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Sony DCR-SR90

Le caméscope disque dur haut de gamme

 

18 mai 2006 par Thierry Philippon

 

Sony DCR-SR90 vue générale   Sony DCR-SR90

Le Sony DCR-SR90 qui est un modèle à disque dur HDD (pour Hard Disk Drive). Il prend le chemin que JVC et sa gamme Everio ont défriché depuis près de 18 mois. Rappelons-en les principes de base, les deux fabricants intégrant finalement la même technologie au sein de deux camescopes toutefois très différents.


Les camescopes actuels HDD intègrent un disque dur de 1,8'' de 20 Go (JVC) ou 30 Go (JVC, Sony), non amovible. L'enregistrement est en MPEG2-PS. Sony démarre directement à 30 Go pour l'instant. Les disques durs de 1,8'' sont familiers puisque ce sont ceux de l'iPod d'Apple par exemple. Le disque dur doit évidemment être "vidangé" une fois sa limite atteinte de 7H30 dans la qualité la plus haute. Sept heure trente nous paraît une durée suffisante de contenance, même pour un voyage de 1 à 2 semaines. Cela dit, la question de la nécessité d'un disque dur externe peut éventuellement se poser car ici, pas de K7 ou de disque de rechange si l'on veut dépasser cette durée !


A qualité comparable, un DD de 30 Go est donc l'équivalent de 7,5 cassettes mini-DV ou de 21 mini-DVD 8 cm de 1,4 Go.


Un camescope à disque dur se comporte comme un camescope standard. Toutefois, technologiquement parlant, une détection de chute ou de chocs (débrayable) "G Sensor" est activée par défaut pour ne pas risquer d'endommager le disque dur. Dans ce cas, le HDD suspend l'enregistrement ou la lecture des données.


De manière générale, le SR90 dispose d'une mémoire tampon (buffering) qui sauvegarde vos séquences jusqu’à ce que la tête d’écriture puisse poursuivre son travail sur le disque dur. Cela permet de ne perdre aucun rush.


Ici, aucun risque d'effacer des séquences, talon d'Achille des camescopes à bande quand on revisionne des images ! Comme sur un enregistreur de salon, chaque séquence ou vue enregistrée est symbolisée par une vignette à laquelle bien évidemment on accède directement. On peut créer des listes de lecture ou supprimer la dernière scène.


Sony DCR-SR90 lecture   Sony DCR-SR90 capt chute

Le Sony SR90 et son écran tactile permettent d'une part de sélectionner une séquence très facilement puisqu'il suffit d'effleurer la bonne case, comme avec un écran de billetterie automatique d'une borne SNCF. D'autre part, 3 onglets "Film" ou "Vues fixes" ou "Impression Pictbridge" sont accessibles depuis ce même écran. C'est très pratique. Globalement la navigation est vraiment réussie. Et pas d'étape de finalisation comme avec un DVD-R !


Mais passée la simple visualisation, le but ultime est de transférer ses images pour les graver directement (Burn to DVD) ou pour les traiter/monter sur son ordinateur. Les images se recopient très facilement via l'interface USB. En théorie, le gain de temps est important puisque la vitesse de transfert de l'USB2 est de 500 Mbits/s. Mais l'affirmation est à relativiser car le taux de transfert par l'USB dépend étroitement du matériel dont on est équipé. Avec une simple USB1, la recopie prend généralement au moins autant de temps qu'une capture par lecture de bande. Et on ne parle là que du transfert des images. Leur éventuelle conversion dans un autre format prend un temps supplémentaire non négligeable.


Sur ce point, Sony a fait le choix d'une extension MPG, un peu plus oecuménique que le .MOD des Everio JVC. Mais on est toujours en MPEG-2 bien évidemment... Le débit (de type VBR) est annoncé à 9 Mbits/s en mode HQ en 720x576 pixels. Hormis la vidéo, 9999 images fixes peuvent être enregistrées !


Qui dit vidanger sur l'ordinateur dit encombrer ce dernier. Et la vidéo, ça pèse lourd ! Autant il est évident que le disque dur présente un intérêt pour des enregistrements de spectacles puisqu'on peut filmer en continuité durant 7H sans changer de "bande" (!) . Autant la question de la quantité de rushes pose des questions en termes de sauvegarde et de conservation. En effet, jusqu'à présent le "comportement vidéastique" montre que l'utilisateur stocke ses cassettes dans un coin et s'occupe de tout cela plus tard... :-) Comment ce nouvel utilisateur "disqueduréisé" va-t-il cette fois se comporter ? Mystère... Il faut donc bien réfléchir à ces contraintes avant d'utiliser un tel camescope. Hormis cela, le caméscope à disque dur est une petite révolution incontestable.


Le SR90 a une allure sérieuse, voire un peu pro avec sa robe argentée, à ceci près qu'il est dénué de bague. Il évoque un peu la forme d'un ancien modèle, le Sony DCR-HC1000. L'appareil est relativement lourd, gage de bonne stabilité, puisqu'il affiche 615 grammes avec batterie, sur la balance, là ou de nombreux modèles dépassent à peine 500 grammes. Ses dimensions (LxHxP) sont de : 82x69x149 mm.


A noter qu'il n'existe pas d'option de défragmentation.


Enfin, bien évidemment, pas de système d'éjection ! Il convient de le rappeler, la pose du camescope sur trépied n'est censé provoquer aucun problème. Hormis si on change de batterie ! En effet, l'éjection de celle-ci s'opère par le dessous de l'appareil...



> LIRE LA SUITE : Durée d'enregistrement

Durée d'enregistrement

Sony DCR-SR90 infos HDD   Sony DCR-SR90 HQ SP LP

La longue durée d'enregistrement - argument technologique et marketing des camescopes à disque dur - est en fait déjà très variable selon le mode utilisé. Pour une contenance de 30 Go, elle varie de 440 à 1250 minutes, soit 7,33 heures en mode HQ à 20,8 heures en mode LP. La capacité maximale est moindre chez Sony que chez JVC (37,5H) car Sony a fait le choix de 3 niveaux de qualité au lieu de 4 chez JVC. Ce qui n'est pas plus mal, plus de 20H de vidéo, c'est déjà considérable !


Il est évidemment fortement conseillé de délaisser la qualité d'enregistrement LP au profit du mode HQ. En revanche, l'utilisation du mode SP, pourtant d'un débit moindre, n'est pas à prohiber. La différence ne se voit pas sur des plans fixes mais se révèle avec des images très mobiles ou complexes.


Sony exprime la capacité "utilisée" et libre" en Mb au lieu de l'afficher en heures et minutes, comme chez JVC. Par contre, le fabricant double cette info avec une barre matérialisant le % utilisé. On sait donc toujours où on en est. Petit reproche : cette info ne semble pas être disponible directement (au même titre que l'info "autonomie batterie"). Il faut aller la chercher dans le Menu.


A noter que le changement des modes HQ, SP, LP, s'effectue uniquement dans le Menu.



(Sony DCR-SR90)

Capteur, objectif

Sony DCR-SR90 capteur   Sony DCR-SR90 objectif

Le DCR-SR90 est muni d'un capteur 1/3 de pouce de 3 millions de pixels. La grosseur du capteur comme le nombre élevé de pixels est à mettre en perspective du plus évolué des JVC Everio actuels, le GZ-MG77 qui revendique une cible 1/3,9'' et un capteur bimégapixel (un tri-CCD est toutefois annoncé chez JVC). Cela jour bien sûr sur la résolution photo, plus élevée dans le cas du Sony (2016x1512 contre 1632x1224 pour le JVC).


Grâce à ce capteur, la résolution du mode 16:9 en profite aussi, mode que l'on peut qualifier de "vrai" 16:9. La résolution annoncée flirte avec les 530 points/ligne. Les couleurs sont flatteuses, le piqué, impressionnant pour la technologie du disque dur qui nous avait habitués à une qualité moindre. Le capteur est servi par une belle optique Carl Zeiss qui ouvre à f/1,8-2,9.


A noter le clapet automatique qui s'ouvre et se ferme automatiquement selon qu'on utilise ou pas l'appareil. Au moins un capuchon qui ne pendouille pas !



(Sony DCR-SR90)

Viseur, écran

Sony DCR-SR90 viseur   Sony DCR-SR90 écran

Le SR90 dispose à la fois d'un viseur couleur 0.3’’ (123 000 pixels) et d'un écran. Ne riez pas, les JVC ont fait un choix très différent en ne proposant qu'un unique écran malgré les inconvénients connus de l'absence de viseur. Rappelons que seul un viseur offre un réglage dioptrique et permet parfois, d'affiner la mise au point. Le viseur couleurs du Sony est étirable mais pas relevable.


Comme sur les autres modèles de la gamme Sony, l'écran est en 16:9, laissant le choix à l'utilisateur du mode 16:9 ou 4:3 (la diagonale est alors réduite). Il possède un angle de vision suffisamment probant par rapport à d'autres modèles et son contraste est excellent par rapport à ceux de la gamme JVC. Il dispose par ailleurs d'un réglage fin de luminosité, malheureusement accessible depuis le seul Menu.


L'écran, une fois fermé, dissimule quelques touches comme l'accès à la fonction Easy ou l'info d'autonomie de la batterie.


On retrouve les précieuses fonctions de report de zoom (vitesse fixe lente) et start/stop, permettant d'améliorer la tenue de l'appareil.


L'écran est tactile et il est bon de le rappeler car ce type d'écran l'emporte ici avec un camescope à disque dur en termes de facilité de navigation. En effet, une séquence, une fois enregistrée, est choisie par un simple effleurement du doigt : très agréable !


Par contre, contrairement à JVC, le fait d'ouvrir l'écran ne place pas le camescope en attente à l'enregistrement. Enfin, l'écran ne permet pas de voir toute la surface du cadre : même en 4:3, méfiez-vous, le cadre enregistré est en réalité plus large d'environ 10 %. Mais Sony n'est pas seul sur ce point.



(Sony DCR-SR90)

Batterie, autonomie

Sony DCR-SR90 batterie   Sony DCR-SR90 autonomie

La batterie, une NP-FP60, se fixe à l'arrière. On peut difficilement la retirer d'une seule main (par le dessous).


L'autonomie est de 50 à 55 minutes réelles. Pour accroître le potentiel, on recense la batterie optionnelle NP-FP90 d'une autonomie de 125 minutes réelles avec écran et coûtant 150 € environ. Solution moins onéreuse, une batterie NP-FP70 à 50 euros environ. Des batteries équivalentes, moins onéreuses, existent aussi mais attention, il existe une protection sur le camescope et ce dernier risque de vous demander une info-lithium (Sony) spécifique.


Comme toujours chez Sony, on peut visualiser précisément le temps d'autonomie restant ou de charge en cours. Le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge. Mais il existe en option un chargeur de batterie. La charge nécessite 2H15 minutes avec la batterie standard et près de 4 heures avec une NP-FP90.


 



(Sony DCR-SR90)

Griffe, télécommande

Sony DCR-SR90 griffe   Canon DC40 définalisation

La griffe porte-accessoires est bien présente On peut ajouter une lampe vidéo, un micro ou un Flash. C'est une Active Interface Shoe qui alimente l'accessoire en question.


A noter qu'une télécommande est fournie avec le camescope comme il se doit. Elle permet notamment, outre les commandes classiques (zoom, marche/arrêt, etc.) d'accéder aux Playlist ou à la touche Info.



(Sony DCR-SR90)

Zoom et focales

Sony DCR-SR90 zoom   Sony DCR-SR90 zoom numérique

La commande du zoom X10, située sur le dessus, s'avère agréable à manipuler en dépit de sa petite taille et sa position verticale. En revanche, le zoom est très rapide si on n'y prend garde.


On dispose d'un zoom numérique avec 2 paliers à x20 et x60. On est déjà dans des valeurs plus raisonnables que les télés surpuissants annoncés chez d'autres fabricants.


Sony DCR-SR90 au grand-angle   Sony DCR-SR90 au télé

A gauche, vue au grand-angle du SR90 Les focales vidéo indiquées par Sony vont de 5,1 à 51 mm.


En position grand-angle, l'équivalent photo 24X36 est celui d'un 45 mm. Donc évidemment un peu insuffisant pour convenir aux endroits exigus ou aux sujets larges (monuments...). Pour obtenir un effet grand-angle, on peut exploiter le mode 16:9 qui offre un angle de champ légèrement plus étendu de 42,8 mm. Ou mieux encore : utiliser le mode Photo en 4:3 : 37 mm (40,6 mm en 16:9).


Solution possible pour accroître le champ, une lentille convergente de diamètre standard 30 mm comme il en existe chez Sony (comme le Sony VCL-HA06, aux alentours de 80 euros) mais aussi sous d'autres marques (Kenko...).


A droite, le même point de vue au télé x10. L'équivalent focale est de 450 mm en 4:3, 495 mm en 16:9 (*) et 370 mm en mode Photo 4:3 (406 mm en 16:9).


L'intégralité des focales est balayée en un éclair avec à peine plus d'une seconde à la vitesse la plus rapide, ce qui permet de réagir promptement. Mais c'est le zoom très lent qui est spectaculaire : 50 secondes à la vitesse la plus lente. A notre connaissance, c'est un record !


A noter enfin le report de zoom sur l'écran qui correspond à une vitesse fixe, plutôt lente.


(*) La notice précise qu'en 16:9, les valeurs de la longueur focale sont des valeurs réelles issues des pixels grand-angle.


 



(Sony DCR-SR90)

Automatismes et réglages

Sony DCR-SR90 automatismes   Sony DCR-SR90 automatismes

Balance des blancs avec ses 4 positions habituelles. La colorimétrie obtenue en Auto est satisfaisante.


L'Autofocus réagit normalement, même dans la pénombre, ce qui n'est absolument pas le cas du JVC à la fois lent et imprécis.


Pas de bague de mise au point sur le Sony SR90. Le fabricant aurait pu a minima s'inspirer de celle de l'ex-DCR-PC1000 ! On retrouve simplement la mise au point à l'aide l'écran tactile, dont on connaît les limites à ce niveau. Dommage.


Sony DCR-SR90 automatismes   Sony DCR-SR90 automatismes

Même principe pour l'expo manuelle, logée à la même enseigne que la mise au point.


L'utilisateur dispose aussi de 7 modes Programme. Le gain n'est pas modifiable.


Sony DCR-SR90 fondu   Sony DCR-SR90 automatismes

Au Menu également, des effets de fondus.


A noter l'existence d'une précieuse touche Backlight (Contrejour), si souvent oubliée.



(Sony DCR-SR90)

Micro, audio

Sony DCR-SR90 micro   Sony DCR-SR90 micro

Le micro stéréo est situé sur le dessus de la coque au lieu d'être placé sous l'objectif comme souvent. Les bruits du camescope restent très discrets, même en atmosphère calme, comme en atteste notre vidéo. Le zoom rapide s'entend juste un peu. Par ailleurs, la restitution du son est exemplaire, même sans la présence d'un micro additionnel.


L'enregistrement audio s'effectue dans le format de compression Dolby Digital AC3 en 48 kHz. Le micro intégré capte le son à l'aide de 4 canaux. Le son est ensuite converti en son ambiophonique 5.1 et enregistré. En clair, la technologie Dolby préinstallée (Digital 5.1 Creator) permet d'enregistrer directement sur disque dur un son Surround 5.1. La lecture sur le camescope convertit toutefois le son sur 2 voies.


La prise casque est absente. Cela dit, sans réglage du niveau audio, c'est davantage compréhensible. Côté micro, il existe un sabot pour un micro additionnel mais celui-ci est directement connecté à la griffe intelligente, ce qui limite son emploi aux accessoires Sony.


A noter la curieuse absence de filtre coupe-vent et la présence d'un niveau de référence de micro ajustable sur 2 positions : Normal ou Bas, que nous vous conseillons de laisser sur "Normal". "Bas" est réservé à l'enregistrement audio dans une salle de concert, par exemple.


A noter enfin un point très important : comme pour JVC et ses Everio, les dernières images de chaque plan sont victimes de brèves coupures de sons qui peuvent passer inaperçues. Elle sont observables sur les 4 dernières images (de chaque plan). Le format MPEG2 et ses groupes d'images, semblent en être à l'origine. Une fois les fichiers importés dans un logiciel de montage, on voit bien (ci-dessous) l'onde sonore de la piste son qui s'arrête peu avant la fin du plan image. Pour contourner cet écueil, nous ne voyons pas d'autre solution que de recouvrir le son au montage ou de couper au minimum les 4 dernières images de chaque plan monté. Ce n'est pas impossible, c'est simplement très fastidieux et très long. Mais après tout au cours d'un montage, on élague souvent un plan par la fin, pour éliminer les scories fréquentes d'une fin de plan…


A noter que les logiciels fournis avec le Sony DCR-SR90 ne semblent pas davantage résoudre ce problème.


Sony DCR-SR90



(Sony DCR-SR90)

Mode Photo

Sony DCR-SR90 photo   Sony DCR-SR90 photo

Sony a fait le choix d'enregistrer ses vues fixes sur le seul disque dur. Jusqu'à 9999 vues peuvent être ainsi enregistrées, quelle que soit la taille de la photo ou sa qualité. De quoi faire ! La résolution la plus haute, équivalent d'un 3 millions de pixels, atteint une valeur honorable de 2016 x 1512 pixels.


Sony DCR-SR90 photo   Sony DCR-SR90 photo

Un Flash à 3 niveaux et 3 modes de sélection (forcé, auto, arrêt) est encastré au-dessus de l'objectif. Portée : 2,5 mètres environ.


Sony DCR-SR90 photo   Sony DCR-SR90 photo

Parmi les options intéressantes, l'anti yeux-rouges ou le bracketing qui permet comme sur un APN, d'enregistrer 3 vues d'exposition différente. A noter aussi que les principales fonctions du camescope fonctionnent en photo, et que le stabilisateur et le retardateur, sont actifs en mode Photo. De même, le mode Macro et la fonction Diaporama sont au programme.



(Sony DCR-SR90)

Sensibilité, Nightshot

Sony DCR-SR90 sensibilité   Sony DCR-SR90 sensibilité

Ci-dessus, Sony DCR-SR90


Sony DCR-SR90 sensibilité   Sony DCR-SR90 sensibilité

ci-dessus, JVC GZ-MG50


La comparaison entre deux modèles à disque dur est intéressante. Assez logiquement, comme de nombreux trimégapixels qui concentrent un nombre important de pixels, le Sony est en retrait en termes de sensibilité. On note aussi - sur la vue du tableau - une perte légère des couleurs qui se trouvent mieux respectées sur le JVC. De même, sur les vues de la pièce, l'écart de sensibilité entre les deux modèles avantage le JVC. Bref, la sensibilité n'est pas l'extrême point fort du Sony...


Sony DCR-SR90 color slow shutter   Sony DCR-SR90 super nightshot

La sensibilité est donnée pour 5 lux en mode Normal et O lux en mode Super Nightshot, ce qui accroît considérablement la luminosité de la scène mais le dispositif Super Nightshot provoque une obturation lente. Seul le mode Nightshot, si l'on accepte l'image monochrome qui en résulte, amplifie la lumière sans obturation lente. Autre choix possible, le mode Color Slow Shutter, qui rejoint un peu le SuperNightshot, la couleur en plus.


L'obturateur auto adopte deux positions mais cela ne semble pas avoir une incidence sur la luminosité des scènes.



(Sony DCR-SR90)

Prise en main

Sony DCR-SR90   Sony DCR-SR90

La prise en main est conventionnelle car un camescope à disque dur ressemble finalement d'assez près à un modèle mini-DV.


Le JVC n'a pas montré de problèmes du côté de son disque dur, même en le malmenant. Rappelons qu'il existe un système anti-chute pour ne pas endommager le disque dur.


L'accès à la mise en route depuis l'arrêt total de l'appareil est très véloce (de l'ordre de 4 secondes !) bien que le disque ait besoin de tourner à une certaine vitesse avant d'être opérationnel. Le Sony s'en tire bien.


Le délai de déclenchement est quasi immédiat. Comme sur la quasi-totalité des modèles Sony, il existe un mode Easy, donnant priorité à tous les automatismes.



(Sony DCR-SR90)

Connectique et montage

Sony DCR-SR90 connectique   Sony DCR-SR90 connectique

Connectique A/V et USB se dissimulent sous une trappe sur le flanc fauche de l'appareil. La connectique USB est évidemment une USB2. Pas de prise ni câble s-vidéo. Et pas d'entrée analogique, réservée à un autre modèle, le DCR-SR100 qui n'est pas prévu d'être commercialisé en France. Damned !


A droite : non ce n'est pas une prise Micro, encore moins une sortie casque mais une prise Remote 2,5 mm, qui fait office de prise Lanc. Elle permet notamment de relier le SONY SPK-HCB (env. 239 euros), commun aux DCR-SR90 et HDR-HC3).


La liaison privilégiée du Sony DCR- SR90 est donc l'USB-2 (*), compatible avec l'USB1 si votre ordinateur est équipé à cette norme. Cette prise vous permettra de purger vos images, ou de graver plus ou moins directement un DVD.


Attention, le branchement USB semble assez fragilisé. Retirez le câble avec précaution.


(*) La vitesse de transfert en USB2 atteint 480 Mbits/s (soit 60 Mo/s), alors qu'elle n'est que de 12 Mbits/s (1.4 Mo/s) au maximum en USB1.1. A noter qu'en Firewire, elle est de 400 Mbits/S (soit 50 Mo/s).


Sony DCR-SR90 USB   Sony DCR-SR90 USB

Une fois le câble USB branché, les 3 pictogrammes de gauche apparaissent. Une pression sur HDD provoque la communication avec l'ordinateur qui fait apparaître les fichiers sur le bureau de l'ordinateur. "DVD Burn" déclencher la gravure des fichiers avec un logiciel approprié. Enfin, "Pictbridge Impr" établit une liaison avec une imprimante à cette norme. A noter : on peut choisir entre une vitesse USB Auto ou Maxi.


 

A gauche, (fourni) Image Mixer pour Windows XP/2000. A droite, MPEG Streamclip (non fourni mais gratuit) pour Mac.


Le camescope est fourni avec un unique logiciel par ailleurs très complet (Image Mixer) valable pour PC uniquement (Windows 2000/XP). Le logiciel permet de faire de l'authoring DVD ou de graver un DVD directement. En fait, on peut créer un DVD avec une seule touche (touche DVD Burn située derrière l'écran). Ou éditer (modestement) des séquences à l'aide d'Image Mixer.


On peut aussi préférer recopier les fichiers sur le disque dur de son ordinateur et les traiter à sa façon. Par exemple, sur PC, on trouve l'excellent flaskMpeg capable de convertir (entre autres !) du MPEG en AVI.


On peut aussi tenter un montage directement en MPEG2 (avec Video Studio par exemple) mais ce type de montage s'avère difficile. Mieux vaut convertir, même si la qualité baisse un peu.


flaskMpeg


visuel : © flaskmpeg


A noter que la suite Image Mixer offre aussi une fonctionnalité "Easy PC back-up", autrement dit une facilité de sauvegarde des fichiers MPEG.


Pour Macintosh, on peut convertir les fichiers à l'aide du très précieux MPEG Streamclip par exemple. La compatibilité avec FinalCut Express/Pro ou iMovie ne pose alors plus le moindre problème. Se montrer très patient lors de la conversion dont la rapidité dépend de la vitesse de votre processeur. MPEG Streamclip est un freeware qu'on peut télécharger depuis le site Apple à cette adresse : http://www.apple.com/downloads/macosx/video/mpegstreamclip.html ou ici http://www.alfanet.it/squared5/mpegstreamclip.html


A noter : il faudra bien souvent désentrelacer les fichiers MPEG2 à une étape ou à une autre du montage.


 



(Sony DCR-SR90)

Navigation, liste de lecture

Sony DCR-SR90   Sony DCR-SR90

L'accès aux images est de type Menu DVD avec 6 vignettes par page (9 chez JVC). La navigation au sein des pages est tout à fait intuitive, évitant ainsi de lire la notice (excepté pour se constituer une liste de lecture). Un effleurement du doigt sur la vignette et la séquence est lue plein cadre. Touche Stop et on revient au Menu.


Le nombre de pages enregistrées est indiqué clairement, tout comme le nombre de scènes enregistrées quand on est en mode de lecture de scène. Toutes les indications peuvent être enlevées au moyen de la touche Display. On peut passer de scène en scène avec une telle facilité qu'on a du mal ensuite à revenir au camescope traditionnel et son bobinage poussif. Par ailleurs, d'un point de vue pédagogique, le camescope à disque dur est un outil très pratique pour revisionner immédiatement une scène. A noter qu'on peut aussi effectuer une recherche "intelligente" par date. Bref, les atouts ne manquent pas !


On peut aussi faire défiler une séquence par sauts répétés rapides, à la façon d'un DVD, tout comme lire une séquence au ralenti avant ou arrière.


Sony DCR-SR90   Sony DCR-SR90 liste de lecture

On passe très facilement du stockage des vidéos (picto en bas à gauche) à celui de photos (picto en bas au centre) en cliquant simplement sur l'onglet correspondant. De même si on souhaite établir une liste de lecture (3e picto à droite).


On peut se constituer des listes de lecture (jusqu'à 99 scènes) qui permettent d'agencer ses images (vidéo uniquement) comme désiré. La manoeuvre est un peu poussive mais jouable car on peut sélectionner plusieurs images à la fois. L'ordre est modifiable.



(Sony DCR-SR90)

Disque dur externe

Cutie DX OTG   Cutie DX OTG

En voyage, pour vider le DD du Sony SR90, un disque dur externe peut vous accompagner éventuellement à l'instar de ce DD 2,5'' de 40 Go signé Sarotech (Cutie DX OTG). env. 90 euros. Il est nécessaire que le DD externe soit "maître". Nous croyons toutefois modérément à cette solution qui implique un surpoids de 220 g dans ses bagages, soit plus de 50% du poids du camescope.



(Sony DCR-SR90)

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