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Prix fabricant : 2582,50 (HT) Euros
Proposé aux alentours de 3000 euros TTC (2750 euros réels), le HC-X1 a pour cible de prédilection les prosumers : structures associatives, réalisateurs en entreprise et d'événements divers (mariages, conférences, entraînements ou compétitions sportives) .... Mais rien n'interdit de concevoir ce produit pour des news, voire de cibler des amateurs (très) avertis désireux de posséder une caméra à mi-chemin entre la caméra de poing et la grosse Bertha.
Le HC-X1 se rapproche au niveau tarifaire de l'AG-UX90 à 2700 TTC (voir test), mais on finit par comprendre qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau à l'UX180, sorti fin 2016, ce que Panasonic s'abstient complètement de dire.
Les HC-X1 et AG-UX180 ont d'ailleurs les mêmes mensurations et le même poids (173 x 195 x 346 mm pour 2,4 kg au complet), et l'ergonomie est tout à fait similaire. On peut pousser la comparaison jusqu'aux filetages sur la poignée, qui sont identiques.
En fait, les modèles se différencient apparemment (aucun tableau comparatif) par une garantie pro propre à l'UX180, et par la connectique : sortie SDI et entrée/sortie TC sur l'UX180 que ne possède pas le HC-X1. Et d'après ce qu'on comprend, on pourrait sortir un signal 4:2:2 de l'UX180 (pas de la HC-X1) sur un enregistreur externe. A confirmer.
On a tout de même du mal à saisir pourquoi Panasonic a produit deux modèles si proches en même temps, hormis la différence tarifaire, sinon pour occuper tous les créneaux (avec Sony en face qui fait la même chose).
Ci-dessus, l'AG-UX180
L'embrouillamini est renforcé par le fait que l'UX180 affiche un prix de 4140 euros TTC (en réel, 3500 euros TTC). On constate donc un écart d'environ 800 à 1100 euros entre un HC-X1 et un UX180 (selon qu'on prend le prix catalogue ou réel), ce qui n'est pas négligeable et pouvait laisser penser à des différences plus importantes.
En fait, les différences sont surtout marquées avec l'UX90 qui concède par rapport au HC-X1 un grand-angle de 35,4 mm seulement en UHD couplé à un zoom x15 "seulement", là où le HC-X1 descend à 25, 4 mm (24 mm en vrai 4K) et dispose d'un zoom x20. L'UX90 a aussi fait l'impasse sur le stabilisateur hybride, il n'a aps de vrai 4K, et son enregistrement est limité à de l'UHD en 25p à 100 Mbps.
(photo Claude Olivier avec son aimable concours)
Du coup (photo ci-dessus), les mensurations imposantes du HC-X1 font qu'il s'éloigne d'un autre modèle qu'il est censé remplacer, le HC-X1000, commercialisé il y a 2 ans et que magazinevideo avait testé. Le HC-X1 se différencie plus nettement cette fois du HC-X1000 par l’adoption d’un nouveau bloc capteur-optique plus gros : Il s’agit désormais d’un capteur 1 pouce qui offre un grand-angle généreux de 25 ou 24 mm (contre environ 35mm avec l'UX90 et 29,5 mm avec le HC-X1000) et un zoom x20. Il s'agit du grand-angle le plus imposant du marché avec zoom x20 et optique intégrée. Bien sûr, il n'y a pas d'optique interchangeable.
L’objectif repose sur un capteur MOS de type 1'' (8.79 mégapixels en UHD, FHD), très prisé car il favorise la sensibilité et les bokehs. Comme l'UX180, le HC-X1 peut enregistrer en vrai 4K 24p, UHD 60p/50p ou FHD 60p/50p.
Le HC-X1 peut aussi enregistrer en FullHD à 120 i/s (59.94Hz) ou 100 i/s (50 Hz) pour des vues au Ralenti.
Comme sur les autres caméras citées, l’écran 3,5 pouces est intégré dans la poignée et peut être tiré et tourné à 270 degrés.
Côté stabilisateur, la zone de correction de l’OIS a été élargie à plus de 900 % par rapport au Panasonic AG-AC160.
Parmi les autres fonctions, on recense de nombreuses fonctions liées à la mise au point et à l'Autofocus.
Le HC-X1 dispose de 3 filtres neutre ND 1/4, 1/16, 1/64 et de 2 canaux d’entrée audio XLR avec une alimentation fantôme commutable 48V/MIC/LINE et une molette de réglage manuel du volume. Les prises XLR sont séparées et avec des réglages indépendants.
Pour finir, on dispose aussi d'un module HF en option, capable de fonctionner avec un iPad via l'application AG ROP.
Bref, un modèle très complet, même s'il n'enregistre qu'en 4:2:0. Précisons tout de même que c'est une caméra que nous avons eu un mal fou à obtenir, comme si la marque en cachait l'existence. Après 6 mois de ballottage entre Panasonic pro et grand-public (aucun ne l'avait), et une profonde incompréhension quant à la stratégie du fabricant (le HC-X1 est considéré comme produit Consumer par Panasonic!?) un revendeur (Digistore, que nous remercions) nous la louée contre échange. D'ailleurs le département location de ce revendeur / distributeur reconnu est à votre disposition si vous voulez la tester...
Passons au test à présent.
Ce modèle nous a été aimablement prêté par la société Digistore qui loue ou vend le HC-X1.
Apercevant la caméra, alors que je filmais, un groupe de randonneurs s'arrêtant à mon niveau, me lâche cette phrase : vous filmez à titre professionnel ? Vous êtes journaliste ? Pourtant je filmais des vaches, dans un champ, ça aurait difficilement fait l'ouverture du J.T... La caméra avait parlé pour le bonhomme...
C'est dire qu'au premier contact avec le HC-X1, le produit fait pro, costaud. Mais ce qui frappe est qu'il est relativement lourd. La bête pèse 2,4 kg au complet sur la balance, soit 650 grammes de plus que le HC-X1000 ou l'AG-AC90 qui planaient au-dessous des 1,8 Kg ! Ca se sent. Vraiment. Avec les 1,77 Kilo du HC-X1000, la fatigue du bras de l'opérateur se faisait déjà un peu sentir, là ça devient très net avec les 2,4 kg au complet du HC-X1. Du coup, la HC-X1 est très stable, d'autant que son centre de gravité est bien équilibré, grâce à la lourde batterie arrière. Mais la lourdeur le prédestine plutôt à un usage sur trépied.
C'est un poids qui le rapproche de celui de la Sony Z150 (2,3 kg) et qui est 300 grammes au-dessus d'un ancien HDR-FX1, déjà un peu imposante, sortie à une époque où ne savait pas encore faire léger. Certes, un AG-AC160 pèse encore plus (2,7 kg au complet) et un AG-DVX200 flirte avec les 3 kilos... Mais on s'en approche si on accroche un gros micro et sa bonnette sur la HC-X1.
Malgré sa taille, la HC-X1 ne peut se porter à l'épaule ou alors, dans une position pas très conventionnelle, en plaquant la caméra contre sa clavicule, en regardant l'écran, et en délaissant l'usage du viseur, qui se retrouve "derrière" votre champ de vision. Faisable à la rigueur.
Le cahier des charges de l'HC-X1 est donc celui d'un caméscope professionnel si l'on considère le nombre de fonctions à usage pro : 2 entrées XLR avec alimentation 48V, réglage des niveaux audio, 3 bagues (zoom, focus, iris), 6 boutons User (+4 sur écran), commande de zoom à bascule, poignée et zoom (sur poignée), viseur haute qualité, large oeilleton, chargeur séparé, zebra réglable, batterie de haute capacité en standard, double emplacement pour carte mémoire. Ajoutez le stabilisateur et le capteur 1 pouce : c'est la forte tendance du moment depuis 2 à 3 ans, plutôt hérité du grand-public. C'est toujours mieux que le petit capteur 1/2,33'' du HC-X1000 et son absence de stabilisateur.
L'objectif est garni de 3 bagues de réglages Zoom / MAP / Iris qui sont conformes aux normes pros et récentes, agréables à manipuler, même si la bague des focales est un peu délicate à manier. Notez l'absence de butée. Pas non plus de repères sur l'objectif. Pas très pratique (pour la mise au point notamment). Cela s'explique par le caractère électronique de ces bagues : c'est un processeur qui gère le mouvement et non une commande mécanique.
En revanche, l'absence d'objectif interchangeable n'est pas un manque de mon point de vue, vu la plage très confortable couverte par l'optique.
Notez que la bague de mise au point peut être "forcée" en mode Automatique pendant quelques secondes pour ajuster une mise au point. Mais surtout, comme la bague réagit électroniquement, on peut lui affecter une vitesse de réaction et une degré de précision (Grossier ou Précis). Cs paramètres se règlent ici : REGL. COMMANDES] puis [PILOTAGE BAGUE MAP].
On notera la vingtaine de boutons concentrés sur le flanc gauche + 4 sur le dessus pour l'accès aux medias notamment (Thumbnail) qui est plutôt véloce (2-3 secondes). La logique de Panasonic est claire : permettre à l'utilisateur d'accéder aux réglages directement sans passer par le Menu (sauf au début pour paramétrer les touches User et Scènes) et regrouper toutes les touches dans une zone géographiquement proche, qui court de l'arrière de la caméra jusqu’à l'aplomb de l'objectif.
Dans les faits, on est quand même assez souvent obligé de passer par le Menu et par sa molette de navigation (que Panasonic nomme "Commande rotative"). J'ai eu du mal à m'y habituer en comparaison de l'ergonomie si agréable d'un Joystick avec bouton central. Il y a des loupés quand on navigue trop rapidement. Et la sélection d'une fonction en appuyant sur la molette n'est pas l'invention la plus ergonomique au monde (il faut appuyer fort en étant bien centré)... En revanche, pour sélectionner une quantité ou une valeur d'ouverture, la faire tourner est plus facile.
Il y aussi à redire du côté de la logique des Menus : on s'y perd un peu. Passons sur la similtude de nom entre SW Auto et SW Utilisateur. Passons aussi sur les résolutions d'enregistrement qui se trouvent dans Mode Système mais pas dans Reg Enreg, ce qui aurait été bien plus explicite. Le vrai problème est qu'au bout de plusieurs jours de déambulations dans le Menu, j'étais toujours en train de me demander dans quel menu se trouvait la fonction que j'avais déjà cherchée 4 fois !
L'HC-X1 ne tombe pas dans le piège du gadget. Ici, pas d'anneau LED cerclé de bleu lorsque la caméra est en attente d'enregistrement, et qui vire au rouge durant l'enregistrement.
La caméra est réactive au démarrage (entre 0 et 1 seconde), mais le bouton de déclenchement est un peu trompeur. Je m'explique : quand on appuie sur l'arrêt, le camescope semble continuer à enregistrer (mais le prolongement est variable). Et le compteur se fige au lieu de se réinitialiser à zéro comme à l’accoutumée, ce qui surprend. C'est une question d'habitude, on se fait berner au début, pas avec l'expérience. Tenez compte d'une seconde d'enregistrement supplémentaire environ, pas plus.
Notez aussi l'existence du bouton "Rec check" dévolu à la relecture du dernier clip, juste à proximité de la bascule de zoom. On bénéficie aussi d'un niveau à visualisation simple pour horizontaliser ses plans (pas de correction du niveau ici).
Le déclencheur principal est secondé d'un autre bouton Record sur le dessus - qui ô raffinement - est protégé par une petite glissière pour ne pas risquer de déclencher par erreur.
Le modèle fonctionne en automatique grâce à un mode Auto (idem iA des anciens modèles) souvent décrié par les pros ou les photographes, mais apprécié en situation d'urgence. On est dans la logique d'un "prêt à dégainer", en opposition avec un Lumix GH4 / GH5, qui nécessite une préparation plus grande et moins d'improvisation.
Ce mode Auto est d'ailleurs configurable dans le Menu, ce qui n'est pas déplaisant (voir chapitre Automatismes et Réglages).
Le HC-X1 sait aussi capturer des vues fixes à partir des vidéos, en fonction du format vidéo d'enregistrement. Par conséquent, une vidéo en vrai 4K vous permet d'obtenir une capture photo en 4096 x 2160 pixels. Hormis cela, il n'existe pas de "mode photo" proprement dit ni d'ailleurs de mode Photo 4K comme sur les GH4 / GH5 et certains bridges ou compacts experts de la marque.
Une bonne nouvelle est la relative qualité du viseur couleurs 0,39'' de 2,3 kp (affichage vidéo 1,769 Kp). L'emplacement de celui-ci est classique, dans le prolongement de la poignée. Il se relève verticalement à 90°. Notez que l'oeillère est compatible oeil gauche-oeil droit (en la faisant pivoter de 180 degrés). Autre atout, on peut forcer une visée en N&B dans le Menu.
On dispose d'un détecteur oculaire via un bouton physique LCD / EVF (ou via le Menu) qui - en mode Auto - allume le viseur ou l'écran alternativement lorsque l'oeil passe devant. Cette fonction est pratique mais peut devenir pénible lorsque l'écran étant déployé, le simple fait que votre corps ou votre main passe dans la détection du viseur, désactive l'écran ! L'autre solution (LCD seul) est presque pire car elle contraint à se priver du viseur, sauf à rappuyer d'abord sur la touche LCD / EVF. L'idéal aurait été de prévoir que l'écran ET le viseur puissent s'allumer en même temps.
Seule marge de manoeuvre : régler la détection oculaire au minimum (les valeurs vont de -4 à +4), sinon vous risquez d'obtenir des effets indésirables quand vous passez la main devant l'oeilleton du viseur.
L'écran est toujours un peu limité en qualité même si on peut saluer son caractère tactile. D'une diagonale de 3,5", il affiche 1,152 Kp, mais c'est moins bien que la Z150 à 1,55 Kp, pourtant peu défini. C'est insuffisant pour vraiment bien traiter une image UltraHD / 4K.
Panasonic s'obstine aussi à maintenir un certain manque de luminosité et de contraste, car l'écran est difficilement lisible, même en forçant les réglages (couleurs, luminosité, contraste) ou en réglant l'accentuation LCD (éclaircir / assombrir). Un écran externe s'imposera éventuellement mais ce n’est pas forcément la vocation de ce camescope prêt à dégainer.
En tout cas, en tournage, la gêne a été immense. A plusieurs reprises, je ne voyais pas ce que je filmais et je ne voyais pas si j'enregistrais car les témoins d'enregistrement sont bien trop discrets : il faut se contenter d'un minuscule témoin REC au milieu en haut et d'un compteur dans une typo" light" en haut à gauche. En studio, chez soi, on voit clair. Mais en extérieur, c'est tout autre chose. On est obligé de recourir au viseur dans ce cas. C'est un des pires défauts de ce camescope !
Heureusement, comme l'écran est tactile, Panasonic rattrape un peu le coup. On y gagne énormément au niveau des réglages du menu, ou dans l'apport des quatre boutons de personnalisation qui sont sur la gauche de l'écran dès qu'on appuie dessus. Et en mode Lecture, la sélection des vignettes et la manipulation directe sur l'écran est un vrai avantage en comparaison des boutons traditionnels.
Notez que la couche tactile est résistive, autorisant à pointer l'écran avec un stylo par exemple ou des gants. Mais il faut appuyer parfois un peu fort, ce n'est pas (du tout) l'écran d'un smartphone !
L'écran - c'est maintenant une habitude chez Panasonic à l'image de l'AG-AC30 ou chez Sony sur la Z150 - s'incline à environ 50° et se rétracte dans un logement encastrable dont l’ergonomie a fait ses preuves. Pour l'extraire, on le tire. Cette disposition positionne l'écran exactement dans l'axe de visée. Le système paraît costaud, il existe maintenant depuis de nombreuses années, sans qu'il ait été changé. Sony ou JVC ne disposent pas de cet avantage.
La batterie du HC-X1 (Panasonic AG-VBR59, 7,28 V/5900 mAh), analogue à celle du très professionnel AG-DVX200, est profondément encastrée à l'arrière, ce qui permet de loger de grosses batteries optionnelles. En dépit de la profondeur du logement, la batterie est assez facile à extraire et mettre en place. Et la batterie est retirable sur trépied. Des détails ergonomiques toujours appréciés !
C'est une batterie semi-haute capacité, elle tient 3H25 en continu, environ 2H30 en réel en 1080/50p, en 4K ou C4K. Il est difficile de fournir des chiffres réels absolus car Panasonic ne les communique pas et ils peuvent beaucoup dépendre du mode utilisé et bien sûr des facteurs énergivores tels que le stabilisateur, la fonction marche / arrêt, etc. Autrefois, l'AG-AC90 tenait entre 3 et 4H réelles selon le mode choisi, il semble qu'on soit donc en-dessous.
Autre mauvaise nouvelle : la batterie AG-VBR59 est chère : difficile de la trouver au-dessous de 220 euros, sauf en occasion. Notez l'existence d'un ensemble batterie VW-VBD58/AG-VBR59/AG-VBR89/AG-VBR118 mentionnée dans la notice. La VBR118 par exemple tient jusqu'à 7H15 en continu. Mais même problème en pire : elle est très chère (400 euros).
Mais la première bonne nouvelle est que le coût de la seconde batterie sera un peu atténué par le fait que le HC-X1 est fourni avec un précieux chargeur 2 batteries (ref : AG-BRD50) qui vous évitera cet investissement éventuel. De plus, il ne monopolise pas le camescope pendant la recharge, on peut donc imaginer dans l'absolu un jeu de 3 batteries (1 sur le camescope pendant que les deux autres chargent). Notez que la charge d'une batterie prend 3H20.
Deuxième bonne nouvelle : ce chargeur est astucieux car il peut recharger en mode rapide ou en mode Normal. Il faut même mieux : en fonction de l'autonomie restante, il détermine quelle batterie doit être chargée en mode rapide, laquelle en Normal.
Une alim' externe est aussi incluse et le connecteur d'alimentation n'est pas logé dans le logement pour batterie mais sur le côté droit, ce qui constitue un emplacement pas gênant.
La caméra repose sur un capteur MOS de type 1'' (9.46 mégapixels en 4K 24p / 8.79 mégapixels en mode UHD, FHD), très prisé car il favorise la sensibilité et les bokehs. C'est pourquoi on assiste parfois à des débats de chiffonniers entre les tenants des Full Frame qui considèrent ce capteur comme ridiculement petit, et ceux qui viennent de l'univers du camescope (capteur 1/3'') qui filment parfois pour la première fois avec ce "grand" capteur ! Disons que c'est un capteur moyen... :)
Il s'agit d'un vrai capteur vidéo et non photo comme sur l'AG-UX90.
Comme l'UX180, le HC-X1 peut enregistrer en vrai 4K 24p (4096 x 2160), UHD 60p/50p (3840 x 2160) ou FHD 60p/50p (1920 x 1080). Le contenu peut être enregistré en MOV, MP4 ou AVCHD. Vous remarquerez l'absence de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS.
L'objectif est coiffé d'un imposant pare-soleil qui est amovible (à la différence de l'ancien AG-AC90). En transport, c'est apprécié ! De plus, il n'existe plus de capuchon d'objectif, mais un volet ouvrant, préférable pour ceux qui perdent toujours leur capuchon d'objectif !
La plage de zoom 20x est une amplitude très appréciée. D'autres camescopes partagent aussi cette amplitude mais les focales obtenues - de 24,5mm ou 25mm à 480 ou 508 mm - offrent une latitude très intéressante, même si du coup, la position Télé est un peu moins avantageuse.
Il existe cependant une fonction iZoom qui dégrade très modérément la qualité de l'image. Elle permet de pousser jusqu'à x30 et conserve la stabilisation, mais reste limitée à la résolution FullHD, sans doute en raison du capteur pas suffisamment pixellisé pour supporter un iZoom en 4K. Il existe une fonction D. Zoom (Digital Zoom) avec des paramètres possibles de grossissement de x2, x5, x10 ou Progressif. Évitez de l'utiliser si vous ne souhaitez pas voir votre image dégradée.
Bref, pas très convaincu par ces 2 options eu égards au zoom optique déjà très puissant.
Notez que le grand-angle très généreux s'obtient par un petit tour de passe-passe : en fait le fabricant n'exploite pas tout le capteur mais seulement une partie. Du coup, il parvient beaucoup plus facilement à réduire le champ.
La macro n'a pas été oubliée avec la faculté au grand-angle de coller l'objectif au sujet : d'après nos mesures, la distance minimum se situe à 5 cm, une très bonne valeur.
On retrouve une certaine qualité de stabilisation mais elle ne se comporte pas de la même façon selon qu'on est en FullHD ou en UHD / 4K (idem bridge FZ2000). En FullHD, l'O.I.S hybride (optique + numérique) peut s'activer ou rester sur Off. Rappelons que l'O.I.S hybride apporte une stabilisation d’image électronique qui s'associe à la stabilisation optique pour corriger sur 5 axes. La zone de correction de l’OIS aurait été élargie à plus de 900 % par rapport au Panasonic AG-AC160, ce qui permet, d’après le fabricant, une stabilisation optimale des prises de vue en plongée ou contre-plongée. Cela dit, le système B.O.S.S. de Sony est difficile à battre, et les Gimbals aussi...
Notez que l'usage du stabilisateur hybride ne réduit pas le champ, contrairement à d’autres appareils.
Le 4K étant plus difficile à stabiliser, la stabilisation s'opère sur le seul plan optique, sans l'aide de l'électronique. D'ailleurs la fonction Hybride reste en grisé dans ce cas. Ca stabilise néanmoins très bien au Télé x20 en FHD comme en 4K. En marchant, le résultat est moins spectaculaire : il est moins bon en 4K qu'en FullHD. Mais il dépend surtout énor-mé-ment de la façon dont on tient le camescope alors qu'avec une GoPro ou une actioncam Sony par exemple, le résultat est souvent bon quoi qu'on fasse.
C'est la première fois pour ma part que je constate l'existence d'une fonction particulière : on peut bénéficier d'une "customisation" du stabilisateur sur le plan du flou qu'il génère : amplitude et fréquence du flou peuvent être ainsi réglées. Gadget ? J'en ai bien l'impression... Mais l'attention est louable. Notez enfin que sur trépied, Panasonic recommande de désactiver toute stabilisateur.
Notez un dernier détail pour finir qui peut engendrer une confusion : ce que Panasonic nommé O.I.S avancé et qui peut également se placer sur Off, est en fait la fonction de base du stabilisateur non-hybride ! Bref, c'est Avancé mais non-hybride : ce sont des termes qui ne sont pas choisis de manière très futée par les marketeurs.
J'apprécie toujours autant l'affichage du multiplicateur de focale de zoom en bas à droite du viseur ou de l'écran. C'est une aide visuelle appréciée. Notez qu'il peut afficher la valeur en Nombre, en mm (millimètres) ou ne rien n'afficher. Ma préférence ? Les millimètres. Mais attention, ce sont les mm de la cible du capteur, pas les équivalents 24x36. Donc ça commence à 8mm et ça bute au Télé à 176 mm.
Pour lire les images, enclenchez le bouton Thumbnail et rappuyer sur ce dernier pour revenir au mode Caméra. Simple mais pas forcément intuitif, j'ai d'ailleurs tâtonné avant de la faire ! Ensuite tout est tactile mais la molette de sélection / validation peut être utilisée à tout moment également.
La commande de zoom à bascule est agréable, sans à-coups, et sans bruit. A la vitesse minimale du zoom, compte tenu du zoom 20x, on balaie la plage des focales en tenant 2 minutes ! Gros risque d'endormir vos spectateurs mais idéal pour une interview quand on resserre sur le visage de quelqu'un qui s'apprête à exprimer quelque chose d'important. Voilà un zoom vraiment très progressif , comme chez Canon , chouette ! La Z150 est en retrait sur ce point.
Le zooming peut aussi être obtenu également grâce au report de commande de zoom sur la poignée mais dans ce cas, la vitesse est fixe et se décline selon 7 vitesses, du très très lent au très rapide ! On peut bloquer la commande si besoin. Beau souci du détail !
Notez un point souvent négligé dans le tests car il peut passer inaperçu : l'autofocus ne décroche pratiquement pas quand on dézoome rapidement, c'est à dire qu'il ne passe pas par une zone de flou intermédiaire qui s'observe parfois sur d'autres produits après le démarrage du zoom. Ouf !
Panasonic sait être lent mais n'a pas oublié qu'un reporter doit savoir parer l'imprévu : il a donc prévu une vitesse rapide de zoom (débrayable), accessible depuis une touche User. C'est un net progrès par rapport aux HC-X1000 et à l'AC90. Il n'a pas menti sur la rapidité : 2 secondes pour balayer l'ensemble des focales du zoom x20 ! A vous donc l'effet "coup de poing". Seul petit inconvénient : il génère un peu de bruit mais c'est supportable (vidéo disponible dans notre espace Téléchargements). Si on désactive la fonction Zoom rapide, le balayage du zoom nécessite 4,5 secondes environ, mais il fait moins de bruit. A vous de choisir par conséquent.
Bien sûr, rien n'empêche enfin de zoomer avec la bague de zoom mais du doigté est nécessaire, d'autant que lorsqu'on arrête le mouvement sur la bague, la progression continue très légèrement pendant un court instant.
Le HC-X1 sait gérer un tournage dans l'urgence mais se caractérise aussi par de grosses possibilités pour affiner ses réglages. Pour l'urgence, on peut se fier au mode Auto (en bas à droite du flanc gauche) qui est la même touche "Panique" que la touche iA du HC-X1000. On s'en sert beaucoup quand on doit éviter de rater une prise importante. Sauf décision contraire de l'opérateur (voir plus loin), elle automatise individuellement chacun des paramètres de Balance des blancs et AF, mais elle modifie aussi la vitesse d'obturation, le diaphragme et le gain (AGC). Elle produit de très résultats. Et même en aveugle, on bascule facilement du mode Auto au mode Manuel.
Particularité appréciable, ce mode Auto est configurable dans une sous-section du Menu (SW Auto), un des systèmes les plus simples mais les plus efficaces qui existent. Le principe : vous choisissez les fonctions dont vous souhaitez conserver l'automatisme et vous passez sur Off les fonctions où vous voulez garder la main. Cas typique : vous passez l'AF sur Off pour pouvoir effectuer une MAP manuelle à tout moment tout en conservant l'automatisme intégral sur les autres paramètres. C'est simple à paramétrer et à manoeuvrer. A ma connaissance Sony, Canon ou JVC n'ont pas d'équivalent aussi simple de ce système.
De plus, la mise au point en Automatique fonctionne plutôt bien, et s'appuie sur l'aide du "Focus Assist" qui se compose à la fois de la zone agrandie (qui est modulable en grandeur) et du Peaking qui colorie (dans la couleur de votre choix) le sujet sur lequel la mise au point s'opère. Attention, il faut paramétrer la combinatoire de ces aides dans le menu. ([REGL. COMMANDES] # [ASSIST FOCUS 1] puis le paramètre désiré. Mieux même : on peut affecter le Peaking seul à une touche User1 et le Peaking / Grossissement à une touche User2.
Plusieurs autres assistances existent. On trouve le classique Push Auto, directement disponible, contrairement à l'ancienne AG-AC90. Panasonic offre aussi une fonction dite "Mode Zone" qui permet de mettre au point une zone précise et de suivre un sujet que l'on touche à l'écran. On peut aussi paramétrer un autre paramètre eventuel tel que le diaph ou le niveau de luminance du sujet. Mais le système semble bien plus poussif qu'avec le Joystick d'un GH5.
Autre nouveauté de ce HC-X1, on dispose d'une transition de mise au point (Focus transition) qui consiste à permettre le passage de la position actuelle de mise au point vers une position préalablement mémorisée. Le système rappelle un peu la fonctionnalité propre au GH5. Mais elle est utile pour des cas très spécifiques à mon avis et quand on a du temps pour préparer son plan, donc impossible en news.
D'autre part, on recense aussi la faculté de personnaliser la mise au point automatique en réglant individuellement les paramètres de [VITSS AF], [SENSIBILITÉ AF] et [ÉTENDUE ZONE AF]. Attention, préoccupez-vous davantage de la [SENSIBILITÉ AF] que de la [VITSS AF]. En effet, au milieu de la sensibilité par exemple (5), la réaction de la HC-X1 est déjà vraiment très vive. Alors qu'à 0, elle est désespérément lente, l'écart est considérable, méfiez-vous. C'est une fonction qu'on trouve aussi sur le GH5 : elle demande beaucoup d'essais. A vous de voir.
L'HC-X1 offre aussi de nombreuses possibilités d'assignation de fonctions (7 boutons physiques User) auxquelles il faut ajouter 4 touches sur écran, soit 11 au total. Les touches User sont faciles d'accès, et peuvent être affectées à de très nombreuses fonctions du camescope (pratiquement toutes), une quarantaine au total. Il y a quelques oublis, sans grande gravité. Attention, certaines touches User ont une fonction double déjà établie. C'est le cas du stablisateur O.I.S ou du switch LCD / EVF. En assignant une autre fonction, vous ne pourrez évidemment accéder à la fonction de base.
Une des touches User peut être affectée au classique Blacklight (Contrejour) et même Spotlight (face à un projecteur).
Côté audio, la section audio se divise toujours en plusieurs parties et ce n'est pas plus mal ainsi : à l'avant, on trouve une première prise XLR, à l'arrière la seconde. Cet agencement est judicieux pour faciliter éventuellement les distances de cordons audio. Mais cela gêne certains au nom de la rationalité de regroupement des commandes. C4st vous qui jugez... Par contre, on peut objectivement regretter l'absence d'entrée micro mini-jack, c'est (malheureusement) habituel chez Panasonic alors que JVC ou Canon n'en privent pas l'utilisateur. Exit le Videomic par exemple. La prise casque est présente bien évidemment, sans quoi on serait en aveugle.
Attention, on peut perdre facilement les protections des prises XLR qui sont détachables.
La HC-X1 exploite du PCM linéaire stéréo (non compressé), ce qui préserve la qualité sonore. Le camescope produit très peu de bruit, excepté quand le ventilateur se met en route, mais il faut que le camescope enregistre depuis un bon moment pour que le ventilo fasse du bruit.
Notez qu'un porte-micro livré mais non monté peut être déporté à droite de la prise XLR 1. À ce sujet, Panasonic recommande son ancien microphone unidirectionnel AG-MC200G, mais franchement vu son prix de 400 euros minimum, on peut trouver aussi bien ou mieux pour moins cher.
Délaissées les fonctions Micro zoom, Surround, ou Focus mic rencontrées sur des produits Panasonic grands-publics. La HC-X1 mise sur des solutions éprouvées : des niveaux réglables, des connexions entrée Line ou micro pour le micro intégré ou le micro externe et des filtres coupe-bas. Deux potentiomètres classiques déportés à l'arrière, à gauche, gèrent l'ensemble.
On peut juste regretter qu'on ne puisse pas passer par le biais d'un curseur du mode Auto au mode Manuel. Une plongée dans le Menu est nécessaire pour basculer d'Auto en Manuel, d'autant qu'aucune possibilité d'assignation n'existe via les touches User.
A noter, le haut-parleur (invisible car situé sous la barre de la poignée, à la verticale de la griffe) est excellent et la gestion du volume du son s'avère toujours aussi pratique via la touche Zoom.
Un essai de son effectué avec un micro-cravate en XLR branché en Input 1 a révélé d'excellents résultats en intérieur comme en extérieur : clarté du son, pas de bruits parasites. Il faut au préalable passer en manuel dans le Menu. Le micro interne est également satisfaisant mais nécessite que la source sonore que vous voulez enregistrer se détache bien des autres.
L'image UltraHD du HC-X1 est de bonne tenue, moins violemment contrastée que celle des Sony, presque douce à certains moments (trop ?). On observe une très légère déformation en tonneau visible mais rien de bien méchant, d'autant qu'on bénéficie d'une certaine homogénéité de l'image.
Sans doute à force de bénéficier de bonnes optiques (je sors d'un test du GH5), je trouve que l'optique du HC-X1 manque un peu de piqué et de tonus pour un modèle pro, particulièrement au télé, ce qui ne serait pas étonnant compte tenu de la difficulté de concevoir une très bonne optique à la fois grand-angle et puissante. D'ailleurs l'ouverture est modeste au grand-angle (f/2.8) comme au Télé (F/4.5) même si, en comparaison le Sony Z150 ne fait pas mieux. Il est vrai qu'il est difficile d'améliorer l'ouverture avec une cible 1 pouce et un zoom d'amplitude 20x.
Notez que le HC-X1 n'enregistre qu'en 4:2:0 8 bits, à l'inverse du concurrent Z150 chez Sony, qui enregistre pour sa part en 4:2:2 10 bits.
Une certitude : le capteur 1 pouce, allié à la puissance du zoom optique, facilite rapidement les bokehs au télé.
Le mode Auto du HC-X1 a toujours tendance à surexposer les blancs (cas typique : le pelage du chat, le ciel bleu qui vire au blanc). L'action du filtre ND atténue les effets indésirables, mais ne résout pas tout. Vous pouvez contrôler en permanence grâce au zébra. Pas d'histogramme en revanche, un manque éventuel pur les photographes. En revanche, l'oscilloscope / vectorscope est affichable. Mouais...
Signe manifeste que l'HC-X1 veut convenir aux pros, il tente de rejoindre le degré de personnalisation des GH4 / GH5 avec de très nombreux paramètres (6 Fichiers scène), affectant le coring (réduction / augmentation des détails), niveau de chroma, phase chroma, matrice, correction de couleurs, master pedestal, réglage du Gamma, niveau diaph auto, mode / point / knee (idem GH5), DRS sur 3 niveaux (amplificateur de plage dynamique), etc.
Le réglage du Gamma mérite qu'on s'y attarde car il se présente sous une forme qui rappelle un peu les styles Photo des GH4 / GH5 (Cine Like D, Cine Like V, etc.), excepté qu'ici on se contente de Preset prêt-à-l'emploi : HD (Haute définition). [SD]: gain dans les zones sombres, [FILMLIKE1]: accentuation des zones très claires, avec 2 niveaux de renforcement ([FILMLIKE2] et [FILMLIKE3]: [CINE-LIKE V]: contraste plus vif, et [CINE-LIKE D]: images cinématiques, enfin le mystérieux [STILL-LIKE] qui "exprime les couleurs dans un ton d'image similaire à celui produit avec un appareil photo numérique. En clair, vous allez obtenir des images flashy, personnellement ce n'est pas mon truc, mais les goûts et les couleurs...
Ces réglages semblent empruntés à un camescope haut de gamme de la marque : le AJ-HPX3100.
C'est très bien de disposer d'autant de paramètres, mais on jouera la prudence car à trop varier les réglages, on risque d'obtenir un rendu non-conforme à son souhait et à contrevenir à la logique d'un modèle prêt à dégainer. Pour être franc, autant de réglages pour une caméra de reportage qui n'est pas un reflex, me laisse toujours un peu dubitatif. Les utilisateurs trancheront. Le HC-X1 marche aussi très bien en mode tout-Auto.
Voici par exemple les conséquences d'avoir joué un peu trop fortement sur le Pedestal. En haut l'image Normale, en bas l'image avec réglage du pedestal à +54, sachant qu'on peut aller de -150 à +150 ! Sur un GH4-GH5, par comparaison, on dispose de réglages moins risqués, le réglage du Master pedestal s'effectuant entre -5 et +5.
Il était intéressant d'étudier le HC-X1 du point de vue de sa sensibilité car il existe un rapport direct entre la taille des capteurs, le nombre de pixels qu'ils revendiquent, l'ouverture de l'optique, et le bruit que l'image va générer. La comparaison avec la Z100 de Sony - il est pratiquement impossible d'obtenir un prêt de 2 caméras au même moment - aurait été intéressante car la caméra Sony est de même génération et dispose aussi d'un capteur 1 pouce.
Sur la Panasonic, il est conseillé de ne pas trop laisser l'automatisme gérer tout. L'automatisme (le CGA) du HC-X1 booste trop le bruit dès que la limite d'ouverture (f/2,8 au grand-angle) est atteinte. Avantage, une image très lumineuse, mais on flirte avec les 30 dB et l'image granule, davantage que sur un capteur Full frame.
En effet, booster la luminosité est séduisant pour un fabricant mais elle booste aussi le bruit. C'est pourquoi le plus souvent, le fabricant compense avec une gestion électronique du bruit qui se déclenche mais s'avère plus ou moins satisfaisante.
Pour ne pas s'en remettre à l'automatisme, la touche Gain et ses "niveaux" de sensibilité vous sauveront : chaque appui séquentiel vous fait passer de Low à Mid (Moyen) et High. L'aspect séduisant est de pouvoir paramétrer chaque niveau à votre guise. Par exemple passer le mode High à 21 dB au lieu de 15 dB. Je ne suis pas certain que cet appui séquentiel sot meilleur qu'un curseur à 3 positions, question de pratique sans doute.
Notez le mode "sensibilité étendue", mode particulier dans lequel vous pouvez sélectionner une valeur située entre -3 dB et 24 dB (donc une valeur négative), et le mode "Haute sensibilité" qui permet d'enregistrer en environnement sombre. Mais à réserver à des cas extrêmes... On s'y perd un peu entre toutes ces valeurs.
On peut aussi (en Manuel) solliciter l'obturateur lent auto, une solution pas si bête sur des sujets fixes, à moins qu'on ne veuille produire un effet de filé volontaire.
Fonction très discrète du Menu, l'Enregistrement infrarouge permet aussi au HC-X1 d'enregistrer pratiquement dans le noir complet si le sujet se tient à une distance inférieure à 3 mètres. On obtient l'image verdâtre bien connue du Nightshot de Sony, mais le procédé peut dépanner.
Mais en situation de forte pénombre, je vous conseille plutôt d'utiliser une lampe à LED optionnelle, et vos problèmes de sensibilité se résoudront facilement. Je vous conseille vivement cet accessoire devenu peu onéreux, avec variateur de préférence.
Du côté du réglage des résolutions d'images, Panasonic propose un choix strictement comparable à celui de l'UX180 (supérieur à l'UX90). En effet, il propose à la fois de l'UltraHD à 150 Mbps en 50p, une résolution plus performante que celle de la Z150 de Sony, limitée au 25p). Ce débit étant très gourmand, on trouve aussi du 100 Mbps en 25p, et du vrai 4K Cinéma à 100 Mbits en 24p (uniquement). En FHD, du choix aussi : 1080/50p, 1080/25p et 1080/50i. Les débits s'envolent avec du 50p à 200Mbit/s (All-intra) en FHD, débits hérités du GH4. Petit revers de la médaille, le HC-X1 n'enregistre qu'en 4:2:0, à l'inverse du concurrent Z150 chez Sony, qui enregistre, lui, en 4:2:2.
Notez que le 4K cinéma est forcément en 24p et ce changement exige un redémarrage du camescope. Le 24p procure une image "cinéma" douce et agréable, mais il n'est pas conçu pour des mouvements rapides ou très mobiles mais plutôt pour des plans sur trépied.
Le HC-X1 peut aussi enregistrer en mode Super Slow, c'est à dire en FullHD à 100 im/s ou 120 im/s en 24,25, ou 30p, permettant de relire ensuite à 1/4 de la vitesse normale (en 25 / 30p) ou 1/5 (en 24p).
Mais c'est un peu contraignant car il ne fonctionne qu'en FHD 1080 / 25p à 50 Mbits, il n'enregistre pas de son et surtout, ce mode Super Slow n'est pas dispo en UHD / 4K. Quand on a goûté à l’extraordinaire ralenti en 4K du GH5, difficile de revenir en arrière...
On peut préférer ajuster finement la fréquence d’image (avec le mode VFR) pour mieux la contrôler sur 10 paliers allant de 2 à 60 i/s. Certes on peut descendre ainsi à 2 im/s (pour une lecture en accéléré), mais on ne dépasse pas le 50 ou 60 im/s (pour le ralenti). On est loin - très loin - des facultés d'un GH4 (jusqu'à 96 im/s) et d'un GH5 (jusqu'à 180 im/s). Cela dit, le ralenti est de qualité honnête.
Pour toutes les résolutions, les cartes requises sont de type SD / SDHC / SDXC. Panasonic préconise des SDXC UHS Class 3 (U3 dont les prix ont franchement baissé) pour le 4K / UltraHD, d'autant que le débit grimpe à 150 Mbps en UHD. Les cartes Class 3 montent à 90Mb/s et peuvent s 'avérer utiles car votre carte ne descendra jamais au-dessous de 30 Mb/s, ce qui est requis pour prévenir les "drop-frames" en vidéo 4K. Par ailleurs, si vous avez beaucoup d'informations qui bombardent le capteur, le flux de données a besoin d'être plus rapide.
Cependant, pour de l'AVCHD, une simple Class 4 tient la route et pour du FullHD à 50 Mbps, une carte SDHC Class 10 ou SDXC U1 s'avère suffisante, sans vous ruiner.
De toute façon, à 150 Mbps, les Class (U1) sont refusées par défaut par un message ostensible, tenez-vous le pour dit !
Côté durées, avec une carte 64 Go, attention : on descend à 2H40 en FHD/50p 50M, et 1H20 en 4K à 100 Mbps. On descend même à 55 minutes en UHD/50p à 150M et 40 petites minutes seulement en FHD All-I à 200 Mbps !
Prévoyez donc un large stock de cartes mémoire si vous utilisez le format 4K / UHD sur ce camescope, ou anticipez une unité portable pour décharger vos rushes.
On peut se rabattre sur l'AVCHD 50p ou 50i, qui permet de tenir plus de 5H20 dans le mode le plus qualitatif de l'AVCHD (st sinon jusqu'à 27H30 en mode HE !).
La HC-X1 dispose de 2 slots comme cela se pratique couramment aujourd'hui (GH5 et quasiment toutes les caméras pros). Mais en plus polyvalent. Classique, la sauvegarde (Backup) avec 2 cartes peut servir à sécuriser un enregistrement crucial. Un second usage est de relayer la première carte sur la seconde pour un concert ou un débat. C'est à l'image près sur le HC-X1.
Un petit piège : la mention "insérer carte dans slot 2" s'affiche si vous n'avez pas introduit de carte. Mais il ne rests pas affiché bien longtemps (contrairement à d'autres marques), ce qui fait que vous pouvez ignorer ce message et dans l'absolu, filmer sans problème sur la carte 1, sans avoir de carte 2.
Un 3e usage, non-disponible sur le GH5 par exemple, est l'enregistrement à double codec. Ce système permet ici d'enregistrer un codec sur la carte 1 et un codec différent dit "secondaire" sur la carte 2. Panasonic entend par secondaire "moins qualitatif" (en FHD à 50 Mbps ou à 8 Mbps). A 8 Mbps, vous pouvez en plus transférer vos fichiers en HF vers un iPad (avec l'accessoire ad hoc en option). En effet, un tel système permet de fournir une copie de travail dans une qualité moindre à un destinataire que vous aurez choisi, pendant que vous conservez les originaux dans la meilleure qualité.
Enfin, un 4e usage, moins connu, est de paramétrer l'enregistrement en arrière-plan. Nommé "Fond", il s'agit apparemment d'un mode dans lequel on peut prévoir d'enregistrer sur les deux cartes puis affecter l'enregistrement à une seule des deux cartes en cours de route. Mouais, bof...
La vraie difficulté de ces modes : c'est de déjouer les restrictions. Par exemple, j'ai passé 10 bonnes minutes à activer le mode Double Codec qui restait en grisé. Pourquoi ? Parce que j'avais paramétré la touche User 1 sur Super Slow (il ne fallait pas), la touche User2 sur VFR (il ne fallait pas non plus !), que j'étais en UHD à 150 Mbps (c'est 100 Mbps maxi !!) et que je n'utilisais pas 2 cartes identiques !!! Pas simple la gestion des 2 cartes...
La connectique est très complète : du côté droit : composite (3 prises Cinch), sortie casque (mini-jack stéréo 3,5 mm), l'entrée télécommande zoom S/S (jack 2,5 mm), et même l'entrée télécommande focus/iris (jack 3,5 mm). Ajoutez les deux prises XLR à l'arrière et à l'avant. Il manque toutefois une entrée micro mini-jack, une prise HD-SDI et une E/S Time-code (pour des applications pros) dont dispose l'UX180.
A l'arrière, la prise USB Device est une USB-3 permettant de relier l'ordinateur et autorisant à sortir avec un débit suffisant les gros fichiers à 100 ou 150 Mbps du HC-X1.
La sortie HDMI 2.0 sert à connecter un téléviseur ou tout appareil équipé. C'est une vraie prise HDMI et non une mni-HDMI bien évidemment. Elle est capable de sortir de l'Ultra HD en 25p /50p ou du Full HD en 50p.
Enfin, au-dessus, la prise Host sert en priorité à connecter un disque dur externe en USB pour copier des rushes. Mais attention, on ne peut pas exploiter ce port si le périphérique de support externe est d'un format autre que FAT32 ou exFAT.
Les 4 filetages sur la poignée sont intéressants pour monter dessus un accessoire avec pas de vis 1/4-20UNCk2 ou 3/8-16UNCk2, tels qu'un éclairage ou un écran externe. Il y en a 4 et non 2 pour que l'accessoire ne bouge pas latéralement sans avoir à visser exagérément.
Pour finir, on dispose aussi d'un module Wi-Fi en option (AJ-WM50/AJ-WM30), qui se connecte à cette même prise Host du HC-X1. Ce module est capable de fonctionner avec un iPad (Panasonic précise bien iPad et non tablette) via l'application (gratuite) Panasonic AG ROP. On peut ainsi télécommander la caméra à distance, vérifier l'état de celle-ci, ou encore lire les scènes enregistrées par la caméra si celle-ci a opté pour l'enregistrement double (au petit débit de 8 Mpbs).
Le prêt n'étant pas accompagné du système HF, il a été impossible de le tester. La dernière mise à jour remonte au 20 oct. 2016.
Notez que la Z150 de Sony possède d'origine la liaison Wi-Fi. Un moins pour Panasonic par conséquent, le coût du module étant de l"ordre de 150€. De plus, pas de récepteur GPS non plus. Ce sont pourtant des fonctions que les pros connaissent. JVC fait mieux de ce point de vue.
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