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Sony DCR-SR32 / DCR-SR52 / DCR-SR72

Du disque dur pour 600 euros

 

08 avril 2007 par Michel Vincent

 

 
DCR-SR32
DISQUE DUR (HDD) en SD

Capable de stocker 7H20 dans la meilleure qualité (HQ), et même plus de 20H en LP, le SR32 a un "secret" : un disque dur de 30 Go qui semble devenu la contenance minimale des DD 1,8'' en cette année 2007 puisqu'on trouve aussi des DD de 40 et 60 Go.


Les avantages et les inconvénients du disque dur sont connus. Côté plus, la haute capacité de stockage, l'accès direct aux séquences, le faible encombrement, l'économie de support ou sur un plan comparatif, le silence de l'appareil par rapport aux modèles à cassette. Un HDD se comporte comme n'importe quel autre camescope au sens où on peut le relier directement à une TV, les séquences étant converties en temps réel en toute transparence pour l'utilisateur. On peut aussi traiter les images avec un logiciel associé pour les stocker, les finaliser sur DVD ou passer par une étape indirecte de montage (parfois plus difficile).


Côté inconvénients, les fichiers du disque dur peuvent poser des problèmes de qualité de conversion en vue d'un montage, voire de qualité tout court dès la prise de vues (sur les images très mobiles). Enfin, point systématiquement passé sous silence par les fabricants et les magazines peu attentifs sur ce point, le stockage des rushes, voire des montages, peut s'avérer contraignant si l'on veut conserver ses rushes d'origine. Il s'agit donc de bien apprécier l'équilibre entre avantages et inconvénients.


Le SR32 dispose de 3 modes d'enregistrement qui correspondent à des débits s'échelonnant de 3 à 9 Mbps. Il faut se méfier lors de la première utilisation car le mode par défaut est le mode SP correspondant à la qualité moyenne et non optimale



> LIRE LA SUITE : Le test express

Le test express

Sony DCR-SR32


Bien que ce soit le plus modeste de la gamme Sony HDD, le SR32 ne manque pas d'atouts : d'abord, il bénéficie d'une station d'accueil qui permet de laisser la connectique USB et A/V, branchée à demeure. Et si vous partez en voyage, vous n'êtes pas contraint d'embarquer ladite station dans vos bagages : en effet, la prise d'alimentation et la sortie A/V sont reportées sur le camescope. Ensuite, côté objectif, le SR32 argue - en mode 4:3 - d'un semi-grand-angle 36 mm. Enfin, la qualité d'image en HQ reste comparable à celle d'un mini-dv à capteur équivalent à quelques réserves près.


Le SR32 concède un écran 4:3 mais comprend un mode 16:9 et déploie de nombreux atouts. Les automatismes sont fiables. L'accès aux réglages manuels ainsi qu'à toutes les modes et fonctions annexes est exclusivement régie par l'écran. Ce n'est pas gênant une fois habitué.


La qualité d'image du SR32 offre un rendu beaucoup moins "mou" et un peu surexposé que celui qu'on connaît sur les modèles Everio JVC. Mais la conversion, si conversion il y a, reste destructrice. La qualité est donc difficile à juger car les choses se compliquent selon l'usage réservé aux images et le logiciel qui va les traiter. Seule certitude : recourir le moins possible aux modes SP et LP dont le débit de données n'est pas suffisant pour des images très mobiles.


Côté son, l'appareil est par ailleurs plutôt silencieux.


La sensibilité du SR32 reste modeste eu égards à son petit capteur 1/6 pouce, comme en attestent nos images.


sensibilité SR32 exemple 1


sensibilité SR32 exemple 2


A noter que l'obturateur Auto peut être placé sur Off ou On. Dans cette dernière position, selon la luminosité ambiante, le camescope adapte sa vitesse d'obturation, pouvant provoquer un léger filé sur l'image. Hormis cette sensibilité, on récupère l'arsenal Sony habituel : SuperNightshot, ou Color Slow Shutter.


Sony DCR-SR32   Sony DCR-SR32
Sony DCR-SR32   Sony DCR-SR32

Contrairement aux modèles DV ou DVDCam, les ingénieurs (qui ne filment probablement pas en plein soleil) ont jugé pertinent de supprimer le viseur. Sony n'est pas seul, chez JVC et Panasonic également (à croire qu'ils se copient ?) , tous les fabricants semblent avoir la même obsession : réduire l'encombrement du camescope, le coût et peut-être les risques de panne. Problème, l'utilisateur est assez handicapé lors des prises de vues extérieures ensoleillées pour changer un paramètre du menu ou contrôler son cadre, car l'écran est pratiquement impossible à lire distinctement. Je défie quelqu'un, même avec 10/10 aux deux yeux, de contrôler réellement ce qu'il cadre ! Si le viseur a été conservé pendant des années, il y a peut-être tout de même une raison !


L'amplitude du zoom est portée à x40 et même un très ronflant x2000 en zoom numérique. L'équivalent photo est donc intéressant en grand-angle (36 mm) et surdimensionné au télé (1560 mm !). Du coup, le stabilisateur a bien du mal à compenser une telle amplitude à un point tel qu'on se demande parfois s'il est activé ! D'ailleurs, un détail agaçant : l'absence de toute indication (petite main habituellement) quand le stabilisateur est activé, il faut le désactiver pour afficher un picto ! Enfin, la commande de zoom n'est vraiment pas exceptionnelle mais classique.


Les automatismes du SR32 ne faillissent pas aux principes Sony : ils font preuve d'une grande fiabilité, notamment l'Autofocus ou la Balance des blancs, rarement pris en défaut, mais tout débrayage manuel implique de passer par le Menu et manque de souplesse. Seul le Spotfocus permet de régler la mise au point avec une relative dextérité en effleurant la zone de l'écran sur laquelle on souhaite que le point soit fait.


Le menu a complètement changé, ce qui est assez déroutant pour tout utilisateur un peu habitué à la navigation des camescopes Sony. Le Home Menu, accessible depuis le symbole "Maison" situé sur le bord de l'écran (ou depuis l'écran), ouvre la voie de tous les réglages du camescope. Mais il existe aussi "l'Option menu" accessible à tout moment depuis une touche tactile de l'écran. On affiche alors seulement les fonctions disponibles en rapport avec celle choisie via le Home Menu. Inutile de vous dire qu'on a mis du temps à s'habituer ! Mais à l'usage, c'est assez pratique. Par exemple en lecture des vignettes des séquences, la touche "Option Menu" donnera accès à un sous-menu, proposant différentes options de Suppression, d'Ajout ou de Division de séquences.


La batterie tient 50 minutes réelles, ce qui est dans la moyenne. Pas de griffe au rendez-vous. Une carte Memory Stick (non prévue) a été prévue, mais la résolution photo plafonne à 640x480 pixels (normal pour un 800000 pixels). Comme 9999 vues fixes peuvent aussi s'enregistrer sur le disque dur, la Memory Stick paraît un peu superflue.


Sony DCR-SR32  
DCR-SR32
 
DCR-SR72

Différences SR32, SR52, et SR72


Par rapport au SR32, les SR52 et SR72 affichent un capteur mégapixel au lieu du 800000 pixels et ils intègrent respectivement un disque dur de 30 et 60 Go. Par ailleurs, l'écran 2,5'' en 4:3 du SR32 est remplacé par un écran 2,7'' en 16:9. Le DXP 14 bits est aussi présent ainsi que la griffe porte-accessoires. Pour plus d'infos, nous vous invitons à comparer ces 3 modèles au sein du comparatif.



(Sony DCR-SR32 / DCR-SR52 / DCR-SR72)

Menu, lecture et gestion des rushes

 

L'accès aux images du SR32 est de type Menu DVD avec - au choix - 6 ou 12 vignettes par page ou même la possibilité de l'un à l'autre par simple action du zoom (liberté de choix inexistante chez la concurrence). La navigation au sein des pages est tout à fait intuitive. Un effleurement du doigt sur la vignette et la séquence est lue plein cadre. On peut passer de scène en scène avec une telle facilité qu'on a du mal ensuite à manipuler un camescope non-tactile ou a fortiori, sans accès séquentiel. De même, on passe très facilement du Menu Vidéo à Photo en cliquant sur l'onglet correspondant.


Le nombre de pages enregistrées est indiqué clairement, tout comme le nombre de scènes enregistrées. On peut faire défiler une séquence par sauts répétés rapides, à la façon d'un DVD, tout comme lire une séquence au ralenti avant ou arrière. D'un point de vue pédagogique, l'accès direct aux images est un outil extraordinaire pour revisionner immédiatement une scène.


 

Il est assez simple de se constituer des listes de lecture (jusqu'à 99 scènes) qui permettent d'agencer ses images (vidéo uniquement) comme désiré. La manoeuvre est un peu poussive mais jouable car on peut sélectionner plusieurs images à la fois. Ces listes de lectures obéissent à une gestion classique : ajout, suppression et modification de l'ordre. Les images sont véritablement copiées. C'est d'ailleurs pourquoi on peut éliminer définitivement les séquences originales présentes sur le disque mais conserver, si désiré, celles présentes dans les listes de lecture.


Ensuite, pour le transfert des rushes proprement dit au format MPEG (rappel de leur appartenance au standard MPEG-2), les solutions sont proposées depuis le logiciel (fourni) Picture Motion Browser vers. 2.0, qui exclue malheureusement les utilisateurs non-Windows. Le logiciel permet d'effectuer de nombreuses opérations : création d'un DVD à l'aide de la touche One Touch Disc burn, importation sur un PC d'images enregistrées sur le disque dur du camescope, visualisation d'images importées, création d'un DVD avec des images éditées, création d'un DVD avec les films d'une liste de lecture sur le camescope, enfin copie des images d'un DVD sur un autre DVD...


Sur Mac, le disque dur du camescope apparaît sur le bureau à la façon d'un disque dur externe classique. Il ne reste plus qu'à copier les rushes auxquels on tient vraiment. Les fichiers peuvent être traités par exemple avec MPEG Streamclip qui est le moins mauvais compromis.



(Sony DCR-SR32 / DCR-SR52 / DCR-SR72)

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