Haut de gamme de la série DCR-HC, le HC90
est une combinatoire de plusieurs camescopes connus. Ses caractéristiques le rapprochent du PC350
mais ce n'est pas un vertical, donc il s'apparente davantage à un HC85, son prédécesseur
avec une touche de HC1000 ! la toutefois perdu notamment une bague de mise au point en cours de route
! Un peu chétif en apparence, le HC90
est aussi compact que léger ( (540 g complet), ce qui en fait un compagnon de voyage idéal.
Le HC90 est avant tout un trimégapixel,
surtout à l'aise en vidéo 16:9 ou éventuellement, en photo. Il dispose aussi dun pseudo
mode 25p dont nous ne ferons pas grand cas. Côté photo, il est muni de l'essentiel de l'arsenal
photo : carte mémoire 16 Mo (au lieu de 8 Mo parfois), prise USB, flash intégré, et même anti-yeux rouges.
Il fait partie des rares camescopes chez Sony à
intégrer un son 5.1 moyennant un micro optionnel, l'ECM-HQP1 (env. 155 euros sur le Web) et un Vaio... Sony. Mais l'utilité
de ce dispositif est douteux.
La mise en route entre la position d'Arrêt et de
Pause à l'enregistrement est assez rapide : environ 4 secondes. Du coup, le camescope est rapide "à
dégainer". D'autant plus véloce que l'enregistrement est quasi-immédiat entre la position Standby
et Record.
Le DCR-HC90 est un trimégapixel (à
ne pas confondre avec un tri-CCD) muni d'un unique capteur 1/3 pouce de 3,3 millions de pixels (tout
comme le PC350). La technologie est celle du DXP 14 bits. Il en résulte une très flatteuse résolution,
une belle colorimétrie et un mode 16:9 amélioré exploitant toute la surface du capteur.
La résolution photo est supérieure à la moyenne, elle culmine à 2016 x 1512 pixels.
Le HC90, de nouveau comme le PC350, sait aussi
enregistrer en mode Progressif 25p, procurant une petite touche Cinéma.
L' optique signée Carl Zeiss comme à l'accoutumée
chez Sony, ouvre pour sa part à f/1,8-2,9 (f/1,6 sur le Sony HC1000). L'objectif se couvre d'un volet
qui s'ouvre à l'allumage du camescope, on ne risque pas d'oublier le capuchon ! Bien vu.
La focale minimale du HC90 correspond en 4:3 à
un équivalent Photo 24x36 de 45 mm, un grand-angle, sans être impératif, est donc conseillé,
à moins de filmer exclusivement en 16:9 (le champ étant élargi à 40,5 mm).
Viseur couleur très
design mais ni étirable ni relevable, fixe autrement dit ! Etonnant pour un appareil à ce prix… Allez,
le réglage dioptrique n'a pas été oublié ! le moniteur du viseur étant très petit, il
est à réserver à des situations où vous ne pouvez pas faire autrement. L'écran 16:9 de 2,7"
(6,9 cm) ne souffre guère de reproche malgré sa résolution standard de 123 kp.
Ce format d'écran est bien vu de la part de Sony qui a en équipé plusieurs appareils
de la gamme 2005. Du coup, l'utilisateur est très tenté d'utiliser le mode 16:9, accessible
d'un simple bouton à l'arrière. Par fort ensoleillement, l'écran
conserve ses limites de contraste mais on distingue tout de même une image.
L'adoption du start/stop sur écran et d'un
zoom à focale fixe permet par ailleurs une prise en main plus stable et naturelle.
Avec la batterie fournie (NP-FA50), l'autonomie est de 45 à 50 minutes réelles environ avec écran, selon que le Backlight est placé sur On ou Off. C'est honnête mais les batteries de plus forte capacité pouvant s'insérer dans le logement, ne sont pas légion. On recense la batterie optionnelle NP-FA70, d'une autonomie de 90 à 95 minutes réelles et coûtant 99 euros.
Comme toujours chez Sony, on peut visualiser précisément le temps d'autonomie restant ou de charge en cours. A noter : la charge nécessite 2H05. Le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge.
La griffe porte-accessoires, qui n'a pas été oubliée,
permet d'y glisser le micro
ECM-HQP1 (env. 155 euros) prévu pour ce camescope, ou une torche (74 à 89 euros). Elle est dite "intelligente" car elle alimente l'accessoire en question.
A notre que pour avoir accès à cette griffe, on doit faire pivoter un cache en plastique
qui à première vue, paraît fragile. Surprenant en tout cas.
Détail bien appréciable, la K7 du DCR-HC90 s'extraie
par le haut, permettant de ne pas être gêné lorsque souhaite changer de cassette alors qu'on filme sur
trépied ou lorsqu'on pose son camescope sur une simple table.
Le capteur 3 mégapixels permet entre autres d'atteindre une résolution en apparence honorable de 2016 x 1512 pixels (en 4:3). Le support carte est la classique Memory Stick de Sony. A titre de comparaison tout de même, le Panasonic NV-GS400 fait mieux 2288 x 1728 pixels (tirages possibles en 13x18).
Hormis cela, le HC90 est muni de l'essentiel de l'arsenal photo : une carte de 16 Mo (au lieu de 8 Mo), prise USB (pas d'USB2 a priori), flash intégré d'une portée de 0,3 à 2,5 mètres,et même un anti-yeux rouges. L'appareil est évidemment immédiatement reconnu par un PC ou un Mac.
L'utilisateur dispose aussi d'un mode vidéo très compressé en MPEG-1 sur carte mémoire en 320 x 240 notamment.
APN en 2048x1536
Le mode Photo du HC90, malgré le surplus de pixels, ne rivalise évidemment pas en qualité avec un APN, même de moyenne gamme. Et la résolution ne fait pas tout. A titre de comparaison, voici une image réalisée avec un APN 5 millions de pixels, intégrant une optique Leica, dans des conditions proches des 2 premières, quasiment sous la même lumière. Résolution en 2048x1536 pixels. Mode Programme Auto. Y'a pas photo !
Le mode 16:9 est accessible depuis une touche à
l'arrière. C'est la 1re fois. Ce n'est pas un hasard. Le surplus de pixels du capteur et l'écran
2,7 pouce conduisent à l'utiliser et à ne plus considérer ce mode comme un gadget.
D'autant que le mode 16:9 permet d'élargir un peu l'angle de champ. On gagne 10% de champ (de
45 mm à 40,6 mm). Cela profite aux paysages. Cela
dit, les capteurs ne sont pas physiquement au format 16:9. Il en résulte une qualité moindre
qu'en HDV sans compter de légères aberrations optiques (sur les bords) plus ou moins visibles.
Hormis la touche BackLight et le Nightshot accessiblesdepuis la surface de l'appareil, le HC90 a pris le parti, comme chez ses petits frères, de donner
accès à certains réglages par le Menu, via l'écran tactile. Certes, on ne
change pas de balance des blancs à tout moment et l'exposition peut rester en Auto. Mais nous
désapprouvons l'absence de bague, ou à défaut de touche, pour la mise au point.
La MAP manuelle est quasiment inutilisable en tournage. D'autant que l'Autofocus est souvent pris en
défaut.
Parmi certains réglages accessibles depuis
l'écran tactile du HC90, la balance des blancs.
Le micro, situé juste sous l'objectif,
capte un peu les bruits de la section magnétoscope et le toc du zoom (maîtrisable). Filtre coupe-vent
intégré. En revanche, la position du micro est contestable car l'utilisateur a tendance à le
masquer malgré lui, assourdissant le son, notamment lorsqu'il utilise le viseur.
Possibilité de raccorder le fameux micro 5.1
Sony ECM-HQP1 proposé en option pour un son de qualité Surround. Mais nécessite, outre ce micro
spécifique de 200 euros environ, le logiciel Click to DVD2 disponible sur PC Vaio... Sony (et pas n'importe
lesquels, les derniers) ! Autant dire que c'est difficilement utilisable.
Un zoom X10 (et un raisonnable X120 en numérique),
acheminent la focale télé jusqu'au 450 mm. Suffisant. La progressivité du zoom est correcte, comme en
atteste notre petit film. Deux secondes environ sont nécessaires pour balayer l'ensemble des
focales, le zoom est donc plutôt rapide à sa vitesse maximale. Il provoque un toc sonore
si on ne le relâche pas doucement.
En mode vidéo : la focale varie de 45 à
450 mm en 4:3, et de 42,8 à 435 mm en 16:9. En mode photo : de 37 à 370 mm en 4:3, et
de 40,6 à 406 mm en 16:9. On peut acquérir un grand-angle additionnel X0,7: le VCL-DH0730
(125 euros environ). Diamètre filtre : 30 mm.
La stabilité au maximum de l'amplitude du zoom
est assurée par le stabilisateur numérique d'une bonne efficacité.
NB : les images ci-dessus sont prises sans grand-angle
additionnel (mais en mode 16:9).
Toute la connectique du HC90 est sur le camescope,
dommage, pas de station d'accueil comme en bénéficient les verticaux chez Sony. Cette
connectique se compose d'une entrée/sortie DV, d'une entrée/sortie analogique, prise USB et Lanc. L'appareil
sait convertir naturellement une source analogique en numérique avec mode Pass Through. Pas de prises
micro et casque en revanche.
Sony a fait le choix de fournir un câble
sans s-vidéo (et bien sûr sans câble DV, c'est habituel chez tous les fabricants).
Jusque-là, c'est fréquent. Mais surtout, de ne pas matérialiser de prise s-vidéo
sur la coque. Conséquence, il faut aller s'enquérir d'un câble supplémentaire
en option si l'on veut bénéficier d'une liaison s-vidéo. Un peu exagéré
pour un modèle relativement haut de gamme. Bientôt la batterie, la bandoulière seront
en option si ça continue !
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