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Prix fabricant : 1500 Euros
Le GH4 prend la succession du Lumix GH3 sorti en novembre 2012 et auquel magazinevideo a consacré 2 tests, ici et ici. Le GH4 cherche à renforcer sa crédibilité face aux Canon (la série Eos 5D), Nikon (D800, D810, D4), Alpha 7s, ainsi qu'à la série NEX de Sony et aux Blackmagic. Pour cela, Panasonic a visé haut, ou plutôt grand, avec de l'UltraHD et même du vrai 4K. Les débits explosent : 100 Mbits/s en Ultra HD / 4K et même 200 Mbits/s en HD. De quoi mettre au chômage les hackers de tous poils qui avaient beaucoup sévi sur les GH1 / GH2... . Toutefois il s'agit bien d'un appareil photo (photoscope) et non d'un camescope. En effet l’enregistrement stoppe toujours à 29 minutes et quelque, pour des raisons toujours aussi hypocrites de législation sur la douane. Un enregistreur externe sera donc requis si vous voulez enregistrer une pièce de théâtre, un concert ou un spectacle en continu...
Le GH4 ressemble extérieurement en tous points à son prédécesseur, le GH3, ceux qui envisagent de revendre leur GH3 pour un GH4 ne seront donc pas dépaysés ! Une infime particularité extérieure différencie les deux modèles : la présence d'un bouton de verrouillage sur le sélecteur de modes empêchant toute erreur accidentelle de changement de programme.
Les différenciations essentielles sont internes : en premier, le GH4 revendique un nouveau capteur Digital Live MOS bien que la résolution soit identique (16 Mp). Avec ce nouveau capteur, Panasonic met l’accent sur la performance, d'autant que le fabricant a aussi amélioré son processeur Venus Engine 9 à quatre coeurs. Des améliorations destinées à optimiser l'enregistrement en UltraHD ou même en vrai 4K (disponible en 24p).
Précisons que ce test est logiquement axé sur les capacités vidéo du Lumix GH4 pour au moins trois raisons : d'abord parce que l'expertise photo et les tests de mesure en laboratoire restent l'apanage des medias spécialisés photo qui le font très bien (lesnumeriques notamment). Ensuite parce que que l'accent est mis par le fabricant lui-même, encore plus sur ce modèle que sur les autres, sur les capacités vidéo. Enfin parce que le GH4 innove en matière de vidéo, rendant le test - je ne vous le cache pas - un peu compliqué à réaliser ! Mais on va essayer de tout vous dire...
Le GH4 est comme ses prédécesseurs, un hybride compact (mais pas trop) grâce à sa monture micro 4/3 qui a toutefois pris un certain embonpoint depuis le GH3. Les raisons de cet embonpoint se justifient par la recherche d'une meilleure prise en main et un surcroît de stabilité. Pas de miroir mais un capteur électronique Live MOS un peu comme en vidéo. Pas de fonction zoom motorisé évidemment, le concept est photo !
L'alliage du GH4 est en magnésium tropicalisé mais attention, il ne s'agit pas d'un boîtier étanche, ni même conçu à mon avis pour subir les assauts d'une pluie battante.
Il existe divers GH4 : nu, le GH4 est proposé à 1500 euros, c'est 300 euros de plus que le GH3 à sa sortie. A 2000 euros, on trouve le GH4H avec l'objectif 14-140mm (le même prix qu'un FDR-AX100, tiens tiens). Pour notre part, c'est le GH4H qui nous a été fourni. A 2400 euros, on grimpe vers le GH4A, qui comprend un GH4 et le 12-35 mm f/2,8 constant, soit 200 euros de plus que le précédent GH3.
Enfin, à 3000 euros (GH4U), on dispose d'un pack constitué du GH4 et d'une interface DMW-YAGH constituée de sorties HD-SDI, HDMI, entrées XLR (avec contrôle des niveaux sonores), une alimentation externe 12V et une entrée Time Code. Attention donc, le DMW-YAGH n'est pas auto-alimenté. Si votre porte-monnaie n'est pas encore troué, vous pouvez aussi opter pour un microphone externe supercardioïde DMW-MS2 et un grip d’alimentation DMW-BGGH3 !
Bémol éventuel de taille pour les pros : le GH4 est compatible 4:2:2 / 10 bits mais cette norme pro, est disponible seulement sur la sortie HDMI ou SDI (sur boîtier externe). L’enregistrement sur carte en interne en 4:2:2 est donc exclu. Pour sa défense, Panasonic invoque le fait qu'un tel enregistrement en interne provoquerait une surchauffe trop grande.
Attention également, le fait d’utiliser l'Ultra HD restreint l’angle de vue qui passe d'environ 28 mm à 37 mm avec le 14-140 mm car seule la partie centrale du capteur est utilisée. Avec le 4K, c'est aussi vrai, mais l'angle se restreint un peu moins (environ 35 mm) .
Les objectifs sont bien entendu optimisés pour la vidéo, avec asservissement de la mise au point et de l'ouverture.
Les débits grimpent, eux aussi : alors que le GH3 plafonnait à 72 Mbps, le GH4 déploie des débits allant du modeste 28 Mbps en AVCHD jusqu'à 50 Mbps, 100 Mbps, et même 200 Mbps, en All-intra dans certains cas. Pas de format RAW 4K comme sur la BlackMagic, Panasonic a sans doute jugé (à raison) que les ressources nécessaires par le boîtier mais aussi au montage en raw 4K sont trop vertigineuses ! En revanche, le RAW existe en photo sur le GH4.
L'enregistrement est stocké sur carte SD, SDHC ou SDXC. Des cartes Class 4 suffisent pour l'AVCHD et les petits débits. Mais en théorie (en pratique c'est différent), les débits les plus gourmands imposent les onéreuses nouvelles cartes UHS U3 (UHS Speed Class 3). Et attention à la taille des fichiers ! On verra ça dans le détail.
Comme sur le GH3, la fréquence d'images peut être modifiée sans restriction de durée, afin de créer des ralentis et des accélérés bô ! Les ralentis et accélérés s’étendent à des fréquences s’échelonnant de 2 à 96 /images/sec et permettent de réaliser aussi des vidéos time lapse.
D'autres évolutions fonctionnelles caractérisent le GH4 : on trouve ainsi des modes Zébras, un histogramme ou une fonction Master pedestal. Une fonction très importante à mes yeux, le Focus peaking, a été ajoutée, de même qu'une compensation de niveau électronique pour maintenir l'horizon parfaitement droit... On trouve aussi des modes qui raviront les professionnels : ce sont les modes Gammas CineLike D, et Cinelike V, offrant une grande maîtrise sur le rendu de l'image. En revanche, pas de filtre de densité neutre intégré.
Autres améliorations internes : viseur et écran bénéficient d’une résolution optimisée. Le viseur OLED (16:9) couvre désormais 100% du champ de vision pour 2.3 Mp au lieu de 1,7 avec le GH3. L'écran est un 3 pouces - 1 040 000 Kp alors que le GH3 était limité à 614 000 Kp (presque le double). Mais pas de 3,5 pouces, dommage ! Pour rappel, le GH4 est doté d’une entrée micro et sortie casque ainsi que des réglages manuels des niveaux sonores.
La précision de la MAP a été améliorée : les 49 (!) collimateurs offrent une mise au point de 0.07 seconde. Le mode rafale atteint 12 images par seconde.
Le rolling shutter, cette bête noire des vidéastes, est très légèrement diminué mais il est quand même là (notre vidéo le prouve) !
On retrouve les deux molettes de contrôle, les raccourcis (ISO, balance et exposition) judicieusement placés, les 7 boutons Fn, le suivi astucieux de l'Autofocus sur écran et la connexion Wi-Fi rendue possible avec l'application (gratuite) Image App offrant la commande à distance entre autres.
L'enregistrement de films est possible en mode IA P A S M ainsi que dans le mode nommé "Contenu créatif" qui permet à la fois d'accéder aux réglages Obturateur / Diaphragme et de régler la fréquence d'images (Ralenti / Accéléré).
Il faut bien comprendre que les optiques représentent le nerf de la guerre, conditionnant la réussite ou non d'un concept, d'une gamme, voire d'un appareil. C'est pourquoi sans doute Panasonic a choisi de développer une monture qui offre un choix considérable d'optiques, et une compatibilité presque sans limite. Panasonic et Olympus se partagent la paternité du micro 4/3.
Rappelons qu'avec une monture 4/3, le coefficient d'agrandissement (le crop factor) est de 2x en Full HD, et de 2,3x en Ultra HD / 4K. Ainsi un 14-140 mm procurera un 28-280 mm en FullHD et un 32.2-322 mm en UHD.
La gamme d’objectifs avec monture micro 4/3 s’étend à plus de 40 objectifs allant du 7 au 300 mm (voir tableau officiel du consortium Panasonic-Olympus ici). Attention, sur le GH4, la stabilisation est dépendante de l'objectif et non du boîtier.
L'objectif 14-140 du kit fourni vaut aussi le détour puisqu"il a été remplacé. On gagne en ouverture : f/3.5-5.6 au lieu de f/4-5.8. L'objectif est aussi plus léger : 265 grammes au lieu de 460 grammes, soit 200 grammes de moins ! Du coup, il ne fait pas "piquer du nez" le Lumix GH4. Cette optique est quasi exempte d'aberrations ou de flous sur les bords. Du bon boulot.
On recense outre le 14-140 mm, un 12-35mm F/2.8, très plébiscité quoique onéreux, que j'ai eu l'occasion de trimbaler longuement lors d'un séjour au Vietnam.
Avec l'optique 14-140mm (vues ci-dessus), l'équivalence démarre au 28 mm et grimpe à 280 mm, compte tenu du Crop factor de x2. Mais cette valeur n'est valable qu'en FullHD. Dès qu'on passe au 4K ou en UltraHD, le grand-angle se restreint pour atteindre un semi grand-angle entre 32 et 35 mm. Ces valeurs sont données, correcteur d'horizontalité désactivé, sinon on perd encore un peu !
La visée électronique s'est encore améliorée sur le GH4 avec un écran OLED 2360 k contre 1,74 Mp pour le GH3. Mais le GH3 était en retard sur ce point. Le viseur est à la fois plus lumineux, plus réactif et plus précis, et ça se voit... Sans être le meilleur du marché en termes de taux de rafraîchissement par exemple, il est très correct. Rappelons que comme sur un camescope finalement, le viseur est utilisable en enregistrement. Les reproches que j'avais formulés sur la mise au point s’atténuent en partie ici, d'autant qu'on bénéficie désormais d'un peaking, permettant de souligner les contours.
Malgré tout, j'ai utilisé le viseur quasiment aussi souvent que l'écran, notamment en raison de son champ de vision de 100%. De plus, en plein soleil, le recours au viseur est quasi obligatoire.
De son côté, l'écran de 3 pouces est tactile (depuis le GH2). Il affiche une résolution encore en nette progrès, comblant un retard dont le rattrapage est rendu nécessaire par la précision demandée pour l'Ultra HD / 4K : ainsi la résolution de l'écran passe de 614 Kp à 1040000 kp. Cela dit, on reste dans la moyenne des DSLR (cf Eos 6D exempe).
L'écran du GH4 peut sembler un peu petit par rapport au corps de l'appareil, un 3,2 pouces n'aurait pas été pour nous déplaire. Cela dit, toutes les qualité de l'écran du GH3 ont été conservées : orientable horizontalement / verticalement à 180° et 270°. Sont ajustables Luminosité, Contraste / Saturation, ton rougeâtre, ton bleu...
La détection oculaire, toujours inconnue à ma connaissance (!) sur les camescopes disposant d'un viseur, peut être ajustée selon deux sensibilités. Franchement, je l'ai débrayée car j'ai du mal à m'habituer à la main qui passe devant le viseur alors que l'écran est ouvert et qui du coup, éteint ce dernier, mais vous verrez selon votre propre usage. Enfin, j'apprécie toujours un petit détail : le choix d'un mode d'affichage écran (ou viseur) qui réduit la taille affichée de l'image de manière à mieux distinguer les inscriptions qui s'affichent sur une zone à fond sombre.
L'enregistrement sonore s'effectue via le micro stéréo situé de part et d'autre de la griffe porte-flash. Un emplacement judicieux où normalement, on ne pose pas ses doigts. Prises casque et micro (depuis le GH3) sont bien présentes. Contrôler le son est facile, il suffit d'afficher en bas à gauche de l'écran / viseur le niveau du Micro, ou désactiver cet affichage s'il dérange la visibilité.
Le niveau sonore d'enregistrement peut être réglé sur 19 niveaux. C'est bien. Par comparaison, peu de camescopes ont cette option manuelle d'enregistrement audio. On peut également utiliser la prise Micro dédiée pour y brancher un micro en mini-jack (ou acquérir le micro DMW-MS2E). Si tel est le cas, le micro DMW-MS2 prend le dessus sur le micro interne (pas de "Mix").
Le rendu sonore du Lumix GH4 est plutôt très bon pour un hybride. C'était déjà le cas avec le GH3 où durant 3 semaines au Vietnam, j'ai pu préserver l'intégralité des sons d'ambiance comme je l'aurais fait avec un camescope. Le GH4 est du même acabit.
L'appareil est silencieux, même au déclenchement car l'Autofocus reste très discret, et l'obturateur électronique (donné pour 200 000 cycles) est lui-même silencieux moyennant de petits sacrifices comme l'impossibilité de booster les Iso ou le flash inutilisable. Bien sûr, si vous actionnez la bague des focales ou les deux molettes de réglages, le bruit de leur manipulation s'entend.
Le volume du niveau casque s'ajuste avec un nombre de paliers impressionnant (16 niveaux !). Seule l'habitude vous fera apprécier quel est le "bon" niveau". Un petit défaut subsiste, celui qui empêche de connecter un casque et d'incliner l'écran, puisque celui-ci bute dessus ! Mais pourquoi les ingénieurs ne lisent-il pas les tests de ceux qui testent vraiment leurs produits rodntudju !
Un filtre coupe-vent à 1 seule position modifie l'intelligibilité des basses fréquences A utiliser de mon point de vue qu'en cas d'absolue nécessité. Un haut-parleur, monophonique, complète le dispositif.
Une bonne nouvelle enfin : une très brève coupure de son (d'environ 6 à 10 images) pénalisait le début de chaque plan sur les GH3, GH2 et GH1. Sur la plupart des plans, cela passait inaperçu mais une oreille experte le remarquait tout de suite au montage sur un son un peu fort. Ce "trou sonore" n'existe plus, bravo aux ingénieurs.
Le DMC-GH4 tient bien en mains, même en transport, bien mieux qu'un Sony CX900 par exemple qui offre une préhension difficile. Ses mensurations sont restées presque inchangées à 132,9 x 93,4 x 83,9 mm tout comme le poids de 550 grammes, boîtier nu. Même avec le 14-140mm, on redescend au-dessous du kilo, à 825 grammes... Un poids tolérable en transport.
Le bouton d'enregistrement vidéo principal reste derrière, un emplacement et une excroissance (trop fine) que je n'apprécie pas et qui peut d'ailleurs être inhibée dans le Menu (bien vu !). Je préfère pour ma part exploiter le bouton Photo qui est affecté automatiquement au déclenchement de la vidéo dès qu'on bascule en mode Création de contenus, ce qui résout le problème du bouton arrière et évite par ailleurs de se tromper et de prendre un photo au lieu d'enregistrer en vidéo ! Le GH4 est relativement réactif, moins d'une seconde pour le mettre en marche, et un déclenchement quasi immédiat : de gros progrès !
Le stabilisateur profite à la photo, faisant gagner des vitesses, mais moins à la vidéo, soyons clair. C'était déjà le cas avec le GH3, le phénomène s'amplifie logiquement avec le GH4 en Ultra HD / 4K où le moindre plan au téléobjectif se ressent douloureusement. Malgré tout, le stabilisateur reste indéniablement utile au téléobjectif (voir notre vidéo de stabilisation du GH4), beaucoup moins en marchant comme sur les camescopes. Un trépied, un support naturel ou un rig s'avèrent donc requis si vous voulez optimiser la stabilisation. Ou utilisez des focales grand-angles.
La manipulation du GH4 est facilitée à la fois par les raccourcis ISO, balance et exposition placés au-dessus de l'appareil et tous les boutons de personnalisation Fn (5 physiques + 2 virtuels sur écran). Le Menu rapide (Q.Menu ) est super pratique pour changer de codec ou de priorité de mise au point. Je m'en suis souvent servi. En revanche, les deux molettes de contrôle ne sont pas toujours très pratiques à manipuler.
Personnellement, j'ai toujours un peu de mal avec le clignotement du voyant que je ne vois pas toujours selon les conditions d’ensoleillement et je l'avoue, parce que je fais partie des 8,5% de français hommes (*) atteints d'une des (très) nombreuses formes de daltonisme ! 8,5%, rien qu'en France et sans compter les personnes qui l'ignorent... Autant dire que je ne suis pas une exception dans le monde... J'ai donc raté plusieurs fois des scènes et ce, malgré le décompte, signe que l’enregistrement a commencé. Panasonic devrait insérer un simple voyant externe lorsqu'on "Record" - en rouge sur le noir du revêtement, il se verrait tout de suite !
On peut aussi reprocher aux mentions du format, en haut de l'écran, d'être trop microscopiques (normal il y en a tant sur le GH4 !). Un bon point pour finir : le logement carte est bien placé, confortable, et costaud, il ne gêne pas la pose du GH4 sur un trépied. Il n'y a qu'un seul logement, on peut éventuellement le regretter sur un appareil pro.
(*) le % de daltonisme féminin est très faible.
L'autonomie batterie semble aussi confortable qu'avec le GH3 avec une nouvelle batterie DMW-BLF19E de 1860 mAh qui tient 220 minutes avec l'objectif 14-140 mm. Une autonomie qui tient la corde face aux camescopes pros, et qu'on peut même accompagner d'un grip optionnel qui multiplie l'autonomie par 2 !
Le temps de charge se maintient à 220 minutes. Le chargeur est séparé. On ne peut toujours pas alimenter le GH4 sur secteur tandis qu'on recharge une batterie simultanément. L'adaptateur secteur Panasonic DMW-AC8E n'est pas fourni, et il vaut une soixantaine d'euros ! Dommage.
Le temps restant d'enregistrement s'égrène en bas à droite de l'écran par rapport à la limitation (29'59" ou autre), mais cette indication, je trouve, est assez superflue. On aimerait mieux connaître le temps restant sur la carte.
Les possibilités de connexion Wi-Fi / NFC permettent d'utiliser le GH4 avec un smartphone ou mieux, une tablette (ci-dessus avec un iPad). Couplé à l'application gratuite Image App, on accède à la commande à distance entre autres, ce qui permet d’ajuster la mise au point, l’ouverture ou l’expo. Même les smartphones dépourvus de NFC ne sont pas ignorés grâce à un code QR que le GH4 peut afficher afin de coupler les appareils.
Le GH4 enregistre en 4.2.0 avec un capteur de taille moyenne par rapport aux reflex expert (type Eos 5D / 6D / Nikon D4) ou aux caméras pros. Le "rendu photo-cinéma" est incontestable, même sans utiliser de profils particuliers. Les Bokeh ne sont peut-être pas aussi beaux avec qu'avec un APS-C car le capteur micro 4/3 n'est pas aussi grand. Toutefois, le GH4 ne se fait pas prier pour jouer avec la Profondeur de champ.
Attention le GH4 est dit "compatible 4:2:2 / 10 bits" car ce flux n'est disponible que sur les sorties HDMI ou SDI présentes sur le boîtier externe DMW-YAGH vendu en pack (ou en option). L’enregistrement sur carte en interne est donc exclu. La différence 4:2:0 8 bits et 4:2:2 10 bits est-elle si pertinente pour la clientèle à laquelle s'adresse le GH4 ? Pas si sûr... Le 4:2:0 peut-il s'accommoder de besoins modestes en étalonnages ou d'incrustation en chroma Key ? Probablement...
Le DMC-GH4 dispose de modes d'enregistrement encore plus nombreux que sur le GH3 en AVCHD, MP4 ou MOV. Je vous laisse examiner le tableau ci-dessus qui en dit long ! Le GH3 culminait à 72 Mbits/s en All-Intra. Avec le GH4, on explose les limites. Pour simplifier, retenez qu'on passe de codecs légers et très classiques en AVCHD tels que le 1080/50p à 28 Mbps à des codecs puissants et lourds tels que le vrai 4K à 100 Mbps ou l'UltraHD en 3840 x 2160. On recense aussi du FullHD en 24p / 25p ou 50 / 60p en All-I à 200 Mbps !
De tels hauts débits permettent ensuite des manipulations d'images intéressantes tels que cet arrêt sur image sur un TGV lancé à vive allure qui est parfaitement net. Trois fréquences sont par ailleurs proposées (30p, 25p et 24p).
Ralentis et Accélérés sont également de la partie comme sur le GH3 mais avec une échelle plus étendue allant de 2 à 96 Fps ! L'idéal pour des mouvements sportifs ou des travellings très lents ou des accélérés de toute beauté. On obtient toujours une qualité d'image très personnalisée finalement son profil ou ses contraintes. Et ça, c'est une grande liberté.
La qualité d'image est superbe dans bien des formats. Je connaissais déjà bien l'UltraHD pour avoir testé le CX900 de Sony. L'apport du GH4 est indéniable sur ce plan. J'ai beaucoup utilisé le mode 4K/100M/25p qui donne grande satisfaction. Surtout, le grand choix des débits / codecs, l'introduction des Picture Profile et l'augmentation substantielle des débits jusqu'à 100 et même 200 Mbps, offre une grande liberté de manoeuvre.
Les styles Photo - terme un peu trompeur car ils affectent aussi la vidéo - sont intéressants car deux d'entre eux offrent les réglages qui manquaient au GH3 : il s'agit des courbes CineLike D (priorité à la Dynamique) et Cinelike V (priorité au contraste). Elles permettent de jouer finement sur la teinte, la Saturation, la Réduction du bruit, la Netteté, et le Contraste.
Le Cine-like D donne une priorité à la dynamique (il débouche les noirs par exemple) alors que le Cine-like V donne une priorité au contraste. J'aime particulièrement le CineLike D avec lequel j'ai beaucoup" joué".
On peut aussi jouer sur le Pedestal, c'est une autre nouveauté marquée du GH4. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le Pedestal permet de jouer sur la densité du noir.
Avec les bons réglages, le GH4 produit un piqué, une image contrastée et sans déséquilibre chromatique prononcé. Pas de miracle, on peut aussi obtenir une image pourrie si on se trompe dans les régalages ! La qualité optique du 14-140 mm semble s'être améliorée, avec une plus grande ouverture au grand-angle et au téléobjectif, favorisant un accroissent de lumière et un effet Bokeh un peu plus facile à réaliser. Toutefois, à ce degré de boîtier expert, il ne faut vraiment pas se contenter de l'objectif 14-140mm. Optez pour un vrai grand-angle et / ou une focale fixe pas nécessairement Lumix (tous les adaptateurs imaginables sont désormais sur le marché) et si vous le pouvez, le 100-300 mm.
La sensibilité du GH4 n'est pas forcément son point fort en vidéo, il ne lutte pas avec un Eos 5D Mark III. Difficile de dire si elle est meilleure qu'avec le GH3 (a priori non) car le bruit reste présent au-dessus de 400 Iso. En mode de Création de films, les valeurs Iso de 60 à 3200 peuvent être sélectionnées ou bien le mode Auto. je vous conseille de bien surveiller l'automatisme qui procure une image souvent trop boostée Passez en manuel, sélectionnez une autre valeur, et n'oubliez pas surtout pas de revenir au réglage Auto (ou 100 / 200 Iso au maximum) quand la vue l’imposera.
En revanche, Panasonic a soigné la sensibilité côté photo avec une exploitation au-delà de 1600 Iso encore possible grâce à un réducteur de bruit efficace, l'appareil grimpant jusqu'à 25 600 ISO s'il le faut. Ces nouveaux capteur et processeur influent aussi sur les performances photos du Lumix GH4. La cadence en mode rafale monte à 12 images par secondes.
Je me suis servi de toute la panoplie des réglages de mise au point car celle-ci est primordiale en 4K. En cas de besoin, on accède au débrayage manuel de la MAP depuis le bouton AF/AE Lock, bouton situé à droite du viseur. La bague de mise au point est souple. Elle est secondée d'une loupe grossissante dont on peut peut faire varier le grossissement, et d'un contourage (Focus peaking) débrayable et paramétrable (couleurs différentes), qui manquait au GH3.
Cependant la mise au point manuelle est difficile à régler : le moindre écart et poum, votre plan est légèrement flou ! J'ai un taux de déchets considérable dans ce mode manuel de mise au point. Question d'habitude probablement et de visée préférentielle au viseur.
Heureusement l'AF est très correct dans les limites du genre. La vitesse de l'AF avait déjà été améliorée sur le GH3 et le GH4 est de la même engeance : c'est encore un peu mieux d'après le fabricant qui revendique par ailleurs pour la photo 7 images par seconde avec un autofocus en continu.
On peut aussi exploiter le Focus tracking, c'est-à-dire la faculté de maintenir l'AF en suivi. Il suffit de maintenir sur écran la pression avec le doigt et l'AF suit le déplacement de votre doigt à l'écran. Simple comme bonjour.
L'exposition est secondée de plusieurs niveaux de zébra qui n'existaient pas sur le GH3. Un correcteur d'exposition est aussi de la partie. Le GH4 permet de donner priorité à l'ouverture ou à la vitesse en choisissant le mode Création de film. On peut ainsi jouer avec l'ouverture ou la vitesse (ou les deux) comme en Photo.
Le Lumix GH4 dispose d'une connectique similaire à celle du GH3 pour la partie boîtier. Le fabricant a juste inversé l'ordre des sorties analogique/Digital et mini-HDMI. Pour rappel, malgré le prix, les câbles sont non fournis. Au-dessus, on découvre les prises Casque et micro. De l'autre côté, isolée du reste, la prise télécommande complète l'ensemble.
Pour un usage professionnel, la connectique XLR (et SDI) reste dépendante de l'adoption du boîtier DMW-YAGH qui dispose en outre, de ses propres réglages de niveau. Le pack GH4 + boîtier XLR-SDI est proposé à un prix indicatif de 3000 euros.
Notez que le DMC-GH4 peut être connecté à un téléviseur Panasonic VIERA via un câble mini HDMI afin de délivrer en sortie un signal en 2K depuis un signal 4K. Ce downscale peut s'avérer éventuellement pratique en tant que solution transitoire.
En lecture, on navigue d'une page à l'autre par glissement du doigt comme sur un smartphone. Par page, on dénombre jusqu'à 30 vignettes représentant chacune 1 scène. Notez la faculté de diviser un plan vidéo et de ne conserver qu'une section. Ou encore de redimensionner, de recadrer, etc.
Au montage, il faut distinguer les modes envisageables et comme ils sont très nombreux sur le GH4, l'affaire n'est pas simple ! Pour les toutes petites configurations informatiques (mais ne vaut-il pas mieux s'acheter un GH3 dans ce cas ?) , le GH4 offre un débit à 17 Mbits/s (50i, sortie capteur en 50p), voire à 24 Mbits/s (50i, sortie capteur en 25p). Sinon on dispose du classique 28 Mbps / 50p, excellent et qui s'adapte à toutes les configs informatiques récentes.
Quand on sort des contraintes de l'AVCHD, on peut monter dans des codecs plus puissants en MOV ou MP4. Le codec All-Intra est l'un des plus adaptés pour le montage car les images sont compressées individuellement sans faire référence à leurs voisines. On monte ainsi avec des images individuelles "brutes" : coupes plus précises et qualité permettant des arrêts sur images ou des ralentis de grande beauté.
Dès que vous choisissez un codec All-Intra, le GH4 vous prévient d'emblée : un PC (ou un Mac !) puissant sera requis. Au pire, certains logiciels (pas tous) optimisent les fichiers en les transcodant pour les rendre plus fluides. Mais dans ce cas, le poids des fichiers augmente dans des proportions importantes (X5 à X10).
il est nécessaire aussi d'avoir beaucoup de place sur le disque dur car les fichiers pèsent lourd, surtout si en plus, vous faites appel à un codec intermédiaire pour que les lourds fichiers soient plus faciles à gérer au montage.
Les ressources de l'ordinateur sont grandement mises à contribution avec des enregistrements en FullHD 50p / 50 Mbits/s (IPB) ou 25-50p / 200 Mbits/s (All-intraframe) mais aussi et bien sûr pour l'UltraHD / 4K à 100 Mbps. Mais le montage en natif n'est pas impossible, loin de là. Pour le All-Intra ou la 4K, pas de secret, un PC ou un Mac puissant seront requis. Un quadri-coeurs avec processeur i7 est correct. De base, la quantité de mémoire vive installée (au mieux 8 Go) est souvent insuffisante pour travailler efficacement. Doublez cette quantité au minimum, triplez ou quadruplez-la si vous le pouvez, la mémoire ne coûte pas (trop) chère. Consultez aussi les sites informatiques : peut-être peut-il s'avérer judicieux d'attendre la prochaine génération de PC - les fameux Intel Haswell-E Core - qui disposera de 8 coeurs et mémoire DDR4 ? Livraison estimée courant 2015.
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Une différence importante à mes yeux qui passe inaperçue est en l'avantage du GH4 sur des camescopes comme les CX900 / FDR-AX100. Sur ces derniers, avec une même carte mémoire, impossible d'enregistrer à la fois en AVCHD et en XAVC-S. il vous faudra deux cartes distinctes.
A l'inverse, avec le GH4, pas de restrictions pour enregistrer en 4K et en AVCHD. Votre logiciel affichera le dossier correspondant AVCHD situé dans le dossier "Private", et les fichiers MOV ou MP4 contenus dans le dossier DCIM.
Les cartes requises sont de type SD / SDHC / SDXC. Pour ces dernières, Panasonic préconise des UHS Class 3 (U3) pour du 4K / UltraHD. Vérification faite, des Class 1 (U1) semblent suffire. Elles valent moins cher, autour de 50 euros. Si le débit s’avère trop faible, vous obtenez parfois une inscription du type « Le film a été effacé à cause de la limitation de la vitesse de la carte. » Je l'ai obtenu tant avec lesClass1 que les Class3, ce qui est beaucoup plus inquiétant pour es Class3. Affaire à suivre...
Les cartes Class 3 qui montent à 90Mb/s peuvent toutefois s 'avérer utiles car cela signifie que votre carte ne descendra jamais au-dessous de 30 Mb/s, ce qui est requis pour prévenir les "drop-frames" en vidéo 4K et conserver le synchronisme du son. Par ailleurs, si vous avez beaucoup d'informations qui bombardent le capteur (mouvements marqués, ou sujets complexes tels des feuillages d'arbres), le flux de données a besoin d'être plus rapide.
Côté durées, avec une carte 64 Go, alors qu'en AVCHD, on tient 5 heures à 28 Mbps, on descend à 1H25 (!) en 4K à 100 Mbps et même à 40 minutes à 200 Mbps ! Prévoyez donc large en cartes mémoire si vous utilisez le format 4K / UHD ou anticipez une unité portable pour décharger vos rushes.
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