Test Sony DSC-RX100 M6
Le 6e élément de la photo
16 juillet 2018 par Thierry Philippon
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SONY DSC-RX100 VII
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Prix fabricant : 1300 Euros |
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Le DSC-RX100 VI (ou plutôt M6), comme son nom l'indique, est donc la 6e version du compact expert Sony avec un prix légèrement à la hausse (1300 euros) alors que les autres versions sont toujours disponibles (un parti pris de Sony) ! Il diffère de l'évolution qu'on connaît avec la série TZ de Panasonic ou la série GH, où les modèles se succèdent pour se remplacer (hormis les GH5 / GH5s). La série RX100 a reçu un accueil favorable immédiat de par les propriétés expertes du compact, l'absence de compromis sur la qualité et surtout, par le capteur 1 pouce, une diagonale originale (à l'époque, plus courante aujourd'hui) pour un capteur de compact. Magazinevideo avait testé la première version puis la version IV. |
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A ceux qui connaîtraient déjà les précédentes moutures, le DSC-RX100 VI se démarque par un viseur plus facile à déplier, un écran mieux articulé (sur 180° au lieu de 90°) et un zoom étonnant de 24-200mm (soit 8x au lieu de 2,9x), sans changer pourtant la taille du compact qui reste... compacte, ni son poids ! C'est naturellement un compact destiné aux voyageurs qui ont ainsi l'équivalent d'au moins deux objectifs en un seul boîtier très compact et léger. L'autofocus hybride totalise 315 points de contraste qui distinguent aussi ce modèle de ses prédécesseurs. Mieux concernant l'AF : on peut enfin choisir la zone de mise au point sur écran ou encore la vitesse de réaction. Enfin, les profils image ont été aussi améliorés avec le le S-Gamut3/S-Log3 et le fameux HDR / HLG. Hormis ces nouveautés, on conserve les points caractéristiques du DSC-RX100 V : d'abord côté photo pure, l'excellent mode Rafale qui capture 24 photos par seconde (théoriquement) en Raw, une prouesse remarquable due à l'excellent processeur. Côté vidéo, on retrouve l'adoption du 4K (UHD) en 60 et 100 Mbps, et les Profils image (améliorés donc sur le M6), l'enregistrement proxy, le Ralenti HFR et le Ralenti 100p / 120p. Toujours pas d'entrée micro ni de grip pour saisir le RX100 VI de façon ferme, mais une lanière. Pas non plus de protection de l'objectif. Et pas de tropicalisation. Place au test, centré sur les fonctionnalités vidéo du compact expert. Vous trouverez aussi de nombreuses photos bruts à télécharger et une explication du mode Dual Rec en fin d'article. |
Le test vidéo du DSC-RX100 M6
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Tout d'abord, n'oublions pas que les compacts (et même les reflex) qui intègrent de la vidéo sont considérés comme des appareils photo. Ils sont donc limités à des séquences continues de 29 minutes et 59 secondes (GH4R / GH5 / GH5s mis à part). Le boîtier conserve la taille de son excellent capteur 1 pouce et sa résolution (20 Mp). Pour rappel, ce capteur est un Exmor RS destiné à la vidéo 4K puisqu'il accélère la vitesse de traitement des données grâce à une mémoire intégrée. Sur le DSC-RX100, la stabilité s'appuie sur un stabilisateur intégré qui fonctionne uniquement en Standard (ou sur Off) si vous filmez en XAVC-S 4K à 100 Mbps. Il est moyennement efficace dans ce cas, pour ne pas dire plus. Pour le faire fonctionner dans des modes plus évolués (Active et Active Intelligent), il faut rester en FHD 50P 50 Mbps. Ce stabilisateur fait perdre quelques degrés d'angle de champ sur le Sony. Sony bloque tout enregistrement si vous ne le nourrissez pas avec une SDXC U3 pour le XAVC-S 4K et une Class 10 au minimum pour le XAVC-S HD. |
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ALLURE GÉNÉRALEMalgré ses 301 grammes avec batterie et carte, le DSC-RX100 VI est assez compact. Comme son viseur se rétracte totalement, le Sony peut tenir dans la poche d'un jean, sans aspérité. C'est un concept de voyage intéressant. Il est réactif, tout comme sa mise au point annoncée pour 0,03s (un peu plus très certainement). Par contre, le Sony reste glissant, façon savonnette, car il est toujours dépourvu de grip (depuis l'origine d'ailleurs), c'est la main droite qui glisse sur la surface lisse du boîtier. Sony propose en fait un grip... optionnel (Sony AG-R2) ! Prix : environ 15€. A 1300 euros le compact, il fallait oser... Sinon je vous conseille la dragonne pour être sûr de ne jamais le faire tomber. Autre point sensible : la lentille du DSC-RX100 VI est relativement exposée aux traces de doigts... |
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ENREGISTREMENTSLe DSC-RX100 M6 enregistre à la fois en XAVC-S 4K (UHD), mais aussi en XAVC-S HD. Le fabricant exploite son processeur BIONZ X qui n'est pas le premier venu puisqu'il est capable de dépoter 24 images (théoriques) en Raw à la seconde ! En 4K, en Pal, on est en 25p en 60 ou 100 Mbps, alors qu'en FullHD, on a un vaste choix d'options en 50p / 50 Mbps, 50p / 25 Mbps, 25p / 50 Mbps et 25p / 16 Mbps. |
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Ajoutez le 100p / 100 Mbps, et le 100p / 60 Mbps. On aime le 60 Mbps car il occupe moins d'espace mémoire sur la carte. Le DSC-RX100 sait aussi enregistrer en AVCHD (en Pal) en 50i à 24 ou 17 Mbps. Il existe moins d'options que sur le Mark IV, tant mieux. Vous disposez aussi de la fréquence 100p / 120p, idéale pour des ralentis en post-production. C'est à cette seule fréquence que le DSC-RX100 VI est limité à 5 minutes d'enregistrement pour limiter la chauffe. Dans les autres modes, pas de souci (on a testé). Décidément peu avare en options, Sony propose aussi l'enregistrement parallèle de films en Proxy qui sont enregistrés dans ce cas au format XAVC S HD en 1280×720 à 9 Mb/s seulement. L'intérêt : avoir en double des fichiers plus légers qui peuvent être plus facilement ou plus rapidement transférés sur smartphone ou sur les sites de partage. |
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Le Sony a une autre spécificité : c'est le mode HFR (à ne pas confondre avec le mode HDR) qui offre des ralentis extrêmes en FullHD en [240fps] / [250fps], [480fps] / [500fps] et [960fps] / [1000fps] ! Ces fréquences correspondent respectivement à un Ralenti x5, un Ralenti x10, ou un Ralenti x20. Le principe est d'enregistrer des scènes de "seulement" 2 ou 4 secondes à une résolution inférieure puis l'appareil les restitue en FullHD par upscaling. Plus la fréquence est élevée, plus le système recadre dans l'image. Après plusieurs essais, les modes à 1000 fps et même à 500 fps semblent difficiles à utiliser, car ils dénaturent l'image et nécessitent de réunir des conditions de luminosité vraiment propices. Par exemple, à 500 fps, l'image est enregistrée en 1824 x 1 026 px (à 2 secondes), elle est donc altérée lorsqu'elle est upscalée en FullHD. Et si on choisit de privilégier la durée (en qualité 4 secondes, on descend à 1676 x 566), la perte s'accroît. C'est encore pire quand on pousse les fps à 500 ou 1000 fps. En revanche, à 250 fps, j'ai obtenu de très jolis ralentis visibles sur la vidéo. Les adeptes des mouvements sportifs vont se régaler, si ce n'est que la durée maxi assez courte (2 ou 4 secondes) limite les possibilités d'exploitation. Le HFR est réglable avec une Priorité Program (HFR P), ou à l'ouverture (HFR A), à la vitesse (HFR S) ou au Manuel intégral (HFR M). |
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PROFILS D'IMAGELe DSC-RX100 M6 dispose aussi de profils d'image élaborés qui rejoignent ceux que l'on connaît déjà sur les reflex de la gamme A7R xx ou sur les caméras AX700 / NX80 / Z90, rien que cela ! Il s'agit de profils (PP1 à PP10) jouant sur le niveau de noir, le Gamma, le Gamma noir, le Coude, le mode Couleur ou la Saturation. Une grande liberté quand on sait la maîtriser. C'est assez inattendu de trouver tous ces profils sur un compact, fusse-t-il expert. Les nouveautés sont le s-log3 (qui diversifie le s-log2) et le fameux mode HDR. Les s-log2/ s-log3 ne dénaturent pas la colorimétrie ni l'échelle des gris, la même tonalité peut ainsi être conservée d'un plan à l'autre. Quant au HDR, c'est la norme HLG qui s'en charge, laquelle permet de gérer les contrastes difficiles. Précisons que les s-log2 /s-log3 donnent en sortie de capteur une image neutre qu'on travaille au montage (étalonnage). L'étalonnage n'est toutefois pas évident à réaliser puisqu'il faut exploiter une LUT, sorte de table de conversion corrigeant la linéarité du rendu des couleurs, puis dans l'idéal, manoeuvrer à la main, plan par plan. Du temps passé... |
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ÉCRAN TACTILE, VISEURSony a adopté le principe d'un écran (très) partiellement tactile. C'est à dire qu'il faut toujours déambuler dans les Menus via le pavé directionnel, sans pouvoir faire appel au tactile. La seule différence est qu'en mode Photo (uniquement), on peut faire la mise au point sur écran et déclencher la Photo (Touch Shutter). Très restrictif. Par ailleurs la résolution de l'écran ne s'améliore pas, elle baisse même légèrement à 921.000 pixels contre 1.040.000 pixels sur le Mark V. Cela dit, cette résolution est suffisante en photo. Heureusement, le DSC-RX100 VI a amélioré l'articulation de l'écran, avec une double articulation sur charnière à 180° vers le haut, au lieu de 90° et de 90° vers le bas au lieu de 45°. Cela permet de viser sous différents angles, notamment au ras du sol ou en se baissant. Et c'est la preuve que la compacité n'interdit pas d'articuler l'écran. Les seules impossibilités sont de l'orienter sur le côté, façon GH5, ni à l'envers pour le protéger. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles on peut constater à la longue des rayures sur écran, à moins de prévoir une protection écran telle que celle de Rollei par exemple. |
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Le viseur 2,36 Mp du Sony s'est également amélioré de façon spectaculaire : il n'impose plus d’être éjecté puis tiré vers soi (depuis le DSC-RX100 III), ce qui était long et moins pratique. Sony a implanté désormais un simple loquet qui déploie ce viseur tel un flash, sans autre manoeuvre. Le viseur fait même mieux : à la manière des camescopes, quand on le tire, il déclenche l'allumage du boîtier (ce qui prend 2 secondes environ). Puis quand on enfonce le viseur dans son logement, le compact s'éteint. J'ai fréquemment utilisé cette fonction pas bête du tout. Une option du Menu empêche l'extinction en cas de préférence contraire. Un détail : quand on passe la main devant le viseur, on désactive l'écran car le RX100 M6 réagit au détecteur d'oeil. La fonction est débrayable, sans nuance comme chez Panasonic (pas de sensibilité faible / élevée). Il faudra aussi régler la dioptrie du viseur la première fois et vérifier qu'elle ne se dérègle pas à chaque fois qu'on abaisse le viseur. Il semble que non mais par expérience ce genre de mouvement brusque facilite le déréglage de la dioptrie. Le seul reproche qu'on pourrait faire à ce viseur est son côté un peu plastique et la crainte que le mécanisme s'use à la longue. |
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BATTERIELa classique batterie NP-BX1 est la même que sur les précédentes versions (c'est à dire depuis 2012 !!), ce qui permet de réinvestir ses anciennes batteries. De capacité 1240 mAh, elle est donnée pour 240 vues ou 80 minutes d'autonomie par le fabricant, en vidéo elle ne tient que 40 minutes réelles en FHD / UHD ! Pour pousser à 70 minutes, il faudrait filmer en continu, ce qui est exclu. C'est extrêmement faible. Mais c'est logique un zoom qui accroît sa puissance, un écran / viseur, de la 4K, un stabilisateur, tout cela consomme... Une deuxième batterie au minimum (environ 35 euros) s'impose. La charge s'effectue via un câble USB classique et dure 150 minutes. Pas de chargeur externe, il faudra en trouver un au rayon des accessoires. Le logement batterie se situe sous l'appareil, avec la carte mémoire. Un choix handicapant lors d'un changement de batterie / carte alors que le compact est sur trépied. L'allumage du DSC-RX100 M6 est plutôt rapide (comptez 1,5 seconde), à peine ralenti par l'extension du zoom puisque le zoom se positionne sur sa position grand-angle à chaque fois. Par contre, évidemment, si vous déployez le zoom à fond, il mettra plus de temps à s'éteindre (environ 3 secondes). Attention, l'extension automatique du zoom génère un bruit qui trahira votre présence. |
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ZOOMLe zoom du Sony disposait déjà de deux vitesses sur les moutures précédentes, c’est aussi le cas sur le M6, l'une plutôt lente et agréable (nommée Normale), l'autre dite "Rapide" qui est plus véloce. En fait, Sony s'est penché sur la question de la rapidité mais aussi du bruit et à vitesse lente, il a réussi à rendre son zoom quasiment silencieux en mode Normal, bravo ! Cela signifie que non seulement l'entourage ne remarque pas le bruit du zoom lorsque vous filmez, mais qu'à l'écoute, le bruit interne de la commande de zoom est quasi inaudible. Cette vitesse lente est vraiment très agréable, presque comme sur un camescope. En revanche, le bruit du moteur du zoom s'entend nettement si le zoom est à vitesse rapide. Dans ce cas, post-sonorisez. Astuce possible, paramétrez la bague sur "Zoom" et manipulez cette dernière. Mais son maniement est difficile pour réaliser un zoom coulé comme avec une vraie commande de zoom. Le zoom complet en mode Normal dure 11 secondes, contre 4 secondes seulement en mode Rapide. Il existe donc une vraie différence, de vitesse et de bruit. Bannissez en revanche l'option antivent qui filtre trop les basses fréquences. |
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CONSTRUCTION OPTIQUELa construction optique se compose de 8 lentilles asphériques dont 2 avancées pour permettre au zoom optique de s'étendre cette fois à un ratio 8x et c'est sans compter l'éventuel "Clear zoom" qui devient un peu superflu, tant mieux. Sony a réussi ce petit exploit de loger un zoom de 24-200mm (en image fixe 3:2), sans sacrifier la compacité (101,6 x 58,1 x 42,8 mm) qui est la même que sur un M5 ou un M4. Chapeau ! A l'écran, lors de la manipulation de la bague du zoom, une roue crantée s'affiche et se désactive rapidement. Pourquoi pas. Si besoin, le zoom peut s'étendre à 12x en 4K et 16x en HD. Seul regret, pas de "reprise de zoom" comme chez Panasonic. Dommage, c'est une fonction bien utile. Toutefois le TZ200 (voir test) fait "mieux" avec son zoom 15x et ses focales 24-360 mm ! Mais est-ce vraiment mieux d'avoir un zoom très puissant, au détriment de la qualité et de l'ouverture (le TZ200 pousse à f/6.4 et à 200mm, il est déjà à f/6.1) ? Probablement pas. Le Sony adopte donc certainement le bon compromis. Quelques bémols toutefois : l'objectif est moyennement protégé, même éteint, car glissé dans la poche d'un jean, un frottement involontaire peut ouvrir les lamelles et mettre à nu l'optique. Risqué... Par ailleurs, l'ouverture glissante pâtit un peu du zoom 8x (f 2.8-4.5). L'angle de champ perd-il en vidéo par rapport à la photo ? Réponse : oui et non. L'angle n'est pas précisé par Sony en vidéo mais il semble être le même en FullHD qu'en 3:2, donc sans crop, si ce n'est une perte normale du cadre en hauteur. En revanche, en 4K, on perd bien quelques millimètres, je dirais 28 à 30mm au lieu de 24mm.. C'est toutefois infiniment mieux qu’avec le TZ200 qui crope à 36 mm en 4K ! |
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L'angle de champ est nettement différent entre l'enregistrement FullHD (à gauche) et 4K (à droite). Sony ne communique pas de chiffres mais l'équivalent focale passe de 24 mm à 28mm, voire 30mm.
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MENUSSignalons que les menus photo et vidéo du DSC-RX100 VI sont distincts et c'est moins confus que chez les prédécesseurs. Ainsi le 2e Menu a regroupé la majorité des fonctions vidéo. Vous y trouverez ce qui concerne les formats d'enregistrement, le son, le stabilisateur, le HFR, le zébra, etc. Mais c'est idiot d'avoir symbolisé un picto appareil photo avec le chiffre 2 qui fait vraiment penser que c'est la suite des fonctions Photo ! D'autre part, il faudra qu'on m'explique pourquoi la balance des blancs et les Profils d'image sont en Photo 1. En tout cas, j’ai au moins compris pourquoi j'ai mis un temps incalculable à retrouver où se logeaient les profils d'image puisque je les cherchais en Photo 2 ! Malgré tout les Menus restent complexes, en raison des multiples possibilités qu'offre le DSC-RX100 M6, avec un mélange de fonctions, tantôt dérisoires, tantôt importantes. Et la déambulation n'est pas toujours aisée : par exemple quand on arrive à la dernière page d'un onglet sans qu'on ait trouvé la fonction recherchée, on passe automatiquement à l'onglet suivant, ce qui n'est pas forcément l'option souhaitée, je me suis fait avoir plusieurs fois. Autre inconvénient, quand on descend la page d'un Menu, on ne passe pas à la page suivante, il faut changer d'orientation, en pressant à droite. Pas très naturel. Malgré tout, à force de côtoyer des appareils Sony, on finit par s'habituer à ces menus, tout comme chez Nikon, les nikonistes s'accoutument des Menus compliqués des boîtiers Nikon. |
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BOUTONS DU RX100 VICôtés boutons, ceux-ci sont trop rapprochés et / ou mal disposés : un utilisateur qui exploite les fonctions vidéo du Sony risque de confondre assez fréquemment le bouton Menu et Movie, qui se trouvent l'un au-dessous de l'autre. Les boutons sont par ailleurs très plats, sans doute pour ne pas créer d'aspérités. Mais on se demande parfois si on a vraiment appuyé sur Enregistrement. Et il faut des yeux de lynx pour discerner le tout petit compteur. Autre reproche : le bouton vidéo est de couleur gris foncé et comporte un minuscule point rouge en son centre, ce qui fait qu'on le reconnaît moins comme un bouton "enregistrement vidéo". C'est le bouton Movie qui sert de déclencheur, pas le déclencheur Photo. En vidéo, on est aussi amené à solliciter la molette de réglage qui comporte quatre raccourcis et un sélecteur au centre. On les utilise beaucoup puisque l'écran n'est pas réellement tactile. |
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CAPTEURLe capteur rétro-éclairé 1'' de 20 Mp du Sony est devenu une norme (chez Sony) face à laquelle les rivaux ont du mal à lutter. C'est un capteur qui ouvre la voie plus facilement aux bokehs sans égaler un micro 4/3 et bien sûr un Full frame. L'ouverture est toutefois en recul au grand-angle par rapport au Mark V (f/2.8 contre 1.8), ce qui s'explique par la différence de construction optique du zoom. |
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Le rendu photo est somptueux, l'image est très détaillée, accentuée devrais-je dire, ce qui dénote une belle résolution mais pourrait déplaire à ceux que l'ultra-piqué dérange. Les distorsions de l'optique existent au grand-angle mais sont assez bien maîtrisées. Pas de vignettage. La tenue au 200m est remarquable, preuve de la bonne construction optique (un 8x est plus facile à construire que le 15x du TZ200). L'ouverture n'est pas excellente d'autant qu'elle faiblit vite au fur et à mesure des focales mais on obtient de jolis bokehs en jouant surtout sur les focales, ce que permet ce 6e modèle de la gamme DSC-RX100. Le rendu vidéo est élogieux particulièrement en 4K, même si le FullHD est tout à fait correct aussi. On remarque un peu d'aliasing parfois sur des motifs géométriques (grillage de jardin) mais pas de rolling-shutter. Le DSC-RX100 M6 délivre une image neutre, voire plus "froide". On peut affiner la balance des blancs et / ou choisir un Profil qui fera varier cette colorimétrie de base. Le DSC-RX100 M6 s'en sort plutôt bien par faible sensibilité - tant en photo qu'en vidéo, mais en Auto, il a tendance à exagérément amplifier le Gain, incitant à débrayer le mode Auto. En photo, il ne faut pas dépasser les 2500 iso, même si l'appareil permet d'aller jusqu'à 25600 Iso. En vidéo, on dispose si besoin d'une obturation lente comme sur les camescopes de la marque mais le résultat est pénible à regarder en marchant par exemple. Mais aucune lampe d'appoint. |
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Le compact revendique une bague de réglages, héritage des reflex. Elle est paramétrable dans le menu pour lui affecter d'autres réglages que la mise au point manuelle tel que l'ouverture, les Iso, la vitesse d'obturation, la correction d'exposition, ou la position standard qui est par défaut le zoom manuel. C'est assez pratique si on veut par exemple, en intérieur ou de nuit conserver l'Autofocus et exploiter la bague uniquement pour faire varier les Iso qui s'affichent en arc de cercle sur l'écran. |
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Par contre, Sony a conçu un Menu compliqué pour aller chercher cette fonction importante (Menu / opération personnalisée / touche perso / Bague de commande / (votre réglage). Dommage...
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MISE AU POINT, EXPOSITIONCôté mise au point, on aime l'Autofocus à 315 collimateurs qui réagit bien et sans bruit. La mise au point en continu fonctionne très bien pour les cas "faciles". Mais lorsqu'elle suit un sujet, la mise au point devient hésitante. L'AF peut aussi hésiter en zoom arrière mais ce n'est (curieusement) pas systématique. Aussi tentez de débrayer la mise au point continue qui est difficile à manier, et préférez la mise au point ponctuelle avec la zone AF qui vous convient le mieux (Large, Centre, Spot flexible, Spot flexible élargi).s La vitesse AF est également réglable (Rapide, Normal, Lente), comme sur les boîtiers pros. On peut aussi s'appuyer sur deux aides à la mise au point : l'intensificateur qui colorie les zones nettes (3 couleurs au choix) et la Loupe de mise au point, qui est réglable en durée, en grossissement (5,3x, et 10,7x) et débrayable. Une super loupe en quelque sorte. |
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Côté exposition, c'est pas mal non plus, puisqu'on a droit au niveau zébra, aide visuelle appréciée des reporters, avec un réglage par palier de 5% entre 70% et 100% et plus. Pas mal. On a même droit à l'affichage possible d'un mini-histogramme via la touche Display. Par contre, en dehors de la correction d'exposition valable en vidéo comme en photo, on notera l'éviction du filtre ND dont disposait le modèle précédent.
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Il est aussi possible d'affecter jusqu'à 12 fonctions de base + leurs variables à l'unique bouton Fn en façade. Par exemple, pour le format fichier, on peut affecter à la touche Fn le Raw, la Raw+Jpeg ou le Jpg seul.
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CONNECTIQUECôté connectique, le DSC-RX100 VI dispose d'une sortie "Multi" micro-USB (câble fourni) servant à recharger le compact et d'une sortie mini-HDMI (câble non-fourni). La connexion est pénible, petite et étroite (c'est du micro-USB), obligeant à dégager le cache qui résiste, et délicate à refermer. Sony aggrave même son cas puisqu'il s'agit d'une prise USB2, à l'heure de l'USB3. L'absence de griffe pénalise aussi Sony : en effet le viseur et le Flash du Sony rendent tout emplacement de griffe standard quasiment impossible. Les ingénieurs de Sony ont donc fait l'impasse sur l'ECM-XYST1M qui était combinable avec l'ancien RX100 II (qui disposait d'une griffe). Le compact ne dispose ni de prise Micro ni de prise casque. Bon... Il semblerait que l'on considère que sur un compact, ce n'est pas utile. C'est dommage car le son est de très bonne qualité, et les voix sont parfaitement restituées par exemple. Attention à ne pas masquer les capsules stéréo du micro du Sony, c'est vite fait. Sinon, les audiophiles embarqueront un enregistreur audio séparé type zoom H4N ! Le boîtier est Wi-Fi / NFC et peut être télécommandé depuis un smartphone ou un iPad. Il existe aussi une connexion Bluetooth qui permet de recevoir les coordonnées GPS d'un smartphone pour marquer les photos avec un signal GPS. Pas bête, mais le boîtier n'intègre pas de GPS en lui-même... Enfin, notez l’existence de la suite logicielle Imaging Edge de Sony qui peut optimiser la qualité des images, améliorer l'efficacité de production et aider à régler avec précision les images RAW. |