Canon MVX4i

Le Canon MVX4i (Optura 600 chez nos amis anglophones) devient un des rares modèles verticaux, tous appareils confondus. C'est le premier aspect visible de sa différence avec le MVX45i, modèle horizontal. Le MVX4i ne pèse pas bien lourd sur la balance : 470 grammes au complet (410 g. nu) et ne mesure que 51 x 101 x 102 cm.

Il dispose de très nombreux débrayages manuels,quasiment au complet, d'une très bonne qualité d'image vidéo et photo, doublon suffisamment peu fréquent pour le souligner. Son zoom peut à la fois faire preuve d'une extrême lenteur ou d'une très grande rapidité, ce qui est excessivement rare !

Le Canon se singularise aussi par de nombreux modes programmes accessibles depuis une molette de sélection.

Le MVX4i est aussi pourvu d'un Menu qui est pour nous le summum du genre, une référence absolue : clair, bien conçu en termes de navigation, réagissant avec logique et même esthétique !

Il ne faut pas s'y perdre malgré tout dans la mesure où 2 boutons distincts affectent les réglages. Mais les fonctions essentielles telles que le débrayage de la mise au point, ou de l'exposition, bien que dépourvus de bague d'assistance, bénéficient de boutons d'accès direct facile et plaisant à manoeuvrer. C'est même le cas du réglage manuel du son.

Le MVX4i n'est pas très rapide à dégainer, eu égard à ses 6 secondes bien tassées de mise en route entre l'arrêt total de l'appareil et le Standby. Il faut donc en tenir compte. En revanche, le déclenchement est instantané entre la Pause et le Record.

Le MVX4i est doté d'un capteur large de 1/2,8 de pouce de 4 300 000 pixels dont 1770 000 pour la vidéo, 4 000 000 pour la photo avec une optique d'ouverture f/1,8-3.0 comme sur le MVX45i. Un capteur relativement large comme le 1/2,8 est évidemment préférable en sensibilité à tout autre capteur, et notamment aux petits 1/6e de pouce des modèles entrée de gamme.

Ce modèle est muni d'un filtre de couleurs primaires RVB et du Digic DV, technologie exclusive à Canon, qui concourent pour beaucoup à la qualité vidéo et photo. La résolution obtenue est de l'ordre de 540 points/ligne. Rappelons en substance que le processeur Digic DV améliore les contours et permet d'augmenter le rapport signal/bruit vidéo, souvent le point faible de nombreux camescopes. Mais il est à noter que plusieurs modèles Canon possèdent le Digic DV et ne procurent pourtant pas le même résultat à l'image. La qualité de l'optique et le nombre de pixels du capteur, font aussi la différence.

Fort de son capteur 4 millions de pixels, le MVX4i développe du coup une résolution photo meilleure que sur les autres modèles Canon (2304 x 1736 pixels, comparé au maximum connu chez Canon de 1632 x 1224 pour les MVX45i/MVX40).

Le bloc optique loge un stabilisateur qui n'est que numérique (optique su MVX45i/40i). On ne peut pas tout avoir ! Ce stabilisateur reste toutefois d'autant plus performant que le rapport de zoom est moins élevé que sur les MVX45i/40i (X10 contre X14)

Pas de lentille de conversion grand-angle comme sur les camescopes horizontaux Canon (MVX350i...). Mais la focale vidéo grand-angle procure un avantageux 41,6 mm en équivalent photo 24x36 et 37 mm en mode Photo. Peut mieux faire certes.

Quant au mode 16:9, dit "haute résolution" (terme un peu impropre tout de même), il ne bénéficie pas d'un grand-angle plus important que le 4:3, comme pourrait le laisser croire le surplus de pixels du capteur . A noter, le mode 16:9 s'affiche en mode Letterbox sur écran.

A noter enfin : l'objectif se couvre d'un capuchon classique, qu'on perd facilement ! Juste un petit regret...

En mode 16:9, l'image du viseur est déformée ("anamorphosée") car elle n'est pas au format Letterbox, contrairement à celle de l'écran. L'écran antireflet 2,5 pouce (6,3 cm) est aussi un gros point fort de ce modèle grâce à ses 220000 pixels de résolution. Ce ne sont pas que des chiffres, la qualité se voit ! Mais pour le réglage dioptrique ou en cas de fort ensoleillement, le viseur vient au secours de l'écran.

Des petits reproches tout de même : il faut actionner un gros loquet pour l'ouvrir. Par ailleurs, derrière l'écran se loge notamment l'emplacement pour carte mémoire. Enfin, il n'est pas 16:9.

Heureusement, en 16:9 justement, l'écran ACL convertit l'affichage en mode « Letterbox» pour permettre de visualiser les images sans qu'elles ne soient déformées.

Avec la batterie fournie (NP-F570), l'autonomie est de 65 minutes réelles en HDV, un peu plus (70 minutes) en DV. Ceci en raison de la consommation plus importante en HDV : 7,9W contre 7,5W en DV. Vous pouvez bien sûr acquérir une batterie supplémentaire. Soit la NP-F770 (de 130 à 140 minutes) ou carrément la batterie NP-F970 (environ 220 euros) offrant de 200 à 215 minutes (soit 3H20 en HDV et non 6H et plus comme on l'a lu ici ou là !). Les temps de chargement varient de 370 minutes (NP-F770) à 485 minutes (NP-F970). Pour la batterie standard, la charge nécessite 260 minutes environ.

Comme sur tous les modèles Sony, on peut visualiser précisément le temps d'autonomie restant ou de charge en cours en validant la touche afférente à cette fonction. Point important, la batterie ne s'arrête assez brutalement.

Ca ne plaira pas à certains, le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge. Mais c'est le cas de 95% des modèles aujourd'hui !

La K7 s'éjecte par le haut du HDR-FX1, et du côté gauche grâce à l'emplacement surélevé de l'écran qui ne gêne en rien le logement K7. La trappe paraît solidement calfeutrée, aucun jour n'apparaît. Bien sûr, ne traversez pas la Mauritanie avec cette seule "carapace" ! :-)

Il faut environ 15 secondes pour charger la K7, ce que nous trouvons personnellement un peu long, en tout cas pas de quoi s'enthousiasmer, on a largement,le temps de rater un événement imprévu ! Pour passer du Stop à l'enregistrement, 7 secondes : c'est correct mais insuffisant dans la mesure où on ne dispose pas de l'ingénieux dispositif en présence sur certains modèles Panasonic (le fameux Quick start).

Aucune griffe porte-accessoires !. C'est d'autant plus surprenant qu'une entrée micro est disponible. Canon recommande toutefois une solution, le bras de fixation optionnel SA1, à fixer sur le pas de vis.

Autre petite mauvaise surprise : l'éjection de la bande s'effectue par la base du camescope. Rappelons que pour changer de cassette alors qu'on filme sur trépied, cela constitue une vraie gêne.

L'appareil se tient bien en main et les touches comme celles du zoom ou du déclenchement, tombent naturellement sous les doigts. Le MVX4i reste léger et peu encombrant, en voyage notamment. Il faut évidemment éviter de faire bouger sa tête, même imperceptiblement, lorsqu'on utilise le viseur, car le micro est encastré à cet endroit !

Par ailleurs, et nous ne pensons pas que ce soit dû au hasard, nous avons observé de fréquentes traces de doigt sur l'objectif ! Elles sont dues à la trop grande proximité du majeur et de l'annulaire (main droite) de l'objectif. Car sans s'en rendre compte, on peut laisser une belle trace de doigt qui ne se verra que sous certaines conditions d'éclairage mais sera du plus mauvais effet ! Pareille mésaventure s'était déjà produite avec un autre modèle... Canon, le MVX45i !

Le délai de déclenchement est quasi immédiat, ce qui permet de ne rater aucune prise.

Avec ses modes Programmes, ses automatismes performants et ses débrayages manuels variés, le MVX4i offre un choix qui s'adapte à vos préférences de vidéaste. Peut-être en changerez-vous d'ailleurs en découvrant l'accès facile à tous ces réglages ! Ce modèle Canon a en effet compris qu'un utilisateur délaissait les réglages Programme ou manuels si ceux-ci étaient peu accessibles ou logés dans un menu à l'arborescence trop complexe. Les principaux automatismes sont assez réactifs comme l'autofocus que l'on a eu du mal à prendre en défaut. Ces automatismes sont aussi débrayables comme la balance des blancs, l'expo ou les vitesses d'obturation. On trouve même de variantes exclusives à Canon comme le réglage "Shade" (Ombre) de la balance des blancs qui vient s'ajouter à la liste des réglages habituels, ici au complet : Auto, Soleil, Nuageux (mal traduit par "Ombrage"), Tungstène ou encore balance entièrement manuelle.

Ici pas d'écran tactile, tout s'opère via des boutons physiques, secondés de 2 Menus et un bouton-poussoir de sélection (Set). L'absence de bague manuelle de mise au point comme celle que l'on rencontre sur le MVX45i n'est pas rédhibitoire car le réglage de la mise au point reste facile d'accès, aisé à manipuler, rapide et assez précis.

L'accès au menu général (stabilisateur, Widescreen, Menu audio, etc.) se situe sur le côté droit mais un menu "Func." est également prévu à l'arrière. Il sert à paramétrer la balance des blancs, la résolution des photos (quand on est dans ce mode), certains effets, ou bien encore le mode de mise au point. Contrairement au MVX45i, ici, l'écran, ne gêne aucunement l'accès au Menu.

Il est rare de disposer de tant de modes Programmes, accessibles via une molette de sélection à la façon d'un APN ! On recense ici, outre le mode Auto et P, les modes de Priorité à la vitesse, à l'ouverture, les modes Nuit, Portrait, Paysage, Sports, Vitesse lente, Supernuit, et même Feuillages ! Ceux que vous utiliserez assurément le plus souvent seront les modes Auto, Programme (P), Nuit ou SuperNuit et éventuellement TV permettant de descendre l'obturation jusqu'au 1/6 (1/2 sur carte) ou de grimper jusqu'au 1/2000e (1/500e sur carte).

Pour la partie Photo, on trouve 3 options possibles de mesure de la lumière (Spot, Evaluative ou Centrale moyenne). Seul le gain n'est pas débrayable.

Le camescope dispose aussi d'effets à qui mieux mieux, accessibles depuis la touche D.Effects, comme l'incrustation couleur ou celle de la luminance ou encore l'Animation de la carte.

En tout cas le zoom est très agréable, rapide s'il le faut en effet coup de poing (2 secondes environ ) et très lent si besoin (38 secondes !). La motorisation est fluide après un petit temps d'adaptation pour bien le maîtriser.

Un modeste zoom 10x, extensible à 200x en numérique, dont ce dernier est étrangement mentionné sur la coque. Du coup, le zoom optique n'est même pas marqué ! La clientèle exigeante de ce type de modèle n'utilisera certainement jamais (ou rarement) le zoom numérique. Mais Canon estime peut-être que son zoom est utilisable à tous les ratios avec un capteur 4 millions de pixels?

En mode vidéo, la focale minimale est assez modeste : 41,6 mm. Seul l e mode photo permet d'élargir le champ : qui passe à 37 mm. On peut préférer adjoindre un grand-angle X0,7 comme le Canon WD 34 (environ 160 euros).

Comme souvent chez Canon, le diamètre du filetage est de 34 mm. Le même point de vue au zoom x10. La focale au téléobjectif atteint 416 mm (370 mm en mode Photo). Le stabilisateur semble efficace en toutes situations.

A noter qu'ici, l'utilisation éventuelle du mode 16:9 n'agrandit pas le champ car la totalité de la surface du capteur n'est pas utilisée. En contrepartie, la qualité vidéo serait un peu mieux préservée car elle n'est pas déformée.

Première bonne nouvelle, le micro, situé dans le carénage du viseur, capte très peu les bruits de fonctionnement de la section magnétoscope (écoutez notre vidéo pour vous en convaincre) ou du zoom, beaucoup moins en tout cas que sur le MVX45i. Tout au plus entend-on un léger bruit de grésillement sporadique. Autre bonne nouvelle, les prises Micro et casque sont toutes deux présentes, à deux emplacements un peu éloignés l'un de l'autre, ce qui déroute au départ.

Troisième bonne nouvelle, le MVX4i est doté d'un son avec niveau réglable du volume audio (qu'on trouve aussi sur le MVX45i)/40i. Le bouton Audio Level est très accessible en plus et non pas dissimulé au fin fond d'un Menu. Ce volume est modulable en mode d'attente d'enregistrement mais aussi en cours d'enregistrement. Pratique lors d'un concert par exemple... La prise casque permettra de contrôler le volume. Cela dit, un témoin visuel (bargraph) s'affiche en permanence sur l'écran LCD.

Fin du fin : être en mode audio manuel et quand le besoin s'en fait sentir, tourner le sélecteur en position Auto. Le son repassera alors immédiatement en mode Auto.

Deux filtres audio sont par ailleurs présents : le filtre coupe-vent (Wind Screen) et un atténuateur micro. Ce dernier n'est pas innocent : il diminue considérablement l'impact sonore. Ne l'utilisez par conséquent qu'en cas de nécessité. Sinon laissez-le sur Off.

Le réglage manuel - et son affichage à l'écran - restent effectifs si on éteint le camescope ou même si on extraie la batterie.

Côté lecture du son, on dispose également de nombreuses possibilités de choix de piste selon bien sûr le mode utilisé : 12 ou 16 bits. L'audio est par ailleurs modulable en entrée ligne (au même titre que l'entrée Micro). Voilà une ultime satisfaction.

La sensibilité du MVX4i est annoncée pour 7 lux. C'est un chiffre plus qu'honorable compte tenu de "l'encombrement" du capteur, fort de 4,3 millions de pixels. Le fait est, la sensibilité n'est pas exceptionnelle mais elle reste plutôt correcte. A l"instar des autres modèles Canon, le MVX4i peut être paramétré sur "Obturateur Auto" sur On ou sur Off. L'un comme l'autre peuvent être utiles. L'image est remarquablement claire, déjà avec l'obturateur Auto sur Off. La cible 2,8 pouce n'est sûrement pas étrangère à cette performance, le modèle étant donné pour O lux (en mode SuperNuit toutefois). Le fourmillement est tout de suite plus manifeste sur "On" mais acceptable.
 

Le Canon MVX4i est un fort en thème, ou plus exactement en photo. On l'attendait au tournant compte tenu de son capteur 4 millions de pixels. Et voilà pour une fois une fonction "appareil photo" qui ne déçoit pas.

Le camescope exploite une carte SD/MMC pour sa partie photo. La résolution peut aller jusqu'à 2304x1736 pixels, ce qui permet d'éventuels tirages au format A4. Trois autres tailles sont proposées: 1632x1224, 1280x960 et 640x480. Par ailleurs, 3 qualités sont disponibles : Normal, Fine, et Superfine. Tout change en termes de nombre de prises de vues : ainsi sur la carte (fournie !) de 16 Mo, seules 3 vues sont stockables dans la résolution et la qualité la plus haute.

Ces chiffres varient naturellement avec la contenance de la carte : ainsi, 194 vues sont stockables dans la qualité la plus haute avec une carte SD de 512 Mo.

Une fois n'est pas coutume, les photos du Canon sont tout à fait probantes. Bien évidemment, le camescope souffre un peu de la comparaison avec un APN 5 millions de pixels. Ici il suffit d'agrandir ces 6 vues pour s'en persuader. Mais la qualité photo du MVX4i est bien au-dessus de la plupart des camescopes-appareils photo actuels. Les plus fins détails sont assez bien reproduits.

Parmi les autres possibilités, les modes d'acquisition sont très nombreux : prises de vues en rafale, prises de vues en rafale à grande vitesse, mode Bracketing, possibilité d'enregistrer 3 vues à des expositions différentes, le retardateur offre un retard au déclenchement, on peut aussi recopier le contenu de la carte mémoire sur la K7 (et vice versa !). Au total, 15 modes sont disponibles ! De quoi faire... On peut même enregistrer en vidéo sur bande et simultanément, générer une image fixe sur la carte (en 640x480 seulement dans ce cas). On dispose aussi d'un mode vidéo très compressé sur carte mémoire en 320 x 240 ou 160 x 120 permettant d'enregistrer en MPEG4 50 secondes à 1 minute avec la carte fournie. Un filtre neutre est également de la partie. N'en jetez plus !

L'introduction de la carte mémoire nécessite d'ouvrir l'écran puis de soulever un petit clapet en plastique (à moins d'enlever d'abord un second clapet protégeant la connectique DV/USB). Une fois ce clapet ouvert, on peut se dispenser de solliciter l'écran.

Ces modèles peuvent enregistrer plusieurs vues par seconde : jusqu'à 10 images à raison de 2 à 5 /images/seconde selon la résolution choisie.

Le mode Photo du MVX4i est naturellement secondé d'un flash sophistiqué à 4 positions (forcé, anti yeux rouges...). La portée du Flash est de 1 à 2 mètres. Pour la photo , le MVX4i est fourni avec un CD comprenant une suite logicielle Digital Video Software comprenant Zoom Browser EX, CameraWindow, Photostitch, PhotoRecord et le pilote US. Sur Mac, un CD spécifique est également prévu où l'on retrouve les 3 premiers logiciels.

La connectique du MVX4i est sans reproche ou presque puisqu'elle se compose d'une entrée/sortie DV, d'une entrée/sortie analogique, de l'USB, des prises casque et micro !

Autre bonne nouvelle , le fameux câble analogique complet avec la s-vidéo est fourni d'origine ! On finit par se réjouir d'une chose qui devrait être systématique à ce niveau de prix. Et pourtant, ce n'est pas toujours le cas…

Pour enregistrer un signal sur le Canon MVX4i, l'entrée DV se commute automatiquement dès l'instant où vous êtes en mode Play. Côté analogique, la sortie audio/vidéo peut se transformer en entrée analogique.

La fonction de conversion directe du signal (Pass Through) est également au programme, elle fait même l'objet d'une explication dans la notice.

Le seul petit reproche est l'absence de prise Lanc. Pourquoi un reproche ? Par ce que les caissons sous-marins ne sont pilotables que par prise Lanc. L'absence est ainsi pénalisante, faute de palliatif.

Attention par ailleurs, si vous n'en avez pas, le câble DV n'est jamais fourni (ni la K7 d'ailleurs), il faut l'acquérir au moment de votre achat.

La prise USB permet de transférer le contenu de la carte mémoire sur un ordinateur. Le camescope (PC mais aussi Mac) est immédiatement reconnu. Il s'agit d'une USB-2, plus rapide en transfert et qui reste compatible USB-1 bien sûr.