Ce qui est sans précédent
avec le HDV, c'est que les images qu'on filme aujourd'hui vont préserver leur qualité
en vieillissant, et paraîtront embellies lorsqu'on les reverra sur des afficheurs plus perfectionnés
dont les prix se seront démocratisés.
D'un poids de 680 g nu, 780 g avec batterie, K7
et pare-soleil inclus, le HDR-HC1 est un vrai modèle de poing puisqu'il est le plus petit camescope
HDV actuel (août 2005). Très exactement 6 fois plus petit qu'un FX1 ! En attestent ses
mensurations : 188 x 94 x 71 mm.
L'allure est raisonnable pour en faire un modèle
passe-partout, guère plus grand qu'un GS400 (179x91x75 mm) et au poids quasi identique. ici pas
de poignée ou de pare-soleil imposant comme sur le FX1 ni d'écran surplombant l'objectif.
Le HC1 est "grand-public". Il en adopte d'ailleurs le cahier des charges à l'image
du zoom numérique, du mode Photo ou du Menu sur écran tactile dont son grand frère
est dépourvu.
Le standard haute Définition, défendu
par Sony comme celui promu par JVC (720p) répond à la norme MPEG2.
Le HDV délivre plus de 700 lignes TV, 500
en DV. Un camescope HDV enregistre en HDV exclusivement en 16:9 1920 x1080i alors qu'en DV, le choix
est donné entre les modes 16:9 ou 4:3. Pas de LP en HDV.
Attention, bien que les vitesses de défilement
soient les mêmes, un appareil DV est incapable de relire un enregistrement HDV
Côté compatibilités, les camescope
HDV enregistrent en HDV 1080i (SP) ou en DV (SP/LP). En HDV 1080i, l'image est au format 16:9 obligatoirement.
D'ailleurs dans ce format HD, la commutation "Format TV" en lecture reste inchangée
(bloquée sur 16:9).
En HDV, on n'est ni en Pal ni en NTSC, et ce,
quel que soit le standard haute déf. On dispose d'un signal composé de la Luminance (Y)
et de 2 signaux de Chrominance U et V. D'où l'appellation YUV...
Le HC1 accepte de relire le 720p (p = Progressif)
de JVC.
Le format HDV exploite au choix des K7 HD de 63
min (env. 15 €), ou de simples K7 DV de 60 minutes sans perte de qualité prononcée.
Toutefois, le revêtement des K7 Digital HD serait plus résistant. Elle sont donc recommandées
étant donné les dommages un peu plus importants que peuvent provoquer des pertes de signal
en HDV. Ainsi, un petit drop anodin peut affecter un GOP de 12 images et provoquer l'arrêt de
la capture, due à la perte de signal.
La compatibilité avec les actuelles K7 DV
est rendue possible par la vitesse de défilement commune (18,81 mm/s).
Le HDR-HC1 sait bien sûr relire les K7 DV
mais pas les DVCam (apanage du modèle AE1), pas plus qu'il ne peut enregistrer dans ce format.
Le HDV de Sony se caractérise par un balayage
entrelacé - celui qu'on connaît sur nos TV actuelles - contrairement au système
concurrent de JVC (le 720p) qui exploite un balayage progressif. On retrouve ces mêmes batailles
à propos des TV à écrans plats et autres écrans Plasma.
Le sélecteur est très agréable
à manipuler. On oublie combien les commandes des anciens camescopes pouvaient être dures
parfois à manipuler (cas de la VX2100 par exemple).
La technologie CMOS a commencé par équiper le modèle 3-capteurs Sony DCR-PC1000.
La technologie à laquelle fait appel le Sony HDR-HC1 est celle du capteur CMOS (Complementary Metal Oxyde Semiconductor). On rencontrait généralement ce type de capteur moins gourmand en énergie et moins coûteux sur des Webcams et autres mobiles.
Mais le CMOS s'est amélioré en finesse et précision et des reflex APN hauts de gamme ont commencé à adopter ce type de capteur chez Canon (Eos 1D, D30), Nikon ou Kodak. Puis récemment, le DCR-PC1000, 1er camescope à technologie CMOS, en a hérité. Ce dernier arborait 3 capteurs, ce qui n'est pas le cas du Sony HDR-HC1, muni d'un unique capteur.
Les avantages du capteur CMOS pour le consommateur tiennent à une bien moindre exposition au Smear (*) et des détails renforcés dans les contrastes. Le smear est d'ordinaire doublement pénible car il ne se contente pas d'enregistrer une barre verticale parasite, il génère aussi un effet d'éblouissement. Par ailleurs, le classique CCD a un coût de surface plus élevé. Certains avancent aussi l'argument que le CMOS serait plus résistant, électriquement parlant. Autre avantage non négligeable pour le consommateur : un prix moindre, le capteur CMOS étant moins complexe à fabriquer que le CCD. C'est probablement, outre la volonté marketing de Sony, ce qui explique le prix attractif du HDR-HC1.
Enfin, le CMOS est censé moins consommer que le CCD mais l'autonomie des 2 modèles actuellement commercialisés (PC1000 et HC1) ne cautionne pas cette hypothèse.
Existe-t-il des Inconvénients au CMOS ? Eh bien oui ! Le capteur CMOS génère du bruit vidéo car son rapport signal/bruit est faible, l'obligeant à intégrer un amplificateur de gain capable de corriger le tir. La technologie semble toutefois bien au point. En outre, le CMOS pose un problème d'évolution. En effet, la conception même du CMOS le rend peut-être moins souple à être modifié que le CCD dans la mesure où un CCD est associé à un C.I. classique alors que le CMOS est régi par un unique composant, plus difficile à manier. Enfin, on a plus de recul sur le CCD (plus de 30 ans !) que sur le CMOS.
(*) Smear : Phénomène provoqué par une source d’éclairage et qui se manifeste par une traînée lumineuse verticale lorsque celle-ci frappe le capteur. Selon la qualité de ce dernier, un camescope est plus ou moins sensible au smear. Le défaut peut s'avérer particulièrement gênant par exemple lors de prises de vues nocturnes.
Et aujourd'hui le capteur CMOS du Sony HDR-HC1. Celui-ci est physiquement au ratio 4:3 et diffère donc totalement de celui du FX1 (CCD). C'est un 1/3 de pouce dont la cible mesure 5,9 mm. Il délivre 1,98 millions de pixels en 16:9, 1,49 en 4:3. Le capteur est secondé d'un filtre de couleurs primaires et d'un DXP 14 bits, lui assurant à la fois un meilleur piqué et une meilleure précision dans la restitution fine des couleurs. Et pour une fois, ce n'est pas trop du bluff !
Image du Sony DCR-VX2100, pourtant déjà très peu sensible un phénomène de Smear. Malgré tout, on note la présence d'une traînée lumineuse verticale.
Avec le HDR-HC1, toute trace verticale disparaît comme par magie, application concrète du capteur CMOS. Par contre, on pourra noter la moindre sensibilité du HC1 qui peine à déboucher les ombres.
La prise en mains du camescope est très agréable grâce à l'appui de l'écran et de la bague ainsi que l'emplacement du senseur infrarouge sur lequel la main gauche peut éventuellement s'agripper. C'est un modèle par ailleurs bien équilibré, excepté un furieux penchant pour l'avant lorsqu'on lui adjoint un objectif de conversion.
Aucun bouton ne peut être déclenché par inadvertance, comme c'est souvent le cas sur d'autres modèles. Et le micro ne risque pas d'être obstrué par la main de l'opérateur, étant donné l'emplacement des capsules au sommet de l'appareil.
Le démarrage de l'enregistrement proprement dit (une fois en Stby) est assez long en HDV (pas en DV), de l'ordre de quelques secondes. Suffisamment en tout cas pour qu'un éventuel événement rapide soit raté. Le lancement du compresseur MPEG2 semble être à l'origine de cette attente
L'objectif, de fabrication Carl Zeiss Vario-Sonnar T est un x10 (5.1-51 mm) ouvrant à f/1.8 (Grand-angle) et 2.1 (Télé). A mettre en perspective de f/1,6-2.8 du FX1. Absence de reflets parasites, comparable au FX1 nous assure-t-on chez Sony.
La focale grand-angle obtenue en Photo 16:9 est la meilleure : 37-370 mm. Puis Photo 4:3 : 40-400 mm. Puis vidéo 16:9 : 41-480 mm. Enfin, vidéo 4:3 : 50-590 mm.
La position grand-angle n'a donc rien d'exceptionnelle en vidéo HDV comparée aux 32,5 mm du FX1. Mais elle reste très correcte en regard de bien des camescopes. Consolation, Sony a prévu un diamètre de filtre standard (37 mm). L'objectif est muni d'un petit pare-soleil bien pratique, qui se clipe sur l'objectif et en assure du coup sa protection
L'optique Carl Zeiss est secondée bien entendu d'un stabilisateur, qui n'est que numérique (optique sur FX1).
Comparée à celle du FX1, l'optique du HDR-HC1 est nettement plus petite : 90 mm de moins en largeur, pour un diamètre de 60 mm contre 92 mm, soit 32 mm de moins.
L'écran de 2,7" (6,9 cm) est plus petit que sur le FX1 (3,5", soit 9 cm) mais reste bien sûr au format 16:9, comme sur les mégapixels et trimégapixels Sony qui suivent tous ce mouvement, Il ne totalise que 123 000 pixels (au lieu de 250000 sur le FX1). Il en résulte un moins bon confort de vision mais la qualité reste bonne. Par fort ensoleillement, l'écran conserve ses limites de contraste mais reste visible grâce à son traitement antireflet.
Venant le compléter, le viseur couleur, muni d'un moniteur interne lui aussi en 16:9, ne s'étire pas (dommage) mais se relève sur 70°. Le fait que le viseur ne s'étire pas peut poser d'éventuels petits soucis lors de l'intégration d'une batterie un peu volumineuse. En contrepartie, i l bénéficie, lui, d'une excellente résolution de 250 000 pixels, identique à celle du FX1 ! Du coup, on peut l'utiliser abondamment à la place de l'écran, ce qui économise la batterie… >
Le HDR-HC1 profite logiquement des avancées du reste de la gamme 2005. Ainsi, l'écran comporte un report de la commande de zoom (fixe) et le start/stop, facilitant la tenue de l'appareil. Ici l'écran tactile, cher à Sony, refait surface (il avait disparu du FX1). Donc attention aux traces de doigt ! Ouvert, l'écran ne laisse apparaître que peu de boutons. Seuls répondent à l'appel le bouton permettant l'affichage de l'indication d'autonomie et la commande de verrouillage Auto Lock qui offre un verrouillage intégral de toutes les fonctions, bague de zoom/focus excepté. Parfait pour débuter !
Avec la batterie d'origine (NP-FM50), l'autonomie est de 40 à 45 min réelles en HDV, un peu plus (50 à 55 min) en DV. Ceci en raison de la consommation plus importante en HDV : 5,9W (7,9W pour la FX1) contre 5,3W en DV. Vous pouvez acquérir une batterie supplémentaire. Soit une 2e NP-FM50 pour 30 €. Soit la NP-QM71D (de 110 à 115 min) pour env. 99 € ou le Must, la batterie NP-QM91D (env. 159 €) offrant de 165 à 175 min en HDV et 185 à 205 min en DV. Les temps de chargement varient de 150 min (NP-FM50) à 360 min (NP-QM91D). Il existe aussi des accus de remplacement qui nécessitent une adaptation (suppression d'un ergot).
Comme sur tous les modèles Sony, on peut visualiser le temps d'autonomie restant ou de charge en cours. Point important, la batterie ne s'arrête pas trop brutalement.
Ca ne plaira pas à certains, Le chargeur est intégré, il monopolise donc l'appareil durant la charge. Mais c'est le cas de 95% des modèles.
AAArgh ! Contrairement à celle du FX1, la K7 du Sony HDR-HC1 s'éjecte par le dessous du camescope. Il en résulte une gêne lorsqu'on souhaite changer de cassette alors qu'on filme sur trépied ou lorsqu'on pose son camescope sur une simple table pour le montage (à moins de placer le camescope sur le flanc). Consolation, la trappe paraît solidement calfeutrée, aucun jour n'apparaît. Bien sûr, ne traversez pas le désert du Sahara avec cette seule "carapace" !
Il faut environ 9 secondes pour charger la K7, ce que nous trouvons très moyen. Pour passer du Stop à l'enregistrement, 6 secondes sont requises (hors démarrage effectif en HDV) : c'est correct mais insuffisant dans la mesure où on ne dispose pas de l'ingénieux dispositif en présence sur certains modèles Panasonic, l(le fameux Quick Start). Le bobinage nécessite 2'40''.
Bien pratique, l'extinction Auto du camescope peut être réglée sur "Jamais" ou sur 5 minutes.
Le micro stéréo est constitué de 2 petites cellules sensibles - au lieu d'une seule généralement - réparties de part et d'autre du logement du Flash intégré. Le HDR-HC1 enregistre en MPEG-1 Audio Layer, système qui a été préféré au PCM 16 bits du DV. Le MPEG-1 est uniquement en 16 bits, 48 KhZ (donc si on filme en HDV, pas de 12 bits). A noter la curieuse absence de tout filtre coupe-vent, sans doute jugé inefficace et dommageable pour la qualité du son.
Le son est plutôt bien restitué dans les graves et les aigus, les voix sont bien audibles avec un certain relief sonore. Le camescope ne capte aucun bruit de fonctionnement de la section Magnétoscope, c'est vraiment très agréable.
En contrepartie, le mécanisme du zoom produit un bruit audible à sa vitesse la plus rapide. Ce bruit s'entend qu'on actionne aussi bien le zoom motorisé ou dans une moindre mesure, la bague de zoom. Pour éviter d'être importuné par ce bruit, il faut manœuvrer les vitesses lentes du zoom, par exemple en actionnant la commande de zoom située sur l'écran qui correspond à une vitesse lente. Là, aucun risque d'entendre quoi que ce soit. Ouf ! Mais c'est quand même un défaut de conception...
Le réglage manuel du son est l'autre vrai point fort du Sony HDR-HC1. Le réglage est relativement facile à mettre en œuvre, même si aucune >molette ne lui est affectée, obligeant de passer par la 3e page du Menu. Dommage. Le réglage peut surtout s'effectuer aussi bien en mode Veille qu'en cours d'enregistrement. Une solution pratique pour un concert ou une pièce de théâtre lorsque l'opérateur est dans l'incapacité de pouvoir stopper l'enregistrement et veut juste moduler le son. Des bargraphs G-D s'affichent à l'écran ou dans le viseur. Il est conseillé de ne pas dépasser le 0 dB. Attention, au bout de 12H sans utilisation du camescope, le mode Manuel du son revient sur Auto.
Bien sûr, le réglage (sur 32 paliers) est commun aux 2 canaux sans distinction (à l'enregistrement), et on ne dispose pas de prise XLR à la différence du modèle pro A1E.
Signalons aussi que la prise micro mini-jack permet de connecter un micro externe non-Sony mais dans ce cas, la griffe porte-accessoires, dont l'ergot est spécifique à Sony, ne sert à rien et il devient impossible d'y fixer son micro. ! Un peu aberrant... Il reste la solution d'utiliser la griffe auto-alimentée, rendant autonome un modèle comme le micro-zoom Sony ECM-HGZ1. On peut d'ailleurs aussi fixer un modèle Surround externe (micro ECM-CQP1) avec 2 positions possibles : soit stéréo, soit stéréo large. Une prise casque complète l'ensemble mais sans réglage de volume. Les experts doivent aussi savoir qu'il est impossible de moduler le son depuis la prise HDV/DV.
En conclusion, le son est plutôt soigné mais on regrette que le réglage du volume ne soit pas accessible depuis la coque du camescope. Seule consolation, le réglage du volume de sortie (de l'écran) nécessite juste de solliciter la touche Exposure/Vol.
Ci-dessus, la même vue au grand-angle et au zoom X10.
Ci-dessus également, au zoom X20, obtenu en utilisant la plage numérique. Le résultat est peu satisfaisant. On s'en convainc lorsqu'on visualise l'image dans son format d'origine (cliquez dessus). La perte de résolution est faible mais déjà trop importante à notre goût pour du HDV/DV dès qu'on sort de la plage du zoom optique.
Il existe aussi une position Tele-macro, toujours très utile pour faire le point sur un objet rapproché, saisi au télé.
Le zoom du HDR-HC1 est disposé à la fois classiquement sur le côté droit en haut et un report de commande est accessible depuis l'écran, Ce "zoom-écran" est de valeur constante, sans réglage possible. Dans les deux cas, les doigts de l'opérateur tombent naturellement dessus. Le zoom est d'un ratio X10 seulement, et peut donc s'avérer un peu juste dans certaines situations. Contrairement au FX1, il est extensible en numérique à X20 et même X120 mais nous vous déconseillons de l'utiliser. Et d'ailleurs mieux vaut le placer sur Off car la seule indication est celle d'un repère dans le viseur. Conséquence, on peut se retrouver sur une plage numérique sans le discerner sur le moment. De plus, le passage de la plage optique à la plage numérique provoque un léger heurt, parfaitement visible.
La bascule du zoom laisse à désirer : certes, elle fait moins plastique que sur les modèles de la série DCR-HC (et ne génère aucun "toc") mais elle fait pâle figure à côté de la bascule pro, horizontale et large du FX1. Il faudra s'en contenter. L'intégralité des focales est balayée très rapidement en 1,1 secondes environ à la vitesse la plus rapide et 9,1 secondes seulement à la plus lente (par comparaison, 22 s sur le FX1 qui possède un zoom X12)! Autrement dit, le zoom du HDR-HC1 ne dispose pas d'une vitesse très lente. Curieux… Attention aux à-coups, toutefois maîtrisables.
Comme signalé, la position grand-angle correspond à une focale de 41 mm (en mode 16:9) et de 50 mm seulement en mode 4:3. Il n'y a pas de grand-angle de type Wide numérique, contrairement à ce que pourrait laisser croire le réglage du menu "Obj grand-angle" (qui concerne d'ailleurs aussi l'ajout d'un téléobjectif.
En revanche, on peut adjoindre le grand-angle X0,7 Sony HG0737Y, d'un poids conséquent, qui fait malheureusement "piquer" le camescope vers l'avant. Autre solution, très économe, les fameux kits Kenko (ou Cokin), composés d'un grand-angle X0,5 et d'un télé X2 qui ont l'avantage d'un prix défiant toute concurrence.
Le HC1 est muni d'une bague Focus/Zoom. On passe de l'un à l'autre, via un switch de commutation. Cette bague répond efficacement au cahier des charges d'un camescope haut de gamme. On retrouve pareille bague à double (ou triple) fonction sur de très rares camescopes : Panasonic NV-GS400 par exemple. Seul reproche, cette bague est dénuée de position de butée. Cette même bague est aussi dévolue au zoom manuel qui donne accès à l'effet "coup de poing" ou à un recadrage express en standby.On bénéficie de repères de distance qui s'adaptent en fonction de la focale utilisée. Nous les avons utilisés avec une certaine efficacité. La mise au point peut être secondée du fameux Spotfocus ( mise au point sélective). Autre assistance à la mise au point, celle de la touche Expand Focus qui est similaire à certains dispositifs des APN. Elle permet, en mode manuel de mise au point, de faire le point en quadruplant la taille de l'image. Le réglage en est facilité. L'écran retrouve sa taille d'origine après quelques secondes.
Le réglage de l'exposition est également un régal. Un unique bouton sur lequel on appuie, une bascule montante ou descendante pour abaisser ou augmenter la valeur du diaph. On rappuie sur le bouton et on revient en Auto. Il faut bien sûr débrayer le curseur général "Auto Lock" situé derrière l'écran.
L'exposition peut être secondée du fameux Spotmètre avec l'aide visuelle de l'équivalent du niveau Zébra ("Ray Diag"). On dispose même d'un paramétrage de l'exposition Auto , pour incrémenter ou décrémenter d'une ou plusieurs valeurs de diaph.
6 Programmes EA complètent ce tableau : Auto, Proj, Portrait, Plage et Ski, Crépuscule, Paysage). Ainsi qu'une touche Contrejour.
Ce même bouton Exposure/Vol et cette même bascule, servent aussi au volume du son de l'écran, lorsque la caméra est activée sur Play/Edit.
4 positions de balance des blancs possible comme à l'accoutumée. Et même, si on le désire, un réglage couleurs de la balance des blancs (vers l'orangé ou! vers le bleuté) ainsi qu'une intéressante option de calibrage couleur général.
Bonne réaction globale de l'Autofocus (quoique lent en basse lumière), de l'expo (avec une légère tendance à la surexposition qu'on peut compenser).
Possibilité de régler manuellement l'obturateur jusqu'au 1/3 de seconde en vidéo et 1/2 seconde en photo. En vitesse rapide d'obturation, on monte jusqu'au 1/10000e.
L'affichage de l'Histogramme (ici en bas à droite) peut s'avérer utile pour un meilleur contrôle de l'exposition. Car il faut savoir qu'il n'y a pas d'affichage des valeurs d'ouverture de l'exposition. Il y a juste des "pas" : 24 au total.
Le menu Status Check" est une fonction très pratique, offrant de vérifier l'état de paramétrage des formats choisis.
Shot Transition est une fonction déjà rencontrée sur le FX1 qui permet de mémoriser 2 réglages et de passer de l'un à l'autre directement. Eventuellement pratique.
Traditionnelle carte Memory Stick chez Sony dont la résolution photo, annoncée à 2,7 millions de pixels, atteint 1920 x 1440 pixels (ou 1920 x 1080 pixels en 16:9). Ou sinon 1440x1080 ou enfin, 640x480. A signaler que l'angle de champ s'élargit vraiment avec le mode Photo : en 16:9, il atteint 37 mm. En 4:3 : 40 mm (contre 41 mm et 50 mm en vidéo 16:9 et 4:3).
Sur la carte fournie (16 Mo), en 1920x1440, on peut stocker entre 11 et 26 vues selon le mode choisi (Haute ou Standard). Et avec une 512 Mo, entre 335 et 800 vues.
Le Flash, très discrètement encastré sur la partie supérieure de l'objectif ("Pop-up flash"), s'avère judicieusement placé. Il peut fonctionner selon 3 puissances et possède un anti yeux-rouges. Un intervallomètre est prévu (toutes les 1s, 5s ou 10s) ainsi qu'un mode Rafale et la fonction Pictbridge. Sa portée est classique : de 30 cm à 2,5 mètres.
En appuyant séquentiellement sur le bouton Flash, on modifie le mode du Flash : Flash forcé, anti yeux-rouges, pas de Flash, etc.
Sony HC1 (1920 x 1440 pixels)
APN 5 millions de pixels (2048 x 1536 pixels) >
Comme on le discerne sur ces 2 images comparatives en mode Auto, (à voir en pleine résolution, prises avec le Memory Stick du HDR-HC1 et un APN 5 millions de pixels, et ce à des résolutions voisines, le mode photo du HC1 ne s'en sort pas trop mal mals ne peut rivaliser avec celui d'un APN.
Le rendu de l'APN reste nettement plus fin et la netteté, sans comparaison possible.
Le HC1 est assez fidèle dans la reproduction des couleurs, probablement servi par son DXP 14 bits. Par contre, il a tendance à surexposer légèrement les vues et à boucher les noirs. Pour mieux comparer la qualité d'image théorique du HC1 à celle d'autres camescopes performants, nous vous recommandons la lecture du test de camcorderinfo.com
Même si les images sont belles, retenez que la pleine qualité d'image du HC1 est moins marquée tant qu'on n'a pas l'afficheur qui lui correspond (écran plasma ou LCD de type HD Ready). Il faut donc recourir à un raisonnement anticipatoire. Celui d'engranger dès maintenant des images hautes définition qu'on stocke pour un avenir pas forcément si lointain. Et de gérer la haute définition avec ses moyens de montage habituels, le plus simple étant de downconvertir le signal HDV en DV.
Ces 2 images ont été filmées exactement au même moment, et au même endroit, (ou quasiment, à quelques centimètres près !). La vue ci-dessus est capturée avec la HC1 (en mode HDV 16:9), l'autre, ci-dessous, avec une Sony DCR-VX2100 (en DV 4:3) en laissant l'automatisme se débrouiller dans les deux cas.
VX2100
On attendait au détour la sensibilité du Sony HDR-HC1, annoncée pour 7 lux et 0 lux en mode Nightshot. Certes, elle dépasse celle du PC1000 (1/6 de pouce, 3 capteurs CMOS) mais reste bien sûr en-deçà d'un Sony DCR-VX2100, PD170, FX1, d'un Panasonic AG-DVX100 ou même d'un Canon XL2, comme en atteste notre essai grandeur nature sur le terrain, On y voit des tee-shirts blancs virer au gris, et des spectateurs se distinguer bien moins nettement avec la HC1 qu'avec une VX2100. Du coup, de nombreuses prises de vues intimistes ou simplement dans la pénombre, posent la question de leur exploitation avec ce camescope HDV.
Attention, à ce sujet, à votre écran qui, s'il est laissé en réglage standard, a tendance à éclaircir l'image davantage qu'elle ne le sera, une fois enregistrée.
En fait ce sont les couleurs qui pâtissent le plus de la sensibilité très moyenne du HC1. Et le camescope se comporte d'autant moins bien que la lumière est faible.
Mais avant de jeter le HC1 aux orties, il faut prendre en compte quelques consolations. D'une part, la VX2100 n'est pas de même catégorie, elle vaut tout de même environ 1000 euros de plus (en prix réel), ce qui n'est pas négligeable. Elle est aussi plus lourde, moins passe-partout que la petite HC1.
D'autre part, l'image du HC1 s'avère moyennement lumineuse mais fourmille moins (comme on peut le voir sur l'intérieur de la pièce des 3 images comparatives ci-dessous). Enfin, le HC1 est dans la moyenne de résultats des CCD, notamment les tri-CCD milieu de gamme, peu sensibles.
Sony DCR-PC1000 (CMOS)
Canon mégapixel (CCD)
Sony HDR-HC1 (CMOS)
A noter aussi l'existence d'un mode Color Slow Shutter, jouant sur les vitesses d'obturation lentes et provoquant donc les saccades habituelles. En secours également, le mode Nightshot, tendance monochrome, mais sans effet de vitesse lente.
Des vitesses lentes d'obturation sont disponibles dans le Menu (et réglables manuellement)- jusqu'au 1/3 de seconde.
Un impressionnant quatuor de prises s'aligne sur le flanc gauche du camescope, sous 2 petits clapets en dur. Ainsi, aux côtés de l'USB et de la prise iLink (improprement nommée HDV/DV) et composite, on trouve une mini-prise Component vidéo In (YUV) destinée à relier un afficheur HD. Le HC1 est d'ailleurs fourni avec le câble composantes correspondant (vert, bleu, rouge), en sus du classique câble composite A/V Out (rouge, blanc, jaune). L'ensemble procure une agréable sensation de solidité, grâce aux clapets protecteurs très pros qui recouvrent les prises. Attention, le connecteur externe Y/C physique fait défaut au même titre que le câble ad hoc. Et, comme d'habitude, pas davantage de câble DV. A noter que la prise DV est la seule à être In/out. Vous ne pourrez donc pas convertir vos anciens rushes analogiques. De même, il n'existe donc pas de fonction de conversion du signal analogique-numérique via la prise DV (fonction dite "Pass Through").
Plus légitime sur un modèle grand-public, fut-il en HDV, l'absence de prises XLR pour l'audio (dont est équipé le modèle pro HVR-A1E) et pas de prise HDMI (interface pour la haute définition) qui fait aussi défaut. Consolation, le signal peut, au choix, être acheminé en HDV ou DV. En sortie DV ou par la prise Composantes pour visualiser l'image, le réglage 16:9 ou 4:3 n'a aucune incidence. Mais il en a une par la prise vidéo composite.
Pour compléter ce tableau déjà bien fourni, citons les prises micro, casque, USB et Lanc qui répondent à l'appel.
Pour bénéficier du HDV natif, une fois le signal enregistré, il faut pouvoir le monter. Côté montage, les fabricants font tous désormais le pas : parmi les premiers à avoir fait franchi ce cap : Pinnacle, Adobe et son Premiere Pro, Matrox, Vegas, Edius, mais aussi Apple (iMovie, Express et FCP HD) qui se plient désormais à la norme haute définition.
La haute définition est très gourmande, l'image HDV étant 5 fois plus grande : 1080 x 1920 en HDV (poids : 2 Mo) contre 720 x 576 en SD (poids : 400 Ko) ! Pour traiter du HDV au montage, autrement dit du MPEG-2 natif, que ce soit sur PC ou sur Mac, un biprocesseur est recommandé et au moins 1 Go de Ram. Le but est de pouvoir capturer et monter en temps réel.
C'est pourquoi il existe une solution d'attente sérieusement envisagée par de nombreux amateurs et même préconisée par Sony lui-même : celle de la down-conversion. Autrement dit tourner en HDV pour obtenir des rushes de la meilleure qualité possible puis monter en DV pour rester dans une configuration habituelle, 100% compatible et moins exigeante en espace disque et de processeur. Cette alternative au montage tout HDV présente aussi l'avantage d'être moins gourmande en ressources,
A noter que le camescope HDV-HC1 n'est fourni avec aucun logiciel de capture ou de montage. Mais la cible à laquelle s'adresse ce modèle s'en passera sans doute aisément ! Signalons aussi pour la forme la fonction de Gravure sur DVD qui fonctionne avec un Vaio... Sony.
Ces 2 menus sont très importants lorsqu'on souhaite capturer des séquences sur son ordinateur. Prenons un cas qui se produira souvent : vous avez enregistré en HDV et souhaitez "downconvertir" en DV. Il vous faut pour cela valider "Auto" ou "HDV" dans le menu "VCR HDV/DV" puis dans le menu "i.Link Conversion", vous positionner sur "Act. HDVDV" (ou "On HDV DV" en anglais). En revanche, si vous ne souhaitez pas downconvertir en DV, il vous suffit de valider Off.
Le camescope lecteur devra être lancé manuellement la plupart du temps. Sur certains logiciels, il faut configurer la capture en conséquence pour que l'image issue du camescope s'affiche dans la fenêtre de capture. Par exemple : "DV Pal convertisseur DV".
La qualité obtenue en downconversion HDV-DV semble meilleure que d'enregistrer en DV direct. C'est déjà ce que de nombreux observateurs avaient constaté avec les modèles FX1 et HVR-Z1.
Il faut noter à quel point la conversion iLink peut s'avérer rebelle lorsque le logiciel refuse de reconnaître le mode Conversion par exemple. Il faut notamment bien penser à brancher-débrancher le câble iLink dès lors qu'on change de mode (du mode Conversion On à Off par exemple).
L'export fonctionne via la prise DV puisque celle-ci est In/out (à la différence des autres prises, seulement Out. Mais là aussi, pour enregistrer en DV par exemple, pensez à bien positionner le Menu HDV/DV sur "DV" plutôt que sur "Auto". Répétez les opérations et débranchez/branchez le câble du camescope si cela ne fonctionne pas du premier coup.
Parmi les nombreux accessoires en option, on retiendra surtout : la torche-flash (3W) Sony HVL-HFL1, la torche HVL-HL1 (3W également), le grand-angle X0,7 Sony HG0737Y, et le micro-zoom Sony ECM-HGZ1. Les accessoires comme les torches ou micros sont de type "intelligent", ils sont alimentés par l'ergot sur lequel ils se fixent.
Les vidéoprojecteurs et écrans plasma sont les seuls pour l'instant à pouvoir restituer la pleine qualité de l'enregistrement HDV. La prise YUV sert à cet usage. Le format HDV trouve donc sa pleine justification sur des écrans plats répondant à la norme HD Ready, en vigueur depuis début 2005. Ces TV sont encore chères mais tous les fabricants s'y mettent en coeur. Rien que chez Sony, 83 (!) modèles de TV compatibles sont mentionnés ! A noter que le taux d'équipement en écrans plats (Flat TV) est de 7,3% (*) dont 1,5 millions de LCD et 0,4 millions de Plasmas.
Autre choix possible, les vidéoprojecteurs. Les dalles HD en natif restent chères et les pleines résolutions en HD de modèles tri-LCD en 1920x1080i, encore rares. Les modèles sont encore très chers mais leur prix moyen déjà considérablement baissé (de moitié entre 2004 et 2005). On pourra consulter un excellent site à ce sujet, http://www.projectorcentral.com (en anglais), offrant une comparaison possible de très nombreux vidéoprojecteurs.
Pour être complet, il faut considérer aussi l'avenir du support DVD en haute définition. La haute définition sur DVD est pour l'instant au cœur de la guerre que se mènent les partisans de deux normes : Le Blu-Ray et le HD-DVD. Cette guerre devrait définitivement s'éclaircir d'ici l'été 2006.
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