Test DJI Osmo Action
la vraie rivale de GoPro
16 mai 2019 par Thierry P.
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DJI Osmo Action
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Prix fabricant : 379 Euros |
Le test complet de l'Osmo Action
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ALLURE GÉNÉRALEVoici donc la première actioncam de DJI, "lourde" de 134 grammes au complet, soit un poids très proche de la Hero 7 de GoPro (150 grammes) et aux dimensions à peine plus grandes que la GoPro californienne (35 x 42 65 mm contre 32 x 43 x 61 mm). Côté accessoires, chez DJI, on dispose d'1 batterie, 1 fixation adhésive (ronde), une base à démontage rapide (ronde), un cadre, un capuchon-filtre, un câble USB type C / Micro USB), 1 vis de serrage. C'est bien qu'on soit en USB-C (réversible), mais on regrettera le câble très court (25,5 cm !), peu pratique. La base à démontage rapide de DJI est très astucieuse car elle permet de clipser / "déclipser" en 1 seconde l'Osmo Action de son point d'attache (verrouillable en plus) pour la fixer sur un autre point d'attache par exemple. Cette opération prend un temps infiniment plus long chez GoPro. GoPro a donc quasiment les mêmes accessoires à l'exception notable de cette base à démontage rapide. Ajoutez deux fixations autocollantes (une ronde et une plate) au lieu d'une seule. |
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ENREGISTREMENTPour enregistrer, DJI exploite une classique carte micro-SD (non-incluse comme d'hab). L'enregistrement s'effectue en 4K 16:9, 4K 4:3, 2,7K, 1080p ou 720p, des résolutions (surtout le 2,7K et le 4K 4:3) très similaires à GoPro. Le 50 / 60p sont possibles en 4K avec la différence sensible que DJI adopte un codec unique en H.264, là où GoPro implique obligatoirement du H265 (mode "H.264 et HEVC"). On peut toutefois éviter le H265 chez GoPro en se contentant de fréquences en 25 ou 30p. |
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Autre différence, DJI pousse le débit à 100 Mbps, là où GoPro se contente de 78 Mbps (en moyenne). L'écart de débit ne génère pas une différence énorme en termes de qualité d'image mais les fichiers DJI sont un peu plus lourds pour le coup. Petit détail, on apprécie chez DJI la clarté du système de résolutions / fréquences et la facilité de navigation. Chez GoPro, c'est tout aussi facile mais il est perturbant que toutes les fréquences, même si elles ne sont pas possibles, s'affichent, suivies d'un message de non-utilisation. Disons que c'est moins direct avec GoPro. Par exemple, en 4K avec la Hero 7, les fréquences 100 ou 200 fps s'affichent alors qu'elles ne sont pas utilisables, perturbant le choix. Ce n'est que lorsque vous vous positionnez dessus qu'un message vous avertit de passer en 1080p, la fréquence maxi en 4K étant de 60p. Enfin, un problème de traduction technique chez DJI : l'utilisation du terme français "Définition" qui devrait être traduit par "Résolution", même si le langage courant emploie souvent les deux termes. A magazinevideo, on se fait "allumer" pour moins que ça... ! :) |
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RALENTIUn ralenti 4x ou 8x est également intégré chez DJI (via le mode SLO = Ralenti) en 1080p et 720p (pas en 4K malheureusement). Je doute qu'une mise à jour développe du Ralenti en 4K. Quoi qu'il en soit, le Ralenti est d'une qualité tout à fait probante comme en attestent nos fichiers-tests que vous pouvez consulter. On peut aussi indirectement faire du Ralenti (au montage) en poussant les fréquences à 200fps ou 240 fps, mais la qualité est moins bonne dans ce cas. Le classique Timelapse est également de la partie. Pas de génial effet d'accéléré TimeWarp en revanche comme chez GoPro, ni de mode vidéo en Boucle. Cependant, en Photo, contrairement à GoPro, DJI propose un mode Photo par intervalles capable d'enregistrer en RAW DNG. C'est une première à ma connaissance sur une Actioncam. Plus classique, on a aussi droit au mode Rafale mais seulement à raison de 3, 5 ou 7 prises à la fois. Ce n'est pas un choix énorme. |
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Aux résolutions les plus élevées, les cartes requises sont des UHS-1 Speed Grade3. DJI accepte jusqu'à 256 Go. Attention, la carte demande un doigté incroyable pour être insérée jusqu'au fond du lecteur. C'est encore pire que chez GoPro ! J'ai même vu un utilisateur conseiller d'utiliser un couteau pour insérer / retirer la carte. Sans aller jusque-là, cette difficulté n'est pas normale. Une astuce possible est d'utiliser une carte SD 128 Go, de sauvegarder le contenu dès qu'elle est pleine, et de la formater. Ainsi on n'est jamais obligé de l'extraire. Au sein du même compartiment, on trouve l'USB-C. On observera qu'elle est seule, sans prise mini-HDMI comme chez GoPro. La mini-HDMI est pourtant bien pratique pour relier son téléviseur. Un choix qui se discute par conséquent. |
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LOGEMENT BATTERIELa batterie, logée à un emplacement classique, au-dessous, répond à un concept très différent de GoPro. Contrairement à GoPro dont le "couvercle" ouvert, est relevé à 90°, on extraie chez DJI la batterie et le "couvercle", ceinturé du joint d'étanchéité. Il suffit de "délocker" le verrou et le système d'éjection pour retirer la batterie. Dans le sens contraire, on enfonce la batterie des deux mains en forçant un peu jusqu'à ce qu'on entende un clic et qu'on ne voit plus de repère orange. |
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Ce système a été imaginé par DJI pour supprimer un élément mobile qui peut se casser si l'actioncam tombe à terre au moment d'un changement de batterie. Mais notre esprit probablement perfide nous susurre qu'il est aussi possible que le système ait été conçu pour rendre très compliqué tout remplacement par une batterie tierce générique ou de contrefaçon. Et contraindre ainsi à l'achat d'une batterie DJI. Par ailleurs, je ne suis pas sûr que ça soit très écologique de tout remplacer. On apprécie en tout cas sur la DJI l'impossibilité de se tromper de sens d'introduction de la batterie car en cas d'erreur, le compartiment bloque. Ce n'est malheureusement pas le cas chez GoPro : dans l'obscurité ou la précipitation (ça m'est arrivé 2 fois !), on peut insérer la batterie à l'envers, forcer pensant qu'elle est mal enfoncée, et coincer la batterie. Et pour la retirer, c'est coton ! Donc un bon point à DJI. L'autonomie respective de DJI et GoPro se valent, même si DJI semble un peu au-dessus. Je dis "semble" car tout dépend la résolution qu'on prend en compte, si le stabilisateur est actif ou pas et si on parle d'enregistrement continu ou réel. Or les fabricants n'ont pas des données unifiées. En tout cas, la batterie DJI me semble lâcher très rapidement, une fois le seuil (d'alerte) des 10% passés. Je me suis fait surprendre. |
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Chez DJI, une batterie complètement chargée (AB13) peut supporter l’enregistrement d’une vidéo 1080p/30 ips pendant 135 minutes (avec la fonction RockSteady désactivée), ou d’une vidéo 4K/60 ips pendant 63 minutes (avec la fonction RockSteady désactivée). Temps de charge : 1H30 avec adaptateur USB, c'est moins que chez GoPro (environ 2 heures). Notez qu'il est conseillé de détacher la mini-porte pour parvenir à recharger. Chez GoPro, comptez environ 1 heure d'autonomie, un chiffre moyen : ainsi en 4K60, on ne tient que 45-50 minutes (!) alors qu'en 4K30, on grimpe à 85-90 minutes tout comme en 1080p/60. Attention ce temps est donné en enregistrement continu. Pour charger plusieurs batteries en même temps, chez DJI, une station de recharge pour 3 batteries permet de recharger l'ensemble en moins de 130 minutes. Elle est proposée en kit avec 1 seconde batterie pour 89 euros. Mais il semble exister aussi un chargeur multiple 4 batteries (!) chez un revendeur spécialisé français pour 39€. GoPro n'est pas désavantagé puisqu'on trouve le même dispositif : il existe notamment un chargeur double et même triple (Patona (voir test), moins de 20 euros). |
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Notez des systèmes d'économie d’énergie : Chez DJI, la dissipation de la chaleur est optimisée par un système de refroidissement, situé sous l’objectif, réduisant la chauffe de 16%, d'où une consommation moindre. La désactivation du stabilisateur et du Wi-Fi / Bluetooth, augmente également mécaniquement l'autonomie. Chez GoPro, on dispose du mode QuikCapture qui permet d'économiser la batterie puisque dans ce mode, la caméra est uniquement allumée pendant l’enregistrement. Idem si vous désactivez Protune, le GPS ou les connexions sans fil ou si vous paramétrez au mieux l'arrêt automatique placé sur 15 minutes par défaut. |
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QUALITÉ IMAGELa qualité d'image de l'Osmo Action était attendue au détour. Honnêtement, l'image est très proche de celle de GoPro même si certains vont s'ingénier à trouver des différences, et comme elle, si on laisse l'automatisme faire, elle a tendance à vite surexposer systématiquement par temps trop ensoleillé. Il faut ajuster le Spot metering en conséquence (voir plus loin) et si ça ne suffit pas, jouer avec l'exposition, via le réglage des EV (Exposure Value) accessible d'un balayage sur l'écran vers la gauche. Il peut s'avérer tout à fait opportun de passer à -0,3EV par exemple. Une autre solution est d'exploiter le HDR vidéo qui "re-bleuira" un ciel un peu cramé (voir plus loin). Mais avec l'inconvénient de l'absence de stabilisation, réduisant drastiquement l'intérêt de ce mode. Pour utiliser le HDR vidéo, mieux vaut être sur un support parfaitement stable. Une certitude : la profondeur de champ reste importante, de 30 cm environ jusqu'à l'infini, sans nécessiter de mise au point. Quel bonheur de ne pas avoir à se soucier de l'Autofocus. On peut tenter de descendre en Macro à 15 cm. |
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De même, la qualité des photos, qu'on peut enregistrer en jpg ou RAW (DNG) en 12Mp reste bonne (voir nos fichiers-tests), grâce au processeur, mais inférieure à celle d'un bon smartphone. Cependant la focale plus large de l'Osmo dame le pion à l'angle de vue plus restreint des smartphones (hors lentille additionnelle). |
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Par rapport à GoPro, le choix d'image de DJI est d'avoir simplifié le système : ici aucun mode Protune mais soit un mode Couleurs standard (Normale), soit un mode D-Cine-Like. Ce dernier est un précalibrage, donnant un peu de "chaleur" à la vidéo, mais qui n'égale pas le mode Protune / Flat en termes de possibilité de traitement en étalonnage. DJI prend un risque en proposant ce mode très simple car beaucoup d'utilisateurs de GoPro semblent sensibles au mode Protune de leur caméra. D'un autre côté, la simplicité a toujours du bon. Le rendu de l'image peut aussi être modifié grâce au mode HDR. comme le montrent les images ci-dessous. |
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sans Vidéo HDR, tout est cramé à partir de la fin du tunnel
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avec Vidéo HD), on récupère un peu de bleu dans le ciel et le fleuve et l'intérieur du tunnel est plus conforme à la réalité. Mais du coup, on perd la stabilisation.
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malgré la relative banalité de la scène, sans Vidéo HDR, le ciel est également un peu "cramé", loin de la réalité.
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avec Vidéo HDR, le ciel est quasiment tel qu'il était dans la réalité. Mais du coup, on perd la stabilisation.
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HDR VIDÉO, SENSIBILITÉL'utilisation du HDR Vidéo est proposée par DJI sous la forme d'un mode à part entière (depuis la touche QS sur le côté). Il est incontestable qu'il pallie certaines situations comme le cas typique d'un ciel en sortie d'un tunnel dont il rééquilibre la luminosité. Il renforce aussi le bleu du ciel dans des conditions en apparence pourtant bien moins extrêmes comme cette table et ces tasses sous un tilleul. Le recours au HDR n'est toutefois pas la panacée puisque le HDR est incompatible avec la stabilisation (tout comme le format 4:3 4K d'ailleurs)... Il est donc impossible de concilier une bonne image HDR et l'activation de la stabilisation RockSteady. Et ça se sent immédiatement ! Par contre, l'utilisation du HDR ne restreint pas l'angle de champ. |
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sensibilité sans HDR à 3200 Iso en extérieur nuit
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sensibilité avec HDR en extérieur nuit
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En revanche, dès qu'il s'agit de vues nocturnes ou avec un éclairage électrique faible, l’Osmo Action est aussi à la peine que GoPro sauf si on active le mode HDR qui éclaircit franchement la scène. Mais dans ce cas, on observe une montée en Iso ultra-visible. Le bruit image commence dès 800 Iso, voire dès 400 iso selon l'éclairage de la scène. A 1600, 3200 ou 6400 Iso, c'est vite une horreur avec un bruit vraiment très important. De plus, on a quasiment le même problème que chez GoPro de nuit avec un floutage des séquences mobiles stabilisées. |
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ANGLES DE VUEUne des différences fondamentales avec GoPro est que l'Osmo Action a fait le choix (du moins en apparence) d'un unique angle de vue (POV) alors que GoPro en propose 2 ou 3 (SuperView, Large, Linéaire,) selon la résolution. Cet angle unique de DJI a le mérite de simplifier les combinatoires car chez GoPro, selon la résolution choisie, certains angles sont indisponibles. Par exemple en 4K, le mode Linéaire est indisponible, vous devez choisir entre Wide ou SuperWide. Ce qui oblige à des choix cornéliens parfois. Chez DJI, il n'existe donc qu'un seul POV mais l'angle change malgré tout automatiquement avec la stabilisation activée (et / ou le mode Dewarp) dans des proportions pas du tout négligeables. |
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L'angle de champ de l'Osmo Action est annoncé à 145 degrés (soit 21 mm), un angle qui sur le papier, semble situé entre le mode Large (127°) et le mode SuperWide (170°) de la Hero 7 Black. Et donc en toute logique, assez déformant. Mais c'est plus compliqué que cela ! Chez DJI, le calcul varie considérablement selon la résolution, le ratio, l'activation du Dewarp (voir ci-après) ou celle du stabilisateur RockSteady. Ajoutons que l'angle de champ reste toujours un sujet sensible, certains ne jurant que par le super grand-angulaire, d'autres préférant un angle le moins déformant possible. Saluons DJI qui a levé une majeure partie du voile en répondant à nos questions sur ce point. L'angle de 145° correspond en fait à une configuration qui ne sera certainement pas la plus utilisée à mon avis, à savoir du 4K/30 en 4:3 sans stabilisation ni Dewarp. Et l'angle peut se réduire jusqu'à 89° (!) en 4K/30 en 16:9 avec Rocksteady et Dewarp, soit grosso modo l'équivalent du mode Linéaire à 90° chez GoPro. Avec stabilisateur mais sans Dewarp (qui n'est pas indispensable entre nous), on remonte à 97°. Et sans stabilisateur ni Dewarp, on atteint les 114°. Selon qu'on utilise ou non le stabilisateur, en 16/9, on perd donc environ 15% d'image. GoPro subit aussi une réduction d'angle mais un chouia moins marquée. Le californien avoue en effet une perte de "5 % de chaque côté", soit 10% de réduction d'angle minimum par rapport au mode Large, soit au minimum une réduction d'angle passant de 127° à 115°. Mais deux experts avaient abouti à un calcul qui tournait plutôt autour de 12% de perte d'angle. On est finalement assez proche des chiffres de DJI à 3% près. |
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En 4K 16/9, à gauche DJI avec Rocksteady activé mais sans Dewarp, à droite GoPro en Wide, avec stabilisateur activé. On observe que la distorsion est moindre chez DJI que chez GoPro.
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En tout cas, force est de constater que la correction standard de la distorsion est très efficacement prise en charge, et plutôt correctement. C'est remarquablement fait, même si dans l'absolu, on peut obtenir le même résultat avec GoPro au montage. La différence est que chez le californien, il faut passer par un plug-in permettant de gérer cette distorsion et "compenser" la distorsion. |
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DJI semble avoir été tellement obnubilé par la distorsion qu'il a dédié un mode supplémentaire à cette correction. Ainsi grâce à la fonction Dewarp, on peut atténuer l'effet de déformation et aboutir à une image légèrement rognée mais encore moins incurvée. On est un peu dans la logique de l'angle Linéaire de la GoPro, excepté que chez DJI, on peut l'appliquer en 4K, ce qui est exclu avec la Hero 7 Black, dont le 4K est forcément en Large ou SuperWide. C'est donc un plus supplémentaire de DJI en apparence. Mais l'effet Dewarp transforme les courbes en droite, et du coup réduit encore un peu plus l'angle de champ sur les côtés. S'il est combiné avec le stabilisateur RockSteady, des éléments dans l'image peuvent passer totalement hors champ. Il vous appartient donc de vérifier si ça vous pose problème ou pas. |
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SANS effet Dewarp
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AVEC effet Dewarp
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À gauche et à droite DJI en 4K, sans Dewarp puis avec Dewarp... On observe que la correction du Dewarp rectifie bien les courbures.
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et ci-dessus même image chez GoPro. L'image de GoPro en 4K en Wide reste encore plus courbée que celle de DJI, même sans faire appel à la fonction Dewarp.
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OBJECTIF ET STABILISATIONPassons à l'objectif. L'objectif de l'Osmo Action ouvre à F/2.8 et comporte 3 couches asphériques afin de réduire l'éblouissement. Par ailleurs, un revêtement anti-empreintes protège la caméra contre l'eau, la saleté et l'huile (?). Enfin et surtout, il est muni d'un "capuchon-filtre" à laisser à demeure, mais qu'il est possible de dévisser. Concourant agréablement au design de l'Osmo Action, ce petit accessoire est surtout pratique pour placer d'autres filtres, par exemple un filtre ND. Si ça vous chante, il existe ainsi un pack de 8 filtres ND, CPL (polarisé) et hybrides ND / PL (combinatoire des deux précédents) pour 129,90 €. A défaut, le changement de capuchon-filtre est malin si les joints d'étanchéité se sont altérés ou si la paroi extérieure du capuchon-filtre est rayée. Bref, c'est une solution qui paraît plus futée que celle de GoPro. Toutefois il faudra voir à l'usage si les filtres de rechange sont disponibles car les remontées sont nombreuses sur les difficultés à se procurer les accessoires DJI. |
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Côté stabilisation, celle, assez extraordinaire (en Hypersmooth) de la Hero7 Black avait semble-t-il placé la barre très haut. D'autant plus haut qu'elle fonctionne même en 4K 50p/60p. Mais face à GoPro, DJI propose un système électronique concurrent tout à fait convaincant. Nommée RockSteady (RS en abrégé), cette technologie n'est pas un système optique (contrairement au FDR-X3000 de Sony) mais elle se base sur la stabilisation électronique de l’image en augmentant la vitesse d’obturation du capteur CMOS. Parallèlement, la caméra analyse les images prises par le capteur pour rogner sur les bords de ces images, c'est le principe même du recadrage électronique. Plusieurs images sont ainsi superposées et combinées en une seule image. En dehors du cas de figure où le RockSteady n'est pas dispo (mode HDR), on peut le débrayer à tout moment volontairement si on souhaite gagner en angle de champ. A l'usage, les deux systèmes de stabilisation GoPro et DJI semblent très proches ! Le stabilisateur de DJI est plutôt redoutable, même en 4K. Seul problème, l'activation du stabilisateur provoque un effet de latence quand vous accomplissez un mouvement de droite à gauche ou de haut en bas. Ce n'est pas désagréable mais surprenant ! Et c'est bien le stabilisateur qui crée cet effet de latence car l'effet disparaît une fois le RockSteady désactivé. Interrogé (le 15/06/2019), DJI nous certifie travailler sur ce problème qui n'a pas été toujours relevé par les testeurs YouTube entre parenthèses. Une prochaine mise à jour devrait résoudre le problème. Wait and See. On apprécie fortement que le système indique si le stab. est activable ou pas selon la résolution ou la fréquence utilisée. Par exemple, on voit instantanément qu'en FullHD 120 fps, le stabilisateur est désactivé. |
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sans stabilisateur
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avec stabilisateur RockSteady, le champ est bien moins large comme en attestent le décrochage de pierres en bas à droite qui est à peine visible sur l'image du bas, un bout des deux chaises à gauche qu'on ne voit plus du tout et la perspective au fond à gauche, qui est fermée.
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AUDIO, ÉTANCHÉITÉL’Osmo Action possède 2 microphones intégrés, contre 3 micros chez GoPro. Les orifices sont situés sur le côté droit. Notez la présence d'une fonction anti-vent chez DJI mais n'en attendez pas des miracles. Globalement, le son est plutôt correct mais on note une légère meilleure restitution de la voix, sans cadre qu'avec cadre. Par rapport à GoPro, le son est d'un niveau sonore légèrement moindre également. |
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L'Osmo est donc étanche par -11 mètres sans caisson. Toutefois, ne sautez pas dans l’eau avec l’Osmo Action, cela pourrait l'endommager. De même, avant de plonger dans le grand bleu, fixez bien le capuchon-filtre de l’objectif et fermez le cache port USB-C avant d’utiliser l’Osmo Action sous l’eau, sinon de l’eau pourrait pénétrer dans l'appareil. Pour l'instant, on n'a pas vu la couleur du "boîtier imperméable" qui permet à l'Osmo Action de passer de -11 mètres sans caisson à -60 mètres comme annoncé. Attendons. Il est également prévu une poignée flottante pour des prises de vues sous-marines. Nous sommes réservés car il est facile d'annoncer des accessoires, il est moins simple de les mettre à disposition sans attendre des mois. |
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La connexion au PC est recommandée plutôt que d'extraire la carte qui est pénible à retirer. Sauf erreur, cette connexion n'est pas automatique une fois le câble branché. Il faut passer par l'étape intermédiaire du mode Media pour que le message "Se connecter au PC" s'affiche et qu'on clique sur "Accepter". Chez GoPro, à l'inverse, la connexion est instantanée lorsqu'on connecte l'Actioncam au PC. Les fichiers sont parfaitement vus par le logiciel de montage. |
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APPLICATION DJI MIMOL'Osmo Action fonctionne avec l'excellente application DJI Mimo, compatible iOS et Android, application déjà utilisée pour l'Osmo Pocket notamment. L'application DJI Mimo vient remplacer l'ancienne application que l'on connaissait bien chez DJI (DJI Go). Vos identifiants DJI Go peuvent même vous servir à vous connecter à la nouvelle application DJI Mimo. L'application permet de synchroniser, d’éditer et de partager des photos et des vidéos par Wi-Fi sans option particulière entre le smartphone (ou la tablette) et l'Osmo Action. On peut paramétrer les fréquences, les résolutions, changer de mode (Vidéo, Vidéo HDR, Photo, Ralenti, Time-lapse), régler la balance des blancs ou ajuster l'exposition (EV). Parmi les paramètres secondaires, on peut choisir d'activer les zones surexposées, afficher ou non l’histogramme, opter pour l'un des deux modes de mise au point, et réduire les nuisances sonores (4 positions). C'est aussi grâce à l'application DJI Mimo que l'on peut opter pour le mode Photo RAW (DNG) + Jpeg à la place des seules vues Jpeg. Depuis une vignette en bas à droite visible seulement depuis l'application DJI Mimo, on accède aux medias qui permettent de voir tout ou de fragmenter les types de vues (photo, vidéo) pour un meilleur repérage, ou encore d'en sélectionner certaines. La connexion entre smartphone (ou tablette) et Osmo Action est très rapide, et sans échec... avec un iPhone, même ancien. Mais avec un smartphone Android, malgré la dernière version du firmware téléchargée, nous avons échoué. Mais nous avons un smartphone Android qui ne fait pas partie des grandes marques (un Fairphone) et il reste possible que le problème vienne de notre smartphone. Comme nous ne constatons pas de récriminations sur la Toile, nous nous demandons si le smartphone en notre possession n'a pas un problème. Affaire à suivre. |