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Test Panasonic AJ-PX270

La HD au meilleur de sa forme

 

24 juin 2014 par Antoine Désir

 

AJ-PX270

Panasonic avait bousculé il y a quelques années le marché des caméscopes avec son trio AG-AC130 / AG-AC160 / HPX250 grâce à un rapport qualité/prix difficile à égaler. Mais les concurrents sont parvenus à se replacer et il était temps que Panasonic réagisse. Si le AC160 n'est pas encore remplacé, le HPX250 peut prendre une retraite bien méritée, remplacé par un PX270 plein d'ambition. Avec un positionnement tarifaire plutôt agressif pour un caméscope "broadcast", il pourrait intéresser des utilisateurs habitués aux caméscopes "prosumer" (HDV, NXCAM, AVCCAM). Ses qualités seront-elles suffisantes pour les convaincre d'augmenter le budget et ses défauts ne seront-ils des freins pour ceux qui sont en période de renouvellement?


A noter que les tests ont été menés avec la version 10.0 du firmware, celui à jour en juin 2014.



> LIRE LA SUITE : Concept du AJ-PX270

Concept du AJ-PX270

Le Panasonic AJ-PX270 est un caméscope "broadcast" de poing, c'est à dire qu'il est capable de ramener des images de qualité professionnelle (sous-échantillonnage 4:2:2) du terrain. Ce type d'appareil permet d'enregistrer des images de qualité TV dans des endroits peu accessibles ou la mobilité est importante. L'ergonomie a fortement progressé depuis le HPX250 auquel il succède, elle ressemble plus à ce que suggère Sony qu'à ce que proposait Panasonic, mais avec des originalités bienvenues.


Le AJ-PX270 est un caméscope de poing de taille moyenne pour cette gamme, doté d'un objectif non interchangeable et de nombreux contrôles manuels directement accessibles, enregistrant sur carte microP2, P2 aux formats AVC Ultra. Pas de surprise sur le bloc optique : le zoom est similaire à celui du trio AC130/AC160/HPX250 (22X).


AJ-PX270

On y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels:


  • commande de zoom à bascule, large et confortable,
  • vitesse de zoom vraiment variable, de 3 à 180 secondes pour balayer la page du zoom 22X !
  • vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
  • triple déclencheur d'enregistrement,
  • bague de zoom mécanique à butée
  • bague de focus,
  • bague d'iris,
  • filtres ND 1/4, 1/16 et 1/64,
  • 8 boutons personnalisables,
  • menus complets,
  • personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma,
  • peaking, zebra réglable,
  • boutons directs pour les fonctions principales,
  • batterie de haute capacité,
  • 2 entrées XLR avec alimentation 48V,
  • réglage niveaux audio par molette,
  • griffe standard et porte micro
  • sortie HDMI et SDI,
  • connexion TC et GenLock in/out
  • viseur relevable et œilleton (pour oeil droit),
  • triple emplacement pour carte mémoire,

 


Avec 2,6 kg en ordre de marche sans accessoire, le caméscope n'est pas dans la catégorie des poids légers. Nous avions trouvé le AC160 (et donc le HPX250) un peu lourd et encombrant, ce n'est plus le cas du PX270. Avec 100 grammes de moins et quelques centimètres de perdus en longueur, l'impression n'est plus la même : en rentrant le ventre, le PX270 rentre aussi dans le rang des caméscopes similaires. Il pèse par exemple le même poids qu'un PMW150 ou qu'un PMW200. Cependant, il est sensiblement moins svelte qu'un HM650 ou qu'un NX3. Il peut se tenir à une main, mais pour une durée limitée.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Capteur, objectif-zoom

AJ-PX270

Le capteur triCMOS 1/3" est très classique, on retrouve ce type de capteur sur le PMW-150 de Sony, le XF300 de Canon ou le HM650 de JVC.


Ce capteur donne une image HD très précise, tous les photosites nécessaires à une image Full HD complète sont bien là. Le capteur de la série précédente était déjà satisfaisant et Panasonic a eu le temps de progresser en 3 ans. Le fabricant promet notamment une meilleure sensibilité, car il vise aussi le PMW-200 et ses capteurs 1/2".


Le zoom 22X est à première vue identique à celui du AC160 et HPX250 : même amplitude, même commande mécanique. Comme nous l'avions apprécié en 2011, l'affaire semblait intéressante. Mais il a été amélioré, sur la partie optique en verre ou sur la partie commande. Un système de correction des aberrations chromatiques (une spécialité Panasonic) évite de retrouver des défauts gênants comme ceux constatés il n'y a pas si longtemps sur le PMW-150. Les petits capteurs CMOS sont peu sensibles au rolling shutter (il faut vraiment le vouloir pour le détecter, mais il en reste) et pas au smear.


La focale mini est équivalente à du 28 mm (angle de vue de 75°), ce qui est une bonne valeur sans convertisseur. C'est une focale mini légèrement plus large que le PMW-150 (29,5) et surtout que le PMW-200 (31,5). La différence commence à être sensible et participe à la polyvalence du PX270 sur le terrain, notamment en intérieur. Mais c'est quand même supérieur à certains caméscopes grand public dont la focale minimale descend à 24 mm (en équivalent plein format). La plage du zoom est de 22X pour une focale maximale équivalente de 616 mm (angle de vue de 4°). Cette plage de zoom est très agréable, bien supérieure à celle du PMW-200 (14X), un peu supérieure à celle du PMW-150 (20X) mais un peu inférieure à celle du HM650 (23X).


L'objectif ouvre à f/1,6 au grand angle et à f/3,2 au télé, ce qui est très convenable pour bien capter la lumière.


AJ-PX270

La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms dont la vitesse varie beaucoup et sans à coup. Nous avons balayé la plage de zoom (22X) en 3,5 secondes au plus vite, ce qui n'est pas très rapide. Il y a une option "fast zoom" pour raccourcir cette durée d'une seconde, au prix d'un bruit important. En réglage normal, le bruit du zoom est standard : audible à vitesse maximale, il devient plus calme dès que l'on modère la puissance du moteur du zoom. Ce bruit est une conséquence d'une grande qualité du zoom du PX270 (comme de ses prédécesseurs) : il est mécanique. On peut donc le manipuler directement avec une bague à butée. Et si le moteur ne sait pas faire très rapide, il suffit de le découpler du zoom à l'aide d'une bascule sous l'objectif pour obtenir un zoom direct : il faut à peine une demi-seconde en manuel pour faire faire un quart de tour à la bague et passer de 3,9 à 86 mm de focale.


Si ce n'est pas le zoom électrique le plus rapide, il sait être très très lent. Il fallu patienter 3 minutes (180 secondes) pour arriver au bout de la plage de zoom à la vitesse la plus lente avec la commande électrique. J'ai failli m'endormir en voyant défiler doucement l'indicateur de zoom de 0 à 999 ! Le HM650 de JVC était exceptionnellement lent (150 secondes), mais le PX270 sait faire encore plus lent ! C'est un net progrès par rapport au modèle précédent qui ne ne savait pas prendre son temps, en mettant 30 secondes pour la même amplitude.


AJ-PX270
Pour mieux maîtriser la vitesse de zoom, il faut utiliser le bouton de zoom sur la poignée associé au réglage dans le menu. Un commutateur sur le bord de la poignée permet de spécifier deux vitesses de zoom : une fixe, réglable sur 100 niveaux dans le menu, une variable et une nulle (pour éviter les zooms intempestifs).
AJ-PX270

La bague de zoom à butée est précédée d'une bague de mise au point (sans butée). Elle est suivie d'une classique bague d'iris. Les bagues de focus et d'iris sont inopérantes lorsque le mode autofocus ou auto iris sont activés. Seule la bague de zoom reste active en permanence, car on peut "forcer" par la bague, même si le zoom est en mode "servo".


La bague de focus est large, silencieuse et pas trop rapide : la mise au point fine est plutôt facile. La touche "focus assist" est toujours utile, même si la définition de l'écran et du viseur permet de s'en passer plus souvent que sur d'autres caméscopes.


Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de champ en est facilité. Pas de bouton dédié au "Push Iris", mais le passage en mode Auto Iris est rapide.


Le zoom est bon, mais heureusement qu'il possède un mode macro. La distance minimale de mise au point diminue ainsi à 70 cm à fond de zoom et à moins de 1 cm en grand angle (le sujet touche presque la lentille), ce qui est correct pour certains plans rapprochés.


Le stabilisateur du PX270 est standard, optique, sans électronique active. Il est efficace même à fond de zoom, mais ne peut pas faire grand chose contre les mouvements larges d'un travelling marché. L'ergonomie du PX270 favorise la stabilité, un peu d'attention suffit donc pour obtenir des plans stables, même aux longues focales.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Micro, audio

Panasonic AJ-PX270
AJ-PX270
Très gros progrès ergonomique du côté de l'audio : les deux prises XLR sont séparées et tous les réglages sont regroupés. La première prise sera plutôt utilisée pour un micro canon monté sur le porte-micro, la seconde accueillera volontiers un micro plus lointain, par exemple tenu par un intervieweur. Le regroupement des réglages n'a plus rien à voir avec le dispersion des modèles précédents ou de certains concurrents. On ne peut qu'applaudir cette disposition. Petit plus : Panasonic a prévu une molette de niveau facilement accessible sur le flanc gauche, pour un réglage sans soulever le couvercle de protection ni lâcher l'écran des yeux. Bien vu !
AJ-PX270

Toujours dommage de ne pas avoir une petite entrée stéréo de type jack, souvent utile pour de petits micros (comme sur le JVC GY-HM600). En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les prises XLR.


En plus de la traditionnelle prise casque, au-dessus de la seconde prise XLR, le PX270 propose une seconde sortie audio jack, niveau ligne, à droite de la poignée.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Viseur, écran

AJ-PX270
Depuis le Canon XF300, les caméscopes testés sont toujours décevants du côté de l'écran et du viseur. Et bien pour une fois, c'est moins médiocre ! Si Sony n'arrive pas à mettre le viseur des ses Alpha sur ses caméscopes pros, Panasonic ne s'est pas gêné pour mettre celui du Lumix GH4 sur le PX270. Et on obtient un viseur OLED XGA (1024 x 768 pixels). Enfin du progrès, et ça se voit ! Le viseur est au format 4/3, l'image 16/9 occupe 576 lignes de haut et les indications s'affichent dans les bandes supérieures et inférieures. Bien vu ! Certes, ce n'est pas encore un viseur HD, mais le progrès est notable : la mise au point est plus facile, les indications plus lisibles. Par contre, l'oeilleton ne peut pas se tourner pour viser de l'oeil gauche, dommage. Puisque le viseur est le même que la GH4, Panasonic en a profité pour reprendre le détecteur qui éteint le viseur quelques secondes après que l'oeil se soit éloigné. Encore bien vu !
AJ-PX270

L'écran est d'une taille moyenne (3,5") mais d'une définition supérieure à celui des concurrents. Ces derniers se contentent de 640 x 480 pixels, alors que le PX270 aligne 960 x 540 pixels. Comme pour le viseur, ce n'est pas encore du HD, mais la différence est nettement visible. Plus petit que l'écran du XF300, il en a cependant la même définition. Le retard a été rattrapé, mais il a fallu presque 4 ans.


L'écran est brillant, ce qui augmente le contraste mais ne combat pas assez les reflets parasites. On aurait pu espérer que cette brillance signale une couche tactile, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Donc pas de mise au point sur une zone de l'image touchée, pas de sélection de vignette au doigt, pas de raccourci personnalisable sur l'écran, etc.


Si vous ne l'avez pas encore remarqué, l'écran a quitté le flanc gauche pour remonter sur la poignée, façon Sony. Il est ainsi plus éloigné de l'arrière de l'appareil, ce qui permet de regarder l'écran en ayant le caméscope en appui sur la poitrine.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Connectique, Batterie

AJ-PX270

La connectique est complète, comme il se doit pour un caméscope qui pourra faire du plateau :


  • sortie HDMI (câble fourni),
  • sortie HD-SDI,
  • sortie composite (même connecteur BNC que le Genlock),
  • connexions TC et Genlock (in ou out),
  • port USB 3 host,
  • port USB réseau pour dongle WiFi ou 4G.
  • port USB 2 device,
  • connecteur réseau RJ-45 100base-T,
  • sortie casque (jack stéréo 3,5 mm),
  • entrées télécommande objectif,
  • entrées micro XLR.

 


Pour les batteries, le PX-270 reste compatible avec les habituelles batteries Panasonic (ou compatibles comme le IDX) mais accepte surtout la nouvelle VW-VBD58 que l'on a vu sur l'AG-AC8. Le connecteur est le même, mais le rapport capacité / poids / encombrement progresse bien. Heureusement, car le PX270 est un caméscope puissant et gourmand (20W). L'ancienne batterie CGA-D54S de 39 Wh ne pouvait donc atteindre les deux heures, alors que la nouvelle peut les atteindre avec ses 42 Wh. Mais dans tous les cas, prévoyez-en plusieurs et du temps pour les charger avec le chargeur DE-A88, vous en aurez besoin.


AJ-PX270

L'autonomie n'est pas le point fort de ce caméscope, mais vous pourrez sans souci l'alimenter sur secteur ou sur batterie et passer de l'un à l'autre sans coupure. Le connecteur d'alimentation n'est pas entravé par la batterie ou le montage sur pied.


AJ-PX270
La prise HMDI est standard, ainsi que la prise USB 2. Aucun câble n'est livré par Paanasonic, mais le respect du standard évite la jungle des câbles propriétaires inutiles, c'est un bon point. On pourra outrepasser la compression AVC via la sortie HDMI ou la sortie SDI. Une sortie Audio sous forme de jack stéréo est prévue en plus de la traditionnelle prise casque.
AJ-PX270

Le PX270 est un caméscope complètement HD et n'assure plus la compatibilité DV. Ceux qui en ont besoin préféreront le AC160.


Pour compléter les fonctions intéressantes (et pomper un peu plus sur la batterie), le caméscope intègre un GPS qui pourra incorporer la position géographique dans les metadata des vidéos. Pas utile pour tous, mais parfois très pratique pour ceux qui veulent un classement automatique par lieu.


Le PX270 est un caméscope réseau. En série, on a droit à une prise RJ-45 pour réseau Ethernet à 100 Mbps. Dommage de ne pas avoir poussé jusqu'au standard actuel (1 Gbps). Sous la poignée, une trappe peut abriter un dongle USB qui connecte le PX270 en WiFi. Cette clef WiFi AJ-WM30 n'est pas fourni en série et coûte quand même 140 € HT, soit dix fois le prix d'une clef WiFi standard...


AJ-PX270

Panasonic vante la capacité de connexion en 3G ou 4G de son caméscope, mais il faut savoir que la seul clef 4G homologuée est actuellement vendue par Verizon aux USA. C'est donc actuellement un leurre dans la plupart des pays du monde, mais on peut espérer un développement plus large avec de nouveaux firmwares. En attendant, vous connecterez la clef WiFi du PX270 à votre téléphone portable en faisant attention de bien régler les débits de transmission pour que le réseau cellulaire supporte ce débit.


Les fonctions réseau du PX270 sont encore incomplètes : un client FTP et un serveur Web pour manipuler les rushs. Le contrôle est minimaliste (démarrage de l'enregistrement), sans report vidéo en temps réel.


AJ-PX270 P2Browser
L'utilisation des fonctions réseau passe par l'utilisation d'un clavier virtuel pénible à utiliser. En plus, il est incomplet (je n'ai pas trouvé le point-virgule) et peut ainsi empêcher de saisir certains mot de passe. C'est plutôt gênant pour un client FTP... La configuration WiFi n'est pas non plus très claire ni simple, il reste du travail à Panasonic de ce coté. Le HM650 de JVC nous avait habitué à mieux...


(Test Panasonic AJ-PX270)

Prise en mains

AJ-PX270
Les deux commandes de menu (la molette sur le flanc gauche et les touches sur la poignée) sont plutôt pratiques. C'est un changement complet par rapport aux anciens caméscopes Panasonic et nous ne nous en plaindrons pas. Contrairement aux caméscopes Sony, il est plus rapide de naviguer avec le joystick sur la poignée qu'avec la molette. Dommage que l'on ne puisse pas utiliser un écran tactile pour naviguer dans ces menus.
AJ-PX270

Le bouton d'enregistrement principal est une petite amélioration du modèle précédent. Il est fiable et facile, bien articulé avec le levier d'allumage. Le bouton sur la poignée est tout aussi bon, avec une méthode de verrouillage explicite : un capot coulissant empêche l'appui.


AJ-PX270

Comme certains caméscopes concurrents, Panasonic a rajouté un troisième bouton sous l'objectif, facilement accessible depuis l'avant du caméscope. Dans certaines situations (par exemple lorsque le caméscope est à 2 mètres du sol), ce troisième bouton est le bienvenu.


Le bouton "Rec check" dédié pour relire instantanément les dernières secondes enregistrées est bien placé juste à côté de la commande principale de zoom. Ceux qui ne l'utilisent pas auraient sûrement préféré un neuvième bouton personnalisable.


Les caméscopes récents ne sont souvent pas rapides au démarrage et le PX270 ne fait pas exception : s'il ne fait pas partie des plus lents, il lui faut quand même 4,5 s après la mise en route pour être prêt à enregistrer.


AJ-PX270

Le PX270 est décidément un caméscope moderne : Panasonic a enfin supprimé le changement de mode lecture/enregistrement. Il suffit de demander l'affichage des clips pour que le mode "media" arrive automatiquement. C'est bien, mais ce passage n'est pas encore assez rapide : il faut presque 2 secondes pour y arriver et afficher les vignettes. L'appui sur la touche Thumbnail suffit à basculer en mode enregistrement, après presque 2 secondes de patience.


AJ-PX270

Le PX270 se tient bien en main, la forme des poignées étant bien travaillée. Le dessous plat large demande une habitude mais il engendre une grande stabilité. Le caméscope est plutôt court lorsque le viseur est relevé, ce qui le rend plus mobile, en particulier à l'intérieur ou dans des endroits encombrés. L'équilibre avant/arrière est bon avec les équipements par défaut, il ne faudra pas trop charger l'avant d'accessoires (micro, torche) si on veut garder cet équilibre. Dans ce dernier cas, passer à une batterie d'ancienne génération, plus lourde, peut légèrement rétablir l'équilibre.


La plupart des réglages sont directement accessibles, facilement avec le pouce gauche. Les boutons sont francs et plutôt faciles à mémoriser sans les regarder, après quelques heures d'exercice.


AJ-PX270

Le PX270 a 8 boutons personnalisables et ce n'est pas un luxe : avec 31 fonctions possibles à affecter, il faudra bien choisir ses priorités. Pour compenser, Panasonic a conçu un menu en deux temps : le premier appui appelle un menu simplifié, personnalisable, dans lequel on pourra insérer ses fonctions préférées. Pour accéder au menu complet, il faut appuyer longtemps sur la touche menu, ce qui est peu pratique. Dommage que l'écran ne soit pas tactile pour simuler des boutons en plus. Il manque aussi le sélecteur rapide de profil d'image (scene file chez Panasonic).


La gamme précédente avait innové sur la commande des filtres neutres, mais Panasonic est revenu à l'ancienne méthode, qui permet ce réglage d'un seul doigt.


L'affichage des paramètres par un levier direct est une belle trouvaille, d'autant qu'il permet de couper l'affichage des informations facilement. Habituellement, cette fonction se retrouve sur deux boutons pas toujours accessibles. Ici, c'est rapide et toujours sous le pouce.


AJ-PX270
Nous n'avons trouvé que l'anglais dans les menus. Cela évite au moins les erreurs de traduction. Interrogé sur cette question, Panasonic précise que ses clients ne sont pas demandeurs. Son concurrent le plus direct, Sony, propose le français sur un modèle pour prosumer comme le NX3 mais pas sur la série PMW qui propose outre l'anglais, le japonais et le chinois. La question de savoir si l'absence de français gêne certains professionnels est de toute façon difficile à savoir puisque la pression sociale sur l'anglais est telle qu'elle freine probablement toute demande éventuelle de francisation. En off, nous connaissons des professionnels qui sont gênés par l'absence de français.


(Test Panasonic AJ-PX270)

Qualité d'image et réglages, sensibilité

Peu de surprise du côté de la qualité d'image : c'est du classique. La qualité est bonne, servie par les trois capteurs Full HD, le nouveau processeur et le zoom de qualité


Les réglages d'images sont assez nombreux : niveau de noir, détail, gamma, colorimétrie, etc. Le PX270 propose six "scene files" qui sont des profils d'image. Il sont tous hautement personnalisables, mais livrés pré-réglés avec des réglages types : tournage sous éclairage fluo, contraste élevé (ie, typé Sony), débouchage des ombres, cinéma à grand contraste et cinéma à grande dynamique. Ces six profils sont regroupés dans un dossier que l'on peut sauvegarder sur la carte SDHC auxilaire. Mais on peut aussi sauvegarder et restaurer ainsi huit dossiers. Avec un peu de gymnastique, on peut ainsi jongler entre 48 profils d'images... On peut aussi sauvegarder huit fichiers de réglage du caméscope.


AJ-PX270

Les fréquences d'image sont peu nombreuses : 50 et 60. Il n'y a pas de 25p , mais du 50i, pas de 30p mais du 60i. À l'enregistrement, le caméscope propose du 30p, du 25p et du 24 p déduit à partir des fréquences supérieures captées. Etrange choix de la part de Panasonic, qui met encore en avant l'entrelacé dans un caméscope 2014. Il est facile de faire des accélérés en captant moins d'images par secondes, mais les ralentis seront limités par la fréquence maximale de 60 ips.


Les automatismes sont plutôt satisfaisants. La balance des blancs automatique est à vitesse réglable et a donné satisfaction, ce qui n'est pas toujours le cas. L'autofocus parvient difficilement à ses fins à fond de zoom en basse luminosité et pompe dans ces conditions difficiles. Il est plutôt rapide, notamment le mode "turbo" lorsqu'on appuie sur le bouton Push Auto. La mise au point à l'infini est facile à déclencher, ce qui toujours appréciable.


Toujours pas de presets rapides de balance des blancs de type "photo" dans ce caméscope, c'est dommage. Mais les pré-réglages sont finement modifiables dans le menu.


AJ-PX270


Les automatismes d'exposition sont à la hauteur, même si nous avons eu des exemples de surexposition dans des cas de contre-jour difficiles à gérer. Pour bien contrôler, le PX270 peut afficher le forme d'onde et/ou un vectorscope : c'est toujours plus précis qu'un réglage "à l'oeil"...


Bénéficiant d'un classique capteur triCMOS 1/3", on pourrait penser que le PX270 serait moyennement sensible. Et pourtant, ce n'est pas si évident. Comme il souhaite concurrencer le PMW-200, la sensibilité a été soignée. Le bruit du nouveau capteur est faible, ce qui permet de pousser le gain sans trop dégrader l'image. Il existe même un mode haute sensibilité pour faire du tournage en environnement sombre. On peut forcer la sensibilité jusqu'à un "super-gain" de 36 dB, ce qui donne une image voilée assez uniformément mais qui capte mieux que l'oeil humain dans le noir presque complet.


AJ-PX270 sensibilité

Gain à 0 dB


 


AJ-PX270 sensibilité

Gain à 6 dB


 


AJ-PX270

Gain à 12 dB


 


A noter que le PX270 possède un réglage de "DRS" comme sur les APN qui permet d'augmenter la dynamique visible, pour ceux qui ne veulent pas le faire en post-production.


(Test Panasonic AJ-PX270)

Support d'enregistrement

Le AJ-PX270 est un caméscope "microP2" AVC-Ultra qui enregistre sur carte microP2. Ces cartes sont de même format que le SDXC et sont d'ailleurs compatibles avec les cartes SDXC UHS II. Mais nous n'avons pu tester si de "simples" cartes SDXC UHS II pouvaient remplacer les cartes microP2. Interrogé sur ce point, Panasonic nous a confirmé la compatibilité du PX270 avec une carte SD dite standard, mais dans ce cas, l’opérateur ne pourra utiliser tous les codecs disponibles (volontairement limités à 50 Mbps), en raison des limitations du débit des cartes en question.


Cette alternative SD devient alors intéressante car une carte SD peut être achetée à peu près n’importe où, permettant de mener un tournage à son terme. D’autre part, les cartes microP2, quoique plus performantes que les SD en termes de structure physique, sont très chères (environ cinq fois plus chères que des SDXC rapides équivalentes), quoique moins onéreuses que les anciennes cartes P2 hors de prix ! D'ailleurs, le PX270 accepte encore les cartes P2 avec un "gros" slot P2, ce qui permet de réutiliser les cartes P2 achetées aux prix fort.


Les trois emplacements permettent un enregistrement simultané sur les deux cartes microP2 ou un relais entre les deux cartes. C'est un vrai relais, de A vers B puis B vers A, avec la possibilité d'enlever la carte non utilisée. On peut donc envisager un enregistrement continu pendant de nombreuses heures sur carte. Voilà qui est bien adaptée aux conférences et aux longs spectacles.


AJ-PX270

Les cartes microP2 sont lisibles avec un lecteur de carte SDXC USB. Selon le modèle de lecteur (USB 2 ou USB 3, UHS I ou UHS II), la vitesse pourra varier grandement. Mais nos essais ont montré que la recopie est bien plus rapide avec un lecteur USB 3 UHS I qu'avec la liaison USB 2 (pourtant UHS II) du caméscope. Vous pourrez préférer un lecteur microP2 de Panasonic (AJ-MPD1G, plus de 300 €) ou un lecteur USB 3 UHS II, comme celui de SanDisk (SDDR-329, plus de 30€).


A noter la présence d'un port USB 3 Host pour recopier les clips sur un disque externe piloté par le caméscope.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Montage

Selon le format d'enregistrement que vous avez choisi dans la gamme AVC-Ultra, le montage est plus ou moins souple. En AVC-Intra 100, il faut de gros disques et de gros débits (30 Mo/s minimum pour que ça passe), mais la compression intra-image rend le montage fluide. En AVC-LongGOP, on revient à la problématique du AVCHD : bonne puissance processeur demandée.


Import FCP


Dans les deux cas, seuls les logiciels professionnels savent monter correctement les variantes professionnels de l'AVC selon Panasonic. Les clips sont contenus dans des fichiers MXF qui ne sont pas lisibles par des logiciels grand publics universels comme VLC. Panasonic propose un lecteur dans son utilitaire P2ViewerPlus, pour Mac et Windows.


P2 ViewerPlus

D'après Panasonic, un caméscope AVC Ultra peut gérer l'AVCHD, le même que les caméscopes grand public ou ceux de la gamme AVCCAM. Ce n'est pas le cas du PX270 avec le firmware 10.0 qui ne peut enregistrer en AVCHD. C'est dommage car l'utilisation d'un format grand public peut s'avérer intéressant si l'on est contraint d'utiliser un logiciel non-professionnel pour le montage.


En 1080p50, attention aux débits : il sont doublés par rapport à leur valeur nominale. Ainsi du 1080p50 en AVC-Intra crée des clips dont le débit réel est supérieur à 200 Mbps. C'est une bonne chose pour la qualité, moins pour les vitesse de transfert et l'autonomie des cartes. Même chose pour les AVC LongG25 et AVC LongG12.



(Test Panasonic AJ-PX270)

Spécifications mesurées du AJ-PX270

  • Hauteur : 223 mm
  • Largeur : 185 mm
  • Longueur : 364 mm au complet avec le pare-soleil mais sans l’œilleton
  • Diamètre du filetage : 72 mm
  • Diagonale de l'écran : 89 mm (3,5"), soit 77 x 44 mm
  • Diagonale du viseur : 13 mm (0,5"), soit 10 x 7 mm
  • Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil, oeilleton) : 2262 g
  • Poids de la batterie VW-VBP58 : 224 g (pour une taille de 69 x 41 x 51 mm)
  • Poids du pare-soleil : 163 g
  • Carte microP2 : 2,5 g
  • Oeilleton souple : 15 g
  • Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard, le pare-soleil, deux cartes microP2) : 2655 g
  • Démarrage mode caméra : environ 4 s
  • Passage en mode visualisation des clips : moins de 2 s
  • Passage en mode enregistrement : moins de 2 s
AJ-PX270


(Test Panasonic AJ-PX270)

La concurrence

XF300

Quels sont les caméscopes de poing qui enregistrent en qualité "broadcast" (4:2:2) ? Ils ne sont pas si nombreux : le vétéran Canon XF300, les Sony PMW-150 , PMW-200 et PXW-Z100. JVC ayant choisi de ne pas enregistrer en 4:2:2 sur ses caméscopes de poing, il est hors course dans cette catégorie. Le vrai concurrent n'est en fait pas encore disponible, c'est le Sony PXW-X180, avec un zoom plus généreux, les mêmes écrans et viseur que la PX270 mais plus lourd et au prix probablement supérieur et à la disponibilité encore incertaine.


Par rapport au XF300 (qui a 4 ans), le PX270 offre des enregistrement plus efficaces, en H.264 Intra-image à haut débit, un zoom plus puissant, un capteur plus sensible et une électronique bien plus puissante, un poids et un encombrement moindre. Mais le XF300 garde l'avantage du coût (surtout si on ajoute les cartes mémoires), de l'écran plus grand et plus mobile, de la bague de focus à butée, du stabilisateur actif.


PMW200
Chez Sony actuellement, le PMW-200 est le vrai concurrent du PX270 : le PMW-150 est insuffisant sur trop de points (son prix a d'ailleurs baissé en fin de sa très courte vie). Le PMW-200 bénéficie de capteurs 3x1/2" sensibles, mais avec un zoom 14X nettement moins polyvalent, bien que doté de 3 bagues à butée. Il est cependant à peine plus lourd que le PX270, même s'il est plus gros. En plus, le codec XDCAM HD qu'il utilise est bien moins efficace que le XAVC ou le AVC-Intra.


(Test Panasonic AJ-PX270)

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