut assigner d'autres réglages que la mise au point à la molette. On peut ainsi préférer régler directement la balance des blancs, l'iris, l'exposition ou la vitesse d'obturation par une pression prolongée sur le bouton central, équivalent du "clic droit" sur un ordinateur.



(Test Sony HDR-PJ810)

Qualité d'image et réglages, sensibilité

Pour vous forger votre opinion, nous vous invitons déjà à télécharger l'ensemble de nos fichiers vidéo-tests disponibles en format brut, dans la section Télécharger du Forum.
PJ810

En automatique, la qualité d'image du HDR-PJ810 est plus douce que celle d'un Panasonic HC-W850 par exemple, son rival le plus direct qui obtient une image plus crue, qui peut être perçue comme plus détaillée. J'avais déjà observé cet écart de rendu en comparant d'autres modèles Panasonic à d'autres modèles Sony. L'utilisation du zoom étendu x24 est à éviter si l'on veut conserver une qualité image intacte. Le mode 50i est probant mais un arrêt sur image ou un ralenti trahira l'entrelacement. En revanche, en intérieur, en situation de pénombre, malgré sa petite cible, le HDR-PJ810 s'en tire bien, tant en termes de rendu que de maîtrise numérique du gain.


HDR-PJ810 cha^teau
Comme tous les modèles CMOS, le camescope est indifférent au Smear. Je n'ai pas observé de moirage. Un réglage très important est celui du Contrejour actif ou pas. Dans l'image ci-dessus, j'ai débrayé cette fonction, sinon les maisons en avant-plan auraient été artificiellement éclaircies et le château en arrière-plan aurait probablement été assombri.
x12
x24

Comparaison avec zoom optique standard (au-dessus, x12) et zoom "clair" (au-dessous, x24). L'utilisation du zoom étendu x24 est moins qualitative.


 


sensibilité PJ810
Côté sensibilité, le Sony dispose toujours de nombreuses possibilités. On peut ainsi ajuster le contrôle automatique du gain jusqu'à 24 dB (par palier de 3 dB), c'est-à-dire fixer le gain maximal souhaité. Si l'on place d’AGC sur off, selon les conditions de luminosité, il peut amplifier davantage sans vous le dire. On bénéficie par ailleurs du mode Low Lux (au 1/25) donné pour 3 lux comme sur le PJ780 pourtant à la cible plus grosse. Ce mode est réellement exploitable offrant une image à la fois plus lumineuse et moins bruitée. Un très léger effet de saccade s'observe mais il est peu gênant si l'on ne zoome pas.
sans torche pJ810
avec torche PJ810

En situation de pénombre, la lampe intégrée du HDR-PJ810 d'une portée de 0,3 à 1,5 mètres, est précieuse. En revanche, elle ne bénéficie pas de 2 puissances d'éclairage, comme sur le PJ780 de 2013.


 


La mini-torche reste l'apanage du seul PJ810, le PJ530 au-dessous dans la gamme, n'en dispose pas. Elle s'allume facilement via un bouton extérieur (Light). La mini-lampe débouche les zones sombres (ci-dessus- mais ne comptez pas illuminer une pièce du château de Versailles : il faut vraiment s'approcher avec un sujet situé entre 0,3 mètres et 1,5 mètre. Malgré sa relative faible puissance, les lampes à LED sont fortes et aveuglantes. Aucune indication de puissance ou de voltage n'est précisée par le fabricant.


Les automatismes du Sony HDR-PJ810 sont satisfaisants. L'Autofocus est rarement pris en défaut, excepté dans les cas classiques. pas ou peu de bokeh, ce n'est pas l'outil pour !


Sony HDR-PJ810

On récupère la molette "Manuel" des prédécesseurs, destinée tout aussi bien à la mise au point manuelle qu'à d'autres paramètres, moyennant changement d'affectation : Exposition, Iris, Réglage Exposition Auto, Réglage balance des blancs, ou Vitesse d'obturateur. Ce dispositif est pratique.


La Mesure / Mise au point Spot - qui permet de fixer la mise au point auto et l'exposition - est très conviviale.

 


Les vitesses lentes sont réglables en manuel, ce qui marque une différence par rapport au HC-W850 de Panasonic.


On peut toujours assigner les 3 fonctions de son choix ("Mon bouton"), qui s'affichent verticalement sur l’écran. On adore toujours autant. Je vous conseille d'assigner au moins le stabilisateur pour pouvoir changer rapidement. Pour ne pas encombrer la visibilité de l'écran, la fonction n'apparaît pas tant que vous ne touchez pas l'écran et disparaît assez vite. Sony conserve aussi entre autres les fonctionnalités de Détection de visages et de sourires.


HDR-PJ810

Les photos peuvent s'enregistrer dans la mémoire interne ou sur carte mémoire. Comme sur le HDR-PJ780, on accède au mode Photo via le bouton de commutation "Mode" situé près du bouton PHOTO. Dans ce cas, les vues fixes peuvent être enregistrées en 12 Mp ou même, en 24 Mp interpolées !! C'est évidemment beaucoup... trop !


On peut également capturer des vues fixes pendant l'enregistrement vidéo, moyennant une résolution plus limitée. On retrouve aussi les fonctionnalités photo classiques.



(Test Sony HDR-PJ810)

Support d'enregistrement

Le HDR-PJ810E (tout comme le HDR-PJ530) offrent un choix de modes d'enregistrements assez classiques : mode 1080/50p à 28 Mbits/s ou à défaut, 50i entrelacé proposé à 4 débits (24, 17, 9 ou 5 Mbits/s). Des différences avec la concurrence désormais : le Canon HFG30 de 2013 offre du 35 Mbits/s et le HC-W850 de 2014, du 50 Mbits/s en FullHD.


On trouve aussi un vrai-faux 24p qui nécessite qu'aucun autre format n'ait été enregistré sur la mémoire ou la carte, sinon le camescope refuse carrément d'enregistrer.


Une nouveauté cependant qu'il ne me semble pas avoir connue sur les prédécesseurs : on peut faire en sorte d'enregistrer à la fois en AVCHD et en mp4 (sur le même support). L'intérêt n'est pas évident, d'autant que ce double enregistrement rogne sur l'espace de stockage restant et que le mp4 est en 720p et atteint un débit maximal de... 3 Mbits/s. Attention, la fonction est proposée par défaut sans qu'on s'en rende compte. Pour la désactiver, rendez-vous dans le Menu.


HDR-PJ740 / HDR-CX740

Parmi les modes additionnels, on trouve toujours la prise de vues de golf qui permet de décomposer un mouvement sportif (tennis, golf par exemple) et le mode Enregistrement lent régulier qui est toujours un peu moche en termes de résolution. Mieux vaut 1000 fois faire un ralenti avec son logiciel de montage. Mais ce mode ne s'est guère amélioré depuis 2 ans. On trouve aussi un aspect Cinéma à utiliser avec modération. Il réchauffe les vues mais procure un rendu un peu artificiel.


Un défaut est toujours présent : quand on passe d'un mode entrelacé à un mode Progressif, (et vice versa), il faut bien valider le OK situé en bas à droite pour que le changement ait lieu. Attention, fréquentes erreurs !
Sony HDR-PJ810

On retrouve la mémoire de 32 Go des HDR-PJ780 et PJ740, caractéristique que partage Sony avec "l'ancien" Canon HFG25 (mais pas avec le HFG30). Sony devient donc seul à offrir une mémoire embarquée. Aux Etats-Unis, elle est même multipliée par deux avec le HDR-PJ820. Notez que le modèle à 600 euros (HDR-PJ530) ne dispose d'aucune mémoire embarquée, contrairement à ce qui avait été annoncé au début !


La mémoire intégrée, du luxe ? OUI et NON. OUI à l'heure où les cartes mémoires SDHC / SDXC baissent en prix et augmentent en capacités. Non, dans la mesure où on évite tout problème de classe et de détérioration. Une mémoire interne est aussi rudement pratique... quand on oublie sa carte, restée sagement dans le port USB de son ordinateur. Le genre d'étourderie qui n'arrive pas qu'aux autres.


L'accès aux fonctions Lecture est identique à celle du HDR-PJ780. On aime toujours l'ergonomie et les fonctionnalité du mode Lecture : raccourci direct vers les événements depuis la touche du flanc gauche, recherche "intelligente" par date, sourire, visage, etc.


Hormis cela, on retrouve les fonctions habituelles des modèles Sony : diviser, copier, supprimer, extraire une image fixe d'une vidéo (en 1920 x 1080), fonctions qui existent aussi chez les rivaux.


(Test Sony HDR-PJ810)

Accessoires spécifiques

Sony_RDP-CA2.jpg


 

Côté accessoires optionnels audio, on recense l'enceinte portable Sony RDP-CA2 (environ 70 euros) qui permet de profiter pleinement du son d'une picoprojection.


 


 

Assez récent, le micro SONY ECM-XYST1M se fixe sans difficulté sur la griffe « Multi Interface Shoe ». Il permet de maîtriser le son facilement car ses deux capsules s’orientent indépendamment l’une de l’autre (jusqu’à 120° maximum). Il ne pèse que 100 grammes.


 


 
Côté dépannage, il faut désormais chercher du côté des options le câble AV de 1,5 mètres VMC-15MR2 qui n'est plus fourni d'origine. Attention, la poignée de déclenchement avec mini-trépied Sony GP-AVT1, testée dans nos colonnes, n'est pas compatible avec le HDR-PJ810.

 



(Test Sony HDR-PJ810)

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