Test complet GoPro HERO6 Black
L'Actioncam au-dessus de la mêlée
03 octobre 2017 par Thierry Philippon - Mis à jour le 26 décembre 2017
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HERO 12 BLACK
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Prix fabricant : 449 Euros |
La Hero6 Black est une copie quasi conforme extérieure de la Hero5 Black. Et de nombreuses fonctionnalités sont partagées avec la Hero5 qui a marqué un tournant dans la lignée des Hero. On pourra d’ailleurs se référer au test de la Hero5 Black si besoin. On retrouve aussi le même type de navigation des menus. On ne s’en plaindra pas car le design et l’ergonomie de la Hero5 Black m’avait particulièrement convaincu. La seule différence est le pictogramme du bouton latéral « Mode », et la capsule audio, c’est dire si les changements extérieurs sont discrets. Surtout la caméra est toujours aussi compacte avec ses 6,2 x 4,5 x 3,4 cm et son écran tactile 2″ intégré. La caméra tient "debout", dans toutes positions, hormis sur l'optique où elle s’incline. |
On retrouve ainsi le contact caoutchouteux du produit, l’étanchéité à 10 mètres de profondeur sans caisson additionnel (mais toujours sans caisson fourni à -60 mètres), le vrai écran tactile de de 2 pouces (5,10 centimètres), les modes Protune, l’ergonomie exemplaire (on insiste car c’est très important pour aller vite et changer de réglages). On récupère aussi le très astucieux contrôle vocal (« GoPro enregistrer vidéo ») si pratique pour déclencher la GoPro sur son casque par exemple ou dans toute circonstance où on souhaite ne pas faire bouger la caméra. Le système s’est même diablement amélioré (voir chapitre suivant). |
Comme la Hero5 Black, les accessoires ne sont pas très nombreux : 2 fixations adhésives (1 plate, 1 incurvée), 1 vis de serrage, une fixation dite « rapide », un câble USB type C / Micro USB, et un cadre « The Frame » pour fixation sur des accessoires. Le capteur est également identique (12 Mp) tout comme la batterie. La navigation est toujours aussi réussie : on allume par l’interrupteur de droite, puis grâce à l’écran tactile, on appelle différentes fonctionnalités soit en cliquant depuis des icones situées sur l’écran de prise de vues, soit en balayant l’écran dans un des quatre sens possibles, soit encore en faisant un geste précis sur l’écran. Si on ouvre un panneau, on mémorise rapidement le mécanisme de fermeture qui devient vite instinctif. Par exemple je charge les Medias par un balayage gauche-droite sur l’écran. Je referme par un balayage inverse droite-gauche. Si je visionne une scène, je referme par un balayage haut en bas. |
Autre possibilité : je vais chercher le mode Protune ou la stabilisation ou le mode Faible luminosité auto par un balayage droite-gauche. Je valide ou dévalide. Et je fais l’inverse pour revenir à la prise de vues en directe. Les paramètres / Préférences sont quant à elles toutes regroupées dans un Menu déroulant plus classique. La seule entorse à mon enthousiasme tient au fait que l’écran devient acrobatique à balayer lorsque le cadre est fixé dessus. |
Les résolutions, fréquences, et champs de vision et modes s’affichent toujours en bas de l’écran, ce qui est excessivement pratique sans trop gêner la vision. Par contre, avec la GoPro logée dans son cadre, ces inscriptions sont parfois peu pratiques à atteindre. Le balayage pour changer de mode (Photo, Vidéo, Rafale, Nocturne Accéléré) peut s’avérer aussi difficile. A noter la grosse faute de traduction (Nocture au lieu de Nocturne). On retrouve aussi la gestion de l’exposition automatique qui permet de choisir sur l’écran - à la manière de la mesure Spot chez Sony - l’endroit du cadre où on souhaite moduler l’exposition. Il suffit de presser l’écran et de maintenir en attendant que le cadre de l’expo s’affiche. Puis on appuie sur une zone de l'écran ou on déplace ce cadre à l’endroit désiré. Puis on verrouille en cliquant sur "Expo Auto". C’est assez pratique pour gérer une situation de fort contraste de luminosité, à la neige ou à la mer par exemple. Cela permet de choisir la zone qu’on veut vraiment privilégier. Il existe aussi un verrouillage possible de l'exposition. Et même une compensation de la valeur d'exposition (uniquement dans le mode Protune). Alors, quelles sont les différences à part le n° et le prix qui a culbuté de 430 à 569 euros.... (!) ? C'est ce que nous allons voir. |
Le test express de la Hero6 Black
DIFFÉRENCES HERO 5 / HERO6Côté différences avec la Hero5 Black, d’abord la Hero6 Black bénéficie d’un tout-nouveau processeur GP1 optimisé mais on dispose de peu d’informations sur le produit. On peut supposer toutefois que le précédent processeur (Ambarella) était celui-là même exploité par des marques cherchant à copier la GoPro. Pour ce dernier, c’est donc un moyen de se distinguer, voire de pouvoir revendiquer des performances améliorées dans la mesure où le processeur n’est pas identique aux rivaux. GoPro annonce des scènes plus contrastées et des lumières moins cramées. La sensibilité est annoncée aussi comme étant plus performante. Un processeur plus rapide ne joue pas que sur la qualité de l’image, mais aussi sur la réactivité générale du produit. Ainsi l’interface tactile est plus rapide et la GoPro démarre plus rapidement, surtout avec le mode de « Capture rapide » qui met en route l’allumage et l’enregistrement consécutivement (en 3 secondes seulement environ). Malheureusement, du coup, ce mode de Capture rapide est traître, si l’on veut simplement être en standby, il démarre la caméra ! |
Ensuite, la Hero6 Black revendique une stabilisation vraiment améliorée (numérique 6 axes). Basé sur le principe électronique d’un léger recadrage (10%*), elle permet évidemment de mieux stabiliser les vues en acceptant de perdre un peu de largeur de cadrage. Certes GoPro n’ose pas la stabilisation optique comme chez Sony mais le résultat est vraiment surprenant de douceur et de fluidité avec la poignée Karma Grip qui a servi à la majorité de mes essais de l’Actioncam. Pour vraiment effectuer un torture-test, je suis passé à deux endroits habituels où le pont suspendu provoque habituellement un effet de « gondolage vertical » quand on marche dessus, et un essai en courant dans un escalier de Lyon. Dans les deux cas, le résultat est meilleur qu’avec une GoPro 5 Black et quasiment aussi bon qu’avec tout autre système de stabilisation intégré ou externe. Chapeau… ! La stabilisation fonctionne en 1080p jusqu’à 120 fps, et en Ultra HD (4K) jusqu’à 30 fps. Les esprits chagrins regretteront qu’elle ne fonctionne pas en 4K60, 4K 4:3, 2,7K/120, 2,7K60 4:3 et 1080P/240. (*) Mise à jour : le chiffre du recadrage (crop) consécutif à la stabilisation était difficile à mesurer précisément à notre niveau. Nous avions donc repris le chiffre de 5% qui figurait dans les caractéristiques techniques du produit. D'après les sites Engadget et le Youtubeur avisé David Dougdale, GoPro aurait révisé cette approximation à 10%. Les deux sources ont même estimé, d'après leur propres calculs, que le crop tourne autour de 12%. (**) sur la Hero6, lorsqu'on connecte le Karma Grip, la stabilisation de la GoPro est automatiquement désactivée, contrairement à la GoPro Hero5 pour laquelle il n'était pas nécessaire de désactiver le stabilisateur. Allez donc comprendre ! Cette différence, signalée par un de nos visiteurs (que nous remercions), est mentionnée dans la FAQ GoPro. |
COMMANDE VOCALE AMÉLIORÉELe système de commande vocale s’est amélioré, puisqu'on peut désormais allumer / éteindre la GoPro depuis la commande vocale « Allumer / Éteindre GoPro ». Il faut dire que cette commande manquait cruellement à l’appel et comme certains autres confrères, j'avais déploré ce manque dans le test de la Hero5 Black. Comme quoi... On apprécie également la commande « prendre Photo » bien utile. Seul bémol : dans le cadre de fixation (celui qui est ajouré), il faut toujours autant hurler pour que le GoPro entende certains messages. Idem par environnement venteux. Bizarrement c’est « Éteindre GoPro » qui passe le plus mal. Par contre, l’autonomie n’a pas réellement progressé, GoPro semblant avoir juste cherché à ce que l’utilisateur ne soit pas pénalisé par la stabilisation et le nouveau processeur, générateurs de consommation supplémentaire comme c’est souvent le cas. Vous devrez donc éteindre la caméra le plus souvent possible ou vous munir de plusieurs batteries ou éviter de consommer ce qui consomme ! (Wi-Fi, stabilisateur). Il n’existe pas de zoom en 4K ni en mode Superview ni en cours de vidéo puisqu’il faut caler la focale numérique avant. Mais tout cela n’est pas très grave si vous ne comptez pas utiliser le zoom de la GoPro de toutes façons. |
CHAMPS DE VISION
Moins visible mais utile à savoir, la GoPro Hero 6 passe de 5 champs de vision (« FOV » en anglais) à 3 (SuperView, Large, Linéaire pour une vue sans distorsion.. Exit par conséquent les champs de vision Moyen et Etroit. Ce dernier revenait toutefois à effectuer un léger zoom, réduisant le champ. Par ailleurs, Moyen et Linéaire faisaient un peu doublon. Notez que GoPro est toujours aussi évasif dans sa notice sur les angles de champ (en degrés), car ceux-ci varient selon la résolution d'enregistrement. En effet, alors que sur d’autres caméras, c’est l’objectif qui fait varier le champ, ici c’est au contraire l'utilisation plus ou moins grande du capteur qui détermine le champ. Toutefois, on peut estimer que Large correspond à 127° et Superview à 170°. Une certitude : la profondeur de champ reste importante, de 30 cm théoriques jusqu'à l'infini, en réalité on peut tenter de descendre à 15 cm. Mais côté champs de vision, la vraie nouveauté un peu spectaculaire est qu’on peut zoomer… avec le doigt en touchant une barre verticale à droite. Voilà aussi l’explication de l’absence de champ de vision Etroit. Mais, c’est habituel chez GoPro, la fonction ne marche pas dans tous les modes : ainsi le zoom n’est disponible qu’en Large ou Linéaire (pas en Superview), et pas en 4K par exemple. En outre et surtout, la baisse de qualité est très visible dès qu’on atteint le niveau de zoom maxi. Bref, à utiliser avec la plus grande modération. |
ARRIVÉE DU 4K60PAutre nouveauté de cette Hero6 Black, le fabricant californien ajoute le 4K60 et le 1080p240, deux résolutions qui promettent de meilleures vues en décomposition. Le 4K60 (ainsi que le 1080/60) est plutôt recommandé (par GoPro) pour faire voler le drone Karma. Le 1080p240 est traditionnellement plus recommandé (par GoPro) pour le ski ou le snowboard. Bien évidemment, la liste des applications n’est pas limitative. |
La qualité d'image de la Hero6 est toujours aussi probante avec un piqué très marqué, une netteté maximale (due indirectement à la profondeur de champ maximale constante) et un encaissement des hautes lumières qui devance certains systèmes reflex. Le système Protune permet de faire varier les réglages, même si ceux-ci ne sont pas très nombreux ni puissants.
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En 4K60, on est forcément dans le mode large et c’est le mode de compression HEVC (H265) qui est proposé. Un avertissement vous signale donc que votre ordinateur doit pouvoir le relire. Et l’information n’est pas anodine car effectivement, tous les systèmes ne le relisent pas. Par exemple, sur Mac, il faut le tout dernier High Sierra pour que FCPX puisse le digérer. Et comme le 4K à 60 images /secondes s’enregistre selon un débit élevé, votre ordinateur doit avoir les ressources fonctionnelles pour gérer les images 4K. La Hero6 Black enregistre aussi les données GPS pour vous permettre de consulter la vitesse, l’itinéraire et le dénivelé. Pas mal… C’est le logiciel Quik qui récupère toutes ces précieuses données. Signalons que la carte mémoire micro-SDHC / microSDXC accepte par ailleurs les contenances jusqu’à 256 Go. Douée aussi pour la photo, la Hero6 Black enregistre toujours en jpg seul ou en Raw en même temps que le jpg pour afficher les images. Elle sait capter des photos de 10 Mp en mode RAW propriétaire (.GPR) lisible sur LightRoom notamment. C'est un net atout pour capter des scènes complexes comme un ciel contrasté par exemple. Notez que Sony et son FDR-X3000 ne dispose pas de ce mode Photo si précieux. Le mode HDR fait partie des options photo. |
ÉCRAN, GPS, CLOUDParmi les nouveautés aussi, on peut régler la luminosité de l’écran selon une échelle de 1 à 100% ! Ca change des deux ou trois malheureux seuils d’éclairage généralement proposés. L’option Faible luminosité Auto existait déjà sur la Hero5. Pour rappel, la caméra, quand elle le peut, ajuste automatiquement le nombre d’images par seconde pour obtenir l’exposition optimale. Toutefois notez que la stabilisation est désactivée dans ce mode, pour produire la meilleure qualité possible. Les intervalles disponibles avec le mode Vidéo en accéléré vont de 0,5 (intervalle par défaut), jusqu'à 60 secondes en passant par 1, 2, 5, 10, et 30 secondes. Notez aussi le mode GPS ou encore le transfert automatique dans le Cloud. La Hero 6 Black est compatible avec l’application GoPro (compatible Android et iOS). La connexion Wi-Fi et Bluetooth est annoncée comme trois fois plus rapide que sur la Hero5, ce que j’ai eu du mal à vérifier en toute honnêteté, n’ayant pas de Hero5 sous la main, et ce point n’étant pas un paramètre qu’on mesure précisément. Disons que la connexion ne m’a pas semblé lente effectivement. |
DÉFAUTS DE LA HERO6Comme rien ne change extérieurement parlant, quelques défauts extérieurs subsistent. Ainsi le pas de vis est toujours absent, GoPro préférant vendre ses accessoires. Mais plusieurs concurrents ont un pas de vis. On peut aussi reprocher à GoPro l’absence de sortie audio standardisée pour micro, atout de Sony. Du coup, il faut connecter votre micro au port USB-C de la GoPro à l’aide d'un adaptateur de micro 3,5 mm Pro de GoPro, vendu en option. De même, la porte latérale, protégeant la connectique, laisse toujours sceptique dans sa conception : d’abord parce qu’elle est dure à ouvrir et on comprend pourquoi : en cas de plongeon dans le grand bleu, il faut impérativement quelle soit parfaitement colmatée, sinon la GoPro prend l’eau au sens propre et figuré et adieu la garantie ! Ensuite on peut perdre cette petite porte car elle est détachable. L’accessoire se rachète au détail mais quand même. Enfin, le cadre ouvert qui permet de la fixer sur un support, ferme tout accès à la trappe. On ne peut donc pas accéder à la connectique microUSB-C & micro-HDMI servant à la recharge ou à la connexion sur ordinateur, lorsque le cadre est fixé. On retrouve - dans un autre genre - les crispations que les vidéastes connaissent bien - quand sur trépied, par exemple, il faut tout dévisser pour changer la batterie de la caméra. Reste le prix qui est étrangement élevé pour le si faible nombre d’accessoires fournis (même pas un caisson à -60 mètres) alors que la marque californienne avait fait son mea culpa pour des prix jugés trop élevés sur certains de ses produits. |