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Test complet Zhiyun Weebill LAB

Le gimbal pour vloggeurs, et voyageurs

 

22 avril 2019 par Benjamin Tantot

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Zhiyun Weebill LAB
Prix fabricant : 649 Euros
 

Zhiyun weebill

Zhiyun continue de se renouveler et d’explorer l’univers du gimbal (en français bras stabilisé) en proposant sa nouvelle série, intitulée « LAB ». Pour l’instant, cette série se compose de deux gimbals : le Crane 3 LAB qui est le gimbal le plus haut de gamme de la marque et le Weebill LAB, modèle objet de cet article.


Ce dernier se distingue de son confrère le Crane 3, par son poids et son gabarit compact. Il faut noter également l'écart de prix d'environ 300€ qui sépare ces deux gimbals.


Le Weebill LAB est un peu une nouveauté pour la marque. On peut le situer entre la série Crane et Smooth. Il est conçu pour supporter des appareils de type hybride, reflex ou bridge, tout comme la série Crane d’ailleurs. Mais avec son nouveau gimbal, Zhiyun propose un design totalement innovant, qui lui vaut d’ailleurs en 2019 le prix du meilleur « Product Design », délivré par le Red Dot Design Award.


Le Weebill LAB est un stabilisateur polyvalent qui reprend la grande majorité des fonctionnalités des gimbals « hauts de gamme » avec notamment le fameux mode « vortex », c'est à dire la rotation à 360 qui commence à devenir un élément décisif de vente en ce qui concerne les gimbals, tout en étant très "tendance".


Le Weebill LAB est un produit qui peut intéresser les vloggeurs, les voyageurs, qui ne demandent qu’à se déplacer léger avec un produit compact.


Mais le côté poids plume du Weebill LAB ne compromet-il pas les performances et l’efficacité du gimbal ? Tentons de le découvrir à travers ce test.



> LIRE LA SUITE : Prise en main et ergonomie

Prise en main et ergonomie

Listons d'abord les éléments présents dans le pack de base :


- 1 gimbal
- 1 mini trépied
- 1 plateau rapide
- 1 élévateur de caméra
- 2 batteries 18650 Li-ion
- 1 chargeur
- 1 câble micro USB
- 1 câble USB type C
- 1 câble caméra de contrôle
- 1 adaptateur type-C
- 1 boîte de rangement de câble
- 1 malle de rangement


Il existe aussi 2 autres packs d’accessoires. Le creator pack qui rajoute le porte téléphone, le kit servo focus, le mini monopode, une ceinture multifonctionnelle et 2 accessoires d’installation rapide. Et enfin le master pack qui comprend un sac multifonction en plus du reste.


Zhiyun Weebill

Le gimbal Zhiyun Weebill est livré dans une petite mallette de rangement, ce qui rend le produit facile à transporter.


Zhiyun Weebill

Un détail que j’ai particulièrement apprécié : le logement qui reçoit le gimbal dans la mallette, a été travaillé de manière à rentrer facilement, sans avoir à desserrer les axes, peu importe donc l’équilibrage et le placement des différents axes qu'on retrouvera à l'identique.


Zhiyun Weebill

De plus les 3 axes de l’appareil sont verrouillables, ce qui facilite grandement le rangement ou le transport du gimbal à la main.


Comme d’habitude avec le gimbal, on trouve le mini trépied qui vient se visser à la base du gimbal.


Zhiyun Weebill

Au niveau de sa prise en main, le weebil lab a un design totalement innovant et assez particulier. Le corps forme un L, ce qui permet d’avoir une butée naturelle pour sa prise en main. Cependant, la paume de notre main se retrouve facilement en friction avec le joystick qui contrôle les axes, ce qui peut actionner un mouvement non désiré.


Zhiyun Weebill

Pour éviter ce risque, Zhiyun propose une fonction qui permet de verrouiller les contrôles du gimbal. Il suffit d’appuyer deux fois sur le bouton LV.


Zhiyun Weebill

Toutefois, la main recouvre quand même le petit écran OLED, ce qui empêche de visualiser le mode sélectionné et l'indicateur de batterie restante.


Zhiyun Weebill

A l’avant du gimbal, on remarque un grip antidérapant en caoutchouc qu’on retrouve sur les pattes du mini trépied.


Zhiyun Weebill

Le poids est un facteur crucial pour le Weebill LAB, car la marque parie sur la compacité et la légèreté de son produit. Le gimbal sans boîtier, avec batterie, plateau rapide et mini trépied, pèse 1.250 kg, ce qui fait de lui, l’un des gimbals les plus légers, parmi ceux qui supportent des boîtiers reflex ou hybrides en tout cas.


En comparaison, le Crane 3 LAB pèse environ 1.9kg sans mini trépied ou encore 2.1 kg avec mini trépied pour le Moza Air 2.


Le Weebill LAB est donc un stabilisateur compact qui a pour vœu de séduire plutôt les baroudeurs et les voyageurs légers, pour qui l'encombrement est bien souvent une donnée importante.


De plus, son petit gabarit n’altère en rien ses capacités, puisqu’il propose un poids de charge maximum de 3kg, ce qui le situe dans la moyenne des gimbals existant actuellement sur le marché. En comparaison, le Crane 2, toujours de chez Zhiyun, propose, lui, un poids de charge de 3.2 kg.


Le Weebill ne va certes pas convenir pour les caméras cinéma ou les grosses caméras de poing mais avec ces 3kg, il peut supporter la plupart des hybrides et reflex du marché.


Zhiyun Weebill

Côté autonomie, Zhiyun annonce 12h en utilisation standard. C’est une valeur élevée qui se situe toutefois dans la moyenne. En comparaison, on a du 16h annoncé pour le Moza Air 2, 10h pour le Tilta G2X ou encore 12h pour le Reddgog R1 de chez Benro.


Personnellement avec le Weebill LAB, j’ai pu, en effet, réaliser une bonne journée de tournage et de tests avant de recharger les batteries. Au niveau du temps de recharge, il faut compter environ 2h50.


Zhiyun Weebill
Il est à noter que les batteries situées dans la partie en L du gimbal, ne peuvent pas être chargées directement par le port USB. Il faut utiliser le chargeur indépendant, inclus dans la pack de base.
Zhiyun Weebill

Le Weebill LAB est équipé d’un double plateau rapide, de type Manfrotto, qui permet d’installer et d’enlever rapidement la caméra, tout en conservant son équilibrage.


En parlant d’équilibrage, la manœuvre est classique sur ce gimbal. Les loquets de verrouillage sont d’ailleurs d’une grande aide pour équilibrer l’appareil sans avoir à tenir à la main un des axes.


Zhiyun Weebill

Petite précision au niveau de l’équilibrage de l’axe du roulis, le bras ne se déplace pas au niveau du moteur du roulis comme d’ordinaire, mais au niveau du plateau rapide. Il existe une vis à déverrouiller sous le plateau rapide, qui permet de le déplacer horizontalement et donc de régler le roulis…



(Test complet Zhiyun Weebill LAB)

Fonctions et mode de stabilisation

Zhiyun Weebill

Au niveau de son utilisation, on retrouve l’écran OLED déjà présent sur les modèles précédents. Il nous indique le mode de stabilisation utilisé ainsi que le niveau de batterie restant. Dans le menu, on va pouvoir paramétrer la force des moteurs, la sensibilité de la roue de mise au point, le contrôle du joystick, la calibration et le réglage des angles.


On peut regretter l’absence de fonction d’Autotune sur le gimbal qui calibre automatiquement la force des moteurs à appliquer en fonction de la charge embarquée. On ne pourra pas non plus régler précisément la réactivité des moteurs sur le gimbal à moins de passer par l’application du smartphone.


Zhiyun Weebill

Il est important également de noter, que selon le volume de votre boitier, il se peut que sous certains angles, le viseur touche le moteur du roulis. Ce qui a été le cas pour ma part avec le Sony A7III, quand on l’équipe d’une focale assez longue. Il faut reculer le boitier pour l’équilibrage et du coup, le viseur vient en buter contre l’axe du roulis, ce qui peut être embêtant quand on veut passer au mode vortex ou low mode. Heureusement, le frottement est assez léger et en enlevant le caoutchouc du viseur, le boitier peut à nouveau se mouvoir de façon fluide.


En souhaitant faire un gimbal plus compact, Zhiyun a aussi fabriqué des bras plus courts, ce qui laisse moins d’espace à la mouvance du boitier.


Zhiyun Weebill

Au niveau des modes de stabilisation, par défaut, le mode suivi panoramique est activé. Il est possible d’effectuer des panneaux verticaux avec le joystick. Ensuite, on recense le mode de verrouillage, pour l'obtenir, il suffit d'abaisser le petit switch sur le côté gauche. Dans ce cas, tous les modes sont verrouillés.


Si on appuie sur la gâchette, on passe dans le mode follow. Cette fois-ci, l’inclinaison vient s’ajouter au panoramique. En appuyant deux fois sur la gâchette, le gimbal refait la bulle et recentre l’appareil, ce qui, à mon sens, est une fonction indispensable sur un gimbal. En appuyant trois fois sur la gâchette, le Weebill LAB passe en mode selfie.


Zhiyun Weebill

En appuyant sur le bouton POV, on déverrouille l’axe du roulis, permettant de réaliser de petites rotations à 45° au niveau de cette axe. En appuyant deux fois sur le bouton pov, le gimbal passe en mode vortex, la fameuse rotation à 360°. Fonction qu’on retrouve également sur le Ronin-S mais qui n’était pas encore disponible sur un Crane 2 par exemple.


Puis enfin, vous avez le mode Phone Go. Il suffit de maintenir la pression sur ce bouton, ce qui a pour effet d’augmenter la réactivité des mouvements panoramiques. C’est l’équivalent du mode sportif du Ronin-S.


A priori, le Weebill LAB propose donc tous les modes de stabilisation qu’on peut espérer de nos jours sur un gimbal.


Zhiyun Weebill

Le Weebill LAB se distingue des autres gimbals, car sa structure en L lui permet de proposer deux modes d’utilisation distincts.


Le mode classique d’utilisation du gimbal est le « Upright Mode », à une ou deux mains. Je vous conseille d’utiliser le mini trépied car le corps du gimbal est un peu trop court pour n’utiliser que celui-ci.


Zhiyun Weebill
Le deuxième mode, par contre, est plus rare sur un gimbal. Nommé « Sling Mode », ce mode permet d’utiliser plus facilement le Weebill LAB en low mode et de préserver ainsi le poignet. Sur l’extrémité de la partie en L, se trouve une vis ¼'' où l’on va pouvoir venir y visser le mini trépied. Le changement d’une position à une autre, ne demande qu’une dizaine de secondes.
Zhiyun Weebill

Mais la marque propose également un accessoire d’installation rapide, le « TransMount Quick Setup Kit », qui permet le changement du mini trépied en un temps record. L’accessoire est fourni dans le « pack creator » ou il peut s’acheter séparément.


La pièce se visse entre le mini trépied et le gimbal. Ensuite on a plus qu’à détacher le mini trépied et venir le clipser sur la partie en L. Il ne reste plus qu’à visser le mini trépied.


Cet accessoire donne vraiment du sens au Weebill LAB, en plus d’être compact, il est aussi polyvalent.



(Test complet Zhiyun Weebill LAB)

Compatibilités caméras et application

La liste des compatibilités caméras est indiquée sur le site du constructeur. Le Weebill LAB est compatible avec la grande majorité des hybrides Sony (A7S, A7S2, A7R, A7III, A6500…), avec le GH5s/GH5 pour Panasonic, le Z6/Z7 pour Nikon, le XT3, XT2, XH1, XT20 pour Fujifilm et le Canon EOSR.


Zhiyun Weebill
Avec le Sony A7III, je peux déclencher une photo, lancer un enregistrement vidéo, contrôler le follow focus ou encore modifier les paramètres d’exposition.
Zhiyun Weebill
Zhiyun propose également l’application ZY Play pour smartphone. Son accessoire, le Phoner Holder, vendu en pack ou séparément, rend l’utilisation et l’installation du smartphone très facile. L’accessoire vient se visser sur le côté de la partie en L.
Zhiyun Weebill
Une fois la caméra reliée au gimbal, on va pouvoir paramétrer le gimbal par l’application. Le gimbal peut être contrôler par Bluetooth et Wifi. Sur l’application, on retrouve une interface classique qui nous permet de prendre des photos, lancer l’enregistrement, le trackpad pour contrôler les axes et les paramètres d’exposition.
Zhiyun Weebill
Zhiyun Weebill
On retrouve les paramètres pour modifier la force des moteurs, la sensibilité du zoom ainsi que du focus.
Zhiyun Weebill
La marque propose des aides à la composition, une catégorie « scène » qui nous donne la possibilité de choisir des modes de réactivités préconfigurés ou alors de personnaliser soi-même. C’est donc un des réglages les plus importants de l’application, auquel il faut penser et tester avant de partir en tournage.
Zhiyun Weebill
Zhiyun Weebill
On peut également lancer la calibration six côtés ou encore le calibrage des moteurs qu’on retrouve dans le menu du gimbal. Zhiyun propose un mode panoramique, time lapse et trajectory photography, qui permet de faire un motion lapse en vidéo ou bien un enchaînement de photos prises à intervalle régulier.
Zhiyun Weebill

Le Weebill LAB propose un système de transmission sans fil, vous permettant de récupérer l’image directement sur votre smartphone. Cela fonctionne uniquement avec l’application ZY Play.


Personnellement, je l’ai testé sur un One Plus 6T, donc Android, et malheureusement la transmission est moyennement fluide ; on subit des petits freezes et de la latence. La lecture sera toujours plus fiable via un moniteur externe par HDMI.



(Test complet Zhiyun Weebill LAB)

Concurrence

Zhiyun Weebill

Le Weebill LAB a su trouvé sa place parmi les standards du gimbal, qu’on peut observer sur le marché depuis quelques années. Il a la légèreté et le gabarit compact des petits stabilisateurs pour action cam, tout en ayant un pied dans la catégorie des stabilisateurs pro pour hybride et DSLR, comme le Ronin-S ou encore le Moza Air 2.


Il pourrait avoir comme concurrent le Moza Air Cross, le Zhiyun crane v2 ou encore le Reddog R1, qui sont assez proches en terme de gabarit et de poids. Cependant, parmi ces 4 gimbals, le Weebill Lab est le seul à proposer un poids de charge de 3kg.


Le Feiyu AK2000 est celui qui se rapproche le plus au niveau du poids de charge. Mais au niveau de l’aspect compact, le Weebill LAB est un peu unique en son genre pour l’instant.


Le Weebill LAB reste quand même cher par rapport aux autres produits cités plus haut. On le trouve aux alentours de 649€, ce qui est à peu près le même prix que le Crane 2 à son lancement.



(Test complet Zhiyun Weebill LAB)

Verdict

Zhiyun weebill

Zhiyun s’est rendu compte que le public intéressé par les gimbals, appréciait beaucoup les fonctionnalités des stabilisateurs « hauts de gamme » mais qu’il avait tendance à préférer également les appareils plus légers, plus compacts. Il a donc mixé toutes ces préférences pour créer le Weebill LAB.


L'atout majeur du produit, c’est son poids et son gabarit. C’est clairement le gimbal qu’on peut emmener en voyage, glisser dans un sac ou dans sa petite mallette de rangement. Le verrouillage des trois axes en optimise le transport.


Le double plateau rapide permet une utilisation facile et sans perte de temps. L’interface du gimbal est très épurée et facile à prendre en main. Et ce nouveau design en L permet une nouvelle utilisation du gimbal avec une position plus adéquate pour filmer en Lower Mode et ainsi préserver le poignet des tensions.


Le Weebill LAB propose quasiment tous les modes de stabilisation qu’on retrouve sur les gimbals « hauts de gamme », avec notamment le mode vortex à 360°. La marque promet un poids charge maximal de 3 kg, qui permet déjà de soutenir la plupart des hybrides et même reflex avec un objectif relativement volumineux.


Cependant, on peut lui reprocher plusieurs choses, comme par exemple, le petit frottement avec le caoutchouc du viseur de l’A7III. Ça aurait été bien d’anticiper ce genre d’incident. Toutefois à sa décharge, la marque cite, sur la liste de compatibilités caméra, les objectifs qui sont utilisables avec le Weebill Lab, et indique s’il faut retirer le caoutchouc du viseur ou si l’objectif peut s’équilibrer à n’importe quelle longueur du zoom.


La fluidité de la transmission par l’application, serait également à améliorer, en tout cas sous Android.


Il aurait été bien intéressant également qu’on ait une fonction auto-tune qui calibre automatiquement la force des moteurs à appliquer en fonction du poids embarqué. Là, il faut régler le paramètre dans les menus puis tester un peu soi-même le bon réglage.


Au niveau du prix, il n’est pas forcément le plus accessible. On trouve le Weebill LAB quasiment au même prix que le Crane 2 à son lancement. C’est aussi le même prix que le Moza Air 2.


Pour finir le Weebill LAB s’adresse plutôt aux voyageurs légers qui ne souhaitent pas s’encombrer plus que nécessaire. Il se transporte facilement avec sa mallette de rangement ou alors, avec les loquets de verrouillage, vous pouvez l’installer dans un sac à dos sans qu’il gigote dans tous les sens.


Son design en L le rend plus polyvalent et plus confortable à utiliser en low mode. La stabilisation en elle -même est correcte sur les mouvements lents.


Si vous cherchez un gimbal à emmener sur des tournages avec potentiellement des actions et suivis plus rapides voire sportifs, il faudra mieux se diriger sur un gimbal « haut de gamme » de style Ronin-S, Moza Air 2 ou Zhiyun Crane 3.



(Test complet Zhiyun Weebill LAB)

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