24 mars 2010 par Antoine Desir - Mis à jour le 25 mars 2010
Puisque la disparition de la bande semble se confirmer et que
l'enregistrement sur carte mémoire progresse, Sony fait évoluer son
caméscope PMW-EX1. La gamme EX est le pendant sur
carte de la gamme Z, série qui continue en HDV (HD sur bande miniDV). Le modèle PMW-EX1R se place ainsi comme
un successeur au HVR-Z5, bien que ses caractéristiques soient différentes.
Ceux qui utilisent un HVR-Z7 avec un seul objectif (celui fourni) seront aussi
tentés par le EX1R.
Ceux qui connaissent le EX1 ne seront pas dépaysés. Ceux plus
habitués aux HDV Sony (du HVR-Z1 au HVR-Z7) retrouveront aussi leurs marques. Le
EX1R est un caméscope de poing plutôt lourd, doté d'un objectif non
interchangeable et de nombreux contrôles manuels directement
accessibles, enregistrant sur carte SxS au format XDCAM EX. Il
bénéficie d'un capteur imposant pour un caméscope de poing, puisque 3
pouces CMOS 2 megapixels (Full HD) de 1/2" captent la lumière. Cette
taille de capteur se retrouve habituellement sur les caméscopes
d'épaule, puisque l'objectif qui
vient devant le capteur est assez gros, les caméscopes de poing étant
plus habitués aux capteurs 1/3". C'est d'ailleurs le cas du PMW-EX3,
le "grand frère" du EX1R, qui partage une bonne partie de
l'électronique sous forme d'un caméscope d'épaule.
On y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels:
commande de zoom à bascule, large et confortable,
vitesse de zoom vraiment variable, de 2 à 80 secondes pour balayer la page du zoom 14x !
vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
double déclencheur d'enregistrement,
bague de zoom à butée,
bague de focus à butée (mode Full MF) ou non,
bague d'iris à butée,
filtres ND 1/8 et 1/64,
4 boutons personnalisables,
menus complets,
gestion des fichiers de scènes, des metadata,
personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma, avec 6 profils d'image,
viseur relevable et oeillère (pour oeil droit uniquement),
double emplacement pour carte mémoire,
mode macro.
Avec ses 2,8 kg en ordre de marche, le caméscope pèse. S'il est
supporté uniquement d'une main, il est vraiment trop lourd. La poignée
rotative étant décalée sur la droite, le déséquilibre oblige le poignet
à forcer, ce qui n'est pas possible longtemps.
La crosse d'épaule Sony VCT-SP2BP vendue comme accessoire, gagnerait à
être fournie en standard, vue son utilité. En l'absence de crosse, nous
avons vissé un Gorillapod comme poignée supplémentaire sous le
caméscope. Le poids ne fait qu'augmenter, mais l'équilibre est mieux
assuré.
L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable à 90°, est petit mais
comme il
est bien défini (852 x 480 pixels) et que la loupe rend le viseur suffisamment
grand, il est très utilisable. C'est une des améliorations du EX1R par
rapport au EX1. A noter que la loupe est démontable s'il faut récupérer
l'image du viseur autrement. Et toujours pas d'oeillère pour
viser de l'oeil
gauche, pfff...
L'écran, lui est resté le même que sur le EX1, tant mieux.
Suffisamment grand et bien défini (640 x 480 pixels), il évite le
recours systématique à l'Expanded Focus pour vérifier la mise au point.
Nous n'avons pas eu de souci pour voir l'image, même au soleil. Mais
vue la taille et le poids du caméscope, on peut espérer avoir un écran
Full HD un peu plus grand dans un prochain modèle.
Pas de fonction tactile, c'est dommage car le focus sur une zone
désignée avec le doigt sur l'écran est une fonction appréciée. De même,
la navigation tactile en mode lecture est très intuitive chez Sony
(quoi de plus simple que de presser du doigt sur une vignette ?), il
est donc vraiment dommage que le pro ne se mette pas au tactile. Mais l'écran reste propre !
Le batterie fournie BP-U30 assure une autonomie correcte d'environ
2 heures avec une capacité de 28 Wh. Pour partir en reportage, d'autres
batteries seront nécessaires et le modèle supérieur (BP-U60, 56 Wh)
sera préféré. Surtout si la batterie reste branchée sur le caméscope.
Car celui-ci consomme, même éteint. La batterie d'origine perd jusqu'à
25 % de sa capacité par jour sans utilisation. Il suffit donc de
laisser la batterie dans le caméscope une semaine pour la retrouver
vide ! C'est un piège qu'il faudra éviter en préparant bien ses
batteries.
Le chargeur livré ne permet de charger qu'un seule batterie ou de
servir d'alimentation externe. Un chargeur plus complet (deux batteries
et/ou chargeur et alimentation simultanés), comme le BC-U2 serait
apprécié. Encore un accessoire à acheter en sus.
Les trois capteurs CMOS de 2 megapixels (Full HD)
bénéficiant de la technologie Exmor de Sony captent une image HD très
précise. Les images ne trompent pas : les capteurs sont à la hauteur.
Leur sensibilité est bonne, comme attendu pour des capteurs 1/2". Le
gain n'a pas besoin d'être élevé pour obtenir une image claire, ce qui
évite l'invasion du bruit. Cette combinaison capteur + zoom est un gros
point fort du EX1R. C'était déjà le cas pour le EX1 et il n'a pas été
modifié, à part le filtre infra-rouge renforcé.
La focale mini est équivalent à du 31,5 mm (angle de vue de 70°), ce
qui est une bonne valeur sans convertisseur. La plage du zoom est de
14X pour une focale maximale équivalente de 439 mm (angle de vue de
5,6°). On pourra trouver cette plage de zoom un peu faible par rapport
aux autres caméscopes Sony qui intègrent un zoom 20X (comme le 30-600
du Z5), mais il faut se souvenir que le capteur 1/2" rend plus difficile les longs zooms qu'un capteur 1/3".
En usage normal, il est toutefois apparu suffisant. Des convertisseurs
très coûteux pourront répondre aux besoins particuliers en grand angle
ou en téléobjectif. Si c'est un critère de choix, il faudra étudier le
EX3 avec ses objectifs interchangeables (celui livré avec le EX3 est le
même que celui du EX1R).
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et
confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à
volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (14X) en 2 secondes au
plus vite. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute
la plage en 80 secondes, ce qui est déjà beaucoup, le zoom est donc
suffisamment lent.
Pour mieux maîtriser la vitesse de zoom, il faut utiliser le bouton
de zoom sur la poignée ou celui de la télécommande, associé aux
réglages fin dans le menu. Un commutateur sur le bord de la poignée
permet de spécifier deux vitesses fixes de zoom : H pour Haute vitesse
(High), L pour vitesse Lente (Low). Ces deux vitesses sont finement
réglables dans le menu. La vitesse fixe de zoom du bouton de la
télécommande est aussi réglable.
Un des grands atouts du EX1R par rapport aux caméscopes plus modestes
est sa bague de zoom manuelle avec butée. Les zooms "coup de poing"
sont faciles, dans les deux sens. Une commande plutôt mal placée (sous
le moteur du zoom) enclenche le servomoteur, permettant de basculer du
mode servo (avec les boutons) au mode mécanique (avec la bague). Avoir
le choix, c'est toujours mieux.
Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète
utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de
champ en est facilité. A noter, le bouton IRIS qui tombe sous
l'auriculaire lorsqu'on tient le caméscope avec la poignée latérale.
C'est en fait un "Push Iris" pour repartir temporairement en automatique lorsque le réglage en manuel.
Un commutateur permet de basculer en mode macro et donc d'avoir la
netteté à partir de 5 cm seulement. C'est important car en mode normal,
la distance minimale de mise au point est de 80 cm, ce qui est élevé
pour certains plans rapprochés. Ce mode est toutefois incompatible avec
la bague en position Full MF.
Les automatismes s'en sortent plutôt bien, même si leur vitesse peut
paraître lente à ceux qui sont habitués aux caméscopes grand public.
Par exemple, la balance des blancs automatique n'est pas rapide. Le
placement du bouton dédié à cette fonction, sous l'objectif, ne
facilite pas la tâche.
L'autofocus est parfois pris en défaut et un peu lent : nous avons
raté des prises de vues "sur le vif" car l'autofocus ne parvenait pas à
faire le point avant que le sujet ne bouge. On apprécie la touche Push
AF dédiée pour faire le point en automatique lorsque le caméscope est
en focus manuel.
Elle ne fonctionne pas lorsque la bague de focus est en
position Full MF, c'est logique.
Le réglage du point sur ce caméscope peut se faire avec trois méthodes :
-la bague en position Full MF : l'entraînement est mécanique, avec
butée. Le caméscope n'a plus prise sur l'objectif, il n'y a donc pas
d'autofocus et la touche Push AF ne fonctionne pas. C'est le
comportement habituel des objectifs "indépendants" que l'on trouve sur
les caméscopes à objectifs interchangeables. Un liséré orange souligne
que la bague se trouve dans cette position.
-la
bague en position AF/MF, focus sur "MANUAL" : le réglage se fait avec
la bague, sans butée. La touche Push AF déclenche l'autofocus pour
faire le point et la correction se fait à la main.
-la bague en position AF/MF, focus sur "AUTO" : c'est le mode autofocus classique.
En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo,
placé au bout de la poignée. Juste à côté, se trouvent les deux entrées
XLR d'usage, avec niveaux ligne ou micro et l'alimentation 48V
éventuelle. En plus de la griffe standard, un support pour micro canon
est prévu. Les réglages de canaux et de niveaux sont déportés à
l'arrière du caméscope.
La dispersion des commandes audio entre l'avant (prises XLR) et
l'arrière (niveau et sélection) n'est pas ergonomique et les molettes
de
réglage du niveau audio sont trop faciles à tourner par inadvertance.
L'ergonomie des réglages audio parait critiquable : pourquoi multiplier
les boutons qui font parfois double emploi ? Si on souhaite utiliser le
micro interne, ce ne sera pas avec un niveau ligne ni une alimentation
48V. Et si la molette de niveau audio est utilisée, ce n'est pas pour
avoir un niveau automatique...
On notera l'absence d'entrée stéréo de type jack, souvent utile pour
de petits micros. En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les
prises XLR.
Les deux commandes de menu (la molette à l'arrière et le joystick
sur la poignée) sont pratiques. On préférera vite la commande sur la
poignée, car la molette à l'arrière a tendance à s'enfoncer lors du
déroulement des listes par rotation. Si le caméscope n'est pas tenu en
position "épaule", les erreurs de manipulations sont fréquentes avec
cette molette, ce qui fait perdre beaucoup de temps. C'est pourtant la
méthode la plus évidente pour naviguer dans les menus, il faut s'en
méfier.
Le bouton d'enregistrement est assez souple et n'offre pas assez de
"retour". Il faut donc vérifier à l'écran ou au viseur que
l'enregistrement est bien enclenché. Cela nous a valu quelques ratés :
l'enregistrement est lancé après l'appui sur le bouton, alors que la
sensation au doigt ne l'indique pas. Du coup, on rappuie pour être sûr,
et l'enregistrement s'arrête ! Ce problème ne se pose pas avec
le bouton plus classique qui est sur la poignée.
Les boutons Rec Review (lecture des dernières secondes du plan
précédent) et Expanded Focus (zoom numérique pour régler le focus
finement) sont bien placés et offrent un bon toucher. Ces deux fonctions
ont été abondamment utilisées en tournage, elles sont donc appréciées. Le
bouton Release (déblocage de la rotation de la poignée latérale) n'est
pas idéalement placé (le pouce entre en conflit avec les prises XLR
lors de la rotation), mais cela ne nous a pas semblé un gros défaut.
La lenteur du démarrage (jusqu'à 7 secondes) est pénalisante. Celle
du passage en mode media l'est encore plus. Si vous voulez visualiser
l'avant dernier plan, il faudra jusqu'à 15 secondes pour atteindre ce
plan et le lire à l'écran. Il ne faut pas être pressé... Du coup on a
le temps de se demander pourquoi il y a encore un mode media
(équivalent au mode magnéto des caméscopes à bande) ? Les vidéos sont
d'accès direct sur la carte et il n'y a pas réellement de mode lecture
et de mode écriture sur le support : un simple appui sur un bouton sur
la poignée devrait permettre de lire les plans précédents, afficher les
vignettes, les effacer ou les couper. L'héritage des caméscopes à bande
est trop présent de ce point de vue et la réactivité en souffre.
Nous avons déjà parlé du lourd déséquilibre sur la gauche. C'est
pénalisant en utilisation reportage, mais il faut quand même noter que
l'équilibre avant/arrière est lui plutôt bon. Si la poignée latérale
est déportée sur la droite pour pouvoir pivoter, elle est bien
placée vers l'avant du caméscope pour équilibre le poids important de
l'objectif.
La plupart des réglages sont directement accessibles, facilement
avec le pouce gauche. Si les trois premiers boutons personnalisables
sont faciles d'accès, on ne peut pas en dire autant du quatrième coincé
sous l'objectif, avec ses compagnons Shutter et balance des blancs.
Le réglage de la vitesse d'obturation (Shutter) est d'ailleurs un
des points faibles du caméscope. Devoir passer par un menu pour régler
cette vitesse sur un caméscope pro est une anomalie. Le bouton Shutter,
peu accessible, permet juste de passer de la vitesse d'obturation
automatique (selon la fréquence d'image) à une autre réglée au
préalable dans le menu. Certains caméscopes grand public rendent ce
réglage plus facile. Sans aller jusqu'à une bague supplémentaire, une
molette dédiée aurait été vraiment la bienvenue
(ci-dessus) Une minute de vidéo pour se faire une idée de l'ergonomie des parties mobiles.
Les caméscopes XDCAM EX offrent une grande souplesse pour les
réglages de l'image.
Les fréquences d'image sont assez nombreuses, de 25p à 50p, en
passant par l'habituel 50i. Sony propose les modes dits PAL et NTSC,
pour pouvoir choisir les fréquences de 25 ou 30 images par seconde,
avec leurs dérivés à 50 ou 60 images par seconde. L'appellation
CineAlta symbolise cette souplesse dans la fréquence d'image. Car
au-delà des fréquences habituelles, la fonction Slow & Quick Motion
permet de faire varier la fréquence d'image capturée de 1 à 60 images
par seconde, selon les modes vidéo sélectionnés. On pourra facilement
créer des accélérés directement au tournage, ou de préparer des
ralentis fluides. Ce sont surtout les ralentis qui sont intéressants,
en poussant la capture à 60 images par seconde en 1280p.
Le caméscope permet de tourner en SD, en HD et dans un mode
compatible HDV. Le mode HQ est le plus qualitatif avec un débit de 35
Mbits/s. Il permet de tourner en Full HD (1920 x 1080 en 50i (50 trames
entrelacées par seconde) et en 25p (25 images pleines par seconde), en
1280 x 720 en 25p et en 50p (50 images pleines par seconde). Le mode SP
(1440 x 1080 en 50i) offre la compatibilité HDV et permet ainsi de
mêler des images du EX1R avec celles des caméscopes HDV. Le débit étant de 25 Mbits/s, il permet aussi d'économiser de la place sur les cartes mémoire si besoin.
Nous n'avons pas rencontré de souci de lecture pour ces images.
Pour personnaliser le rendu, il faut passer par les profils d'image (Picture Profile)
qui offrent une grande latitude pour la correction colorimétrique, le
niveau de détail, les tons chairs, le gamma, le niveau de noir, etc. 6
profils peuvent être enregistrés, exportés sur carte puis importés sur un
autre EX1R. Le passage entre les profils peut se faire très rapidement via le bouton dédié à l'arrière. Même s'il faut y passer du temps, on peut obtenir l'image voulue. Le réglage standard donne une image assez neutre, sans surprise.
Les caméscopes XDCAM EX offrent une grande souplesse pour les
réglages de l'image.
Les fréquences d'image sont assez nombreuses, de 25p à 50p, en
passant par l'habituel 50i. Sony propose les modes dits PAL et NTSC,
pour pouvoir choisir les fréquences de 25 ou 30 images par seconde,
avec leurs dérivés à 50 ou 60 images par seconde. L'appellation
CineAlta symbolise cette souplesse dans la fréquence d'image. Car
au-delà des fréquences habituelles, la fonction Slow & Quick Motion
permet de faire varier la fréquence d'image capturée de 1 à 60 images
par seconde, selon les modes vidéo sélectionnés. On pourra facilement
créer des accélérés directement au tournage, ou de préparer des
ralentis fluides. Ce sont surtout les ralentis qui sont intéressants,
en poussant la capture à 60 images par seconde en 1280p.
Le caméscope permet de tourner en SD, en HD et dans un mode
compatible HDV. Le mode HQ est le plus qualitatif avec un débit de 35
Mbits/s. Il permet de tourner en Full HD (1920 x 1080 en 50i (50 trames
entrelacées par seconde) et en 25p (25 images pleines par seconde), en
1280 x 720 en 25p et en 50p (50 images pleines par seconde). Le mode SP
(1440 x 1080 en 50i) offre la compatibilité HDV et permet ainsi de
mêler des images du EX1R avec celles des caméscopes HDV. Le débit étant de 25 Mbits/s, il permet aussi d'économiser de la place sur les cartes mémoire si besoin.
Nous n'avons pas rencontré de souci de lecture pour ces images.
Pour personnaliser le rendu, il faut passer par les profils d'image (Picture Profile)
qui offrent une grande latitude pour la correction colorimétrique, le
niveau de détail, les tons chairs, le gamma, le niveau de noir, etc. 6
profils peuvent être enregistrés, exportés sur carte puis importés sur un
autre EX1R. Le passage entre les profils peut se faire très rapidement via le bouton dédié à l'arrière. Même s'il faut y passer du temps, on peut obtenir l'image voulue. Le réglage standard donne une image assez neutre, sans surprise.
Bénéficiant de gros capteurs (1/2"), le EX1R est logiquement
sensible. Avec un gain allant
jusqu'à 18 dB, on peut "forcer" cette sensibilité. Le bruit vidéo reste
contenu, même si on constate un fourmillement dans les zones les plus sombres. Le gain réglé à 12/15 dB donne une
luminosité qui ressemble à celle
perçue par l'oeil humain.
Il est possible de brider le gain en mode Full Auto dans le menu (par
défaut à 15 dB). Les gains sont réglables par saut de 3 dB.
Gain à 0 dB
Gain à 9 dB
Gain à 18 dB
Une des deux griffes standards (la seconde avec l'adaptateur fourni)
accueillera sans problème une torche optionnelle, au prix d'un éventuel
déséquilibre.
Pas de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS.
Un mode Slow Shutter permet d'accumuler de la lumière en diminuant
la vitesse d'obturation, au prix d'évidentes saccades dans la vidéo.
Le format XDCAM EX est montable nativement par la plupart des
logiciels de montage professionnels récents, soit par import direct
(moyennant des plug-ins pour Final Cut Pro ou Avid), soit par
l'intermédiaire du logiciel XDCAM EX Clip Browser, fourni. Le XDCAM EX
étant très proche du HDV, tout ordinateur capable de monter du HDV
correctement pourra monter du XDCAM EX. Pour les Mac, seuls ceux à
processeur Intel sont officiellement supportés, mais rien n'interdit le
montage sur Mac PowerPC une fois l'import terminé sur un Mac Intel.
En sélectionnant le mode SP au tournage et en utilisant la sortie
DV, il est possible de simuler un caméscope HDV traditionnel. De même,
le EX1R pourra passer pour un simple caméscope DV moyennant le tournage
en SD et l'utilisation de la prise DV. La compatibilité avec l'existant
est donc plutôt bien assurée. Il faudra quand même se souvenir qu'il
n'y a a pas de bande magnétique à manipuler ou à archiver.
sortie DV/HDV via une prise iLink (FireWire 4 points),
sortie composantes (via un câble fourni et avec ses adaptateurs CINCH/BNC),
sortie composite (A/V out) via un câble fourni,
sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
entrée télécommande objectif (prise spécifique sur l'avant de la poignée)
connexion USB (mini A, câble fourni)
entrées micro XLR
En sélectionnant le mode SP au tournage et en utilisant la sortie
DV, il est possible de simuler un caméscope HDV traditionnel. De même,
le EX1R pourra passer pour un simple caméscope DV moyennant le tournage
en SD et l'utilisation de la prise DV. La compatibilité avec l'existant
est donc plutôt bien assurée. Il faudra quand même se souvenir qu'il
n'y a pas de bande magnétique à manipuler ou à archiver.
Pas de prises genlock ni d'entrée/sortie de timecode : c'est réservé au modèle EX3.
Insistons toutefois sur le présence de la sortie SDI (Serial Digital
Interface) qui permet d'outrepasser la compression MPEG-2 et le
sous-échantillonnage 4:2:0 moyennant l'utilisation d'un enregistreur
adéquat. On pourra donc obtenir tout le potentiel du caméscope par ce
canal.
Le EX1R est un caméscope XDCAM EX, qui enregistre donc sur carte SxS.
Ce sont des cartes mémoire spécifiques, très coûteuses (environ 500
euros HT pour la carte 16 Go de Sony au début 2010) qui se
connectent dans un connecteur ExpressCard à haut débit. C'est la
réponse de Sony aux cartes P2 de Panasonic. Sauf que, si le DVCPRO HD a
réellement besoin de cartes à haut débit (supérieur à 100 Mbits/s), ce
n'est pas le cas du XDCAM qui se contente de 35 Mbits/s. Les cartes SxS
sont donc nettement surdimensionnées sur ce type de caméscope.
Les utilisateurs de EX1 et EX3 ne s'y sont pas trompés (et des fabricants d'accessoires ont suivi) en adoptant des
adaptateurs SxS
vers SDHC. Les cartes SDHC sont presque dix fois moins chères à
capacité égale ! Sony a d'ailleurs fini par l'admettre et propose
maintenant
son propre adaptateur pour carte SDHC et un modèle "Sonyquement
correct" pour cartes Memory Stick.
Le EX1R contient donc deux slots SxS entre lesquelles un bouton
permet de basculer. En cas de remplissage de la première carte, le
passage se fait automatiquement sur l'autre, sans aucune perte d'image,
nous l'avons testé. Ce débordement sans couture fonctionne aussi avec
un adaptateur SDHC.
Pour enregistrer le format vidéo le plus gourmand (à 35 Mbits/s), il
faudra prendre soin de choisir des cartes SDHC Class 6 ou plus.
Espérons que l'évolution vers les cartes SDXC est prévu. L'utilisation
des cartes SDHC a un autre avantage : éviter l'achat d'un lecteur SxS
coûteux. On utilisera le lecteur de cartes SDHC intégré aux ordinateurs
récents ou un bon lecteur de cartes USB. Car le EX1R est un lecteur USB
plutôt lent : il plafonne à 15 Mo/s en lisant une carte SxS de 16 Go
réputée très rapide. Un bon lecteur USB de carte SDHC fait mieux !
En attendant la future gamme Canon sans bande, le principal concurrent du EX1R est le HVX201 de
Panasonic. Moins qualitatif et moins cher que le EX1R, il propose un
format moins compressé qui satisfait de nombreux professionnels. Si
l'usage de la bande est encore envisagé, la gamme Z de Sony et les XH
de Canon pourront prétendre entrer en compétition. Il existera aussi
une compétition interne à Sony avec la nouvelle gamme NXCAM, toujours
sans bande, mais avec du AVCHD sur carte SDHC, format plus lourd à
monter mais plus économique. Les améliorations du EX1R sont donc les bienvenues pour justifier son prix supérieur.
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