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Panasonic HDC-SD5 / HDC-DX5

340 grammes de Full HD

 

08 septembre 2007 par Thierry Philippon

 

Panasonic HDC-SD5
 
Panasonic HDC-SD5
HDC-SD5
Format : AVCHD sur carte SD
Panasonic HDC-SD5
Panasonic HDC-SD5

Le Panasonic HDC-SD5, qui succède au HDC-SD1, se caractérise par trois spécificités marquantes, les deux premières étaient déjà présentes sur le prédécesseur. La première est de stocker les images animées ou fixes sur carte SD de 4 Go (fournie, de classe 4), la seconde d'enregistrer sur cette carte un signal HD 1080i en AVCHD. Enfin, la troisième : à la différence du SD1, le SD5 est en Full HD 1920x1080 (en mode HF) en sortie d'enregistrement, autrement dit il peut enregistrer véritablement un signal en 1920 points de résolution. A noter que le SD1 avait aussi utilisé ce même terme de Full HD, plus valorisant d'un point de vue marketing, sans pourtant désigner la même caractéristique… C'est donc un peu l'arroseur arrosé !


Le SD5 peut aussi enregistrer en 1440x1080 dans les modes HN et HE. Les temps d'enregistrement pour une carte de 4 Go sont les suivants : 40' en HG, 1H en HN et 1H30 en HE. Et avec une carte de 8 Go :1H20 en HG, 2H en HN et 3H en HE.


Le HDC-SD5 ne donne pas le choix due MPEG-2 SD comme c'est le cas sur d'autres modèles tels que le Sony CX6 (plus cher) qui se positionne potentiellement en concurrent. Du coup, le 4:3 n'existe pas sur le SD5 !


Le concept de carte SDHC (*) est l'aboutissement d'un long développement. Dans leurs laboratoires, les ingénieurs ont toujours cherché le bon compromis, à savoir : l'obtention d'une qualité optimale en HD sur un support de très faible encombrement réinscriptible, minimisant la surchauffe (par rapport à la technologie du disque dur) et dénué de mécanique. Ajoutez la capacité de supprimer une scène inutile à tout moment et un accès non-linéaire bien évidemment. Tout cela est désormais réuni ! En outre, la carte SD s'impose comme un standard reconnu et ses perspectives de stockage sont alléchantes. Depuis début 2006, le développement de cartes SDHC de plus forte capacité s'est intensifié. La 8 Go est sortie en août 2007, la 16 Go est commercialisée depuis novembre 2007 et la 32 Go "courant 2008". De quoi faire… A noter qu'il existe des cartes SD de classe 2, de classe 4 et de classe 6 correspondant à des taux de transferts de plus en plus élevés. La carte fournie avec le SD5 est de classe 4 (alors qu'elle n'est que de classe 2 sur le SD1). Une carte SDHC 4 Go classe 4 vaut entre 45€ et 60€. Panasonic poursuit bien sûr ses efforts visant à améliorer les vitesses de transfert de données.


(*) la limite des cartes SD étant de 2 Go, seule la SDHC pouvait se justifier. HC signifie "High Capacity". Voir article d'Antoine Désir.


Les camescopes à carte ne sont pas une nouveauté en soi : en mpeg-2 tout du moins, on connaît par exemple déjà les modèles Panasonic SDR-S150 et le "bijou" SDR-S10. Chez Sony, le CX6, qui exploite une Memory Stick, est aussi sorti à l'été 2007. Sanyo et son Xacti HD2 ou HD1000 ou encore Samsung et son VP-HMX10 qui annonce des sorties prochaines, sont également partie prenante.


Les handicaps de la carte sont :


  • sa vitesse de transfert qui doit être suffisante pour supporter le flux plutôt exigeant imposé par la vidéo HD. Une carte de classe 4 comme ici est correcte.
  • sa relative cherté si l'on veut conserver les images enregistrées sur la carte à titre de sauvegarde. On retrouve là la même problématique qu'avec le camescope HDD.
  • une carte SD est facile à perdre comparée au DVD ou à la cassette ou au disque dur intégré (!) mais il suffit probablement d'y prêter la même attention qu'à celle d'un APN...

**********


Apparu au grand-public en 2006, l'AVCHD se caractérise par sa capacité à enregistrer un signal de haute qualité en HD en 1080i ou en 1280x720 selon la norme MPEG-4 AVC (H.264), considérée comme au moins égale en qualité au HDV mais surtout nécessitant 2 à 3 fois moins de place en termes de quantités d'informations (le signal est très compressé). Il faut une grande puissance de calcul pour décoder un signal AVCHD.


Selon l'un des 3 niveaux de qualité affectés au SD5 (HG, HN, HE), le débit de données du camescope varie en terme de vitesse (13 Mbps ou 9 Mbps ou 6 Mbps, ce sont des moyennes) mais aussi en terme de "type de débit ". Ainsi le format HG est-il à débit constant alors que les formats HN et HE sont à débit variable. L'avantage du débit constant est d'offrir, comme son nom l'indique, un débit uniforme : les séquences bénéficieront d'un signal de la plus haute qualité en toutes circonstances. L'inconvénient est que le fichier prend plus de place et réduit d'autant le temps d'enregistrement.
A noter que chez Sony, tous les formats sont à débit variable et on dispose de 4 niveaux de qualité (XP, HQ, SP et LP) à débit quasi équivalents à ceux du Panasonic : de 5 à 12 Mbps.



> LIRE LA SUITE : Le test

Le test

Panasonic HDC-SD5  
Panasonic HDC-SD5

Le SD5 est encore plus petit que son prédécesseur. C'est un modèle très allongé (65 x 67 x 135 contre 49,9 x 96,7 x 80,4 mm) sans viseur ni griffe porte-accessoires malheureusement. Pour ainsi dire, pratiquement aucun bouton n'affleure à la surface quand on inspecte l'appareil écran fermé. Le bel écran 3'' du SD1 a disparu, laissant place à un afficheur classique en 2,7''. La prise Micro a aussi dégagé (mais sans griffe, on admet davantage). La connectique se répartit sur les flancs gauche et droit. Celle-ci comporte 4 précieuses sorties vidéo (HDMI, composantes, USB, A/V). Le logement pour carte SD du SD5 a migré du flanc gauche vers… le dessous ! Curieux.


Le zoom x10 est agréable mais sa puissance est moindre que celle du SD1 (x12). Le SD5 argue d'un stabilisateur optique qui m'a paru moins efficace que celui du SD1. La focale minimale de l'objectif est aussi moins avantageuse que sur le SD1 (42,5 mm contre 38,5 mm), y compris en mode Photo. En revanche, l'ajout d'un grand-angle est plus facile grâce au diamètre de filetage de 37 mm.


L’image du SD5, enregistrée en 1920x1080i, est bien cette fois en Full HD à l'enregistrement. Elle est excellente et très bien servie par ses 3 capteurs (3x560kp), technologie sur laquelle Panasonic n'a plus grand chose à prouver. Ajoutez le « caillou » signé Leica. A noter l'absence totale de Smear bien qu'il ne s'agisse pas d'un capteur CMOS. La colorimétrie est par ailleurs respectée et le rendu des teintes chair s'avère plutôt correct. Toutefois, après avoir pu essayer différents camescopes AVCHD, la qualité de compression me convainc toujours moins qu'en HDV sur les images très mouvantes, notamment sur les panoramiques ou les travellings. Il se pourrait bien que la limitation du débit à 13 Mbits en soit à l'origine...


Côté sensibilité, le SD5 se défend moins bien avec une luminosité un peu moins bonne comme en atteste cet exemple. Le capteur 1/6e de pouce du SD5 (par rapport au 1/4 du SD1) n'est pas fait pour arranger les choses. Le mode "Vision couleurs nocturne", annoncé pour 5 lux (2 lux sur le SD1), impose en réalité l'utilisation d'une vitesse très lente d'obturation, provoquant les saccades habituelles. Pas de torche pour relever tout cela.


La prise en main du SD5 est particulière car avec ses 340 grammes nu, l’appareil pèse ainsi près de 100 grammes de moins que le SD1 qui n'était déjà pas bien lourd. Différentes préhensions sont possibles : par exemple, la main gauche peut venir se plaquer contre l'appareil, le pouce reposant sur le sommet, tandis que la main droite actionne le zoom par le dessus, sans se glisser dans la dragonne.


Côté réactivité, le délai de déclenchement est quasi immédiat et la mise en route générale s'avère très véloce (1,7''), le support rendant possible cette rapidité. En outre, après extinction du camescope ou depuis la position de Veille (une diode verte clignote lentement), il suffit d'ouvrir l'écran du SD5 pour qu'il soit de nouveau opérationnel en ce temps record. Très pratique pour réagir face à l'imprévu ! Pour balayer l’ensemble des focales, le SD5 peut faire preuve d'une certaine lenteur, moindre toutefois que sur le SD1. De plus, à l'instar de ce dernier, il ne connaît pas les vitesses rapides foudroyantes comme c'est le cas sur les modèles Sony HDD par exemple.  


Panasonic HDC-SD5

On retrouve le Joystick à l’arrière mais sa taille est de plus en plus réduite, façon Jivaro ! Pas évident à manipuler… En revanche, on le confond moins avec le déclencheur, ce dernier étant visiblement situé dans l'axe du camescope. Rappelons que le Joystick régit l'accès aux réglages (balance des blancs, compensation de contrejour), mode Vision nocturne couleurs, Grain de peau… ou encore le mode Lecture. Une fois l’appareil en Manuel (via le sélecteur du flanc gauche), le Joystick a pour effet de superposer à l’écran une roue à partir de laquelle on opère les réglages. C’est aussi par ce biais qu’on accède au mode « Lecture » qui affiche alors les imagettes des séquences.


Sur le reste, le SD5 développe les mêmes petits plus que les autres tri-CCD de la marque comme les NV-GS320 ou NV-GS230 en mini-DV ou VDR-D310 en DVDCam : chargeur externe, "vision nocturne", micro-zoom. En revanche, pas de griffe comme nous l'avons vu. L'autonomie est toujours aussi faible : 40 minutes seulement en réel. Heureusement, il est possible d'introduire une batterie de plus forte capacité (2640 mAh, autonomie = 1H35) ou une deuxième batterie identique à celle fournie (VW-BG130, 1320 mAh). Bon point pour le chargeur séparé par ailleurs. Notez que la charge dure 2H20 pour la batterie fournie.


La plupart des fonctions vidéo bénéficient au mode Photo, stabilisateur optique compris. Le Flash est présent. Via le Joystick ou le Menu, on accède aux différents modes (Flash forcé, pas de Flash, etc.). On ne dispose que d'une seule taille d'image en 1920x1080 (2,1 Mp) selon 2 qualités. Au moins voilà qui est simple. On peut enregistrer une vue fixe pendant l'enregistrement vidéo.


Côté erreurs de conception et petits détails agaçants, on vous en a trouvés quelques-uns qui ont déjà été observés sur le SD1. Ici, en pire. Par exemple, si vous éjectez la batterie un peu rapidement, elle peut tomber en chute libre. Rien que ça. Imaginez votre tête si vous êtes au-dessus des Gorges du Verdon ! Le logement de la carte est situé au même endroit. Par ailleurs, tout transfert des fichiers vers un ordinateur implique de troquer la batterie contre l'alimentation secteur (énervant pour nous testeurs qui multiplions les petits bouts d'essais). C'est donc une zone du camescope qu'on est appelée à ouvrir/fermer fréquemment. Or d'une part, la petite trappe paraît bien fragile si l'on pose le camescope en oubliant que celle-ci est ouverte : les SAV vont avoir du travail avec ce modèle… :-) D'autre part, avec l'alimentation secteur, le câble doit passer par un accès précis pas très pratique. Enfin, l'ouverture de la trappe nécessite deux mouvements, l'un latéral, l'autre vers soi : on a connu plus pratique !


L'écran n'est secondé d'aucun viseur, on ne va pas se répéter mais les fabricants sont sur un terrain glissant lorsque le camescope est en plein soleil. Egalement crispant, le volet en plastique de la connectique du flanc droit (USB, HDMI), oblige parfois à desserrer la dragonne.


Le SD5 est aussi décliné en version DVD sous la référence HDC-DX5. Les 2 modèles disposent strictement du même capteur et qualités d'enregistrement. Le DX5 est toutefois nettement plus "joufflu" en raison de l'encombrement du DVD et profite d'un viseur.


Panasonic HDC-SD5   Panasonic HDC-SD5
Panasonic HDC-SD5   Panasonic HDC-SD5

Cinq modes Scènes sont disponibles. Les automatismes sont rarement pris en défaut. On peut ajuster le gain ou les vitesses d’obturation rapides, ou même faire appel à la fonction de Compensation de Contrejour ou régler les teintes chair. Pas de vitesses lentes cantonnées au 1/25e pour le seul mode Photo. L’iris argue de 16 paliers possibles de f/1,8 à f/1/16. Côté mise au point, pas de bague bien sûr. L'accès manuel est subordonné à un enclenchement du petit sélecteur Auto/Manual/Focus du flanc gauche puis à une manipulation que je juge un peu fastidieuse au moyen du déplacement latéral du Joystick. Toutefois une aide à la MAP (grossissement du centre) s'avère aussi précieuse qu'efficace.

L’audio est servi par un micro 5.1 de bonne facture qui restitue très correctement les sons, voix humaine comprise. L’appareil est évidemment très discret d'un point de vue sonore, la carte ne faisant pas autant de bruit qu'un DVD ou un tambour de bande ou un DD. Le micro-zoom, propre à Panasonic, est présent ainsi que le filtre coupe-vent. Particularité notable du SD5, déjà rencontré sur le SD1 : un réglage du son est présent, offrant de moduler les niveaux sonores sur une échelle allant de -30 à + 6 dB (0 étant la position par défaut). Un Vu-mètre s'affiche alors à l'écran. On peut même régler le son en manuel tout en conservant l'AGC (Contrôle Automatique du Gain). Bien sûr, on peut préférer le tout-automatique qui fonctionne aussi très bien. Au total, on dispose donc de 3 modes audio. Pas mal...


En vrac, signalons aussi l'existence d'une grille de référence (Horizontal, Grille1, Grille2), façon Canon, permettant de mettre un horizon "à niveau". On retrouve aussi l'AGS, cher à la marque, dispositif évitant de filmer ses pieds par accident. En mode Lecture, on peut bien sûr supprimer des séquences et même les diviser (mais pas les déplacer).


Pour la gestion des images, le logiciel HD Writer ver. 2.0E pour PC (non testé*) est proposé et étend sa compatibilité à Windows Vista en plus de Windows 2000 et XP. Mais il reste spécifique à Panasonic, et snobe le Mac. Pour connaître les autres logiciels compatibles avec l'AVCHD et les implications que cela comporte, référez-vous à l'article complet que nous avons consacré à cette question. Notez sur Mac une bonne compatibilité avec iMovie 7 (08) mais une incompatibilité partielle avec Final Cut Pro 6.0.1 (obtention d'une image en 2560x1080).


(*) D'après Panasonic, le logiciel HD Writer 2.0E fourni, vous permet de graver des images d’une carte mémoire SDHC/SD sur un disque DVD. Téléchargez simplement les images de la carte mémoire sur PC, puis suivez les instructions du logiciel. Une fois que l’opération est terminée, vous pouvez utiliser le disque DVD dans un lecteur de disque blu-Ray.


Panasonic HDC-SD5 Panasonic HDC-SX5
HDC-SD5
 
HDC-SX5

Différences HDC-SD5 et HDC-SX5


Les différences sont assez simples puisque le SX5 n'est autre que l'équivalent du SD5 à ceci près qu'il enregistre en hybride soit sur DVD, au format AVCHD ou MPEG-2, soit sur carte SDHC, en AVCHD. Côté DVD, il est compatible DVD-Ram, DVD-R/-RW et DVD-R DL. En pleine qualité, en combinant enregistrement sur DVD double face et sur carte SDHC de 8 Go, le HDC-SX5 peut engranger respectivement 40 et 80 minutes, soit 2 heures de rushes combinés. Il peut aussi copier le contenu du disque sur carte, sans PC. Du coup, le SX5 est nettement plus volumineux (200 grammes de plus et des dimensions sensiblement supérieures), d'autant qu'il est muni d'un viseur (de 0,44'') dont le SD5 est dépourvu. Le SX5 est en revanche au même prix. Ses photos s'enregistrent uniquement sur carte SD ou SDHC et non sur le disque DVD à l'inverse du HDC-SD5 qui enregistre vidéos et photos sur le même support (la carte SDHC).


 



(Panasonic HDC-SD5 / HDC-DX5)

Qualité photo

 

Vues fixes réalisées au maximum de résolution en 1920 x 1080 pixels (2,1 Mp).



(Panasonic HDC-SD5 / HDC-DX5)

montage en AVCHD

Voir article "Comment monter en AVCHD sur PC ou Mac ?"


(Panasonic HDC-SD5 / HDC-DX5)

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