Canon DC21 / DC22

Le Canon DC21 enregistre sur disque -R ("moins R") ou -RW ("moins RW"), pas de +RW. Ca, c'était déjà le cas des autres modèles de la gamme. La nouveauté, c'est la compatibilité avec les disques DL (Double Layer, double couche) d'une capacité de 2,6 Go. La durée d'enregistrement est donc portée de 20' à 36' dans la qualité la plus haute (XP). On passe aussi de 30' avec un monocouche à 60' sur un double couche en SP et de 60' à 108' en LP. Notez que les disques DL en DVD-R sont vraiment difficiles à trouver. En +R (malheureusement incompatible avec les Canon), le pack de 5 DVD vaut environ 26 euros.

Comme avec un disque mono-couche, une fois enregistré, complètement ou partiellement, le DVD doit être finalisé pour être relu sur un lecteur de salon ou d'ordinateur. Cette finalisation requiert un certain temps, toutefois assez court (1' à 2'30'' si le disque est rempli). C'est une contrainte liée au format DVD-R/-RW. L'enregistrement s'effectue toujours en MPEG-2. L'enregistrement est "intuitif" au sens où seul l'espace restant du disque est utilisé : ainsi vous ne risquez jamais d'effacer d'anciennes images, à la différence de la K7. Vidéo et photos cohabitent sans difficulté sur un même disque. Le nombre de photos stockables peut atteindre 8000 en basse qualité sur un disque de contenance 2,6 Go.

Le DC21 peut enregistrer - avec un disque DVD-RW - dans les deux standards "Vidéo" ou "VR", Le mode "Video" est le mode le plus préférable car il assure la pleine compatibilité avec les lecteurs DVD de salon. Inconvénient, il ne permet aucun montage interne. A l'inverse, le mode "VR", permet d'éditer les séquences mais fait perdre quasiment toute compatibilité avec le parc de lecteurs DVD.

Le Canon DC21 est un ultra-plat de 47 x 86 x 122 mm, muni d'un zoom x10. L'ergonomie est encore améliorée sur ce modèle grâce aux courbures appuyées du camescope. L'appareil est muni d'un capteur bimégapixel assisté du fameux processeur Digic et filtre RVB (530 points/ligne environ). L'image est de très bonne facture pour du DVDCam (similaire au mini-DV avec quelques artefacts), la colorimétrie, satisfaisante. De même, dans le mode 16:9, il est difficile de voir la perte de définition, bien qu'elle existe. Canon qualifie d'ailleurs son mode 16:9 de "haute résolution".

Le disque de 8 cm s'introduit aisément par le côté mais il faut dégager, au moins partiellement, la sangle, et ce, à chaque fois. Hitachi fait mieux car le disque s'insère et s'extrait par le haut. Bon point en revanche pour les fonctions principales, directement accessibles, même écran fermé. Certaines fonctions sont même disposées à même l'écran comme les touches de lecture.

Le temps de mise en route entre l'introduction du DVD et l'enregistrement atteint une vingtaine de secondes. C'est beaucoup. Sinon, le délai est de 5 à 6 secondes entre chaque allumage/extinction du camescope, soit quasiment celui d'un camescope mini-DV. A noter un déclenchement quasi immédiat et le repère d'un décompte de 10'' au démarrage.

Question points faibles, la petite taille du DC21 a contraint le fabricant à encastrer la batterie derrière l'écran. Pas étonnant que son autonomie plafonne à 40-45 minutes environ. Et elle ne peut pas être remplacée par une batterie de plus grande capacité ! Le viseur est complètement fixe. Bien sûr, pas d'entrée micro ni griffe porte-accessoires. Et la carte mémoire, une mini-SD, n'est pas fournie. L'optique, qui ouvre à 1,8 (ouverture classique) et de diamètre 27 mm, ne semble pas avoir un pas de vis qui puisse permettre l'adjonction d'un grand-angle.

Autre écueil, on peut toujours percevoir un léger trou sonore entre chaque séquence, audible selon le lecteur choisi. C'est le format MPEG-2 qui en est à l'origine.

Côté photo, le DC21 atteint une résolution modeste à 1632 x 1224 pixels toutefois de qualité. Les vues produites s'enregistrent au choix sur le DVD ou sur la carte mémoire (non fournie). Le camescope est pourvu d'un Flash, secondé d'une mini-torche de 7 watts. La cible 1/3,9 pouce fait quasiment jeu égal avec celle du Sony, notamment en termes de sensibilité. Autre motif de satisfaction, le grand-angle vidéo, équivalent de 40,6 mm, qui descend même à 38,1 mm en mode Photo. Le stabilisateur est également sans reproche marqué.

Les réglages automatiques côtoient intelligemment ajustements manuels. Le réglage de la MAP est vraiment très intuitif grâce au Joystick de sélection. Ce Joystick est en réalité multi-usage puisqu'il sert plusieurs causes : la MAP, l'exposition, la déambulation/sélection des options du Menu. Il est très pratique d'utilisation sur ce point.

De nombreux modes secondent par ailleurs la prise de vues. Retenez que le DC21 peut agir sur les teintes chair, et les contrastes notamment. Et qu'il dispose d'un mode P donnant l'accès à des modes "Priorités" (ouverture, vitesse…) comme en photo ainsi qu'aux réglages manuels. Pratique..

En mode d'obturateur lent Auto sur On, le gain s'élève un peu mais l'image fourmille modérément.

La connectique est au complet pour un camescope DVD : prise USB2, sortie audio-vidéo. Le cousin germain DC22 arbore même une entrée analogique.

A chaque fois qu'une nouvelle séquence - ou photo - est enregistrée, elle est matérialisée par une vignette de la première image de la séquence. On peut préférer se constituer une "Playlist" (liste de lecture) qui permet de regrouper ses scènes et photos préférées, puis de les effacer ou de les permuter sans effacer les vues originales.

Côté montage, le logiciel Roxio myDVD est fourni. Prévu pour Windows exclusivement, il permet d'effectuer un montage de base. Pour monter des fichiers VOB issus d'un DVD, on pourra se référer à la procédure décrite dans notre article dédié à ce sujet, intitulé "monter avec un camescope DVD".