JVC GZ-HM1
Qualité image et luminosité
24 mai 2010 par Thierry Philippon - Mis à jour le 02 juin 2010
JVC GZ-HM1 |
Format : AVCHD |
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L'Everio GZ-HM1 succède au GZ-HM400 que nous avions assez peu évoqué car il était difficile de trouver ce produit en France. Il partage avec son prédécesseur de nombreuses fonctionnalités mais à l'actif du nouveau venu, entre autres avantages, la capacité d'enregistrement grimpe de 32 à 64 Go. Inutile de dire qu'il s'agit bien du modèle haut de gamme de la marque. En attestent des caractéristiques qui ne trompent pas : 4 modes d'enregistrement dont le fameux débit à 24 Mbit/s (absent des Panasonic TM700 / SD700, HS700 ) prises Micro et casque, réglages manuels poussés, stabilisateur avancé qui permet notamment de filmer en marchant, sensibilité détonante, son de technologie K2, niveaux d'enregistrements réglables, le tout pour un prix autour des 1000 euros. Cette excellence est toutefois ternie par trois restrictions objectives : la première qui selon nous, ne fait pas débat est l'absence de viseur, la seconde est la privation de grand-angle (la focale grand-angle démarre à 48 mm), enfin la 3e est le petit écran de 2,7 pouces. Sur ces trois points, la concurrence (Sony et Panasonic en tête) proposent respectivement des grands-angles de 29 et 35 mm, un viseur dans tous les cas et un écran dont la diagonale est comprise entre 3,2 et 3,5 pouces. Mais après tout, que propose le HM1 de plus que ses concurrents pour contrebalancer ses péchés "mignons" ? Examinons donc ce nouvel Everio d'ailleurs récompensé par une organisation de journalistes photo, le TIPA. |
Le test
Grâce à sa mémoire embarquée de 60 Go, le GZ-HM1 réussit la jolie performance de proposer 4H55 d'enregistrement dans la qualité la plus haute en 24 Mbit/s et jusqu'à 8 heures en 17 Mbit/s. Rappelons que certains concurrents (TM700), ont fait l'impasse sur le 24 Mbits (en proposant du 28 Mbit/s). JVC rejoint donc (déjà depuis le HM400) le clan des Sony et Canon qui proposent d'emblée du 24 Mbit/s. Toutefois le 17 Mbit/s (qui est un débit variable) s'avère largement suffisant pour la majorité, voire la totalité des scènes. Vous disposez donc de 8 heures d'enregistrement auxquels s'ajoutent en option jusqu'à 32 Go sur carte mémoire. Les cartes SDXC (64 Go) ne sont pas acceptées, ce qui aurait pu être une évolution logique par rapport au HM4000. Le GZ-HM1 propose aussi des Ralentis à 500i/s, 250i/s et 100i/s. mais ceux-ci s'avèrent difficilement exploitables car la taille de l'image est respectivement de 640 x720, 480 x 116 et 480 x 270. de plus, la durée d'enregistrement n'excède pas 2,85 secondes à 500 /images/seconde. Certes la durée de lecture est 10 fois supérieure (28,5 secondes) mais que voulez-vous enregistrer d'intéressant en moins de 3 secondes ? L'Accéléré est aussi disponible et repose sur un enregistrement avec des intervalles très souples de 1 seconde à 80 secondes en passant par 5 paliers intermédiaires. La vitesse de lecture s'accroît en proportion de x30 à x2400. |
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Côté écran, le HM1 se contente d'un petit 2,7 pouces, c'est une diagonale inférieure aux modèles hauts de gamme concurrents qui culminent à 3 pouces ou 3,5 pouces. L'angle de vision est bon. L'écran laisse d'autant plus le vidéaste sur sa faim qu'il doit déplorer l'absence de viseur. Panasonic et Sony ont désormais fait le choix inverse, ayant apparemment compris qu'ils pouvaient faire du viseur un argumentaire de vente ! Même Canon a intégré un viseur sur son Canon HFS21. Côté navigation, ici c'est le LaserTouch, situé sur le côté de l'écran, qui permet de déambuler dans le menu ou d'appeler un certain nombre de fonctions. Il faut s'habituer à ce système hybride proche du toucher tactile sur écran et qui a l'avantage d'éviter les salissures sur écran. Mais même après des jours de tentative d'habituation, le Lasertouch me semble ergonomiquement plus difficile à manier rapidement et provoque quelques ratés, l'écran étant petit et le Lasertouch, plutôt sensible. De plus, la validation, le retour ou l'accès au Menu, pour ne citer que ces exemples, obligent à jouer de l'un des 5 boutons et à utiliser par conséquent un double système. On pense que ce n'est pas pour rien que Panasonic a rejoint Sony et a adopté sur ses nouvelles gammes le toucher tactile direct sur écran... En revanche, le Lasertouch est agréable car il pilote également une 2e commande de zoom (fixe) entre autres choses. |
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L'optique HD KONICA MINOLTA est réellement lumineuse, bien aidée par le gros capteur 1/2,3 pouce, offrant une ouverture de f/2,8 à 0 dB. Revers de la médaille, la focale 6,7-67 mm du HM1 correspond à un très modeste grand-angle (le terme est presque innaproprié !) de 48,3 mm.
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JVC peut rétorquer que la position Télé de son zoom x10 s'étend du coup jusqu'à 483 mm (photos ci-dessus au grand-angle, au zoom x10 puis au zoom étendu x15). là où celle d'un Sony CX550 par exemple est limitée à 298 mm. De plus, JVC propose un grand-angle JVC GL-V0746 (0,7x) à son catalogue, sans compter l'adaptation d'éventuels grand-angles d'autres marques de diamètre 46 mm. Le précurseur du 1er camescope à disque dur peut aussi revendiquer que le viseur de ses concurrents est petit et non-relevable, ce qui en limite l'usage. Enfin, un grand écran consomme davantage qu'un petit et génère un encombrement plus important du camescope. Voilà les arguments que pourrait développer JVC. La position du stabilisateur est facile à modifier. Il adopte 2 positions (+ Off) dont la fameuse position Active qui permet de filmer tout en marchant et en minimisant les secousses. Le principe de stabilisation est assez comparable chez Sony, Panasonic et Canon, mais il nous a bien semblé que l'efficacité était moindre que chez Panasonic et Sony, peut-être en partie à cause de l'absence de grand-angle, procurant une sensation moindre de fluidité. |
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Côté autonomie, la batterie tourne autour de 50 minutes en réel avec la BN-VF815U, même si elle est annoncée pour 2H25 en continu. La BN-VF823U fait grimper l'autonomie à 3H40. La charge nécessite 2H40. Rien à redire sur la visualisation de l'autonomie, toujours accessible (double pression sur touche "Info").
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Côté mode Photo, le JVC GZ-HM1 accepte les cartes SDHC compatibles Classe 4 ou plus (4 Go à 32 Go), reléguant aux oubliettes les anciens doubles logements pour cartes micro-SD qu'utilisaient JVC. Toutefois, les cartes SDXC ne sont pas acceptées. L'emplacement du logement nécessite juste d'ouvrir l'écran. La distinction enregistrement sur carte ou sur mémoire flash est assez nette dans le Menu. Le mode Dual record donnant la possibiulité d'enregistrer des vues à 5,7 Mp en simultané, est présent tout comme le Flash. On passe du mode Vidéo au mode Photo grâce à un curseur extérieur qui se manipule instantanément. Nous préférons cette solution à la "méthode Panasonic" qui agrège le mode Photo au sélecteur de modes, rendant possible une confusion avec le mode Vidéo. Au moins avec le système JVC, si on n'utilise jamais le mode Photo, il ne vous casse pas les pieds par sa présence ! :-) Le mode Photo peut pousser la numérisation jusqu'à 6400 ISO et le mode rafale offre jusqu'à 15 /images/seconde en 10 Mp. Pour un camescope, c'est plutôt pas mal... |
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Notez aussi en mode Manuel un ajustement possible de l'obturateur jusqu'au 1/2 seconde en manuel. Et en accès direct s'il vous plait ! C'est la touche S ci-dessus au centre. Pas de modification du Gain en revanche, du moins dans le mode Vidéo (en Photo, oui, par réglage des Iso, jusqu'à 6400 Iso). On note aussi un précieux bouton "U" (User) qui permet d'assigner l'une des commandes les plus fréquemment utilisées. Par exemple, nous vous recommandons d'assigner la touche Contrejour. Bien vu. Enfin, on peut régler l'ouverture (touche A) instantanément. Un détail cependant : l'accès direct à ces 3 touches requiert que le camescope ait été placé préalablement en mode Manuel (4e touche depuis la gauche, au-dessous de l'écran). |
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L'emplacement du micro, juste derrière l'objectif dans son prolongement arrière, est contestable. On peut se surprendre à placer un doigt dessus, très précisément l'auriculaire, obstruant partiellement son entrée. En contrepartie, le GZ-HM1 est très silencieux, pas de bruit de ventilateur. Ajoutez-y un filtre coupe-vent à utiliser avec modération car il coupe une partie des fréquences graves. Le GZ-HM1 dispose d'une prise Micro et d'une prise casque, ainsi que d'un réglage manuel de l'audio du micro intégré (pas d'un micro extérieur), évoluant entre des valeurs -2 et +2 (soit 5 paliers). Ce dispositif n'est donc pas un vrai réglage manuel mais c'est mieux que rien !
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Le HM1 fait appel à la technologie de son K2, norme de compression audio qui permet de récupérer de fins détails acoustiques perdus lors de la compression. Sans en contester l'efficacité, on avoue ne pas avoir perçu cette subtilité auditive.
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Ce sélecteur de réglages est spécifique à JVC et reprend exactement le principe de celui du HM400. Il s'avère très pratique, tombe bien sous les doigts, offrant de jouer manuellement soit sur la mise au point manuelle, soit sur la luminosité. Il faut être préalablement positionné en mode Manuel et activer le sélecteur en haut (Bright) ou en bas (Focus). Il suffit ensuite de jouer avec la molette en se repérant grâce à un curseur vertical qui s'affiche sur écran. Franchement, c'est assez pratique et parfaitement utilisable. Bravo.
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(Attention le fichier ci-dessus est un fichier MTS de 100 Mo à télécharger). Hormis cela, les automatismes du JVC fonctionnent plutôt bien comme en atteste la vidéo ci-dessus Autofocus, Auto-exposition à l'exception de la Balance des balance qui donne en intérieur une tonalité orangé parfois trop prononcée qu'il faudra corriger en passant en position précalibrée. Le HM1 argue aussi du mode de "Détection automatique des visages", comme la plupart des camescopes aujourd'hui. |
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Quoi qu'il en soit, la bonne luminosité annoncée par le fabricant tient ses promesses : elle s'avère bien supérieure à ce que peut offrir un Panasonic TM700 et égale, voir surpasse celle d'un Sony CX550 / XR550 : à l'origine de cette "prouesse", un gros capteur CMOS rétro-éclairé. De fait, l'utilisateur bénéficie d'une assez bonne gestion numérique du bruit (les pixels ne "dansent" pas trop !) et il conserve la possibilité d'augmenter la luminosité pour éclairer des endroits vraiment sombres.
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(fichier ci-dessus à télécharger, poids environ 300 Mo). La luminosité fonctionne de manière à permettre d'évoluer entre –6 et +6 par incréments de 1. La vitesse d'obturation ne change pas dans ce cas. Ce réglage restant toujours délicat dans l'urgence, profitez donc des moments de pauses pour le modifier. On dispose en sus de plusieurs paramètres sur lesquels on peut jouer : ainsi on peut régler l'AGC sur Auto, sur AGC ou sur Off. S'il est sur Auto, le gain est adapté en fonction des conditions de luminosité mais l'obturateur de vitesses peut s'enclencher jusqu'au 1/25s, alors que si l'AGC est sur AGC, l'obturation reste au 1/50s. On peut aussi activer le mode d'obturation lent, qui permet de descendre à 1/2 seconde. Enfin, on bénéficie aussi d'un mode NUIT plus classique qui a la propriété d'ajuster automatiquement la vitesse d’obturation. |
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Quelques touches du GZ-HM1 sont liées au mode Lecture, à l'affichage de certaines infos comme l'autonomie de la mémoire embarquée ou celle de la batterie. Une touche est également dédiée à l'upload ou à l'export vers un disque.
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Le zoom x10, extensible à x 16x en zoom dynamique (ou x15 avec stabilisateur Active), adopte une belle finition chromée donnant une touche pro indéniable. La bascule est agréable et change beaucoup avec les bascules en plastique habituelles. Pour autant, ce zoom n'est pas une révolution. La vitesse lente est correcte (25 secondes pour balayer toute la plage de focales), mais la vitesse rapide ressemble à celle d'un camescope professionnel dont on aurait paramétré la vitesse sur une position intermédiaire (les modèles pros le permettent). Le problème avec le GZ-HM1, est que cette vitesse atteint 4 secondes, là où d'autres camescopes ne concèdent que 2 secondes ! En contrepartie, le temps de mise en route est, lui, très rapide : comme à l'accoutumée chez JVC qui a un peu initié ce concept, en ouvrant l'écran, on met en marche ! Ajoutez un déclenchement quasi immédiat. La bonne progressivité du zoom dépend beaucoup de la manière dont on manipule la commande. |
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Pour une fois la griffe est vraiment intelligente, mais pas au sens où l'entendent les fabricants ! En effet, JVC a eu l'intelligence de fournir un adaptateur semelle qui rappelle celui commercialisé par une société américaine que nous avions testé voici quelque temps. Ainsi on peut adapter n'importe quel accessoire non-JVC, nouveau ou ancien comme ce vieux micro directionnel Sony que nous avons ressorti pour l'occasion !
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La connectique est répartie à l'arrière et pour l'USB 2.0 (qui ne figure pas sur cette photo), en ouvrant l'écran. C'est une connectique classique mais complète puisque les prises Casque et Micro ou mini-HDMI sont présentes. Attention, comme pour la plupart des autres fabricants, le câble mini-HDMI n'est pas fourni.
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La télécommande très design RM-V760U fournit l'essentiel des commandes qu'on est amené à utiliser. Enfin, signalons qu'on peut exploiter le graveur de DVD CU-VD50 (environ 400 euros) pour graver immédiatement un DVD sans passer par l'ordinateur ou encore le modèle de graveur direct DVD JVC CU-VD3. Et qu'en option, un caisson (prix : 500 à 600 euros) permet de descendre à -30 mètres. |