Samsung HMX-H104 / HMX-H106 / HMX-H100
Une sacrée mémoire !
07 novembre 2009 par Thierry Philippon
Les HMX-H104 et HMX-H106 sont des modèles SSD, ce qui signifie Solid State Drive. Comprenez par là Mémoire Flash, également nommée "mémoire embarquée", "intégrée" ou "interne". Tous ces termes désignent la même technologie. Avec la mémoire SSD, on retrouve les avantages déjà bien connus de cette mémoire solide : son faible encombrement, son accès rapide aux scènes, sa consommation d'énergie modérée, son absence de mécanique, sa résistance aux chocs ou à l'altitude. Déjà en 2007 et 2008, Samsung avait mis l'accent sur cette technologie avec ses deux modèles HD HMX10 et HMX20. Mais la contenance de cette mémoire est cette fois portée à 64 Go (sur le HMX-H106), soit 498 minutes dans la qualité la plus haute (!), atténuant le grief principal qu'on pouvait formuler jusqu'à présent. Samsung s'en enorgueillit d'ailleurs en clamant qu'il est le premier à offrir une SSD si capacitaire. Mais il pourrait bien ne pas rester seul : Panasonic vient d'annoncer au Japon un modèle de même capacité, le HDC-TM350. Le H104 de notre test pour sa part est limité à 125 minutes en HD 1080i, la mémoire maximum étant obtenue sur le HMX-H106 (498 minutes en HD 1080i). Le Samsung enregistre dans un codec H.264 (MPEG4 part10/AVC) spécifique et non en AVCHD. C'est un codec proche des modèles Sanyo ou Toshiba avec deux modes principaux d'enregistrement en 1080/50i ou 720/50p. On peut aussi enregistrer en SD. Attention il existe 3 qualités d'enregistrement et par défaut, c'est la qualité intermédiaire qui est proposée. (*) Le H104 est aussi décliné en versions H105 (32 Go, 700 euros), H106 (64 Go, 900 euros) et H100 (549 euros). Le H100 est sans mémoire intégrée mais avec logement pour carte SDHC |
Le test express
Samsung s'est débarrassé du superflu - ne cherchez ni viseur, ni griffe, ni prise micro ni casque - sans négliger toutefois les petits plus. Une acrobatie réussie. Ainsi, on retrouve sur le côté de l'écran, façon Sony, le report d'un déclencheur et d'un zoom (à vitesse constante). On découvre également un stabilisateur accessible par une touche extérieure, particularité assez rare aujourd'hui. Le Samsung est aussi une des seules marques à adopter une poignée pivotante qui permet d'ajuster facilement la prise en main de l'appareil, sans "casser" son poignet, offrant des angles d'inclinaison variés. Attention quand vous posez l'appareil, il ne tient pas droit de ce fait. L'appareil revendique par ailleurs un grand-angle de 37 mm. Pas exceptionnel mais c'est mieux que la concurrence qui propose souvent des focales minimales comprises entre 40 et 50 mm. L'optique-zoom x10 de Schneider-Kreuznach est réussie, on est agréablement surpris de la qualité du mode Photo. De plus, le stabilisateur optique est sans reproche, quoique pour un zoom modéré (x10), la difficulté à stabiliser est souvent moins grande. On applaudit enfin le principe d'allumage en mode Veille qui permet - durant 20 minutes - d'ouvrir l'écran à tout moment pour que l'appareil soit prêt à enregistrer. On est restés plus sceptiques sur le large bouton d'enregistrement dont la mollesse provoque le même effet qu'un clavier récalcitrant de lecteur de carte bancaire : selon l'endroit où vous appuyez, les touches sont plus ou moins sensitives. Nombreux ratés à prévoir ! En l'absence de tout Joystick, on ne peut pas réellement contrôler l'expo ni la mise au point manuelle sans plonger dans les entrailles du Menu. C'est visiblement délibéré de la part du constructeur à l'ère du téléphone portable qui fait de la vidéo (sic) mais un flou massif qui empêche une séquence d'être tournée, a de quoi irriter... En revanche, la balance des blancs auto est fidèle, elle dispose d'ailleurs de quatre positions en plus de l'Auto et de la balance manuelle. Côté confort, l'écran 2,7'' n'est secondé d'aucun viseur mais il est tactile (comme chez Sony et Panasonic), visible depuis n'importe quel angle et plutôt bien conçu côté navigation. Un "Q. Menu" permet d'accéder à des réglages plus directs. Le son est correct mais il existe un léger risque de masquer le micro car il est logé sur le flanc droit de l'objectif et se voit à peine (noir sur noir). Une fonction anti-vent est prévue. A noter aussi la mise à disposition d'un intervallomètre (Time-lapse) assez souple. |
Côté visionnage et montage, autant l'image est assez bien piquée avec un rendu des couleurs identique aux autres modèles HD de même prix, autant la sensibilité est plus mauvaise que d'ordinaire, avec un grain très présent, et une image assez dessaturée. D'autre part, contrairement au VP-MX20 en SD, aucune station d'accueil n'est fournie. Mais on dispose des sorties composantes/AV, USB 2.0 et même HDMI (câble en option). Tout est regroupé à l'arrière, c'est bien vu. L'alimentation secteur n'est pas obligatoire pour visionner. Côté montage, le Samsung délivre des fichiers MP4 qui commencent tous par "HDV". C'est un détail mais quelle trompeuse appellation ! Testée sous Windows, le logiciel intégré Intelli Studio se déclenche dès la connexion établie en USB. La compatibilité est bien sûr assurée avec les fichiers si particuliers du Samsung. Sur Mac, nous avons connecté le Samsung à iMovie 09 et 06. La marque du camescope est identifiée dans tous les cas. Mais pour iMovie 09, les fichiers 720p comme 1080i, quoique reconnus, ne s'affichent pas correctement (ils sont étirés), une fois convertis par iMovie. Le comble, il faut solliciter l'ancien iMovie 6 et la conversion de son mode HDV 720p (ou 1080i) pour reproduire correctement les fichiers ! Il faudrait voir si l'upgrade proposé par Samsung en date du 9 septembre 2009 (non testé) ne résoudrait pas ce bug ou une mise à jour d'iMovie. Plus simple, Final Cut Express 4 peut gérer tous les fichiers du Samsung, à condition de les recopier au préalable sur le disque dur puis de les convertir en AIC. |
Les concurrents
Canon HF20
Sanyo Xacti HD2000 |