Plus de cassette !? Présenté le
21 juin 2005 dernier, le concept des JVC Everio "G" de cette cuvée 2005 repose sur
un disque dur intégré (HDD pour Hard Disk Drive) 1,8'' de 20 ou 30 Go, non amovible. D'ailleurs
JVC n'envisage pas cette option qui lui paraîtrait contradictoire avec la logique d'ensemble de
son produit.
Les disques durs de 1,8'' sont familiers puisque
ce sont ceux que l'on retrouve dans l'iPod d'Apple par exemple. Le disque dur doit évidemment
être "vidangé", dans la meilleure qualité, au bout de 7H pour le 30 Go,
et 4,5H pour le 20 Go.
Il existe 4 premiers modèles Everio pour
convenir à différents besoins. Ainsi la capacité du disque dur varie-t-elle de
20 Go (4,5 à 25 heures) pour les MG20 et MG40 à 30 Go (7 à 37 heures) pour les
MG30 et MG50. Les modèles se différencient par ailleurs par leur capteur, tantôt
800 000 pixels, tantôt Mégapixel (1.330 000 très précisément) et par
leur zoom (X15 ou X25).
Sont apparus également les modèles
GZ-MG70 (DD de 30 Go) et même GZ-MG60 (DD de 20 Go). Parmi les différences, retenez surtout
une amélioration de la section Photo de l'appareil grâce à un capteur bimégapixels
de 1/3,6'', une résolution photo de 1600x1200 pixels. Le capteur est donc plus gros mais le zoom
plus modeste (X10 (au lieu de x15 et x25). Poids de 450 grammes au complet, soit 70 grammes de plus
que la série MG20/MG30/MG40/MG50.
De par leur disque dur "classique", ces
Everio se distinguent nettement du Microdrive des "précédents" MC100, MC200,
MC500, dont on nous assure qu'ils poursuivent leur carrière (avec leur modeste 4 Go ?), ce dont
nous doutons alors qu'ils ont été un semi-échec et qu'ils n'ont pour seule qualité
que le caractère amovible du disque dur.
La lettre "G" de ces nouveaux Everio
signifie au choix, G comme Giga, G comme accélération ou G comme force... une polysémie
bien trouvée pour une fois.
Pour faire un tour d'horizon de ces camescopes d'un
nouveau genre, voici quelques questions et réponses :
Quels sont les avantages
du disque dur ?
Il est intégré, donc pas de coût
de support ni de risque d'être à court de "consommables".
Il offre une très grande capacité
d'enregistrement, évolutive pour les modèles à venir au cours des prochaines années.
Le format est un format standard : le MPEG-2 (PS
pour Program Stream), bien connu des utilisateurs et qu'on connaît à travers le DVD, mais
aussi les camescopes DVD et le HDV.
Pas de partie mécanique, donc un moindre
risque de pannes.
Accès direct aux scènes comme sur
un lecteur DVD.
Pas de temps de finalisation à l'inverse
des camescopes DVDCam (de Sony) notamment.
Pas d'effacement de données accidentelles
(sauf manipulations volontaires).
Fonction Play List permettant d'arranger l'ordre
de lecture des scènes.
Convivialité.
Pourquoi avoir choisi
du MPEG2 plutôt que du MPEG4 ?
Le MPEG-4, dans une version fiable et économique,
pose trop de problèmes d'encodage. Il faudra attendre au moins fin 2007.
Le disque dur 1,8'' est-il
fiable ?
Selon JVC, le disque dur 1,8'' repose sur une technologie
suffisamment éprouvée à l'instar des portables PC/Mac en somme. Mais seul le temps
permettra de vérifier si cet optimisme était fondé.
Quelles sont les différentes
qualités proposées ?
4 qualités sont proposées : Ultra
Fine, Fin, Normal, Economie. La taille en pixels est de 720x576 pour les 3 premiers, 352x288 pour le
mode Economie. Le débit est respectivement de 8,5 Mbits dans sa qualité la meilleure,
puis descend : 5,5 Mbit/s, 4,2 Mbit/s , enfin 1,5 Mbits.
Le disque dur risque-t-il
de souffrir avec les secousses inhérentes au transport d'un camescope ?
C'est étudié selon JVC et ce sera
bien sûr un point important à confirmer. A savoir qu'en cas de secousses très violentes,
par exemple si on échappe le camescope ou si on le lance, ce qui est déjà rare,
le camescope s'éteint automatiquement pour protéger la tête du disque. Cette fonction,
nommée "détection de chute", est débrayable dans le menu. Le disque dur
est par ailleurs emmitouflé dans une protection globale pour parer tout problème.
Le disque dur JVC est-il
défragmentable?
Oui, c'est un disque dur qui se comporte comme
tel: Les Everio G sont donc munis d'une fonction "nettoyage" remplissant cette tâche.
Il est d'ailleurs conseillé d'exécuter régulièrement l'utilitaire de vérification
du disque
Des débrayages
manuels sont-ils intégrés ?
Oui en ce qui concerne la balance des blancs, ou
l'exposition, etc., mais une priorité est clairement donnée aux automatismes.
Existe-t-il une fonction
de conversion du signal ?
Non, les camescopes Everio G ne sont pas prévus
à des fins de recopie de signal. ils n'ont aucune entrée vidéo.
Compatibilité PC/Mac
assurée ?
Oui, plusieurs logiciels sont disponibles pour
PC (PowerDVD 5 NE...) et 1 pour Mac (Pixela Capty MPEG Edit EX).
Parmi les notions intéressantes, on peut
observer le coût de fonctionnement réduit du disque dur en regard des autres supports.
La durée d'enregistrement supérieure au DV ou au DVD est une notion plus contestable car
elle dépend de la qualité d'image recherchée. Celle des JVC Everio est au mieux
de 8,5 Mbps (CBR).
Ces chiffres diffèrent un peu de ceux de
la notice. Notamment le taux le plus élevé est de 8,5 Mbit/s et non de 9 Mbit/s.
A noter que le mode Fin mentionné "DVD"
est un peu trompeur : la qualité est celle d'un MPEG-2 très moyen, le débit plafonne
d'ailleurs à 5,5 Mbits d'après la notice (6 ici).
Parmi les comparaisons possibles, celle de la
contenance brute avec le DVDCam : équivalent de 21 mini-DVD de 1,4 Go (8 cm). Les 30 Go sont
l'apanage des GZ-MG40, GZ-MG50 et MG70, les MG60, MG30 et MG20 se "contentent" de 20 Go.
Une des différences que tait JVC car ce
n'est pas forcément à son avantage est qu'un disque dur doit obligatoirement être
vidangé pour que l'utilisateur puisse se resservir du camescope. Du moins au bout de 4,5H (GZ-MG20/MG30/MG60)
ou 7H (MG40/MG50/MG70). Ce qui n'est pas le cas des disques DVD ou bien sûr des K7 que l'on peut
placer sur son étagère en attendant.
Qui dit vidanger sur l'ordinateur
dit encombrer ce dernier. Et la vidéo, ça pèse lourd ! Le problème est donc
déplacé mais pas résolu pour autant. Ce point faible relativise l'enthousiasme
que peut susciter un tel format. Il faut donc bien réfléchir à ces contraintes
avant d'utiliser un tel camescope.
Quelle que soit la contenance, JVC tente un pari
audacieux car le concept de disque dur risque de forcer les utilisateurs à gérer leurs
images-souvenirs dans l'instant. Ils devront en effet purger leurs images (ou les effacer mais bon,
c'est rare...) sur le disque dur de leur PC/Mac. Jusqu'à présent le "comportement
vidéastique" montre plutôt que l'utilisateur stocke ses cassettes dans un coin et
s'occupe de tout cela plus tard... :-) Comment ce nouvel utilisateur disqueduréisé vantail
cette foi se comporter. Mystère...
Par ailleurs, on nous parle sans bémol d'une
solution miracle : le disque dur externe optionnel en secours ! Nous n'y croyons absolument pas. Qui
va investir dans un second disque dur (et à quel prix ?) , concept qui paraît antagoniste
de celui du camescope tout-en-un ? Revenons à la raison : aujourd'hui, avec une simple mini-K7
DV de secours, la dépense est de l'ordre de 3 à 4 euros : le problème de contenance
n'existe pas... !
Concernant le gain de temps que ferait gagner la
gestion des images, dès la recopie des rushes, l'affirmation est à relativiser car le
taux de transfert par l'USB dépend étroitement du matériel dont on est équipé.
Avec une simple USB1, la recopie prend généralement plus de temps qu'une capture par lecture
de bande. Et on ne parle là que du transfert des images. Leur éventuelle conversion dans
un autre format prend un temps supplémentaire non négligeable.
La longue durée d'enregistrement - argument
technologique et marketing des camescopes à disque dur - est en fait déjà très
variable selon le mode utilisé. Pour la plus grande capacité, celle des GZ-MG70, GZ-MG50
et GZ-MG30 dont la contenance atteint 30 Go, elle varie de 430 à 2250 minutes, soit 7,16 heures
en mode Ultra Fine à 37,5 heures en mode Economie qui est plutôt réservé
au Web. Pour les GZ-MG60, MG40 et MG20 dont le DD est de 20 Go, elle s'échelonne de 290 minutes
à 1500 minutes, soit de 4,8H à 25H.
Il est évidemment fortement conseillé
de délaisser les qualités d'enregistrement Fin, Normal et Économie au profit du
seul mode Ultra Fine. La différence ne se voit pas en présence d'images fixes mais se
révèle au grand jour avec des images très mobiles ou complexes. On obtient donc
pour le disque dur de 20 Go, dans le meilleur mode, une autonomie d'enregistrement frisant l'équivalent
de 5 cassettes DV de 60 minutes.
A tout moment, via la touche Info située
derrière l'écran, l'utilisateur est renseigné sur la durée restante, l'espace
utilisé et l'espace libre. Très pratique !
Les JVC Everio G sont tous des mono-CCD. Les GZ-MG40
et 50, au capteur 1/4,5 pouce, affichent une qualité Mégapixels (1,33 millions) dont le
nombre de pixels étendu profite aux modes Photo et 16:9 essentiellement, alors que les GZ-MG20
et GZ-MG30 sont des 800 000 pixels classiques. Autre différence, la cible de 1/4,5 pouce des
premiers, celle des seconds est de 1/6 de pouce, a priori moins sensible. Les GZMG60 et M70 sont seuls
à disposer d'un capteur bimégapixels (2,12 millions de pixels très exactement).
Différence aussi d'ouverture : la bonne
ouverture des GZ-MG40 et MG50, qui débute à f/1.2 au grand-angle, (f/2,8 au télé,
ce qui est dans la moyenne), ne se retrouve pas sur les GZ-MG20 et MG30 (et MG60/70), limités
à f/1,8 (3,2 au Télé, ce qui est moyen pour les MG20 et 30, f/2,2 au Télé pour
les MG60 et MG70). Ici ni objectif Carl Zeiss ni Leica mais une constitution optique apparemment soignée
malgré tout.
L'objectif, est muni d'un impressionnant zoom X15,
X700 en numérique, pour les GZ-MG40/MG50 et X25 (x800 en numérique) pour les MG20/30.
Vous avez dit déraisonnable ? Les GZ-MG60 et MG70 le sont moins avec leur modeste zoom X10 (presque
trop modeste du coup !).
Un simple capuchon qui pendouille, protège
l'objectif. Dommage.
Les focales vidéo vont de 3 à 45
mm. Ce qui donne (pour les GZ-MG50/MG40) les équivalences suivantes : 4:3 : 43,3-649,5 mm. 16:9
: 39,3-589,5 mm. Photo : 36,1-541,5 mm. Pour les MG60/MG70 (de focales vidéo 4,5-45 mm), elles
sont plus restrictives : 4:3 : 48,7-487 mm. 16:9 : 47,1-471 mm. Photo : 38,9-389 mm.
Attention, le diamètre de l'objectif est
de 30,5 mm pour les MG40/50/60/70 mais de 27 mm seulement pour les MG20/30.
Le GZ-MG50 arbore un écran (4:3) anti-reflet,
comparable à celui d'un modèle mini-DV ou DVDCam. Sa taille (2,5", 6,3 cm), et sa
résolution (112 000 pixels), le confirment. L'écran, une fois fermé, dissimule
quelques boutons comme l'accès au Menu et même la prise s-vidéo.
Plus étonnant et d'autant plus contestable
sur ce camescope que la résolution de l'écran reste standard, on déplore l'absence
de tout viseur. Rappelons qu'une telle privation peut s'avérer gênante par très
fort ensoleillement (*). De plus, seul un viseur offre un réglage dioptrique et permet parfois,
d'affiner la mise au point (voir
discussion sur ce thème). En fait, JVC reprend le concept déjà développé
sur l'Everio MC100/200 : extrême compacité et choix marketing d'un concentré de
technologie. On retrouve pareil manque sur le tri-CCD JVC
GR-X5. Heureusement, l'écran convient dans la plupart des situations. Et il dispose d'un
réglage fin de luminosité, malheureusement accessible depuis le seul Menu.
Comme souvent chez JVC, et c'est bien agréable,
le fait d'ouvrir l'écran place le camescope en attente à l'enregistrement (ou en mode
Lecture), si du moins l'interrupteur d'alimentation n'est pas sur Off. De même, en refermant l'écran,
le camescope opère la manoeuvre inverse : il coupe son alimentation.
En mode 16:9, il semblerait qu'il n'y ait aucun
moyen d'afficher l'image en mode Letterbox sur l'écran 2,5'' comme le font habituellement Panasonic
ou Canon. Conséquence, tout est légèrement déformé. Vraiment dommage.
Enfin, l'écran ne permet pas de voir toute
la surface du cadre : même en 4:3, méfiez-vous, le cadre enregistré est en réalité
plus large d'environ 10 à 15%.
(*) A
noter, parmi les accessoires en option, un capuchon d'écran LCD JVC CU-AL25.
La batterie se fixe à l'arrière. On peut la retirer d'une seule main, ce qui n'est pas le cas avec d'autres modèles, le JVC GR-X5 par exemple.
Avec la batterie fournie (BN-VF707U), l'autonomie est de 55 à 60 minutes théoriques environ (50 avec les MG60/MG70), selon que la lampe est utilisée ou non. La durée réelle est de 35 à 45 minutes. Pour accroître le potentiel, on recense la batterie optionnelle BN-VF733U , d'une autonomie de 4H45 à 5H réelles et coûtant 140 euros environ. Solution moins onéreuse, une batterie BN-VF714U à 80 euros environ, offrant 2H à 2H10 d'autonomie.
Comme chez Sony, on peut visualiser de temps d'autonomie restant dont la durée précise (celle exprimée en minutes) s'affiche si on sollicite le bouton Info. Cette visualisation précise traduit une communication permanente entre le camescope et sa batterie, d'où le nom de "batterie intelligente".
Le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge. Mais il existe en option un chargeur de batterie de référence JVC AA-VF7. La charge nécessite 90 minutes avec la batterie standard et jusqu'à 5H40 (!) avec la BN-VF733U.
Aucune griffe porte-accessoires (le "sabot"
comme l'appelle JVC) sur les 4 modèles de la gamme Everio G. Voilà qui ne laisse guère
de place à l'ajout d'accessoires.
Bien évidemment, pas de système d'éjection
! Il convient de le rappeler car la pose du camescope sur trépied ne provoque cette fois aucun
problème puisqu'on ne change pas de support d'enregistrement.
La prise en main est conventionnelle car un camescope
à disque dur ressemble finalement d'assez près à un modèle mini-DV. La petitesse
(67 x 70 x 109 mm pour les MG20/30/40/50 et 71 x 70 x 109 mm pour les MG60 et MG70 ) et la légèreté
différencient toutefois le GZ-MG50 d'un modèle classique : la série Everio G ne
pèse en fait que 380 grammes au complet (320 g nu !) : un poids très allégé
par rapport à ce que l'on connaît ou ce que l'on a connu. J'ai soulevé par comparaison
les quelque 700 grammes d'un ancien Sony PC100 : c'est le jour et la nuit !
Le JVC n'a pas montré de problèmes
du côté de son disque dur, même en le malmenant. Rassurant.
L'index manipule le zoom, le pouce déclenche
la marche/arrêt (grosse différence avec le GR-X5), tandis que la main gauche maintient
l'écran. Là aussi la tenue est très conventionnelle. Tant mieux, l'originalité
n'est pas toujours bonne conseillère.
Côté mise en route, on attendait un
peu au tournant les Everio car un disque dur a une inertie de fonctionnement qui peut s'avérer
préjudiciable à l'enregistrement d'un plan soudain. Donc pas de vraie surprise, ni bonne
ni mauvaise. Le modèle en notre possession (GZ-MG50) requiert environ 6 secondes pour se mettre
en route lorsque le commutateur est sur Enregistrement et qu'on ouvre l'écran, le temps qu'un
symbole JVC tournoie sur l'écran.
Par ailleurs, le délai de déclenchement
n'est pas aussi immédiat que sur un camescope à bande par exemple. Nous avons comptabilisé
environ 1/2 seconde entre la Pause et l'enregistrement proprement dit. Le bouton de déclenchement
est dur. Des ratages de plans sont à prévoir ! :-)
On est désolés pour l'inventeur du
VHS mais on va une fois de plus se montrer critiques sur un "détail". La notice en
français de tous les GZ-MG comporte en gros caractères la mention "Appareil photo
à disque dur" (!), terme qu'on retrouve copié-collé des dizaines de fois tout
au long des 64 pages. Il s'agit bien entendu d'une (grosse) erreur de traduction. Du coup, le doute
est permis quant au Menu interne du camescope qui comporte également cette mention "appareil
photo" relative au zoom et à la macro, Cela nous a même un peu induit en erreur lors
de notre navigation dans les menus... JVC ne nous a pas précisé, malgré notre demande,
si l'erreur serait corrigée. A minima, un erratum s'impose.
Le menu ci-contre donne accès aux réglages manuels
tels que la balance des blancs (à 5 positions), l'exposition ou la vitesse d'obturation par exemple.
L'accès à ces réglages ne
peut s'effectuer sans l'aide de la notice (au départ en tout cas).
Il faut être en position manuelle pour avoir
accès à ces réglages. L'erreur est fréquente.
L'Autofocus réagit plutôt bien mieux
que celui du prédécesseur de la gamme Everio (il était difficile de faire pire,
cela dit !). L'AF est toutefois facile à prendre en défaut et manque un peu de rapidité.
Mais c'est mieux.
La balance des blancs automatique nous a laissé
très sceptique. Tellement sceptique que nous l'avons délaissée au profit d'une
position préréglée.
L'image, globalement, a toujours une crête
des blancs suspecte : ainsi un ciel bleu nuageux vire très rapidement au bleu pâle, voire
au gris pâle.
Naturellement, la gamme Everio G a donné
priorité aux automatismes. On ne retrouve donc logiquement ni réglage manuel du gain ou
de l'audio par exemple. Comme souvent, la mise au point ou l'expo, bien que débrayables, sont
quasiment impossibles à ajuster dans l'urgence, ce qui recouvre pourtant 95% des situations !
JVC n'est pas seul dans ce cas, qu'on se rassure.
L'exposition (verrouillable) reste la plus perfectionnée
avec une commande d'exposition spot (3 zones réglables au choix). L'expo manuelle est réglable
par paliers de -6 à +6 6 et bénéficie même dune mesure selon 3 zones au choix,
outre le mode Auto, A défaut, il existe une simple fonction contrejour (mais pas de touche) difficile
d'accès.
L'utilisateur dispose aussi d'un mode de priorité
à l'obturation qui ne joue toutefois que sur les vitesses rapides jusqu'au 1/4000e (du 1/50e
au 1/4000e). La vitesse d'obturation est aussi
réglable de 1/4 à 1/4000e s. elle descend même à 1/2s en mode Nightscope,
au prix d'une stroboscopie.
Le gain n'est pas modifiable mais
il peut être placé selon 2 positions : Gain (CAG) sur Marche ou Arrêt.
A noter aussi l'expo auto programmée, forte
de 4 modes : Crépuscule, projecteur, Sports, Stroboscope + 9 effets de volets/fondus.
Côté effets, mentionnons 4 effets
en Enregistrement./Lecture + 9 effets de Fondus et Volets.
L'enregistrement audio s'effectue en Dolby Digital
AC3 48 kHz à 384 kbits/s en modes Ultra Fine et Fin mais la qualité baisse en mode Normal
(256 kbits) et se dégrade fortement en mode Economy (48 kHz, 128 kbits).
Le micro stéréo est situé juste au-dessous de l'objectif.
En atmosphère bruyante, pas de problème. Le zoom s'entend juste un peu en atmosphère silencieuse et
le camescope capte également un peu le bruit du disque (écoutez
notre vidéo pour vous en convaincre), Par ailleurs, la restitution du son est plutôt agréable.
La prise micro tout comme la prise casque, est
inexistante.
A noter l'existence d'un filtre coupe-vent disponible
dans le Menu, que nous vous déconseillons de régler sur "marche" si vous n'en
avez pas la stricte utilité. En effet, son activation entraîne notamment une modification
des voix.
Plus préoccupant mais lié au format
MPEG-2, des coupures de sons sont à observer en fin de plans, généralement sur
les 4 à 6 dernières images (de chaque plan). Elles passent plus ou moins inaperçues
tant qu'on ne réunit pas les séquences (voir chapitre montage).
Consolation, JVC n'est pas seul, les caméscopes DVD sont parfois aussi affectés par ce
défaut propre au MPEG-2.
La commande de zoom est située sur le dessus
et non à l'avant comme pour le GR-X5. Au zoom numérique X60, certes on obtient
une image visible mais aussi un tremblement prononcé, accompagné d'une forte baisse de
la résolution et de la luminosité.
Vue au grand-angle du GZ-MG50.
Les focales vidéo indiquées par JVC
vont de 3.0 à 45 mm pour les MG40/MG50. et de 2.2 à 55 mm pour les MG20/MG30.
En position grand-angle, l'équivalent photo 24X36
est celui d'un 43,6 mm (42 mm pour les MG20/MG30). Donc évidemment un peu insuffisant pour convenir
aux endroits exigus ou aux sujets larges (monuments...). Pour obtenir un effet grand-angle, on peut
exploiter le mode 16:9 qui offre un angle de champ plus étendu : 39,3 mm. Ou utiliser le mode
Photo : 36,1 mm.
Du côté des MG60 et MG70, les focales
sont un peu moins avantageuses. Elles donnent ceci : 4:3 : 48,7-487 mm. 16:9 : 47,1-471 mm. Photo :
38,9-389 mm. Solution possible pour accroître le champ, la lentille convergente de diamètre
30,5 mm comme la JVC GL-AW30 (x0,7).
Le même point de vue au télé x15
(zoom extensible selon le modèle à x60 et x700 ou x100 et X800...). L'équivalent focale est de
649 mm en 4:3, 589,5 mm en 16:9 et 541,5 mm en mode Photo.
Pour les MG20, MG30, le rapport est de X25, soit
1050 mm ! A éviter sauf sur support parfaitement stable. Les MG60 et MG70 ont un ratio plus réduit
: X10 (X200 en numérique).
Le zoom est agréable à manipuler en dépit de sa
petite taille.
L'intégralité des focales est balayée
en 3 sec. Environ à la vitesse la plus rapide, ce qui est assez rapide pour un zoom X15. Au zoom
très lent dont dispose le GZ-MG50 : environ 24 sec. sont requises. Remarquable, même si
le zoom accélère un peu en fin de course.
Petit détail appréciable, la focale
s'ajuste d'elle-même - par un dézooming si lon zoome trop près du sujet.
Et rétablit instantanément l'Autofocus.
Les Everio peuvent enregistrer leurs photos aussi bien sur le disque dur intégré que sur la carte SD (non-fournie). La carte SD est non fournie sans doute en raison de ce choix double qui permet d'engranger sur le disque dur 9999 vues, quelles que soient la taille de la photo, sa qualité (Fin ou Standard) ou quel que soit le modèle Everio. Sur la carte SD, la contenance varie : avec une 512 Mo, on peut shooter 440 vues en 1152x864 en mode Fin dans la meilleure résolution.
Le bouton de capture Photo est le même que celui qui sert à la capture vidéo : ainsi, on ne risque pas de se tromper ! Pour passer d'un mode à l'autre, il suffit à l'utilisateur d'actionner un commutateur situé derrière l'écran.
Le logement de la carte mémoire est assez inhabituel puisqu'il est situé… sous le camescope !
Il est aussi possible de transférer le contenu du disque dur vers la carte SD et vice versa.
JVC GZ-MG50 en 1152x864
APN à taille quasi équivalente
JVC GZ-MG70 en 1600x1200
JVC GZ-MG70 en 1600x1200
Les GZ-MG50/MG40 ont des prétentions photos modestes puisque l'appareil n'atteint que la résolution maximale de 1152x864 pixels. Deux autres tailles sont proposées en 1024x768 et 640x480.
En revanche, la résolution est bien améliorée sur les GZ-MG60 et MG70 avec une belle image UXGA obtenue à 1600 x 1200 pixels. Le processeur Megabrid des MG60 et MG70 effectue un joli travail (apte à des tirages en 13x18) car il sépare le traitement vidéo du traitement photo, améliorant ce dernier. A noter que MG20 et MG30 ne proposent que la résolution de 640X480 pixels.
L'utilisateur dispose sur les GZ-MG70, 60, 50 et MG40 de nombreuses potentialités photo : prises de vues en rafale, gain (Auto, 80, 160 Iso), macro (5 cm), diaporama, retardateur (2 sec ou 10 sec de délai, valable aussi pour la vidéo)...
La mini-lampe d'une portée de 2,5 mètres, équipe les MG20/30/40/50 mais ceux-ci ne disposent pas de Flash. A l'inverse, les GZ-MG60 et MG70 disposent du Flash mais d'aucune mini-lampe. A vous de voir quel accessoire vous est le plus utile.
Le Gain peut être positionné sur marche ou Arrêt. Vérifiez bien que vous l'actionnez, la validation dans le Menu est source d'erreurs. La torche adopte deux positions : soit elle est paramétrée pour rester toujours allumée (équivalent de "forcé"), soit elle est réglée pour ne s'allumer que lorsque la luminosité est insuffisante. Elle sert aussi d'éclairage additionnel pour faciliter la mise au point.
Gain sur Arrêt (ci-dessus/dessous)
Gain sur Marche (ci-dessus/dessous).
Le gain adopte 2 positions selon la nature de l'image désirée.
La sensibilité est moyenne lorsqu'on élève le gain mais l'image fourmille beaucoup, et s'en trouve vite dégradée. Il est conseillé de s'aider de la lampe.
7 lux en vidéo, 5 lux en photo. Cette différence est due au réducteur de bruit tridimensionnel, qui augmente le rapport s/b. Mais nous n'avons pas noté de différence sensible.
Ci-contre, en mode Nuit (1/2s), on peut aussi jouer sur la vitesse d'obturation, ce qui éclaire la scène mais provoque les saccades bien connues.
L'accès aux images est de type Menu DVD
avec 9 vignettes par page. La navigation au sein des pages est tout à fait intuitive, évitant
ainsi de lire la notice.
Un coup de zoom et chaque vignette saffiche
plein cadre. Un second coup et on peut agrandir la vue jusquà X5 tandis quen PinP
saffiche limage complète. Très apprécié !
On peut se créer des listes de lecture qui
permettent d'agencer ses images comme désiré. C'est
à cette occasion qu'on peut notamment choisir facilement de supprimer des fichiers inutiles,
manoeuvre quasi impossible, en tout cas trop délicate avec une K7 et trop contraignante en termes
de compatibilité avec un camescope DVD.
Connectique A/V à gauche pour visionnage
sur TV, connectique USB2 à droite.
La prise s-vidéo, derrière
l'écran, n'a pas été oubliée. Elle se combine dans ce cas avec la prise
A/V pour l'audio seulement. Le câble s-vidéo n'est malheureusement proposé qu'en
option.
La connectique de la série
GZ-MG est regroupée sur le camescope (pas de station d'accueil comme chez Sony). Elle se compose
du minimum essentiel : à l'arrière, sortie analogique, sortie USB-2 et même une
sortie s-vidéo (pour
cela, l'écran doit rester ouvert).
Le câble s-vidéo
n'est pas fourni (il l'est pourtant sur le JVC GR-X5).
Aucune entrée/sortie DV
ni entrée vidéo d'aucune sorte, La liaison privilégiée est l'USB.
La prise USB - vecteur principal pour purger
ses images sur son ordinateur - offre de transférer le contenu du disque dur (ou de la carte
mémoire SD). Il s'agit donc d'une USB2, plus rapide en transfert (*) et qui reste compatible
USB-1 si votre ordinateur est dépourvu d'une USB2. Rappelons qu'en l'absence de prise DV, la
prise USB2 est la solution principale proposée sur la gamme Everio. Mais les camescopes mini-DV
par exemple - équipés eux aussi d'une prise USB - transfèrent la vidéo via
la prise DV qui offrent un taux de transfert réel, moins rapide mais plus sûr ainsi que
les précieux signaux de télécommande pour piloter son camescope depuis le logiciel
de montage. Ici avec la gamme Everio, rien de tout cela.
Bon et naturellement, avec les Everio, pas de rembobinage
de bande, vous n'aurez pas tout perdu ! :-)
(*) La vitesse de transfert en USB2 atteint
480 Mbits/s (soit 60 Mo/s), alors qu'elle n'est que de 12 Mbits/s (1.4 Mo/s) au maximum en USB1.1. A
noter qu'en Firewire, elle est de 400 Mbits/S (soit 50 Mo/s).
Pour PC : solution intégrée Cyberlink DVD Solution.
De nombreux logiciels de montage gèrent les fichiers .MOD directement, avec plus ou moins de réussite.
Il existe plusieurs solutions de montage. C'est un peu compliqué en apparence. Faisons le tour du propriétaire ! La gamme Everio est fournie d'une part avec le logiciel Digital Photo Navigator (version 1.5) pour organiser ses photos et les convertir en une multitude de formats. Les Everio sont aussi et surtout fournis avec avec une suite logicielle "Cyberlink DVD Solution" compatible Windows XP, 2000 et Millennium exclusivement. Cette suite se compose de :
1) PowerDVD 5 NE pour lire DVD et fichiers vidéo.
2) PowerDirectorExpress NE permet d'abord d'éditer des séquences MPEG, AVI afin de créer un film. Mais le logiciel convertit également les films en divers formats de fichier pour en permettre la publication sur le Web ou l’envoi par e-mail, dont les formats DV-AVI, Windows-AVI, MPEG-1 et MPEG-2, ainsi que les vidéos Windows Media Video et RealVideo qui peuvent être téléchargées ou diffusées en flux continu sur Internet.PowerDirectorExpress est aussi muni d'une bibliothèque de transitions et d'effets assez richement dotée pour un logiciel "gratuit".
Power Director Express
3) Enfin, PowerProducer 2 Gold NE facilite l’enregistrement et la création sur DVD de clips vidéo dans n’importe quel ordre, même directement depuis le caméscope raccordé au port USB, pour vous permettre de diffuser vos DVD . Ce logiciel facilite la recherche et le transfert de fichiers vidéo enregistrés sur le disque dur du caméscope.
PowerProducer 2 Gold NE
Grâce à l'ensemble de cette suite logicielle, on peut donc convertir les fichiers des Everio qui répondent à l'extension de fichier .MOD. Cette extension est en MPEG-2 mais du MPEG-2 propriétaire qui n'est pas relisible "tout de go".
Si vous exploitez ces logiciels, vous pourrez organiser vos fichiers directement depuis le camescope pour les graver ou leur ajouter quelques effets spéciaux. Mais la suite Cyberlink et notamment PowerDirectorExpress, semble avoir des restrictions de compatibilités et notamment délivrer des fichiers en 640x480 au lieu de 720x576 ! Pour en savoir plus, consultez régulièrement le site approprié de Cyberlink pour d'éventuelles mises à jour : http://www.gocyberlink.com/
C'est pourquoi, sur PC, on préférera exploiter son logiciel de montage habituel. En effet, l'extension des fichiers .MOD reste compatible avec Premiere 2.0, Ulead MediaStudio Pro 8,ou Vegas Video ou même Magix Video Deluxe (moyennant conversion de l'audio). A noter que Canopus Procoder 2.0 convertit par lot les fichiers MOD de l'Everio en AVI DV. Se montrer patient...
Dans tous les cas, le fait de renommer les fichiers .MOD en MPG peut suffire (on a parfaitement réussi), sauf que dans ce cas, l'audio AC3 des Everio n'est pas pris en compte. Globalement, il faut se méfier de ce son AC3 et tenter à tout prix de le convertir.
Si la compatibilité avec son logiciel de montage pose problème, un utilisateur français (Gilles Bihan) a développé un logiciel astucieux nommé Converio : http://perso.orange.fr/gilles.bihan/ Celui-ci convertit et renomme les fichiers .MOD et AC-3. Converio peut aussi les démultiplexer (c'est aussi le cas de TmpegEnc) pour convertir le son AC-3 dans le format audio le plus approprié. Enfin, il peut convertir en DV AVI type 2 avec un traitement par lot si besoin.
Pour Mac : solution intégrée Pixela Capty MPEG Edit EX.
Avec Apple, c'est un peu plus indirect mais tout à fait possible également. Ici avec une solution de conversion offerte par MPEG Streamclip
Sur Mac, en théorie, aucun traitement des fichiers MOD des JVC Everio n'est directement possible, QuickTime n'acceptant pas cette extension ! Mais en pratique, c'est assez simple. Nous vous proposons 2 solutions :
La première est fournie avec le caméscope et se nomme Capty MPEG Edit EX (version 1.3) de Pixela. Ce logiciel permet (notamment) de fusionner les fichiers MOD pour n'en faire qu'un seul. Vous obtenez un fichier MPEG-2 directement exploitable dans DVD Studio Pro par exemple. Une conversion directe en DV est également proposée, pour une exploitation sous iMovie ou Final Cut. Mais la conversion en DV est catastrophique.
La seconde, conséquence logique des manques de la première solution, est de recopier les fichiers .MOD sur votre DD, les convertir en .dv ou en .mov avec l'aide du freeware MPEG Streamclip à la qualité plus satisfaisante (cela n'empêche pas la perte). La compatibilité avec FinalCut Express/Pro ou iMovie ne pose alors plus le moindre problème. Bien sûr, se montrer patient lors de la conversion ! MPEG Streamclip est un freeware qu'on peut télécharger depuis le site Apple à cette adresse : http://www.apple.com/downloads/macosx/video/mpegstreamclip.html ou ici http://www.alfanet.it/squared5/mpegstreamclip.html
A noter : il faudra bien souvent désentrelacer les fichiers à une étape ou à une autre du montage.
Pour être complet, signalons qu'il est proposé en option un graveur portable Apacer AD330, permettant de créer ses films sur DVD sans utiliser son PC/Mac puisqu'il suffit alors de relier simplement le câble USB fourni du camescope au graveur.
Une télécommande est fournie avec le camescope comme il se doit. Elle permet notamment, outre les commandes classiques (zoom, marche/arrêt, etc.) d'accéder aux Playlist ou à la touche Info.
En voyage, pour vider le DD de l'Everio, un disque dur externe peut vous accompagner éventuellement à l'instar de ce DD 2,5'' de 40 Go signé Sarotech (Cutie DX OTG). Env. 90 €. Il est nécessaire que le DD externe soit "maître". Nous croyons toutefois modérément à cette solution qui implique un surpoids de 220 g dans ses bagages, soit plus de 50% du poids du camescope.
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