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Test JVC GY-HMQ10

Le 4K, tout de suite !

 

03 novembre 2012 par Antoine Desir

 

HMQ10
La 3D ne vous a pas convaincu, mais vous trouvez la HD un peu limitée. Pourquoi ne pas tenter le 4K, maintenant appelé Ultra HD. Une image contenant quatre fois plus de pixels que la HD, comme celle du cinéma numérique, apte aux plus grand écrans, ça vous tente ? JVC vous propose d'y passer avec un caméscope de poing étonnamment compact. Mais que reste-t-il aux grandes ?

> LIRE LA SUITE : Concept, allure générale

Concept, allure générale

Le JVC GY-HMQ10 est un caméscope professionnel compact. Son encombrement est très proche de celui du GY-HM150, il est juste un peu plus haut que le compact de JVC. D'un design un peu plus carré que ce dernier, il en partage de nombreuses caractéristiques ergonomiques. La poignée est par exemple strictement identique. Au besoin, il sait se rendre discret si on enlève la poignée et le pare-soleil.


JVC HMQ10

On y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels :


  • -commande de zoom à bascule,
  • -vitesse de zoom vraiment variable, de 4 à 25 secondes pour balayer la plage du zoom 10X.
  • -3 boutons personnalisables,
  • -menus complets,
  • -personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma,
  • -boutons directs pour les fonctions principales,
  • -batterie de haute capacité,
  • -2 entrées XLR avec alimentation 48V,
  • -réglage niveaux audio par molette,
  • -griffe standard,
  • -viseur étirable et relevable et œilleton (pour oeil droit ou gauche),
  • - moins de 2 kg en ordre de marche, le caméscope ne pèse pas trop lourd.
  • -facile à supporter d'une main, son faible poids (par rapport aux gros caméscopes de poing) le rend apte à une tenue longue sans support. D'autant qu'il est bien équilibré avec la batterie livrée.


(Test JVC GY-HMQ10)

Viseur, écran

L'écran du viseur, incorporé dans un petit bras étirable relevable (il ne peut être relevé que s'il est étiré), ne pose pas de problème, même avec des lunettes : le réglage dioptrique est étendu et facile. Par contre, la définition du viseur est quelconque, et pas du tout en rapport avec le définition UltraHD du caméscope : il y a 32 fois plus de pixels sur le capteur que sur le viseur !


JVC GY-HMQ10

L'écran est un peu plus à la hauteur, au standard actuel pour les caméscopes HD : 3,5" pour 920 000 pixels. Nous répétons à chaque essai que c'est insuffisant pour la HD, mais que penser de cette définition pour la UltraHD ? L'image est destinée à un écran 4K ou à une salle de cinéma. Un écran externe correct sera donc souvent utile pour juger l'image. Dommage pour un caméscope à 5000 euros...


JVC GY-HMQ10

L'écran est tactile, enfin ! Certes, les traces de doigts salissent l'écran, mais qu'est-ce c'est pratique ! Que ce soit en mode consultation, pour certains réglages directs en mode enregistrement, ou pour la navigation dans les menus, l'ergonomie est bien meilleure qu'avec les boutons des concurrents. On pourrait souhaiter mieux avec un écran capacitif multipoint (comme les derniers téléphones évolués), mais l'évolution est bienvenue. Malheureusement le focus sur un point touché à l'écran n'est pas proposé. Par contre, une commande de zoom et le déclenchement de l'enregistrement sont présents. Il est aussi possible de basculer du mode enregistrement au mode consultation.



(Test JVC GY-HMQ10)

Batterie, autonomie

La batterie fournie SSL-JVC 50 assure une bonne autonomie avec une capacité de 37Wh : 3 heures en théorie, 2 heures en pratique. Cette grande capacité, appréciable pour un caméscope compact, est importante car le mode 4K est plus gourmand que le mode HD. D'ailleurs, le basculement en mode 4K actionne le ventilateur interne pour refroidir l'électronique, alors qu'il n'est pas utile en mode HD. Pour partir en reportage, d'autres batteries du même modèle seront nécessaires.
JVC GY-HMQ10

Pas de chargeur externe, mais un simple bloc d'alimentation. Le caméscope sert donc de chargeur. Au moins la prise est parfaitement placée et il est tout à fait possible de débrancher l'alimentation pour basculer sur batterie sans arrêter l'enregistrement. Sony ferait bien de prendre exemple ! Si un chargeur externe est nécessaire, JVC vend l'accessoire IDX-Q10-E qui permet de charger deux batteries simultanément. Les batteries sont les mêmes que pour les modèles HM600 et HM650 de la marque.



(Test JVC GY-HMQ10)

Capteur, objectif zoom

Le bloc optique du HMQ10 est assez quelconque : zoom 10X commençant à la focale équivalente de 42 mm pour finir à 424 mm. La focale mini est bien trop haute pour un caméscope récent. Il faudra donc adjoindre un grand angle WAJ-07 qui fera tomber la focale mini à 30 mm.


Le capteur est un 1/2,3" de 12 Mp, format que l'on retrouve couramment dans les APN compacts. Pour un caméscope compact, c'est plutôt grand. On aurait pu espérer une sensibilité correcte, mais le nombre de photosites à mettre sur le capteur va à l'encontre de la sensibilité native. Tous les pixels du capteur ne sont pas utilisés, la cible doit donc être plus petite que ce que la taille du capteur pourrait laisser penser. Le résultat est une sensibilité médiocre. Le gain ne peut être poussé que jusqu'à 18 dB, avec du bruit. C'est le prix à payer pour la compacité du caméscope. Les gros capteurs de plus de 30 Mp seront bien plus à l'aise pour capter l'UltraHD. Mais les caméscopes seront nécessairement bien plus gros...


JVC GY-HMQ10
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (10X) en 1,2 secondes au plus vite. L'effet coup de poing est donc possible en commande électrique. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute la plage en 65 secondes, ce qui est très long pour un 10X. La variation de vitesse est donc excellente.
JVC GY-HMQ10

La vitesse de zoom est difficile à maîtriser, la commande étant peu progressive et la vitesse pas constante. Et il n'y a pas de commande sur la poignée, pas de réglage de vitesse dans le menu. Le caméscope est insuffisant de ce point de vue.


La bague du HMQ10 ne sert qu'au réglage du point en mode mode MF. Elle est précise et agréable. Pas de rappel de distance focale, dommage.


L'ouverture et la vitesse d'obturation sont réglées par une petite molette, selon une ergonomie maintenant classique. C'est plutôt pratique et rapide à l'usage. Il suffit d'appuyer sur le bouton Iris ou Shutter pour commander la fonction de la molette. Ce qui est perturbant, c'est le bouton de balance des blancs auto qui se retrouve devant cette molette, comme s'il était en relation. Non pas que ce bouton est mal placé, mais les cadreurs habitués aux autres marques penseront que le bouton influe sur la fonction de la molette...


JVC GY-HMQ10

La distance de mise au point minimale est plutôt grande. A la focale mini, elle est très faible mais elle passe à 1 mètre à la focale maxi, ce qui est beaucoup ! Heureusement que le mode macro diminue cette distance à environ 60 cm.


Le stabilisateur se déclenche via le menu uniquement, sa mise en route n'est pas assignable à un des boutons. Pas très grave, vu que le menu est facile à atteindre. Le stabilisateur est optique et plutôt bon, mais pas comparable aux derniers développements de Sony ou Panasonic. Et encore plus qu'en HD, la stabilité de l'image est critique. Il faudra donc tourner au grand-angle ou prévoir un appui aux plus longues focales.



(Test JVC GY-HMQ10)

Automatismes

Les automatismes s'en sortent bien, mieux que sur d'autres caméscopes plus gros. L'autofocus fonctionne bien, même s'il prend son temps. La balance des blancs a été peu prise en défaut, et son réglage est simple et rapide, parce que limité. Il n'est pas possible de spécifier une température directement ni de choisir parmi une liste prédéterminée.
JVC GY-HMQ10
Pas de souci sur l'exposition, mais l'absence de filtre neutre et la faible sensibilité restreignent les plages de luminosité ou le caméscope donne une bonne image. Pas d'affichage de l'histogramme, encore une fonction manquante.


(Test JVC GY-HMQ10)

Micro, audio

JVC GY-HMQ10
En série, le caméscope est pourvu de son micro interne stéréo, placé au-dessus de l'objectif. Mais pas de micro intégré à la poignée. Les prises XLR se trouvent sur le côté de la poignée, dans une configuration maintenant classique (qu'on retrouve chez Sony ou JVC). Le support de micro externe est juste au-dessus (le micro montré est optionnel), c'est bien vu, en plus de la griffe standard. Habituellement, le porte micro accueille un micro canon (hyper cardioïde). Les niveaux d'alimentation (ligne, micro, 48V) sont de l'autre côté de la poignée, tout est regroupé.
JVC GY-HMQ10
Toujours pas d'entrée stéréo de type jack, souvent utile pour de petits micros. En cas de besoin, il faudra un adaptateur sur les prises XLR. Le plus embêtant est l'absence d'entrée audio en cas de démontage de la poignée.


(Test JVC GY-HMQ10)

Prise en mains, ergonomie

Peu de boutons sur le caméscope, pour une raison simple : l'écran tactile regroupe pas mal de commandes. L'ergonomie générale y gagne, le caméscope n'étant pas encombré par les boutons de navigation.

Pas de bouton d'enregistrement ou de commande de zoom sur la poignée, c'est un défaut. Mais des double commandes tout de même : déclencheur d'enregistrement sous le pouce ou l'index (à côté de la commande de zoom) ou sur l'écran, commande de zoom sous l'index ou sur l'écran. Le déclencheur le plus fiable est sous l'index, plus comme sur un appareil photo que sur un caméscope.


JVC GY-HMQ10

Mais on aurait souhaité que ce bouton REC supérieur soir personnalisable. La vitesse de démarrage (environ 9 secondes) est vraiment lente. Même si on imagine que le démarrage d'un caméscope 4K est plus lourd qu'en HD, c'est exagérément long. De quoi rater pas mal d'images sur le vif... Le simple passage en mode media (lecture) demande 4 secondes, à peine moins pour le retour en mode enregistrement. Le caméscope manque clairement de puissance et de développement.


La navigation dans les clips enregistrés est intuitive et facile grâce à l'écran tactile. Un petit coup de chiffon ou l'utilisation d'un stylet aura raison des traces de doigt. Mais on rêve toujours d'un pilotage et consultation par un appareil mobile externe, comme un iPhone ou un iPad.


Le caméscope est bien équilibré par défaut (sans grand-angle). L'indispensable grand-angle le fera piquer du nez. Le micro est léger et ne suffit pas à déséquilibrer l'appareil.


JVC GY-HMQ10
Les boutons sont peu nombreux, mais il existe tout de même 3 boutons personnalisables derrière l'écran. Habituellement, c'est un peu juste. Mais ici, c'est largement suffisant, car il n'y a que 3 fonctions assignables : focus assist, macro et zebra. Soit il fallait mettre ces fonctions fixes, soit JVC n'a pas fini le développement et prévoit d'en rajouter dans de futures versions. Pouvoir activer le stabilisateur, le backlight ou afficher un histogramme serait souhaitable...
JVC GY-HMQ10
Aucun bouton n'est placé dans un endroit étrange ou peu accessible. Même le bouton de mise en route, sur le coté droit, est pratique. Cependant, on passera plutôt du mode Lecture au mode Enregistrement sur l'écran qu'avec ce bouton rotatif. L'encombrement et le poids de ce type de caméscope est proche de l'idéal pour ceux qui veulent rester vraiment mobiles, c'est un avantage certain des compacts.


(Test JVC GY-HMQ10)

Qualité d'image et réglages

Si la qualité d'image est dans la définition, le GY-HMQ10 se classe vraiment au-dessus des autres caméscopes. Quatre fois plus de points que la HD normale, pourtant pas avare en précision, cela saute aux yeux. Sur un très grand écran d'ordinateur ou les écrans plus récents très haute résolution (Retina), la différence avec la HD saute aux yeux. La finesse des détails est époustouflante. Et même si la diffusion se fait en simple HD, le piqué dans l'image hérite d'une résolution supérieure aux caméscopes HD habituels. De ce point de vue, on passe visiblement en classe supérieure.


En plus, tout ça peut se faire en 50p, 50 images pleines par seconde. La fluidité est donc très bonne. Un regret pourtant, c'est la colorimétrie grand public : capteur mono CMOS et sous échantillonnage 4:2:0 ne permettent pas de capturer la finesse colorimétrique. Ce JVC ne propose pas de capture et de codec professionnel, et l'image, de ce point de vue, ne pourra se comparer à celle issue d'une caméra de cinéma. Il faut qu'il reste quelque chose aux grandes !


JVC GY-HMQ10
JVC GY-HMQ10

Les fréquences d'image sont élevées : 24p, 50p ou 60p en UltraHD, 50i, 50p ou 60p en HD. Pas de 25p, de 30p ou de 60i, cela paraît assez étrange...


Les modes HD et UltraHD sont assez différents et le passage de l'un à l'autre demande le redémarrage complet du caméscope. Au moins, il est possible d'enregistrer les deux modes sur les mêmes cartes mémoires (le mode HD n'utilise qu'une carte mémoire, le mode UltraHD en remplit 4).


Les réglages d'image sont trop peu nombreux pour un caméscope pro : gamma et contraste. Avec deux réglages, l'absence de profils d'image est assez logique. Mais quand même, la pauvreté des réglages rapproche plus du grand-public que du monde professionnel.



(Test JVC GY-HMQ10)

Sensibilité, Gain

Le JVC GY-HMQ10 se contente d'un seul CMOS de 1/2,3". C'est plutôt grand pour un capteur de caméscope (on n'est pas loin des beaux capteurs 1/2" des épaulières professionnelles) mais comme il contient 12 millions de photosites, ces derniers sont trop petits. La sensibilité finale est médiocre, et le gain ne peut pas être poussé à plus de 18 dB. Et si la lumière n'est pas franche, il faut parfois pousser à 9 dB en extérieur... On retrouve dans ce caméscope UltraHD le même souci de sensibilité qu'avaient les premiers caméscopes HD, avant que la technologie n' évolue pour compenser la petite taille des photosites.


La sensibilité ne peut être "forcée" que jusqu'à 18 dB, ce qui est raisonnable, car le bruit apparaît rapidement lors de la montée du gain.


JVC GY-HMQ10


Gain à 0 dB


 


JVC GY-HMQ10

Gain à 9 dB


 


JVC GY-HMQ10

Gain à 18 dB


 


La griffe standard accueillera sans problème (et souvent) une torche optionnelle, au prix d'un éventuel déséquilibre vers l'avant.



(Test JVC GY-HMQ10)

Montage

A nouveau format, nouvelle gestion des rushs. La HD a fait disparaître l'enregistrement en format directement montable, l'UltraHD apporte son lot de contraintes. D'abord, le choix de JVC de découper l'image UltraHD en 4 enregistrements HD sur carte SDHC oblige à un regroupement des 4 parties pour obtenir une image UltraHD, avant de pouvoir l'exploiter. Ensuite, la puissance des ordinateurs normaux actuels est insuffisante pour traiter des images de 8Mp encodées en H.264.


Aucun logiciel de montage n'intègre la partie transfert de l'UltraHD découpé. Sous Windows, JVC peut fournir un plugin pour EDIUS. Pour les autres, il faudra les convertir en format de montage et recoller les morceaux directement dans le logiciel. Sur Mac, un utilitaire spécialisé, JVC 4K Clip Manager, vient exécuter le regroupement des quarts d'image et leur conversion en ProRes. Ensuite, toute version de Final Cut Pro sachant gérer le ProRes convient. JVC conseille Final Cut Pro X, mais les versions 6 et 7 suffisent, même si elles peuvent s'avérer lentes pour monter avec une telle taille d'image.


Dans le détail, voici le processus après tournage :


1. Sauvegarder chaque carte dans un dossier ou une image disque


2. Ouvrir ces dossiers ou monter les images disque, ou brancher le caméscope via le port USB à l'ordinateur (si vous acceptez la lenteur de cette méthode)


3. Lancer JVC 4K Clip Manager qui va copier les rushs en les regroupant par plans, chaque plan dans un dossier,


JVC GY-HMQ10


4. Exporter en ProRes (standard, LT ou HQ) et attendre longtemps, en prenant conscience que vous maniez 400 megapixels (50 x 8 Mp) par seconde d'image !
JVC GY-HMQ10

5. Importer les fichiers ProRes dans Final Cut Pro.


Vous pensiez votre ordinateur convenablement dimensionné pour la HD ? L'UltraHD va vous montrer qu'il est bien faible. Grosse quantité de mémoire, disque dur de grosse capacité (plusieurs To) et à gros débit (1 Gbps minimum), processeur puissant et carte graphique de course seront demandés pour que le montage soit fluide. Mais la magie du format ProRes est là : vous pouvez monter ces images avec un Mac un peu ancien, à condition d'être patient...


Le caméscope enregistre sur chaque carte en format MPEG-4, encodé en H.264 évolué (profil High@L4.2) à un débit d'environ 35 Mbps (pour le 4K 50p), ce qui semble correct (comparé au 28 Mbps du AVCHD 2.0).


En mode HD, le GY-HMQ10 se comporte comme un caméscope AVCHD 2.0, donc directement compatible avec les logiciels de montage usuels.


Il existe pour le monteur qui crée des vidéos HD un intérêt certain à avoir des rushs UltraHD :


- la résolution est énorme et une sortie en HD sera plus précise et nette que si elle vient d'une source HD. Et une source HD produit une plus belle image sur un DVD qu'une source SD...


- la possibilité de zoomer sans perte dans l'image.


- la possibilité de faire un mouvement de caméra à l'intérieur d'une plan fixe pour dynamiser un montage, comme un effet Ken Burns, mais en cadrant une image HD à l'intérieur d'une image UltraHD.



(Test JVC GY-HMQ10)

Connectique

La connectique est assez réduite mais tient compte évidemment du caractère 4K du caméscope :


  • -4 sorties miniHDMI (pas de câble fourni),
  • -entrée télécommande,
  • -sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
  • -connexion USB
  • -entrées micro XLR

 


JVC GY-HMQ10
L'UltraHD, c'est 4 flux HD simultanés. Il faut donc 4 câbles HDMI standards pour sortir tout le signal. Il est évident que c'est une situation provisoire car la dernière norme HDMI (1.4) supporte déjà le UltraHD. L'autre solution serait de passer par un port DisplayPort, capable depuis sa version 1.2 de transférer du 4K. JVC a choisi la prudence et la compatibilité avec les autres matériels, pas forcément compatibles. Si seule la première prise HDMI est connectée, le caméscope envoie un signal HD vers le diffuseur.
JVC GY-HMQ10
Pas grand chose sous les volets de protection. Même pas une prise micro mini-jack si la poignée et ses prises XLR ne sont pas branchées.


(Test JVC GY-HMQ10)

Support d'enregistrement

Le GY-HMQ10 enregistre sur carte SDHC ou SDXC. Pour l'enregistrement HD, c'est classiquement un caméscope AVCHD 2.0 qui enregistre sur la première carte. Mais une seule carte SDXC ne peut encaisser 4 flux HD. Pour enregistrer en UltraHD, il faut donc utiliser 4 cartes SDHC, de préférence strictement identiques (achetez les ensemble, c'est plus sûr) et Class 6 ou 10, pas moins. Car en 4K 50p, le débit est de 35 Mbps par carte. Comme pour les prises HDMI, JVC a joué la prudence et la compatibilité. Car une seule carte XQD aurait fait l'affaire et simplifié nettement le processus de transfert d'image avant montage. De plus, cela pose un problème de fiabilité. Certes, les cartes SDHC et les connecteurs sont fiables, mais si un seul des 4 tombe en panne, finies les images 4K. Une simple poussière dans le premier slot SDHC, pourtant bien protégé, nous a ainsi valu une belle frayeur...


JVC GY-HMQ10



(Test JVC GY-HMQ10)

Spécifications mesurées

Hauteur : 116 mm sans poignée, 197 mm avec poignée et micro
Largeur : 118 mm sans poignée, 145 mm avec poignée et micro
Longueur : 250 mm sans micro, 340 mm avec micro
Diamètre du filetage : 46 mm
Taille du pare-soleil : 104 mm x 83 x 33
Diagonale de l'écran : 88 mm (3,5"), soit 76 x 44 mm
Diagonale du viseur : 11 mm (0,45"), soit 9 x 6 mm
Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil) : 1046 g
Poids de la batterie SSL-JVC50 (37 Wh) : 230 g (pour une taille de 70 x 47 x 43 mm)
Micro en option : 73 g
Poids du pare-soleil : 56 g
4 Carte DSHC 16 Go : 9 g
Poignée : 258 g
Poids de l'appareil en ordre de marche (avec l poignée, le micro, la batterie standard, le pare-soleil, les 4 cartes SDHC) : 1674 g


Démarrage mode caméra : environ 9 s
Passage en mode media (lecture) : 4 s


Retour en mode caméra (enregistrement) : 3,5 s


JVC GY-HMQ10



(Test JVC GY-HMQ10)

La concurrence

Pour une fois, c'est facile. Les caméscopes 4K sont très peu nombreux. Et en compact à environ 5000 euros, le JVC GY-HMQ10 est seul. Le Sony FS700 promet du 4K dans l'avenir, pour un prix double, mais n'est pas disponible. Donc, en clair, pas de concurrence. Cela explique sûrement le positionnement tarifaire élevé et le manque de fonctions pour ce prix. Parce que si vous ne pouvez pas louer une caméra Sony PMW-F5 ou F65, le choix est vite fait.


FS700



(Test JVC GY-HMQ10)

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