
Canon DC20 / DC10/ DC100
Le caméscope DVDCam signé Canon
08 mai 2005 par Michel Vincent
![]() |
![]() |
|
Après Sony et Hitachi, Canon se lance dans la bataille du DVDCam avec deux modèles (DC10 et DC20), mais accuse une longueur de retard non négligeable. Car Sony et Hitachi revendiquent déjà leur 4e et 5e génération de camescopes au format mini-DVD de 8 cm. En tête, le DZ-GX20 chez Hitachi et les DVD 92/202/203/DVD7 avec en tête le haut de gamme DVD403 chez Sony. Le Canon DC20 compense par une une réduction importante de volume : c'est un ultra-plat de 47 x 86 x 122 mm au lieu de 62 x 93 x 133 cm chez Sony et son DVD403. Et côté poids, 460 grammes au lieu de 620 ! La stabilité s'en ressent modérément et surtout l'ergonomie est améliorée par une bonne prise en main grâce aux courbures du camescope. Hormis ce point, le Canon reprend les grands principes du camescope DVD : enregistrement MPEG-2 (débit de type VBR de 9 Mbits en moyenne pour Canon), disque mini-DVD de 8 cm de 1,4 Go ou 2,6 Go. Le choix des formats acceptés est celui des précédentes générations Sony : DVD-R ou -RW. Donc pas d'alternative en +RW comme sur les Sony de la gamme 2005, pas non plus de DVD-Ram comme chez Hitachi, mais on ne s'en plaindra pas forcément. La durée diffère selon le mode de qualité choisi : 20 minutes en XP, 30 minutes en SP et 60 minutes en LP. On retrouve aussi ces 3 qualités et durées chez Sony (HQ/SP/LP). Doublez cette durée pour des disques double couche, encore rares. L'enregistrement est "intuitif" au sens où seul l'espace restant du disque est utilisé : ainsi vous ne risquez jamais d'effacer d'anciennes images, à la différence de la K7. |
||
![]() |
![]() |
|
Vidéo et photos cohabitent sans difficulté sur un même disque. Le nombre de photos stockables peut atteindre 8000 en basse qualité sur un disque de contenance 2,8 Go. Quant au prix du support, la fourchette est très variable : comptez en théorie environ 10 euros le DVD-R 8 cm, jusqu'à 15 € le DVD-RW (parfois plus). Heureusement, des packs attractifs de 5 DVD existent auprès des grandes enseignes permettant de réduire fortement la facture. Le disque de 8 cm s'introduit aisément par le côté mais il faut dégager, au moins partiellement, la sangle, et ce, à chaque fois. Seul Hitachi fait mieux car le disque s'insère et s'extrait par le haut. Bon point en revanche pour les fonctions principales, directement accessibles, même écran fermé. On peut donc par exemple utiliser le viseur tout en effectuant des réglages manuels. Autre surprise toujours déroutante, le temps de mise en route entre l'introduction du DVD et la possibilité d'enregistrer, qui atteint 26 secondes ! D'accord, on ne change pas de disque (ou on ne refinalise pas) à tout instant. mais un tel temps d'attente, semble une éternité ! Sinon, une fois le disque inséré et le camescope éteint, le délai est de 5 à 6 secondes, soir quasiment celui d'un camescope mini-DV. A noter un déclenchement quasi immédiat et le repère d'un décompte de 10'' au démarrage. |
||
![]() |
![]() |
|
Côté points faibles, les Canon DC20 et DC10 ont le revers de la cuirasse : leur petite taille a obligé le fabricant à encastrer la batterie derrière l'écran, du coup elle est maigrelette : son autonomie plafonne à 40 minutes environ, même si en théorie elle peut durer de 60 à 65 minutes. Et elle ne peut être remplacée par une batterie de plus grande capacité ! Autre détail plus habituel, le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge. Toutefois, un chargeur optionnel existe mais il est cher. Le viseur est complètement fixe, sans être étirable, et n'est pas compensé par un écran spécialement haute résolution. Bien sûr, pas d'entrée micro ni griffe porte-accessoires (le Sony en a une) ni entrée vidéo. Et la carte mémoire, une mini-SD, n'est pas fournie, sans doute parce que le fabricant a estimé que le disque DVD remplissait allègrement cette fonction. Mais ça fait toujours mesquin, les fabricants devraient prendre en compte l'impact psychologique.. L'optique, qui ouvre à 1,8 (ouverture classique) et de diamètre 27 mm, ne semble pas avoir un pas de vis qui puisse permettre l'adjonction d'un grand-angle. Enfin, comme on le discerne sur l'image ci-dessus, le Smear est présent. IMPORTANT : le 1er DC20 nous avons eu pour test générait quelques problèmes dont un "gel d'image" (brève fixité du début de plan) entre chaque séquence, du moins en fonction du lecteur choisi. Ce problème semble avoir disparu sur un modèle de série que nous avons redemandé quelques semaines plus tard. Il s'agissait donc bien d'un défaut classique lié au prototype que nous avions reçu. C'est pourquoi nous n'en avons pas fait mention. En revanche, il subsiste - sur le modèle
de série - un léger trou sonore entre chaque séquence, audible selon le lecteur
choisi. Ainsi le phénomène apparaît-il sur un lecteur de salon Sony DVP-NS355 et
sur le camescope lui-même mais ne se manifeste pas sur un lecteur DVD informatique. Bien entendu,
ce trou sonore n'est audible que dans des conditions spécifiques, c'est-à-dire avec des
séquences assez "bruyantes" qui s'enchaînent. En revanche, un tel trou sonore
passera inaperçu en atmosphère silencieuse ou si l'utilisateur n'y prête pas attention. |
Finalisation, mode vidéo, mode VR...
![]() |
![]() |
|
Les Canon DC10 et DC20 enregistrent avec des disques -R ("moins R") ou -RW ("moins RW"). Une fois enregistré, complètement ou partiellement, le DVD doit être finalisé tout simplement pour être relu sur un lecteur de salon ou d'ordinateur. Cette finalisation requiert un certain temps, toutefois assez court (1' à 2'30'' si le disque est rempli). C'est une contrainte liée au format DVD-R/-RW exclusivement. La finalisation a une autre contrainte en tout cas sur le Canon, contrainte apparemment non débrayable, celle de devoir brancher le cordon d'alimentation secteur, sans quoi la finalisation ne peut s'opérer. Cette précaution est sans doute prévue pour ne pas risquer d'endommager l'écriture des données de finalisation suite à une brutale coupure d'alimentation. Mais c'est un peu agaçant. |
||
![]() |
![]() |
|
Autre point d'attention, la finalisation interdit ensuite tout réenregistrement sur un DVD-R - et on oublie de le répéter - même s'il reste de la place disponible. Il en va différemment à la réintroduction d'un DVD-RW dans le camescope, ce dernier demande simplement que le disque soit "définalisé". Cette opération - très rapide - et généralement accessible via le Menu, permet alors de réenregistrer, y compris par un camescope DVD différent. Les anciennes images seront naturellement préservées. La finalisation ne pénalise pas l'autre format, le DVD+R/+RW ni le DVD-Ram d'Hitachi. Mais relativisons l'inconvénient de ce phénomène de finalisation. N'oublions pas que le rembobinage d'une cassette DV de 60 minutes nécessite de 3 à 4 minutes selon les modèles. En fait, les contraintes existent pour chaque support excepté peut-être à ce niveau pour les camescopes à disque dur. Comme chez Sony, le Canon peut enregistrer - avec
un disque DVD-RW - dans deux standards nommés "Vidéo" ou "VR", (voir
ci-dessus simulation de formatage en mode VR). Le mode "Video" est le mode le plus préférable
car il assure la pleine compatibilité avec les lecteurs DVD de salon. Inconvénient, il
ne permet aucun montage interne. A l'inverse, le mode "VR", permet d'éditer les séquences
mais fait perdre quasiment toute compatibilité avec le parc de lecteurs DVD. Bien évidemment,
ce choix ne concerne que le DVD-RW, auquel cas vous devrez formater votre disque selon les circonstances.
Avec un simple disque DVD-R, seul le format "vidéo" est accessible. |