Milieux de gamme horizontaux de la série
DCR-HC, les DCR-HC46 et DCR-HC44 se différencient par la présence d'une entrée
DV sur le premier, absente du second. Le HC46 succède au DCR-HC42 à la belle carrière, qui lui-même prenait la suite du DCR-HC40.
Un peu chétif en apparence, le HC46 est aussi compact que léger (445 g au complet), il
perd même quelques grammes par rapport à son prédécesseur, ce qui en fait
un compagnon de voyage idéal.
Par rapport au grand frère trimégapixel DCR-HC96, le HC46
et son capteur 1/5,5'', a une qualité d'image et une sensibilité inférieures (le
HC96 bénéficie d'un gros capteur 1/3 de pouce). Mais le HC96 vaut 250 euros de plus et
ne dispose que d'un zoom x10 au lieu de x12 sur le HC46.
Ce Handycam est fourni avec une station d'accueil
dont on connaît le caractère pratique puisqu'un tel accessoire évite de débrancher/rebrancher
le caméscope sur son ordinateur (ou sa TV) constamment.
Le HC46 est aussi à l'aise en vidéo 16:9
qu'en 4:3, un peu moins, en photo. La mise en route entre la position d'Arrêt et de
Pause à l'enregistrement ne dépasse pas 4 secondes environ. Du coup, le camescope est rapide
"à dégainer". D'autant plus véloce que l'enregistrement est immédiat entre la position Standby
et Record.
Le caméscope est livré avec le logiciel
Sony Picture Package qui n'est toutefois pas nécessaire si vous possédez déjà
une suite logicielle photo-vidéo.
Le DCR-HC46 est un mégapixel dont le petit
capteur HAD 1/5,5 pouce totalise 690 000 pixels pour la vidéo, 1 million pour la photo. Le capteur
est plus petit que son prédécesseur (1/5''). On retrouve le DXP 14 bits du HC42 qui délivre
une image très étonnante pour un "simple" mégapixel : de beaux contrastes,
pas de dominante marquée et un rendu qui vaut celui de ses prédécesseurs. Le DCR-HC46
sait aussi enregistrer en "vrai" 16:9 sans recadrer l'image.
L' optique, signée Carl Zeiss comme à l'accoutumée
chez Sony, est servie par une ouverture classique à f/1,8 en grand-angle et une ouverture correcte
de f/2,5 au télé. On peut fixer un grand-angle car la
focale minimale du HC46 correspond en 4:3 à un équivalent Photo 24x36 de 48 mm, ce qui est assez faible.
L'objectif se couvre d'un capuchon classique, dommage.
On a vite fait de le tacher comme il est dépourvu de protection, faites-y attention.
Le viseur couleur s'avère
moins design que sur l'ex-DCR-HC90 mais au moins étirable. Rappelons l'importance d'un viseur en cas de fort ensoleillement ou
parfois, pour obtenir une vision plus précise de la mise au point. Par ailleurs, un réglage
dioptrique est (presque?) toujours proposé sur un viseur. Par contre, il n'est pas relevable,
là aussi comme souvent. Le moniteur du viseur est petit mais au format 16:9, il est à
réserver à des situations où vous ne pouvez pas faire autrement.
Côté écran, on retrouve l'écran
tactile propre à la marque, en 16:9 et de diamètre 2,7" (6,9 cm). Il ne souffre
guère de reproche malgré sa résolution standard de 123 kp. Par
fort ensoleillement, l'écran conserve ses limites de contraste mais on distingue tout de même
une image. On peut visualiser l'image de côté, ce qui n'est pas le cas de tous les modèles.
Comme on le discerne sur la photo, si on utilise
l'écran (ou le viseur) en mode 4:3, des bandes noires s'affichent de part et d'autre du cadre
et la diagonale est plus petite qu'avec un écran conventionnel non-16:9 de 2,5'' (6,3 cm).
L'intégration sur l'écran du report
de commande de zoom (à vitesse fixe) et de start/stop sur écran, permettent une prise
en main un peu plus stable lors d'une tenue à deux mains. On trouve aussi un accès direct
au changement de format (Wide Select) à croire que Sony a prévu que l'utilisateur change
souvent de format !
L'écran est aisé à ouvrir/fermer,
par contre il ne permet pas de sortir le camescope de la position Veille comme c'est le cas sur des
modèles JVC ou Panasonic.
Avec la batterie fournie (NP-FP30), l'autonomie
réelle est de 40 à 50 minutes réelles environ selon qu'on utilise l'écran
ou le viseur. C'est légèrement inférieur à celles de certains modèles
concurrents mais des batteries de plus forte capacité peuvent s'insérer sans difficulté
à l'arrière telles que les batteries optionnelles NP-FP70
ou NP-FP90 d'une autonomie de 125 à 225 minutes réelles et coûtant de 99 à
149 €. Des batteries équivalentes, moins onéreuses, existent aussi mais attention,
il existe une protection sur le camescope et ce dernier risque de vous demander une info-lithium (Sony)
spécifiquement.
Comme toujours chez Sony, et c'est bien agréable,
on peut visualiser précisément le temps d'autonomie restant (à l'arrête du
camescope) ou de charge en cours. A noter : la charge nécessite 115 minutes. Le chargeur est
intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge.
La griffe porte-accessoires est inexistante. Cela
dit, l'absence de prise micro sur le HC46 va dans la même logique. Il faut chercher du côté
des DCR-HC94 et
DCR-HC96 pour la trouver.
Détail bien appréciable, la K7 du DCR-HC46 s'extraie
par le haut, permettant de ne pas être gêné lorsqu'on souhaite changer de cassette alors qu'on filme
sur trépied ou lorsqu'on pose son camescope sur une simple table.
Grâce à un report de zoom sur l'écran,
on peut maintenir l'écran tout en zoomant, assurant une meilleure stabilité. Par ailleurs,
on est sûr d'effectuer un zoom régulier car la vitesse de ce zoom auxiliaire est constante.
Un zoom optique x12 ou x24 en numérique
(et un déraisonnable x800), acheminent la focale télé jusqu'au 576 mm en 4:3. Suffisant. La progressivité
du zoom est correcte. Moins de deux secondes sont requises pour balayer l'ensemble des focales, le zoom
est donc rapide à sa vitesse maximale. Et 27'' à sa vitesse la plus lente, ce qui est
conforme à un zoom lent.
En mode vidéo : avec une focale vidéo
allant de 3 à 36 mm, la focale équivalente en 24x36 varie de 48 à 576 mm en 4:3,
et guère mieux, de 46 à 628,5 mm en 16:9. En mode photo, c'est un peu mieux, de 40 à
480 mm en 4:3, et de 43,6 à 523,2 mm en 16:9. On peut acquérir un grand-angle additionnel X0,6
compatible avec le diamètre de 25 mm de l'objectif du HC46 : on trouve ainsi le Sony VCL-625S (79 € environ) ou même un modèle x0,5 de marque non-Sony adaptable tel que le Cokin
X0,5 R730-M qui existe aussi sous forme de kit grand-angle+télé.
La stabilité au maximum de l'amplitude du zoom
est assurée par le stabilisateur numérique d'une bonne efficacité, étant donnée
la puissance raisonnable du zoom.
Hormis la touche BackLight, ou le mode Easy, ou encore le SuperNightshot accessibles depuis le corps de l'appareil, le HC46 permet l'accès aux réglages par le seul Menu, via l'écran tactile. Certes, on ne change pas de balance des blancs à tout moment et l'expo peut rester en Auto. Mais nous désapprouvons toujours l'absence de touche ou de Joystick pour la MAP manuelle qui reste quasi inutilisable en tournage.
Heureusement, l'Autofocus est rarement pris en défaut, si les conditions sont standard. Par ailleurs, on trouve les réglages particuliers à Sony de mise au point (Spotfocus) ou d'expo (Spotmeter) par toucher de la zone souhaitée sur l'écran tactile. C'est une alternative à la fois au tout-automatique et aux réglages manuels inaccessibles.
On trouve aussi un mode Ralenti ainsi que 6 effets spéciaux et 6 effets numériques, ils sont toutefois inutiles si vous disposez d'outils de montage.
En termes qualitatifs, ce n'est pas le gros point
fort de cet appareil dont la résolution plafonne à 1152 x 864 pixels et qui ne possède
pas de Flash (le DCR-HC96, si). Le mode Photo est donc à considérer comme une solution
de dépannage. Cela dit, les modes classiques ne sont pas oubliés pour autant tels que
le mode Diaporama ou l'enregistrement continu (13 images fixes en 640x480à un intervalle de 0,5).Un
mode Bracketing est même présent. Par ailleurs, un enregistrement MPEG4 sur carte est possible
en résolution Web (320x240 ou 160x112). La durée de vidéo enregistrable est bien
entendu fonction de la contenance de la carte.
Le logement, situé derrière l'écran,
accepte le standard de carte Memory Stick. La carte est ici non fournie, comme toujours.
Le micro, légèrement décalé
au-dessous l'objectif, capte assez peu les bruits de la section magnétoscope ou du zoom.
Vous pouvez vérifier la présence
ou non de bruits de fonctionnement ici :
A noter, c'est assez rare, l'absence de tout filtre
coupe-vent intégré. En revanche, la position du micro est contestable car l'utilisateur a tendance à
le masquer malgré lui, assourdissant le son, notamment lorsqu'il utilise le viseur.
En lecture, on retrouve le choix classique en 12
bits entre la piste ST1 et ST2, donnant la possibilité d'un mélange mixé des deux.
Evidemment, pas de réglage manuel de l'audio,
que Sony réserve à ses modèles sophistiqués. Mais surtout, pas non plus
de prise micro ni de prise casque, l'appareil est vraiment fait pour M. "sans-souci". Consolation,
le micro restitue bien les sons environnants dont la voix humaine.
Donnée pour 7 lux, la sensibilité du HC46 n'est pas exceptionnelle à travers ces 2 exemples (vous pouvez comparer ces vues avec d'autres au sein du comparatif vidéo). La raison principale est la petitesse du capteur 1/5,5 pouce.
Des dispositifs d'aide à la sensibilité - qui restent des palliatifs - viennent au secours du DCR-HC46, tels que le fameux Nightshot, à la dominante monochrome, ici décliné en version "Plus" (équivalent 0 lux) et le mode Color Slow Shutter qui joue sur les vitesses d'obturation lente, provoquant des saccades à l'image. A réserver par conséquent aux "effets spéciaux".
A noter aussi l'existence d'un mode Auto Shutter On/Off qui ne change rien dans ce contexte.
Le DCR-HC46 a regroupé la majeure partie de sa connectique sur une station d'accueil Handycam, petit accessoire bien pratique qui existe sur 4 modèles de la série (HC46/HC44/HC96/HC94). Cette Handycam station permet de gagner en encombrement sur le camescope. La base se compose d'une entrée/sortie DV (sortie seule sur le DCR-HC44), d'une sortie analogique multiconducteur, prise USB, et DC In. Attention, la prise AV Out est bien câblée s-vidéo mais d'une part il n'y a pas de prise dédiée, d'autre part il faut acquérir un câble optionnel. Pas non plus de fonction de conversion du signal analogique en numérique au programme, puisqu'il n'existe pas d'entrée analogique. En fait, le HC46 perdu du terrain sur ce point par rapport au HC42 qui disposait d'une entrée analogique.Les fabricants considèrent apparemment que l'analogique est suffisamment en régression pour ne plus justifier cette fonctionnalité. Discutable…
Comme partout, le câble DV (tout comme la K7 DV) ne sont pas fournis.
Sur le corps du camescope, on ne retrouve pas la prise DV mais le connecteur audio/vidéo analogique a été doublé, ce qui permet de visualiser ses images sur sa TV, même si on n'a pas emporté la base avec soi. Dans la même logique, la prise d'alimentation secteur (DC In) est aussi présente sur le camescope. Pas de prise Micro (ni prise casque) en revanche nulle part, ni la possibilité de raccorder un micro optionnel Sony puisqu'il n'existe aucune griffe sur ce modèle.
Pas davantage de prise Lanc, ce qui exclue l'utilisation d'un caisson sous-marin avec pilotage des commandes par la prise Lanc. On peut toutefois exploiter la protection étanche Sony SportsPack SPK-HCB jusqu'à 5 mètres de profondeur. De quoi permettre du snorkeling au milieu des poissons multicolores !
A noter l'existence, même si nous nous étendons peu sur ces fonctions, la norme Pictbridge : celle-ci vous permet de contrôler vos options d'impression à partir du menu du caméscope. Quant à la fonction Click to DVD, elle sert à graver des DVD directement sur un PC Sony Vaio.
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