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Prix fabricant : (TTC) 1700 Euros
La JVC GY-HM70 occupe une place à part sur un marché particulier, celui du segment des camescopes professionnels d'épaule low cost à moins de 2000 euros où l'on compte très peu de prétendants, hormis ce modèle JVC et la future Panasonic AG-AC8. Dans le passé (en 2011), on a connu le HXR-MC2000 de Sony au look proche dans une gamme de prix identique (1400 euros HT), ainsi que la très discrète AG-HMC81 sortie en 2010. Les modèles actuels low cost Panasonic AG-AC90 ou encore Canon XA20 et XF100, bien que situés dans une cible tarifaire proche, sont hors course puisqu'il s'agit de modèles de poing.
Les épaulières JVC et Panasonic répondent à des usages précis, souvent liés à la vidéo d'entreprise ou à celle du reportage de mariage ou la vidéo au sein des structures scolaires, qui requiert un matériel costaud, pratique, et peu complexe, sans nécessiter une image de facture broadcast. Ces camescopes sont aussi très prisés dans certains pays émergents qui recherchent à la fois des camescopes qui en imposent et à bas coût. D'ailleurs quelques modèles que nous avons vus passer comme des météorites sur certains salons étrangers, ont existé dans le passé sans être distribués en Europe. Voilà donc que ce matériel particulier débarque dans notre beau pays.
A moins de 1700 euros (*), les concessions sont probablement nombreuses, inutile de comparer la mire de définition de ce type de matériel avec des caméras plus pointues. Ce test a pour ambition de préciser si ce camescope JVC répond vraiment à l'usage pour lequel il est destiné, mais aussi de voir quelles différences, voire quels atouts supplémentaires on peut lui trouver comparé au Panasonic AG-AC8, sensiblement moins cher (environ 1500 euros TTC, soit un quart du prix inférieur). Ce dernier est toutefois un modèle qui n'est pas encore disponible au moment où nous publions ce test, la comparaison ne sera donc que théorique.
(*) la JVC GY-HM70 avait été annoncée en mars 2013 à 1675 euros HT, soit 2000 euros TTC. Mais en décembre 2013, le prix HT semble devenir le prix TTC !
Si l'on se réfère au communiqué, le GY-HM70 fait état d'une ergonomie professionnelle (c'est vrai, épaulière + bague multifonctions entre autres), et d'une bonne qualité dans des conditions d’éclairage faible grâce à son objectif lumineux à f/1.2 (c'est un point à débattre). Il dispose de la technologie Super LoLux de JVC adapté aux prises de vues intérieures ou dans la pénombre. et d'une stabilisation d’image avancée (à tester également). Le GY-HM70 revendique un zoom relativement modeste à 10x, toutefois extensible à X16 avec le Dynamic Zoom. La focale démarre à 29,5 mm, un grand-angle honnête.
Le capteur est un CMOS de 1/2,3" de 12 mégapixels. Coté processeur, on a affaire à un FALCONBRID capable notamment d’enregistrer des photos de 12 Mp ultra haute résolution, ou des photos et des vidéos simultanément en résolution de 2 Mp.
Le GY-HM70 argue d'un mode Progressif 1080/50p (GY-HM70E uniquement) et d'un écran LCD tactile 3" plutôt modeste de 230 K, complété d'un viseur 0,24" de 260 Kp, et coiffé d'un microphone stéréo interne. Il arbore un porte-micro mais pas d'XLR. Un manque contraire à la charte pro mais finalement logique, qu'on constate d'ailleurs aussi sur le Panasonic AG-AC8. Les sorties sont classiques : HDMI (câble non fourni), AV, casque, USB, entrée Micro, et entrée Télécommande. Ce qui l'est moins, c'est l’enregistrement à haute vitesse jusqu’à 250 /images/seconde, ainsi qu'un mode d’enregistrement à intervalle par étapes de 1 à 80 secondes.
Le GY-HM70 dispose - et c'est une première - sur ce type de produit de deux (!) logements batterie. On dispose aussi - c'est un plus classique mais très utile - de deux logements de cartes avec permutation de A à B. Si une erreur survient sur A, l’enregistrement est transféré sur B. Bref, un camescope très "sécurisé".
Le capteur CMOS de la JVC argue d'une cible 1/2,3'' de 12 Mp , un petit capteur mais un grand classique qu'on retrouve sur d'excellents compacts APN comme le Canon SX270 parmi beaucoup d'autres. Pour la Photo, cela permet de réaliser quelques vues fixes de bonne facture en 4000 x 3000 pixels si l'on ne s'attend pas à des miracles. Pour la vidéo, 12 Mp ne sert à rien, hormis pour le zoom dynamique car celui-ci met à profit le surplus de pixels du capteur pour resserrer électroniquement la zone d'image du capteur CMOS. A noter : le capteur CMOS est quasiment insensible à l'effet smear.
La grande ouverture à f/1.2 (f/2.8 au Télé) est une autre caractéristique marquante des produits JVC et de la GY-HM70 en particulier. En situation de faible luminosité, cette grande ouverture permet de réduire l'augmentation du bruit numérique, en donnant une priorité à l'ouverture. Evidemment si on va au-delà des capacités de l'objectif, l'ouverture ne suffit plus à délivrer une image lumineuse, il faut alors la relayer en faisant appel au boostage du gain ou à la réduction de la vitesse d'obturation.
L'objectif, coiffé d'un pare-soleil imposant (à ouverture manuelle), est un x10 stabilisé (3.76-37.6 mm). Une extension entre x11 et x14 ou x16 est possible selon l'activation du zoom dynamique et le réglage du stabilisateur : le x16 n'est atteint qu'avec le stabilisateur totalement hors course (pour des vues sur trépied ou un support stable par exemple). On descend à x14 si le stabilisateur est en standard (IS On). Et en mode stabilisateur "AIS amélioré", le zoom stoppe à x10 même s'il est réglé sur son extension dynamique. Rappelons que le stabilisateur amélioré existe aussi chez Sony, Canon ou Panasonic.
Le stabilisateur optique est particulièrement efficace sur le GY-HM70, surtout qu'il est couplé avec le support naturel de stabilisation que représente une épaulière. La stabilisation bénéficie (en vidéo) de 2 niveaux de stabilisation : le 1er niveau se destine à des tremblements ne dépassant un téléobjectif x5 tandis que le 2e niveau est réservé au téléobjectif au maximum optique ou à des prises de vues en marchant. Dommage qu'il n'y ait pas de débrayage direct du stabilisateur, même sur écran. Pas de boutons personnalisables non plus, ça manque !
Notez que le zoom dynamique n'altère quasiment pas la qualité de l'image, bien que la construction optique de l'objectif ne soit pas conçue initialement pour un zoom étendu. C'est même le meilleur des zooms dynamiques que j'ai vus jusqu'à présent, les zooms "optimisé" ou "étendu" en grand-public ne m'ayant jamais convaincu : ils délivrent une image inférieure à celle du JVC. Le zoom dynamique - reconnaissons-le - n'est pas un zoom numérique, avec lequel on le confond souvent, c'est à dire qu'avec le zoom dynamique, chaque pixel visible de l'image correspond réellement à un pixel sur le capteur. C'est d'ailleurs pourquoi l'extension dynamique maximale (X16) se réduit selon la position du stabilisateur, qui a besoin du surplus de pixels pour s'activer.
Voyez malgré tout si l'amplitude x10 suffit à vos besoins, car ainsi vous pourrez activer le stabilisateur constamment en mode "AIS amélioré".
Notez que le zoom est à vitesse variable selon la pression exercée sur la commande de zoom. Il faut tout de même s'y accoutumer car la vitesse peut s'accélérer en fin de course si on exerce une pression insuffisante ou inconstante. En revanche, ce souci disparaît avec le report de zoom sur la poignée qui bénéficie d'une vitesse constante (vitesse moyenne).
A vitesse "lente", les focales sont balayées en 21 secondes environ, ce qui est relativement rapide pour un zoom lent (!) mais reste exploitable pour un travelling optique lent. En zoom rapide, même constat, la rapidité est relative puisqu'il faut 2,5 secondes environ pour revenir au grand-angle ou zoomer au télé.
La JVC GY-HM70 enregistre en Dolby Digital 2ch (48 kHz, 256 kbp). On peut enregistrer un son K2 à activer éventuellement, dont le bénéfice sonore n'est pas précisé. Le modèle du prêt étant fourni sans micro additionnel, j'ai donc jugé le rendu avec le micro intégré qui s'avère correct avec une bonne restitution sonore globale, y compris des voix humaines (important pour un mariage). La capsule sonore stéréo est située à l'extrémité de la poignée, sans risque de l'obstruer. Le camescope ne fait pas de bruit, le zoom est silencieux. Le haut-parleur (à 15 niveaux, réglable facilement via la molette Adj) est bien audible, quoique un peu nasillard, mais c'est classique.
Rappelons que le GY-HM70 ne comporte pas de prise XLR mais un connecteur conventionnel mini-jack 3,5 mm pour connecter un micro grand-public (Videomic éventuellement) qui s'avérera bien utile dans une vidéo de mariage. On trouve aussi une prise casque.
L'avantage du JVC est son porte-micros, un auxiliaire dont le rival AG-AC8 est dépourvu. Son inconvénient est que le réglage audio est réduit à sa plus simple expression : certes on peut régler manuellement le niveau sonore mais selon 5 paliers seulement : 0, -1, +1, -2, +2. De plus, il faut aller farfouiller le réglage dans le Menu. Les bargraphs audio s'affichent sur écran et dans le viseur. Ils sont désactivables si l'on souhaite une meilleure visibilité du cadre.
Parmi les autres caractéristiques, on note une fonction micro-zoom (fonctionnalité grand-public qui donne du souffle au Télé, à éviter), un filtre anti-vent (à utiliser avec parcimonie, ne vaut pas une bonnette). A noter que l'audio ne peut pas être enregistré pendant un enregistrement time-lapse. Observez aussi que le connecteur audio RCA stéréo à l'arrière de la JVC est une sortie simple, on ne peut pas entrer un son.
Le viseur couleurs de 0.24" et 260,000 pixels a le mérite d'être confortable avec son oeilleton et son bras ajustable latéralement pour oeil gauche (pas conseillé cependant car on occulte toute vision périphérique). La visibilité dans le viseur reste tout à fait correcte sans être exceptionnelle. Le viseur s'active dès qu'on referme l'écran - ce qui est bien - mais il ne peut pas être utilisé conjointement avec l'écran, c'est un peu dommage, cela nuit à la rapidité d'exécution.
L'écran est plus surprenant. Un bon point, il est tactile. Un autre bon point, on peut ajuster la luminosité selon 4 niveaux (+ Auto). Mais l'écran apparaît comme sous-dimensionné par rapport à la grosseur de la caméra, ce que confirme sa dimension de 3 pouces. Un 3,5 pouces n'aurait pas été superflu. Il est en outre relativement peu défini : seulement 230 Kp. Celui de son rival le plus direct - l'AG-AC8 - totalise le double. Enfin, s'il n'est pas orienté verticalement en face des yeux de l'opérateur, il n'est pas visible (de côté, ça va mieux).
L'emplacement de l'écran est aussi sujet à caution : en configuration épaulière, il est hors de question de l'utiliser car l'écran est trop près de l'oeil. D'accord, à l'épaule, on utilise toujours le viseur mais, tactile oblige, on peu avoir besoin de modifier un paramétrage. Dans ce cas, si on veut pas quitter la position à l'épaule, il faut faire glisser la caméra de plusieurs centimètres vers l'avant pour pouvoir pianoter sur l'écran. Pas excessivement pratique.
Le GY-HM70 dispose - et c'est une première sur ce type de produit - de deux (!) logements batterie, ce qui n'est pas de trop car l'exigence est grande en matière d'autonomie pour un camescope pro qui se veut sans souci. La batterie fournie BN-VF823U tient 1H50 en réel pour 3H30 de temps de charge. C'est correct mais insuffisant en pro. On peut donc doubler la mise et tenir près de 4 heures grâce aux deux logements. Là c'est bien. Avec une 3e batterie, voire deux jeux de batterie, on est tranquille dans la totalité des cas de figure. On peut également remplacer une batterie à chaud, ce qui permet de continuer de filmer tout en remplaçant l'une des deux batteries. A noter : je n'ai pas vu de batterie de plus forte capacité proposée dans le manuel d'utilisation.
L'extraction de la batterie ne souffre aucune critique, elle ne gêne pas la mise sur trépied, et on peut même la changer d'une seule main.
L'autonomie est exprimée en heures, minutes et secondes. Il faut aller chercher l’info sur écran (touche Info), ce qui est un peu contraignant, mais heureusement, on peut entrapercevoir fugitivement au début de chaque enregistrement le temps restant qui s'inscrit un bref instant. Rare et surtout très pratique !
La connectique du GY-HM70 est assez complète : HDMI, USB (2.0), casque, micro, prises RCA (oui les rouge, jaune, blanc), Remote et micro mini-jack. Pas de XLR malheureusement (alors qu'il y a a un porte-micro !). Consolation, la Panasonic AG-AC8 est logée à la même enseigne.
La connectique est répartie uniquement sur le flanc droit mais en trois endroits différents. Les bouchons en plastique à l'arrière font très cheap mais il faut que le low cost réduise la voilure ! :)
Les avantages et inconvénients d'une telle épaulière sont connus : côté avantages, d'une part la stabilité des prises de vues rendue possible par l'équilibre de l'épaule, la tenue de l'écran, et la main droite dans la dragonne, combiné à l'excellent stabilisateur. D'autre part, la faculté de réaliser des travellings au ras du sol, la caméra pouvant descendre assez bas, bras tendu, sans se fatiguer.
Les inconvénients sont tout aussi connus : les épaulières peuvent être déséquilibrées (ce n'est pas le cas) ou encombrantes (dans un mariage, oeil collé au viseur, on risque de heurter quelqu'un) et "dégainer" peut s'avérer un peu moins rapide qu'avec une caméra de poing. De ce point de vue, la caméra est une vraie épaulière (sans artifice, avec plusieurs points d'appui) qui donne la sensation d'un engin assez massif avec ses 3100 grammes au complet. Un poids bien étudié qui confère à la JVC une stabilité d'autant plus garantie que le stabilisateur intégré vient seconder efficacement la stabilité naturelle. On peut quasiment se dispenser de trépied, je l'ai d'ailleurs testée sans, dans l'optique d'un vidéaste de mariage, toujours sur le qui vive, et sans trépied (hormis dans l'église / mairie). Notez que la Panasonic AG-AC8 est annoncée comme un peu plus légère.
Le transport peut devenir un casse tête. Il faut réellement un sac aux dimensions de la caméra. Enfin, la discrétion n'est pas de mise. J'ai filmé une église, et j'ai bien senti que tous les regards des passants se tournaient vers moi, intrigué par ce "cameraman de la télé" ". :) En 2013, difficile aux passants de croire qu'une telle caméra soit surtout appropriée pour les mariages en vidéo.
Hormis ces généralités, les commandes tombent globalement assez bien sous les doigts. On est dans l'efficacité : de s gros boutons, rien derrière l'écran, passage (assez rapide) de la Caméra au mode Lecture (media), ou du mode Vidéo au mode Photo (Mode), bague simplifiée pour la mise au point (on tourne), 3 commandes d'enregistrement (côté, sur la poignée et sur écran).
Le bouton Record principal est sensible, sans risque de ratés. Le deuxième sur écran ou le troisième sur la poignée, peut prendre le relais à tout moment, même si on n'a pas démarré l'enregistrement avec ce bouton tactile. Le report de zoom sur poignée est classique, mais il est là. Bon point aussi pour l'AF/MF, débrayable à l'aveugle facilement car il se distingue nettement des autres touches (c'est le seul commutateur vertical). Les touches Iris, Shutter, AE, white balance, Set, sont faciles à d'accès.
Bien sûr, on regrette l'absence de 2e bague (pour le diaph par exemple). Pas non plus d'accès Preset A et B de mémorisation de balance des blancs. On est en low cost et il s'agit de en pas concurrencer des caméras des gammes supérieures !
La prise en mains, c'est aussi la lecture du Media (les images). On commute via la touche Cam / media et on appelle les scènes par leurs vignettes en touchant l'écran. Un détail important : on peut sauter directement d'un fichier à l'autre sans avoir à se farcir toute le fichier, tous les modèles n'en sont pas capables.
La qualité d'image du JVC GY-HM70, sans être broadcast, est au moins au niveau des meilleurs caméras grand-publics. On bénéficie donc du meilleur de la qualité possible avec des petits capteurs et la stabilité et le caractère imposant d'un outil professionnel. Bref, une solution idéale pour la vidéo de mariage et d'entreprise, cible de cette caméra. L'image est chaude, bien contrastée et se comporte assez bien en présence de sources lumineuses intenses. J'ai tourné par temps gris et ensoleillé et c'était sans mauvaise surprise dans tous les cas. Pas d'effet de saccade ni de rémanence lors des panoramiques. Pas de moiré non plus.
Le mode iAuto, qui correspond à l'automatisme intégral, est très pratique dans l'urgence même si on déplore l'absence de touche Push Auto. Compensation, même en iAuto, on peut continuer à utiliser la mise au point manuelle, ce qui est bien pensé. Mais pourquoi cette combinatoire est-elle si souvent absente en grand-public ? A noter aussi la touche contre-jour ("Comp. Retroeclair"), malheureusement à aller chercher dans le Menu.
Du côté des contrôles de l'image, le GY-HM70 comprend le zebra (2 niveaux), mais pas l'histogramme. La mise au point bénéficie d'un intensificateur de couleur (Couleur Aide Focus) en rouge, vert ou bleu, et la faculté de suivre une zone délimitée (pour l'AF ou l'AE), ou le suivi du visage, dispositifs que l'on rencontre beaucoup en grand-public chez d'autres fabricants. On trouve même la Détection de sourires... On recense aussi une Grille à superposer sur écran.
Les gros plans sont valorisants et l'Autofocus suit bien les sujets en mouvement (voir nos fichiers vidéos), pris au Télé et qui vient sur l'objectif, excepté lorsque la lumière vient à baisser, ce qui est très classique. Il faut débrayer le point dans ce cas. L'AF est également pris au piège assez facilement dans le cas où deux niveaux de plans se succèdent au téléobjectif, la mise au point s'effectue alors sur Infini.
Du fait de la grande ouverture et malgré la relative petitesse du capteur (par rapport à celui d'un reflex), on obtient des effets de flou-net assez probants au téléobjectif, selon les conditions d'éclairage. L'ouverture est réglable en mode Manuel tout comme l'Obturation de vitesses. Mais surtout, ces paramètres sont très intuitifs à régler et à portée de main : dans l'urgence, ça compte. A noter que la commutation en mode manuel s'obtient aussi bien depuis le bouton physique iAuto que celui, tactile, sur écran.
Côté sensibilité, l'optique s'appuie sur une grande ouverture à f/1.2-2.8 (sur le papier, Panasonic ne propose que f/1.8 mais cela doit revenir un peu au même) tandis que l'électronique joue sur d'autres facteurs.
Ainsi, le paramètre du menu nommé "Luminosité" permet de régler celle-ci sur Marche, boostant le gain à + 18 dB (donnée extrapolée car non précisée). Il en résulte un fourmillement marqué mais l'image est incontestablement plus claire. On peut préférer le système plus classique de l'obturateur lent Auto, permettant d'augmenter le temps durant lequel la lumière pénètre dans l'objectif. L'image est encore plus claire. Il en résulte un léger effet de filé (la vitesse est classiquement ralentie au 1/25s), délivrant une illumination minimale de 1 lux au lieu de 10 lux. En revanche, pas de gain manuel, celui-ci n'étant disponible qu'en photo (réglage Iso). Un gros manque.
La GY-HM70 propose aussi jusqu'à 3 "enregistrements spéciaux" (3 en 50i, 2 en 50p). D'abord un dispositif d'enregistrement à haute vitesse pour des Ralentis en 300 fps mais seulement en SD (en 720x480 pixels) reproduits en sortie en Full HD. Ensuite un accéléré pour des Time-Lapse. L'intervalle de temps entre deux vues s'étend de 1 seconde à 80 secondes, selon les besoins. La vitesse varie de 30 fois à 2400 fois !
Mais le plus étonnant est l'adoption d'un système automatisé d'enregistrement (Auto Rec) par détection de mouvements basé sur les changements de luminosité. Le système s'avère très efficace : si un sujet passe devant votre objectif, le GY-HM70 enregistre immédiatement la scène. Si le sujet se contente de passer rapidement devant l'objectif, l'enregistrement stoppe au bout de 5 secondes.
A remarquer enfin le mode Photo qui permet de prendre des clichés en 12 Mp ou 5,9 Mp ou encore 3,1 Mp et 0,3 Mp. La prise de vues photo en simultané avec la vidéo (cf photo ci-dessus) est aussi possible avec des vues en 2 Mp. Le mode rafale est aussi prévu.
On est dans du très classique en soi mais pas forcément pour JVC qui a privilégié d'autres normes ou d'autres encapsulages dans le passé pour ses autres produits. Ici, on a affaire à du classique AVCHD en 2.0 (extension MTS ou m2TS). Les modes disponibles culminent jusqu'au progressif Full HD en 50p / 28Mbps, dans ce cas on ne dispose que d'un seul débit. A l'inverse, en 50i, on dispose de 6 débits (24 / 17 / 12 / 5 Mbps + 720x576i / 6,2 et 3Mbps ) offrant une assez large palette, sans être trop complexe.
L'enregistrement s'effectue sur 1 ou 2 cartes SDHC ou SDXC Class 4 (ou supérieures) protégées par un volet rabattable. L'utilisation de 2 cartes permet d'enchaîner un enregistrement sans en perdre une miette. On peut switcher entre A et B selon les besoins, par exemple pour placer les vidéos 50p en A et les 50i en B, ou les vidéos en A et les photos en B. A priori, on ne peut pas enregistrer sur les 2 cartes simultanément pour sécuriser un enregistrement.
La durée d'enregistrement est de 2H30 avec une 32 Go en 50p et 2H50 en UXP (50i à 24 Mbits/s). A noter un message d'avertissement au départ qui oblige à formater toute carte que vous tentez d'introduire et qui n'aurait pas été formatée par le JVC.
JVC a basé son GY-HM70 sur l'enregistrement du codec le plus oecuménique et le mieux toléré par les logiciels de montage, l'AVCHD 2.0. Il ne fournit d'ailleurs aucun logiciel de montage avec sa caméra. Les fichiers obtenus portent donc l'extension MTS. Même le 1080/50p ne pose aujourd'hui plus aucun problème, hormis si l'on possède une ancienne version de logiciel (cas de iMovie sur Mac par exemple) ou un ordinateur peu puissant (portable...). Si besoin, le 1080/50p peut être converti par un soft intermédiaire, inclus avec le logiciel (cas le plus courant), voire externe.
On peut mélanger sur une même carte 50i et 50p car les logiciels affichent les fichiers à ces deux fréquences sans sourciller.
Peu de concurrence si l'on s'en tient strictement aux épaulières à moins de 2000 euros. La Panasonic AG-AC8, sur laquelle nous avons encore assez peu d'informations, est le plus proche modèle "actuel" (annoncée pour le 1er trimestre 2014). Les deux modèles partagent de nombreux points communs : concept épaule, produit low cost, petit capteur, enregistrement AVCHD, une seule bague de réglages, viseur, écran modeste mais tactile, stabilisateur optique évolué, grand-angle quasi identique à l'oeil nu (29,5 contre 28 mm), pas de XLR, pas de Wi-Fi (malgré l'appellation trompeuse du menu "Réglages connexion"), fonctionnalités essentielles, réglages peu nombreux et peu sophistiqués.
Pour autant, il y a des différences sur le papier : le zoom optique de l'AG-AC8 va plus loin (x21), et la bague est multifonction à la différence de celle du JVC. La JVC est censée être plus sensible avec son ouverture à f/1.2-2.8 quoique, comme le capteur du Panasonic est plus petit (1/4,5'' contre 1/2,3''), et que la concentration de pixels est moins importante (4 Mp), cela laisse augurer d'une sensibilité peut-être équivalente.
Le JVC possède deux logements batterie, portant l'autonomie à presque 4 heures réelles, mais au final cela pourrait revenir au même, l'AG-AC8 ayant une grande autonomie de base. La GY-HM70 est aussi légèrement plus lourde et dispose d'un porte-micros ainsi que d'une fonctionnalité time-lapse. Son écran semble moins bien positionné que celui de l'AG-AC8 qui par ailleurs, revendique une capacité à pouvoir copier ses rushes un disque dur externe en mode "Esclave".
Enfin, les deux camescopes disposent de deux logements cartes SD mais seule la Panasonic semble capable d'enregistrer sur les deux cartes en même temps.
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