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Prix fabricant : 3990 HT Euros
Panasonic a été le pionnier dans l'abandon de la bande magnétique comme support des vidéos. Le fabricant présente maintenant sa troisième génération de caméscopes à carte mémoire. Le couple AC130/AC160 est ainsi le remplaçant du HMC151, mais il peut aussi servir de caméscope de transition entre le DVCPro HD (gamme HVX) et le AVCHD (gamme AVCCAM) pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser le codec AVC-Intra du grand frère HPX250. Face à une concurrence qui n'est plus en retard sur le support et le format d'enregistrement, Panasonic doit faire valoir des arguments techniques solides...
Le Panasonic AG-AC160 est un caméscope de poing professionnel d'environ 2,7 kg, doté d'un objectif non interchangeable et de nombreux contrôles manuels directement accessibles, enregistrant sur carte SDHC ou SDXC en AVCHD. Il reprend l'ergonomie habituelle des caméscopes de cette gamme chez Panasonic.
Le capteur est plutôt classique, c'est un triMOS 1/3" Full HD. Nous avons donc les 6 millions de photosites nécessaires à une captation complète de la haute définition. De ce côté, il ne diffère pas des ses concurrents qui proposent le même nombre de photosites.
On y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels:
commande de zoom à bascule, large et confortable,
vitesse de zoom variable, de 3 à 30 secondes pour balayer la plage du zoom 22X !
vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
double déclencheur d'enregistrement,
bague de zoom à butée,
bague de focus précise,
bague d'iris,
filtres ND 1/4, 1/16 et 1/64,
3 boutons personnalisables,
menus complets,
gestion des fichiers de scènes, des metadata,
personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma, avec 6 profils d'image accessibles directement,
compteurs personnalisables, peaking, zebra réglable,
boutons directs pour les fonctions principales,
batterie de haute capacité,
2 entrées XLR avec alimentation 48V,
réglage niveaux audio par molette,
griffe standard et pas de vis auxiliaire,
sorties HDMI et composite (et SDI sur le AC160),
viseur relevable et œilleton réglable (pour œil droit ou gauche),
double emplacement pour carte mémoire SDHC,
macro à 2 cm
fréquence d'image variable sur le AC160.
Le AC160 (2,733 kg au complet) pèse évidemment davantage qu'un caméscope compact comme le HMC41 (1,640 kg) ou que son prédécesseur, le HMC151 (2 kg). Dans sa catégorie, il est moins lourd qu'un Canon XF300 (2,968 kg) et un peu moins qu'un Sony EX1R (2,826 kg), mais plus lourd qu'un Sony NX5 (2,543 kg). Comme pour la plupart des caméscopes de ce gabarit, il se révèle vite fatigant s'il est supporté uniquement d'une main. La poignée étant bien placée, il est assez bien équilibré, même si la batterie longue durée fournie pour le test le fait un peu basculer sur l'arrière, sans que ce soit problématique. Pour les plans longs, il faudra le fixer sur un trépied ou utiliser une crosse d'épaule qui le transforme en épaulière, comme celle qu'on peut trouver chez Foton ou Chrosziel.
L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable à 90°, est suffisamment large et bien défini (1,2 Mpixels) : il est très utilisable. Contrairement à ses concurrents, la loupe n'est pas démontable s'il faut récupérer l'image du viseur autrement. Le réglage dioptrique est précis et nous n'avons pas eu de souci pour tourner avec des lunettes et l'œilleton. Il est possible de tourner l'œilleton pour viser de l'œil gauche. C'est bon dans ce domaine, et c'est assez nouveau chez Panasonic, qui nous avait malheureusement habitué à des écrans plutôt pauvres.
Mais si l'écran du viseur est bon, l'écran principal ne prend pas pour autant de l'avance. Le Canon XF300 est sorti il y a un an et propose un écran supérieur. Certains téléphones sont passés à l'écran 4" et les tablettes nous ont habitués à des écrans plus confortables. En ne prenant pas d'avance, Panasonic prend le risque de voir son caméscope dépassé pendant sa vie commerciale. En particulier, l'écran n'approche toujours pas la définition Full HD qui serait pourtant souhaitable sur un caméscope HD professionnel. Son utilisation au soleil est loin d'être convaincante, il faudra souvent recourir au viseur en extérieur.
Aucune originalité dans le placement de l'écran, toujours bien calé sur le flanc gauche de l'appareil. Sa mobilité est classique et il peut se retourner en mode miroir. Si l'écran est très incliné, il peut gêner l'accès aux touches de focus.
Pas de fonction tactile et c'est dommage car le focus sur une zone désignée avec le doigt sur l'écran est une fonction appréciée. Comme pour s'excuser, Panasonic offre un petit joystick pour choisir facilement la zone intéressante. Un double tap sur un bon écran, c'est juste bien plus rapide et pratique ! Mais certains continueront à préférer le pilotage par bouton, même si ce n'est pas la tendance actuelle dans l'interface des appareils électroniques.
De même, la navigation tactile en mode lecture serait très pratique (quoi de plus simple que de presser du doigt sur une vignette ?), alors qu'elle n'est pas intuitive avec le joystick de navigation. Doit-on en rajouter une couche pour la facilité de navigation dans les menus ? On pourrait se consoler avec un écran qui reste propre, mais il garde les traces des doigts qui vont tous seuls glisser sur l'écran, conditionnés qu'ils sont par les interfaces tactiles !
Pour l'anecdote, cet écran confirme ce que nous avions écrit pendant l'essai du Canon XF300 : revenir à un écran standard sur un autre caméscope, ça fait mal aux yeux. Bon, si Panasonic propose un pilotage intégral à partir d'un iPad à fixer sur la poignée, nous sommes prêts ! ;-)
La batterie livrée pour le test est une IDX SSL-VBG50 (5000 mAH sous 7,4V) qui fournit une bonne autonomie d'environ 3 heures avec une capacité de 37 Wh. Ce sont les mêmes que pour nombre des caméscopes HMC de Panasonic. Il faudra bien sûr prévoir au moins une autre batterie du même modèle pour partir la journée sans le chargeur.
Le chargeur DE-A89 livré ne permet de charger qu'une seule batterie, mais pas de servir d'alimentation externe. Un adaptateur secteur VSK0765 était fourni pour notre test afin de pallier cet inconvénient. Mais on retrouve ici un défaut du Sony NX5 : l'alimentation externe se branche sur le connecteur de batterie et non sur une prise séparée. Le passage d'une alimentation secteur à une alimentation sur batterie sera donc plus compliquée que nécessaire. "Arracher" un caméscope de son poste fixe (sur secteur) pour aller tourner une séquence "au poing" sera donc laborieuse : éteindre, débrancher l'adaptateur, insérer une batterie, rallumer. Pas très pro...
Les trois capteurs MOS de 2 megapixels (Full HD) captent une image HD très précise et les images ne trompent pas : les capteurs sont à la hauteur. Panasonic annonce une nouvelle génération de capteurs plus sensibles et il est vrai que la sensibilité est bonne pour des capteurs de cette taille. Cette sensibilité est suffisante pour que le gain normal soit bridé à 18 dB. Il est certes possible de pousser ce gain jusqu'à 24 dB ou 30 dB (en affectant spécialement une touche personnalisable), mais pas plus.
La focale mini est équivalent à du 28 mm en plein format (angle de vue de 75°), ce qui est une très bonne valeur sans convertisseur. La plage du zoom est de 22X pour une focale maximale équivalente de 616 mm (angle de vue de 4°). C'est une plage de zoom très confortable, supérieure à tous ses concurrents. Passer du plan large au zoom animalier sur un même caméscope est impressionnant ! Aucun convertisseur grand-angle ne sera utile, sauf volonté de faire du fish-eye. De même, ceux qui apprécient les focales longues pour la chasse vidéo ne devront pas forcément investir dans un convertisseur télé. Ce super zoom participe énormément à la polyvalence du caméscope et à son rapport qualité/prix, puisque l'achat de coûteux convertisseurs n'est pas utile.
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (22X) en 3 secondes au plus vite et en 30 secondes à la vitesse la plus lente (à la main). La variation de vitesse est donc correcte, mais les concurrents font mieux de ce côté.
Le bouton de zoom sur la poignée permet d'utiliser deux ou trois vitesses fixes différentes. Malheureusement, celles-ci ne sont pas réglables, ce qui s'avère gênant dans certains exercices comme le travelling compensé. Un commutateur sur le bord de la poignée permet de spécifier quelle vitesse est utilisée, sachant qu'une des trois positions peut arrêter ce zoom (c'est réglable dans le menu).
Si le zoom se commande facilement par les bascules en mode électrique, il peut aussi passer en manuel par un commutateur. Il se transforme en zoom mécanique à butée. La vitesse de zoom ne dépend plus que de la dextérité du cadreur. Il est facile de faire un zoom coup de poing en balayant la plage entière en moins d'une seconde ! Ce zoom direct à butée positionne les caméscopes AC130/AC160 dans une gamme supérieure. Sony avait fait pareil avec le Z1, mais n'avait pas eu la bonne idée de maintenir cette caractéristique dans cette gamme. Même le XF300 qui bénéficie d'un zoom à butée ne peut prétendre à cette rapidité permise par le zoom mécanique.
Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de champ en est facilité. A noter, le bouton Iris bien placé pour repartir temporairement en automatique lorsque le réglage est manuel.
La large bague de mise au point n'est pas à butée, c'est dommage. Il faut bien qu'il reste quelque chose aux caméscopes plus chers... La distance minimale de mise au point est très faible et un mode macro permet d'approcher la lentille très prêt de l'objet. Concrètement, l'objectif gênera la prise de vue avant que la mise au point soit prise en défaut au grand angle.
La commande du filtre neutre est originale. Peu encombrante, elle est toutefois convaincante, même si elle ne peut pas être maniée avec un seul doigt.
Le stabilisateur s'est avéré assez imprévisible : parfois très efficace, parfois insuffisant. Le mode actif que l'on trouve chez les concurrents ne semble pas présent. Il faut aussi noter que la focale maximale étant très longue, le stabilisateur (que nous testons bien sûr à fond de zoom) atteint ses limites. Une simple touche dédiée permet d'activer ou non le stabilisateur. Panasonic aurait peut-être mieux fait de rendre cette touche personnalisable.
Les automatismes s'en sortent souvent bien, mais sont parfois trop lents. La balance des blancs automatique nous a parue plutôt juste et réactive. La manipulation pour la balance des blancs manuelle est rapide, mais le bouton dédié n'est pas placé à côté du commutateur de balance des blancs. Il se trouve sous l'objectif, un peu dissimulé.
L'autofocus se comporte plutôt bien, mais il peut s'avérer lent. Notamment en bout de zoom et bien sûr si l'objectif est trop fermé. Comparé à celui du XF300, il apparaît en retrait, puisqu'il ne bénéficie pas d'une assistance externe comme le mode iAF du Canon. La bague de mise en point n'étant pas mécanique, le bouton "Push Auto" fonctionne toujours. Et la correction du point avec la bague est possible même en Autofocus. On apprécie toujours autant le blocage rapide en mise au point à l'infini. La touche Push Auto est facilement identifiable sous les doigts.
Un petit commutateur permet de basculer du mode Auto au mode Manuel. Nous aurions préféré une commande plus imposante et plus facile d'accès pour mieux répondre au mode "panique" ou il faut repasser en mode tout automatique pour assurer la prise de vue sans avoir le temps de faire les réglages.
A noter que la sélection d'un ensemble de paramètres préréglés (fichier scène) est très rapide puisque directement accessible par une molette sur le bord de la poignée.
Comme tout camescope professionnel qui se respecte, l'AG-AC160 / 130 dispose de fonctionnalités audio répondant au cahier des charges de l'opérateur de prise de vues. En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo, placé au bout de la poignée, au-dessus de l'objectif.
Les prises XLR se trouvent elles sur le côté de cette même poignée, donc juste à côté de la griffe et du porte-micro. Le réglage d'alimentation des prises XLR se trouve de l'autre côté de la poignée.
La sélection des canaux se trouve derrière l'écran et les niveaux sont déportés sur le côté arrière du caméscope.
Comme sur les caméscopes concurrents, pourquoi autant disperser les commandes audio entre le côté (prises XLR), l'autre côté (alim), le flanc (canaux) et l'arrière (niveaux) ? Ce n'est pas ergonomique et donne vraiment l'impression que les commandes Audio ont "bouché les trous". S'inspirer de ce que Canon a fait sur son XA10, en regroupant les commandes, serait une bonne idée !
On notera l'absence d'entrée stéréo de type jack, souvent utile pour de petits micros. En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les prises XLR.
L'audio est enregistré en stéréo au format Dolby Digital, mais le AC160 permet aussi un enregistrement en LPCM (non compressé), ce qui peut être intéressant pour le traitement ultérieur.
Comme souvent sur les caméscopes professionnels, il y a profusion de boutons (beaucoup), de molettes (4) et autres joysticks (2). Cela demande une certaine habitude et l'apprentissage est long avant de se repérer rapidement. En contrepartie, la modification des réglages est rapide puisque souvent directe. Les habitués des caméscopes Panasonic prendront plus facilement leurs marques, notamment pour la navigation dans les menus, qui est toujours aussi peu intuitive. C'est le même souci en mode lecture pour naviguer parmi les plans captés. L'écran tactile résoudrait ces défauts facilement, mais puisque Panasonic (et certains de ses clients) n'a pas l'air décidé...
La molette de réglage de la vitesse d'obturation et de la fréquence d'image rappellera de bons souvenirs aux utilisateurs d'anciens BlackBerry. La conjugaison du réglage en tournant la molette et de la validation en l'enfonçant a déjà fait ses preuves sur d'autres appareils. Que les autres fabricants s'en inspirent...
L'arrière du caméscope n'accueille qu'un seul bouton, en rapport avec les cartes. Ouf !
La combinaison du bouton d'allumage, de changement de mode et d'enregistrement est plutôt réussie. Il a occasionné quelques confusions entre extinction et passage du mode enregistrement au mode lecture, mais sa manipulation est rapide et intuitive. Le bouton d'enregistrement est peu saillant, ce qui ne facilite pas le démarrage et l'arrêt. En contrepartie, nous n'avons pas eu de lancement ou d'arrêt accidentel à cause de ce bouton.
Un bouton de révision (lecture des dernières secondes du plan précédent) est bien placé à côté de la bascule de zoom principale, cette fonction est toujours appréciée, elle évite de basculer en mode lecture pour juste revoir ce qui vient d'être enregistré.
La vitesse de démarrage (environ 4 secondes) est un peu lente. C'est mieux que sur un EX1R, mais le XF300 est un peu plus rapide. Le passage en mode media demande un peu plus de 2 secondes, ce qui est supportable. Panasonic aurait cependant pu s'inspirer du NX5 en supprimant la bascule en mode media. L'héritage de la bande est-il si difficile à quitter ? Le retour en mode caméra prend presque 3 secondes. Pas grand chose, mais un aller-retour fait perdre 5 secondes. La navigation dans les vignettes des plans captés se fait à l'aide du petit joystick à l'arrière du flanc gauche. La navigation à l'écran n'est ni rapide ni intuitive. Le joystick est mieux placé lorsqu'il faut regarder les clips dans le viseur qu'à l'écran, trop éloigné pour que les manipulations soient naturelles.
Le caméscope est plutôt bien équilibré par défaut. Avec une batterie haute capacité, il aura tendance à pencher vers l'arrière. L'ajout d'un micro ne gênera pas l'équilibre, il suffit de choisir la batterie pour équilibrer !
Les boutons sont facilement accessibles, souvent avec le pouce gauche. Le nombre de boutons personnalisables est plutôt faible (3), mais ils sont vraiment dédiés à la personnalisation. Comme il y a déjà beaucoup de fonctions directement accessibles, ce n'est pas un gros défaut. Sauf si vous avez l'habitude de tourner avec l'écran fermé, auquel cas certains boutons pourront manquer.
Les caméscopes AC130 et AC160 sont en concurrence avec des modèles qui offrent des réglages fins d'image. Pas de souci, Panasonic a fait le nécessaire pour que puissiez obtenir l'image que vous souhaitez avec les nombreux réglages : niveau de détail, coring, chroma, température de couleur, master ped, gamma, knee, matrice, détail des tons chair. Ces réglages sont bien sûr enregistrés dans des fichiers scènes que l'on peut passer sur carte pour y revenir plus tard ou les transmettre à un autre caméscope.
Les fréquences d'image sont celles du AVCHD (en version 1) sur la version commercialisée en novembre 2011. Le mode Full HD 50p à 28 Mbits/s qui répond au standard AVCHD 2.0 viendra avec une mise à jour du firmware au printemps 2012 mais nous n'avons donc pu essayer ce 50p à la date du test (novembre 2011). Le modèle AC160, contrairement au AC130, hérite par ailleurs des possibilités des Varicam avec une fréquence d'image variable, de 2 à 60 images par seconde. Les accélérés et les ralentis sont donc directement enregistrés sur la carte mémoire.
Etonnant pour un caméscope qui sort fin 2011 et qui fera donc sa carrière en 2012/2013 : le AC160 permet de tourner en SD avec enregistrement d'un flux DV sur carte mémoire. Nous aurions tellement apprécié avoir cette combinaison DV sur carte il y a quelques années ! Pour assurer une compatibilité maximale avec le travail en DV, il y a même une prise FireWire 400 à l'arrière !
Maintenant que l'on trouve la visualisation de la forme d'onde et le vectorscope sur un caméscope à 2000 euros (le Canon XA10), nous ne sommes plus étonnés de les retrouver sur un caméscope qui coûte le double. Mais on ne peut qu'approuver Panasonic dans la généralisation de cette fonction sur les caméscopes de poing "moyens".
Avec les AC130, AC160 et HPX250, Panasonic introduit un nouveau capteur MOS qui prétend être de haute sensibilité avec un circuit de débruitage avancé. En fait, c'est celui présent dans la grosse Panasonic HPX371. Sans avoir fait de comparaison exhaustive, en particulier avec les capteurs 1/2", on peut constater que la sensibilité est bonne pour un capteur 3MOS de 1/3". Le gain standard s'arrête d'ailleurs à 18 dB et nous a paru suffisant, puisqu'il produit une image plus lumineuse que ce que voit l'œil humain. Le bruit est tout de même présent, même si l'image nous semble exploitable. Les "supergains" de 24 dB et 30 dB relèvent donc forcément d'un utilisation spéciale. Cliquez sur les images pour les voir en HD.
Gain à 0 dB
Gain à 9 dB
Gain à 18 dB
La griffe standard accueillera sans problème une torche optionnelle, au prix d'un éventuel déséquilibre vers l'avant. Pas de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS.
Le AC160 est un caméscope AVCCAM, donc enregistrant en AVCHD sur carte mémoire SDHC (et SDXC). Aucune surprise à attendre de ce côté. Même Final Cut Pro 6, logiciel qui commence pourtant à dater en 2011 le reconnaît sans problème. Il faut dire que Panasonic a fait l'impasse sur la version 2.0 du AVCHD, ce qui est difficilement compréhensible à l'heure ou les caméscopes grand public de la marque adoptent cette version 2.0. En particulier, il manque le fameux mode 50p Full HD 50p qui aurait trouvé une place évidente dans ce caméscope. Une mise à jour importante sera donc attendue par les utilisateurs de ce caméscope.
Le fait que le codec soit du AVCHD place ce caméscope dans un gamme inférieure au Canon XF300 avec son codec de type XDCAM HD et son échantillonnage 4:2:2. Le AVCHD reste un codec très orienté grand public et est restreint à un sous-échantillonnage en 4:2:0. Pour avoir mieux, il faut passer au HPX250 (qui partage la même base) et son codec AVC-Intra sur carte P2. Il faudra probablement attendre une nouvelle gamme pour que le AVC-Intra descende sur des cartes SDXC rapides. Dommage, ces cartes existent et Panasonic aurait pu le faire dès 2011...
Le nouveau logiciel AVCCAM Importer de Panasonic permettra même d'importer des fichiers MTS directement dans Final Cut Pro 7 (cela fonctionne aussi, officieusement, dans la version 6).
La surprise de cette nouvelle gamme, c'est le support du DV. Un tel retour en arrière en 2011 de la part de Panasonic montre qu'un fabricant peut écouter les clients qui expriment un besoin. Le flux DV est enregistré sur les cartes mémoires dans des fichiers AVI de type 2, en codec DV. Il peut être transféré via la prise FireWire 400 présente à l'arrière de l'appareil. Ce caméscope pourra donc se contenter de stations de montage très modestes pour créer de simples DVD ou pour un export web non HD. Mais il n'y a pas de downconversion : pour sortir en DV, il faut enregistrer en DV et donc ne pas avoir d'image HD. Et il n'y a pas d'entrée DV, ce qui n'est pas gênant en l'absence de bande.
sortie HDMI (pas de câble fourni),
sortie SDI sur le AC160,
sortie composite (A/V out),
sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
entrées télécommandes ,
connexion USB (mini A, câble fourni)
prise DV OUT (FireWire 400)
entrées micro XLR
Mais pas de sortie composantes, ce qui peut manquer pour se connecter à certains appareils ou certains écrans. Le HDMI est roi !
Presque tous les connecteurs sont regroupés à l'arrière, ce qui s'avère bien pratique et évite d'avoir des câbles qui empêchent l'accès aux commandes.
Pour continuer dans les fonctions SD, le caméscope comprend la sortie composite. A noter que le connecteur cinch vidéo peut aussi servir pour le pilotage de TC.
Les AC130 et AC160 enregistrent sur carte SDHC et SDXC. Le HPX250 enregistre sur carte P2. Comme ces trois modèles partagent le même châssis, cela explique la place démesurée que prennent deux petits slots SD : ils remplissent le vide laissé par le double slot P2 du modèle supérieur. La miniaturisation pâtit de la standardisation.
Un bouton permet de basculer d'une carte à l'autre. Son utilisation est évidente, mais il est bien protégé d'éventuelles manipulations accidentelles qui pourraient s'avérer catastrophiques en tournage. L'enregistrement peut continuer lorsque la première carte est pleine ou se faire en simultané sur les deux cartes pour une sécurité maximale. Ce double emplacement rassurera ainsi doublement : soit par une autonomie importante (deux cartes de 64 Go contiennent 11 heures de vidéo en qualité maxi) soit par une fiabilité supérieure. Le fait que les cartes SDXC soient acceptées permettra d'insérer de futures cartes de 256 Go pour des captations très longues.
Il faudra bien sûr un lecteur SDXC externe pour accélérer les transferts de données.
Hauteur : 231 mm (avec le porte micro)
Largeur : 158 mm (162 avec le pare-soleil et le bandeau de poignée)
Longueur : 390 mm au complet avec le pare-soleil,
Diamètre du filetage : 72 mm
Taille du pare-soleil : 162 x 60 x 114,
Diagonale de l'écran : 87 mm (3,5"),
Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil) : 2340 g
Poids de la batterie SSL-VBG50 : 247 g,
Poids du pare-soleil : 144 g
Carte SDXC 64 Go : 2 g
Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie, le pare-soleil, la carte SDXC) : 2733 g
Démarrage mode caméra : 3,8 s
Démarrage mode media : 2,4 s
Passage du mode caméra au mode caméra (enregistrement) au mode media (lecture) : 2,7 s
Le vrai caméscope concurrent, c'est évidemment le NX5 de Sony : même codec, plage de zoom proche, forme similaire et prix presque identique chez les marchands. Le Canon XF300 et le Sony EX1R pourraient être mis dans la balance, car le AC160 les concurrence directement dans ses possibilités, mais il sont sensiblement plus chers (au moins 2000 euros de différence). Même le HPX250 de Panasonic et son codec AVC-intra est plus proche du AC160 que les autres caméscopes. Panasonic a donc choisi d'occuper de tout son poids la plage de prix entre 4000 et 6000 euros TTC avec trois caméscopes sur la même base. Le seul NX5 aura donc bien du mal à garder sa place.
Le modèle AC130 aura peut-être du mal à trouver sa place en France : il y a 500 euros TTC de différence sur étagère avec le AC160 et ses possibilités supérieures (sortie HD SDI, Varicam et audio non compressé).
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