Test Rotule-Ventouse Cullmann
28 juin 2011 par Thierry Philippon - Mis à jour le 29 juin 2011
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Cullmann, fabricant allemand renommé pour ses trépieds et ses monopodes, propose un accessoire intéressant que nombre de vidéastes recherchent probablement : la combinaison d'une rotule (ici une Mini rotule ball CB3.1) montée sur une large ventouse (CS33). La référence précise du produit est : C41033. |
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Le test
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L'un des premiers tests rejoint sans doute également l'une des premières craintes qu'on éprouve. Le dispositif est-il solide ? Le camescope ne risque-t-il pas de tomber sans aucune protection en cas de chute ? Pour le savoir, nous avons fixé un camescope d'environ 675 grammes sur la rotule, la ventouse étant elle-même fixée sur le pare-brise avant d'un véhicule. Passés les tout premiers instants où l'on hésite à faire confiance à une ventouse en plastique sur laquelle on fixe un engin de grande valeur, nous avons roulé durant 15 à 20 minutes sans aucun souci, à une vitesse comprise entre 40 et 70 kms. Nous aurions pu aller plus vite mais nous n'avons pas augmenté la vitesse, moins par crainte psychologique de perdre la caméra que pour éviter les secousses de la route qui auraient été préjudiciables à la qualité du vidéo-test que nous avons réalisé. En effet, afin que le test soit fiable, nous avons emprunté des petites routes départementales de moyenne altitude, un peu cabossées et à pente moyenne à forte. |
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Si vous souhaitez être certain (disons à 99% !) que l'ensemble du dispositif ventouse-rotule est bien fixé malgré le poids du camescope, et que les cahots de la route ou un vent (très fort) ne la feront pas tomber, il faut juste respecter une sorte de check-up. -D'abord, vérifier bêtement que le camescope est bien fixé sur le pas de vis de la rotule. Comme cette dernière est quasi-solidaire de la ventouse (il est très difficile de séparer les deux pièces mécaniques), aucun problème ne peut venir de ce côté. -Ensuite, bien fixer la ventouse. Celle-ci est munie à son sommet d'une large pince que l'on abaisse complètement : ainsi la ventouse exerce une succion parfaite sur le support sur lequel elle est fixée. -Ne pas fixer la ventouse sur une surface très sale ou mouillée. C'est une simple précaution. Pour notre part, nous avons juste évacué la poussière sans "briquer" spécialement le pare-brise. Et l'ensemble a parfaitement tenu... -Ne pas fixer la ventouse verticalement car le poids du camescope va exercer une gravité contraire trop forte. Un support plus ou moins incliné tel que le capot d'une voiture ou même le pare-brise, conviennent parfaitement. - Ne pas rouler trop vite, ou sur des routes trop cabossées, même si nous pensons que la ventouse tient parfaitement à des vitesses bien plus importantes que le maximum auquel nous nous sommes autorisés à rouler (50 à 70 kms/heure). Si après toutes ces précautions vous continuez à redouter de laisser votre camescope entre les "griffes" d'une ventouse dans un véhicule en mouvement , il vous reste un système D ultime. Rien ne vous interdit de glisser dans la poignée-dragonne de votre camescope une cordelette (ou assimilé) qui est attachée depuis l'intérieur du véhicule. Ainsi, en cas de gros pépin, le camescope se cognera (au pire) contre votre véhicule mais il sera retenu par la cordelette et ne tombera pas sur la route. Il faut toutefois bien calculer la longueur de la cordelette (faites un essai à blanc) pour que le camescope reste en sécurité. |
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Pour fixer le camescope et l'orienter dans la bonne direction, la rotule est très pratique. Elle s'oriente vraiment en tous sens. La difficulté est moins d'orienter la rotule dont la manipulation est facilitée par son axe pivotant à 360° plus une échancrure permettant d'incliner fortement la rotule, que de respecter une parfaite horizontalité du camescope. En effet, vous obtiendrez des horizons penchés si vous n'y prenez garde. Une fois la bonne position trouvée, un bouton de serrage maintient fermement le camescope sur sa rotule. |
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Une fois la ventouse solidement mise en place, et après quelques éventuels essais imparfaits, le plaisir est immense. Voir le vidéo-test que nous avons réalisé. A la relecture des rushes, si vous filmez la route et le paysage, le champ de vision est considérable puisqu'aucune gêne visuelle ne vient le perturber. De plus, l'image n'est pas altérée par un pare-brise (ou plus rarement une lunette arrière) sale ou présentant des reflets. Dernier avantage et non des moindres, un conducteur seul est libre de ses mouvements. En situation de prise de vues du conducteur, ou d'un passager, le reflet du pare-brise peut être solutionné - partiellement ou totalement - en utilisant un filtre polarisant. Quant aux légers tremblements qui résultent de la suspension et de la transmission des irrégularités de la route, vous pouvez tenter d'appliquer un filtre de stabilisation. |