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Test terrain Sony PMW-200

Le camescope de poing en XDCAM HD

 

14 décembre 2012 par Antoine Desir

 

SONY PMW200
La série des caméscopes XDCAM EX est maintenant obsolète, dépassée par de simples caméscopes AVCHD. Sony remplace ces modèles par des caméscopes XDCAM HD, augmentant la qualité d'image de cette gamme au coeur de son offre professionnelle. Après un petit PMW-100 discutable, voici le gros caméscope de poing de la gamme, celui qui succède à la célèbre gamme des PMW-EX1, EX3 et EX1R. Dotés de sérieux atouts, ce caméscope va-t-il séduire sa cible de prédilection ?

> LIRE LA SUITE : Concept, allure générale

Concept, allure générale

Sony n'a pas souhaité bousculer ses habitués, ça se voit. Le design est très classique pour la marque. Les acheteurs des derniers caméscopes HDV du constructeur ne seront pas perdus, ceux qui viennent des EX1/R et EX3 non plus. Pas plus, d'ailleurs, que les utilisateurs de PMW-100, PMW-150 ou même de NX5. Les quelques originalités du EX1/R ont disparu avec la standardisation des caméscopes du leader du domaine.


Le PMW-200 est un caméscope de poing plutôt lourd, doté d'un objectif non interchangeable et de nombreux contrôles manuels directement accessibles, enregistrant sur carte SxS au format XDCAM EX ou XDCAM HD. Il bénéficie d'un capteur imposant pour un caméscope de poing, puisque 3 pouces CMOS 2 megapixels (Full HD) de 1/2" captent la lumière. Cette taille de capteur se retrouve habituellement sur les caméscopes d'épaule, l'objectif qui vient devant un capteur de cette taille étant assez gros. Les caméscopes de poing sont plus souvent équipés de capteurs 1/3". C'est d'ailleurs la force de ce modèle que de proposer un capteur de cette taille sous la forme d'un caméscope de poing. A noter que le EX3, qui partageait beaucoup de composants avec l'EX1/R et qui a eu un succès semble-t-il mitigé, n'a pas de successeur. Le PMW-200 doit donc succéder à deux caméscopes.


SONY PMW200

On retrouve sur le PMW-200 les caractéristiques des caméscopes professionnels :


-commande de zoom à bascule, large et confortable,
-vitesse de zoom vraiment variable, de 2 à 80 secondes pour balayer la plage du zoom 14X !
-vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
-double déclencheur d'enregistrement,
-bague de zoom à butée,
-bague de focus à butée (mode Full MF) ou non,
-bague d'iris à butée,
-filtres ND 1/8 et 1/64,
-5 boutons personnalisables,
-menus complets,
-gestion des fichiers de scènes, des metadata, sans fil en option,
-personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma, avec 6 profils d'image,
-compteurs personnalisables, peaking, zebra réglable,
-boutons directs pour les fonctions principales,
-batterie de haute capacité en option,
-2 entrées XLR avec alimentation 48V,
-réglage niveaux audio par molette,
-griffe standard et porte micro
-sortie SDI, HDMI et composite,
-viseur relevable et oeillère (pour oeil droit uniquement),
-double emplacement pour carte mémoire,
-mode macro.


 


Avec ses 2,7 kg en ordre de marche, le caméscope pèse. A peine moins lourd (de 150 g) qu'un EX1/R, il est difficile à supporter d'une seule main. L'absence de la poignée pivotante de son prédécesseur le rend heureusement plus équilibré. Il faut dire qu'il était difficile de faire pire... Une crosse d'épaule sera souvent nécessaire si le tournage s'allonge. Mais le caméscope sera souvent sur trépied...



(Test terrain Sony PMW-200)

Viseur, écran

L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable à 90°, est petit mais comme il est bien défini (852 x 480 pixels) et que la loupe rend le viseur suffisamment grand, il est très utilisable. C'est exactement le même que sur le EX1/R, aucune amélioration de côté. A noter que la loupe est démontable s'il faut récupérer l'image du viseur autrement. Mais toujours pas d'oeillère pour viser de l'oeil gauche, pfff...


SONY PMW200

L'écran est très standard, d'une taille moyenne (3,5") et d'une définition elle-même standard (852 x 480 pixels). Sur l'EX1/R sorti il y a plus de deux ans, ça convenait. Sur un appareil vendu en 2013, c'est franchement moyen. On trouve le même sur le PMW-100. En 2010, nous avions espéré un écran plus grand et mieux défini (le Canon XF300 a montré la voie depuis), c'est donc une déception, surtout à l'heure des écrans Retina sur les téléphones mobiles.


Toujours pas d'écran tactile, c'est à désespérer... Les bons écrans existent pourtant chez Sony, notamment du côté de leurs téléphones. Quand on manipule les derniers JVC, on sent bien que cette technique de commande est supérieure. Certes, l'écran reste propre, mais c'est encore une déception.


SONY PMW200


(Test terrain Sony PMW-200)

Batterie, autonomie

De ce côté, aucun changement par rapport au EX1/R. La batterie fournie BP-U30 assure une autonomie correcte d'environ 2 heures avec une capacité de 28 Wh. Pour partir en reportage, d'autres batteries seront nécessaires et le modèle supérieur (BP-U60, 56 Wh) sera préféré. Surtout si la batterie reste branchée sur le caméscope. Car, comme le EX1/R, la caméscope consomme, même éteint. La batterie d'origine perd jusqu'à 25 % de sa capacité par jour sans utilisation. Il suffit donc de laisser la batterie dans le caméscope une semaine pour la retrouver vide ! C'est un piège qu'il faudra éviter en préparant bien ses batteries.


PMW200

Le chargeur livré ne permet de charger qu'une seule batterie ou de servir d'alimentation externe. Un chargeur plus complet (deux batteries et/ou chargeur et alimentation simultanés), comme le BC-U2 serait apprécié. Encore un accessoire à acheter en sus.


PMW200
Même si le PMW-200 a bien progressé par rapport au EX1/R, il est une évolution qui ne va pas dans le bon sens : il n'est plus possible de connecter le caméscope sur secteur si la batterie est insérée. Et donc tout passage de la batterie à l'alimentation secteur sera long et laborieux. Peu pratique, d'autant que le débranchement de la prise secteur est difficile. C'est un défaut qui devient courant sur les caméscopes récents, le NX5 consentait déjà ce défaut.
Sony PMW200


(Test terrain Sony PMW-200)

Capteur, objectif zoom

Les trois capteurs CMOS de 2 megapixels (Full HD) bénéficiant de la technologie Exmor de Sony captent une image HD très précise. Les images ne trompent pas : les capteurs sont à la hauteur. Leur sensibilité est bonne, comme attendu pour des capteurs 1/2". Le gain n'a pas besoin d'être élevé pour obtenir une image claire, ce qui évite l'invasion du bruit. Cette combinaison capteur + zoom était un gros point fort du EX1/R, c'est toujours le cas pour le PMW-200. Le traitement du signal aurait été optimisé pour gagner en sensibilité, mais la différence n'est pas flagrante. Il faut bien comprendre qu'à part une légère évolution de l'électronique, le bloc optique est exactement le même que le EX1/R. N'attendez pas de progrès flagrant de ce côté.


La focale mini est équivalent à du 31,5 mm (angle de vue de 70°), ce qui est une bonne valeur sans convertisseur. La plage du zoom est de 14X pour une focale maximale équivalente de 439 mm (angle de vue de 5,6°). On pourra trouver cette plage de zoom un peu faible par rapport aux autres caméscopes Sony qui intègrent un zoom 20X (comme le 30-600 du PMW-150), mais il faut se souvenir que le capteur 1/2" rend plus difficile les longs zooms qu'un capteur 1/3". En usage normal, il est toutefois apparu suffisant. Des convertisseurs très coûteux pourront répondre aux besoins particuliers en grand angle ou en téléobjectif. Dans la gamme précédente, le EX3 avec ses objectifs interchangeables pouvait répondre à ce besoin, mais ce n'est plus cas avec ce nouveau modèle à objectif fixe.


Sony PMW200
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (10X) en 1,2 secondes au plus vite. L'effet coup de poing est donc possible en commande électrique. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute la plage en 65 secondes, ce qui est très long pour un 10X. La variation de vitesse est donc excellente.
Sony PMW200
Pour mieux maîtriser la vitesse de zoom, il faut utiliser le bouton de zoom sur la poignée ou celui de la télécommande, associé aux réglages fins dans le menu (vitesse de 1 à 99). Un commutateur sur le bord de la poignée permet de spécifier deux vitesses fixes de zoom : H pour Haute vitesse (High), L pour vitesse Lente (Low). Ces deux vitesses sont réglables dans le menu. La vitesse fixe de zoom du bouton de la télécommande est aussi réglable.
Sony PMW200

Comme pour le EX1/R, un des grands atouts du PMW-200 par rapport aux caméscopes plus modestes est sa bague de zoom manuelle avec butée. Les zooms "coup de poing" sont faciles, dans les deux sens. Une commande plutôt mal placée (sous le moteur du zoom) enclenche le servomoteur, permettant de basculer du mode servo (avec les boutons) au mode mécanique (avec la bague). Avoir le choix, c'est toujours mieux.


Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de champ en est facilité. Il n'y a plus de bouton "Push Iris" sur le caméscope, il faudra assigner un bouton personnalisable à cette fonction si besoin.


Un commutateur permet de basculer en mode macro et donc d'avoir la netteté à partir de 5 cm seulement. C'est important car en mode normal, la distance minimale de mise au point est de 80 cm, ce qui est élevé pour certains plans rapprochés. Ce mode est toutefois incompatible avec la bague en position Full MF.



(Test terrain Sony PMW-200)

Automatismes

Les automatismes ne semblent pas avoir progressé, c'est dommage. Leur vitesse peut paraître lente à ceux qui sont habitués aux caméscopes grand publics. Par exemple, la balance des blancs automatique n'est pas rapide. Le placement du bouton dédié à cette fonction, sous l'objectif, ne facilite pas la tâche.
Sony PMW200

Les automatismes d'exposition sont à la hauteur, l'histogramme permet de le vérifier en permanence. L'autofocus est parfois pris en défaut et souvent lent : nous avons raté des prises de vues "sur le vif" car l'autofocus ne parvenait pas à faire le point avant que le sujet ne bouge. C'est surtout vrai en basse lumière, alors que ce devrait être le point fort de ce caméscope. L'autofocus se cale parfois sur un arrière plan, obligeant à repasser en manuel fréquemment. De ce point de vue, le XF300 de Canon est toujours supérieur. On apprécie la touche Push AF dédiée pour faire le point en automatique lorsque le caméscope est en focus manuel. Elle ne fonctionne pas lorsque la bague de focus est en position Full MF, c'est logique.


Le réglage du point sur ce caméscope peut se faire avec trois méthodes :


-la bague en position Full MF : l’entraînement est mécanique, avec butée. Le caméscope n'a plus prise sur l'objectif, il n'y a donc pas d'autofocus et la touche Push AF ne fonctionne pas. C'est le comportement habituel des objectifs "indépendants" que l'on trouve sur les caméscopes à objectifs interchangeables. Un liséré orange souligne que la bague se trouve dans cette position.
-la bague en position AF/MF, focus sur "MANUAL" : le réglage se fait avec la bague, sans butée. La touche Push AF déclenche l'autofocus pour faire le point et la correction se fait à la main.
-la bague en position AF/MF, focus sur "AUTO" : c'est le mode autofocus classique.



(Test terrain Sony PMW-200)

Micro, audio

Sony PMW200

En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo, placé au bout de la poignée. Juste à côté, se trouvent les deux entrées XLR d'usage, avec niveaux ligne ou micro et l'alimentation 48V éventuelle. En plus de la griffe standard, un support pour micro canon est prévu. On retrouve la disposition du EX1/R, mais c'est surtout exactement la même pièce que sur le PMW-100 et le PMW-150 (comme toute la poignée, d'ailleurs). Les réglages de canaux et de niveaux sont regroupés sur le flanc gauche du caméscope.


Sony PMW200

Les affectations de canaux se font dans le menu. Il y a un net progrès par rapport au EX1/R et ses commandes audio à l'arrière du caméscope, mais ces commandes sont toujours dispersées entre l'avant (prises XLR), l'arrière (niveau et sélection) et le menu (affectation de canaux), ce qui n'est pas toujours pas des plus ergonomiques. Sony est très conservatrice...


Toujours dommage de ne pas avoir une petite entrée stéréo de type jack, souvent utile pour de petits micros. En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les prises XLR.



(Test terrain Sony PMW-200)

Prise en main, ergonomie

Les deux commandes de menu (la molette sur le flanc gauche et les touches sur la poignée) sont moyennement pratiques. La molette est plus rapide d'usage, les touches sont un peu trop enfoncées dans la poignée pour être ergonomique. Sony a bien fait d'abandonner celle du EX1/R !


Sony PMW200

Le bouton d'enregistrement n'est plus aussi souple mais n'offre toujours pas assez de "retour". La membrane caoutchouc qui le recouvre est gênante. Il faut donc vérifier à l'écran ou au viseur que l'enregistrement est bien enclenché. Cela nous a valu quelques ratés : l'enregistrement est lancé après l'appui sur le bouton, alors que la sensation au doigt ne l'indique pas. Du coup, on rappuie pour être sûr, et l'enregistrement s'arrête ! Ce problème ne se pose pas avec le bouton plus classique qui est sur la poignée. Quand on pense que les PMW-100, PMW-150 et PMW-200 ont hérité de ce point faible du EX1/R ! Panasonic, Canon et JVC font mieux pour cette commande essentielle.


Sony PMW200

Les boutons Rec Review (lecture des dernières secondes du plan précédent) et Expanded Focus (zoom numérique pour régler le focus finement) sont bien placés et offrent un bon toucher, eux. Toutefois, il est fréquent de déclencher le Rec Review par mégarde lorsqu'on tient le caméscope par sa poignée latérale sans l'utiliser.


Le PMW-200 n'est pas un foudre de guerre lors du démarrage, mais il fait oublier la langueur pénalisante de son prédécesseur. Il est notamment plus rapide à l'allumage que le PMW-100. Et puis, plus de passage en mode media, qui était affreusement lent. Comme sur le NX5 et les "petits PMW", il suffit suffit de demander l'affichage des clips pour que le mode arrive automatiquement. C'est bien, mais ce passage est loin d'être instantané : il faut plus de 2 secondes pour y arriver. Il y a encore des progrès à faire dans ce domaine... L'appui sur la touche Stop suffit à basculer en mode enregistrement, après 2 secondes de patience.


Sony PMW200
Le PMW200 n'a plus la poignée rotative du EX1/R. Dommage pour ceux qui l'appréciait (par exemple sur pied), mais tant mieux pour ceux qui la tienne à la main : le déséquilibre sur la gauche est bien moins prononcé et le poignet souffre moins. L'équilibre avant/arrière est bon avec les équipements par défaut. Lorsqu'on tient le caméscope avec la poignée supérieure, il a cependant tendance à piquer du nez. Probablement le prix à payer pour avoir la même poignée sur les PMW-100, 150 et 200 : elle se retrouve un peu trop en arrière sur le PMW-200.
Sony PMW200

La plupart des réglages sont directement accessibles, facilement avec le pouce gauche. De ce côté, le progrès par rapport à l'EX1/R est évident. Les cinq boutons personnalisables sont faciles d'accès, même le shutter est facile à supprimer ! Restent les boutons de balance des blancs et de passage du zoom en manuel qui sont moins faciles d'accès.


Sony PMW200

Le réglage de la vitesse d'obturation (shutter) se règle encore par le menu. Devoir passer par un menu pour régler cette vitesse sur un caméscope pro est une anomalie, une molette dédiée aurait été vraiment la bienvenue !



(Test terrain Sony PMW-200)

Qualité d'image et réglages

Le PMW-200 est un caméscope plutôt complet du côté des réglages de l'image.


Les fréquences d'image sont assez nombreuses, de 25p à 50p, en passant par l'habituel 50i. Sony propose les modes dits PAL et NTSC, pour pouvoir choisir les fréquences de 25 ou 30 images par seconde, avec leurs dérivés à 50 ou 60 images par seconde. Il n'y a plus d’appellation CineAlta comme sur le EX1/R, il est pourtant tout aussi souple. En particulier, Sony a reconduit la fonction Slow & Quick Motion qui permet de faire varier la fréquence d'image capturée de 1 à 60 images par seconde, selon les modes vidéo sélectionnés. Les ralentis ne seront pas à la hauteur de certains caméscopes concurrents : par exemple le 50p ou le 60p ne sont pas accessibles en 1080p, du fait d'un débit limité à 50 Mbps. On pourra facilement créer des accélérés directement au tournage, mais pas vraiment des ralentis, à moins de descendre en 720p. Comme pour confirmer l'intérêt limité de cette fonction, Sony l'a relégué dans le menu, supprimant le bouton dédié que l'on trouvait sur le EX1/R.


PMW200

Le caméscope permet de tourner en SD, en HD et dans un mode compatible HDV. Un des grands progrès est l'arrivée du format XDCAM HD, qui permet de tourner en Full HD, sous-échantillonné en 4:2:2, avec un débit de 50 Mbps, et non en 4:2:0 à 35 Mbps en XCDAM EX. Contrairement aux caméscopes qui utilisent le H.264 (comme les caméscopes AVCHD), il n'est pas possible de descendre beaucoup en débit lorsqu'il y a besoin d'économiser la capacité des cartes mémoires (en tournage de conférence par exemple).


Sony PMW200
Pour personnaliser le rendu, il faut passer par les profils d'image (Picture Profile) qui offrent une grande latitude pour la correction colorimétrique, le niveau de détail, les tons chairs, le gamma, le niveau de noir, etc. 6 profils peuvent enregistrés, exportés sur carte puis importés sur un autre PMW-200. Le passage entre les profils peut se faire rapidement via le bouton dédié sur le flanc gauche puis la molette. Même s'il faut y passer du temps, on peut obtenir l'image voulue et une qualité optimale. L'ensemble capteurs 1/2" et objectif de qualité donne une image difficile à égaler pour des caméscopes plus petits. Avec un avantage indéniable lorsque la lumière baisse !


(Test terrain Sony PMW-200)

Sensibilité, Gain

Bénéficiant de gros capteurs (1/2"), le PMW-200 est logiquement sensible. Sony a optimisé les capteurs et le traitement du signal pour obtenir un progrès par rapport au EX1/R. C'est surtout le bruit qui est inférieur, ce qui permet en contrepartie de pousser le gain. On peut forcer la sensibilité jusqu'à un gain de 18 dB. Le bruit vidéo reste bien contenu à 9 dB, ce qui permet de garder une image assez propre avec peu de lumière. Au gain maximum, le bruit est évidemment bien présent. Le gain est directement réglable sur 3 niveaux, chacun de ces niveaux étant paramétrés dans le menu par paliers de 3 dB.


Sony PMW200


Gain à 0 dB


 


Sony PMW200

Gain à 9 dB


 


Sony PMW200

Gain à 18 dB


 


La griffe standard accueillera sans problème une torche optionnelle, au prix d'un éventuel déséquilibre. En passant en mode Shutter Off, la lumière s'accumule en diminuant la vitesse d'obturation. La vidéo perd par contre en fluidité.



(Test terrain Sony PMW-200)

Montage

Le PMW-200 est un caméscope universel : il permet de capter aussi bien du DVCAM que du HDV, du XDCAM EX ou XDCAM HD. Et en 25 ou 30 images par seconde ! Comme nous l'avions vu avec le PMW-100, on peut aussi y voir l'évolution de la gamme PMW, qui passe entièrement au XDCAM HD pour garder son attrait. Il faut dire que le XDCAM EX, coincé entre le AVCHD et le XDCAM HD n'est plus très séduisant. On peut encore remercier Canon avec ses XF100 et XF300 pour avoir poussé Sony dans ce sens.


Pas de surprise au montage, les vidéos sont encapsulées dans des fichiers MXF (Material eXchange Format) standards.


Le codec est le MPEG-2, toujours en HD avec des débits allant de 25 Mbps à 50 Mbps. En XDCAM HD à 50 Mbps, le sous-échantillonnage passe au 4:2:2, critère important de professionnalisme pour le rendu des images. Si le MPEG-2 est maintenant considéré comme ancien et moins efficace que les nouveaux codecs basés sur le H.264, il a l'avantage d'être facile à manipuler par des ordinateurs datant de quelques années (pas trop quand même, c'est de la HD compressée). N'empêche qu'il sera à terme remplacé par le XAVC chez Sony, ce n'est donc plus un codec d'avenir.


Comme ce codec est en fait déjà connu des logiciels de montage professionnels comme Final Cut Pro, Media Composer ou Premiere Pro, l'adaptation s'est faite rapidement. Après installation du plug-in dans Final Cut Pro (version 7 ou X), nous n'avons eu aucune difficulté d'importation. A noter que Final Cut Pro 6 ne semble pas bien digérer ce format (problème de plug-in ?), mais que l'utilisation de XDCAM Browser permet de contourner le problème facilement.


Sony XDCAM Browser
L'association des modes SD ou HDV dans les réglages d'enregistrement et de la prise FireWire (iLink) permet d'assurer une bonne compatibilité avec la production en DV/DVCAM ou HDV. Bonne idée et avantage certain pour ceux qui sont encore dans ce processus à bande. Sony prend soin des ses clients, assez rare dans ce cas en France mais pas dans le monde. Canon n'avait pas jugé bon d'assurer cette continuité.


(Test terrain Sony PMW-200)

Connectique

La connectique est complète, c'est un indéniable point fort du PMW-200 :


  • sortie HDMI (pas de câble fourni),
  • sortie SDI,
  • sortie DV/HDV via une prise iLink (FireWire 4 points),
  • sortie composite (A/V out) via un câble fourni,
  • sortie casque (jack stéréo 3,5 mm),
  • entrée télécommande objectif (prise spécifique sur l'avant de la poignée),
  • connexion USB (mini A, câble fourni),
  • entrées micro XLR,
  • prise TC in/out,
  • prise Genlock in/video out,
  • prise option (USB) pour le WiFi en option,

Sony PMW200


Sony PMW200
La sortie SDI comme la sortie HDMI permettent de récupérer un signal 4:2:2 10 bits, outrepassant la compression MPEG-2. On pourra donc obtenir tout le potentiel du caméscope par ce canal. La connectique est heureusement bien regroupée. La sortie composante a été abandonnée, mais ce n'est plus un vrai souci. Le transfert du XDCAM se fait via l'USB, ou plus sûrement via un lecteur de carte, en attendant que l'option WiFi le permette. Le transfert du DVCAM ou HDV peut se faire via le FireWire, ce qui assure une bonne compatibilité avec une solution de montage restée en DV ou en HDV.

 



(Test terrain Sony PMW-200)

Support d'enregistrement

Le PMW-200 est un caméscope XDCAM HD, qui enregistre sur carte SxS. Ce sont des cartes mémoire spécifiques, très coûteuses (environ 400 euros HT pour la carte 32 Go de Sony au début 2013) qui se connectent dans un connecteur ExpressCard à haut débit. Ils sont 10 fois plus chers au Go que des SSD ultrarapides ! La solution économique est donc d'utiliser des adaptateurs pour des cartes plus standards :


- le MEAD-SD01 pour utiliser des cartes SDHC, largement suffisamment rapides pour du XDCAM EX,
- le QDA-EX1 pour utiliser des cartes XQD qui encaissent sans souci le XDCAM HD,


Il aurait été possible d'utiliser des cartes SDHC Class 10 pour le XDCAM HD, mais Sony a bloqué cette possibilité. C'est dommage, car les cartes SxS sont nettement surdimensionnées sur ce type de caméscope. La gamme PMW aurait gagné en compétitivité si elle était passé aux cartes XQD directement.


Sony PMW200

Le PMW-200 contient donc deux slots SxS entre lesquelles un bouton permet de basculer. En cas de remplissage de la première carte, le passage se fait automatiquement sur l'autre, sans aucune perte d'image. Ce débordement sans couture fonctionne aussi avec un adaptateur SDHC.


Le PMW-200 est un lecteur USB moyen : toujours en USB 2 (alors que nous sommes fin 2012), il plafonne à 25 Mo/s en lisant une carte SxS de 32 Go pourtant rapide. Un petit lecteur USB de carte SDHC fait mieux !


PMW200

Pour accélérer les transferts, on pourra avoir recours au lecteur SxS USB 3 Sony SBAC-US10, augmentant encore le coût d'usage de la carte SxS. Ce lecteur est 5 fois plus cher que son équivalent pour carte XQD (MRWE80), sans bénéfice réel.



(Test terrain Sony PMW-200)

Spécifications mesurées

  • Hauteur : 173 mm (207 avec le porte micro)
  • Largeur : 170 mm (179 avec le porte-micro)
  • Longueur : 370 mm au complet avec le pare-soleil.
  • Diamètre du filetage : 77 mm
  • Taille du pare-soleil : 145 x 51 x 108 (98 sans le petit support)
  • Diagonale de l'écran : 88 mm (3,5"), soit 77 x 44 mm
  • Diagonale du viseur : 11 mm (0,45"), soit 9 x 5,5 mm
  • Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil) : 2314 g
  • Poids de la batterie BP-U30 : 225 g (pour une taille de 70 x 41 x 45 mm)
  • Poids du pare-soleil : 136 g
  • Carte SxS 16 Go : 20 g
  • Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard, le pare-soleil, la carte SxS) : 2695 g
  • Portée de la télécommande : 6 m à l'avant, 7,8 m à l'arrière
  • Démarrage mode caméra : 3,5 s
  • Passage du mode caméra au mode media (lecture) au mode caméra (enregistrement) : 1,5 s

Passage du mode caméra au mode caméra (enregistrement) au mode media (lecture) : 2 s


Sony PMW200


 



(Test terrain Sony PMW-200)

La concurrence

La positionnement du PMW-200 est assez unique : il donne accès au capteur 3 x 1/2" en configuration caméscope de poing. Cette spécificité éloigne de lui le XF300 de Canon, le HPX250 de Panasonic ou le HM600 de JVC qui vont plutôt se frotter au PMW-150. D'un autre côté, les caméscopes à gros capteurs ont envahi le marché, avec des cibles bien plus grosses que le 1/2". L'argument de la taille du capteur ne tient donc plus si on cherche une faible profondeur de champ. Reste la sensibilité améliorée, qui place le PMW-200 en concurrence avec des épaulières plus stables et encombrantes. Comme souvent, le tarif demandé par Sony est supérieur à celui des concurrents directs.


Canon XF300


(Test terrain Sony PMW-200)

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