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Les compacts dédiés aux voyageurs ou à ceux qui commentent une situation face caméra, suscitent toujours la convoitise des fabricants ! Un concept motivé par la grande tendance du moment : le "face camera" que les initiés appellent " Vlog" ou "Vlogging". Il s'est tellement popularisé que DJI (gamme Osmo Action, gamme Pocket), Sony, Canon (Powershot V10) et dans une moindre mesure, GoPro, bataillent sur ce terrain, parmi lesquels ont dénombre aussi des compacts photo-vidéo.
Le fabricant a repensé un compact "photo-vidéo" expert pour ce style de tournage, et capable bien sûr de se tenir à une main. C'est le ZV-1M2. Il s’appuie sur la série RX100. Mais il a imaginé un produit moins cher (1000 euros) que la série RX100 (+ de 1300 euros) et surtout que le ZV-E1 (2700€!) dont le prix élevé s'explique par l'intégration d'un capteur Plein Format. Le ZV1-M2 se rapproche sur le plan tarifaire du ZV-E10, sorti il y a 2 ans, au format APS-C. C'est l'idée de Sony de proposer toute une gamme, les nouveaux ne venant pas remplacer les précédents mais les compléter. Le ZV-1M2 en est le 4e mousquetaire...
Pour capter les images, Sony a repris son fameux capteur empilé (RS) 1 pouce de 20 Mp déjà présent sur le premier ZV-1. Mais le fabricant a cette fois changé la formule optique qui bénéficie d'un vrai grand-angle de 18mm, avec un télé au ratio identique de x2,7, soit l'équivalent d'un 50mm environ.
On aurait pu penser que la poignée sans fil GP-VPT2BT était incluse dans le kit à l'instar du prédécesseur. Elle permet entre autres de déclencher photo et vidéo et de zoomer via Bluetooth, sans câble de raccordement. Malheureusement, elle est en option pour un peu plus de 150€.
Le reste des données techniques est assez proche du premier ZV-1 avec du 4K, du Ralenti / accéléré, et un stabilisateur avec mode Actif (4K et Ralenti). Ajoutez de nombreux Profils d'image et rendus différents, ainsi qu'un Système AF Fast Hybrid et l'Autofocus sur l’œil en temps réel.
Enfin, Sony aurait amplifié le recyclage de ses matériaux, notamment le SORPLAS, largement utilisé dorénavant pour le boîtier de l’appareil.
Passons au test complet.
testé sur modèle n° 9000516
Vous pouvez vous rendre compte de la qualité réelle de certains fichiers natifs du Sony ZV-1M2 en consultant la section Téléchargements du Forum.
Le Sony ZV-1M2 a désormais adopté le principe d'un écran entièrement tactile (y compris mise au point), ce qui n'était pas le cas du premier, même pour lire les vues enregistrées ! Il ne faut plus recourir uniquement au pavé directionnel, même si c'est toujours possible.
Le ZV-1M2 reprend le principe d'un écran articulé de 3'' (7,5 cm) en 3:2 et 921.000 pixels : la résolution n'a donc malheureusement pas augmenté. Par contre, il se déplie sur le côté ou se replie dans l'encastrement du logement de l'écran. Cette ouverture latérale a bien des atouts : aucun problème de vision en Vlog, souplesse de rotation, emplacement libéré pour fixer un micro sur le dessus, etc.
Autre satisfaction, en ouvrant l'écran, on allume automatiquement le boîtier. Et vice versa, en fermant l'écran, on éteint le boîtier. Un système déjà bien éprouvé chez Sony.
Bon point également pour l’affichage de l’écran qui a été modifié, avec un cadre rouge qui avertit de l’enregistrement en cours. On retrouve pareil contrôle sur des boîtiers plus onéreux de la marque et chez la concurrence (Panasonic). Il peut être débrayé, ou même, sorti via la HDMI. Je vous conseille de le conserver tout le temps car le témoin d'enregistrement standard sur écran très petit.
L'écran est toujours aussi peu lisible en plein soleil. C'est pourquoi il dispose de réglages propres quant à sa luminosité, comme la fonction "Temps ensoleillé" (qui peut s'avérer trompeuse quant au réglage de l'expo). Enfin, on peut ajuster la luminosité de l'écran dans la plage –2 à +2.
Autre point discutable, l'absence de viseur se paye cher, qu'aucun viseur n'est adaptable. Cette privation s'explique essentiellement par le fait qu'on n'utilise jamais de viseur en situation de Vlog. Mais une autre explication plus "générationnelle" explique probablement l'éviction du viseur. Habituée au tout écran et aux smartphones, la cible du ZV-1M2 est peu habituée à photographier / filmer au viseur. Malgré tout, on aurait pu imaginer un viseur optionnel qui ne semble pas avoir été prévu.
La classique batterie NP-BX1 est la même que sur les autres compacts de la série RX100 (depuis 2012 !!), ce qui permet de réutiliser ses anciennes batteries. Revers de la médaille, sa technologie ne bouge pas. De capacité 1240 mAh, elle est donnée pour 290 à 440 vues fixes selon le mode d'écran choisi, et environ 45 minutes seulement, en vidéo, et encore c'est une indication pour le XAVC-S HD, pas pour le 4K !
La batterie est au-dessous, dans le même logement que le carte mémoire. Avantage, tout est regroupé. Inconvénient : tout est dans le même compartiment justement ! :)
Bref, achetez d'urgence au moins 1 seconde batterie ! Celle d'origine vaut entre 35 et 40 euro, un peu cher pour une batterie de si faible capacité. Sinon vous pouvez vous procurer une batterie générique comme Newmowa qui les vend par lot de 2 avec double chargeur pour un prix dérisoire. Mais la même qualité n'est pas garantie.
La connectique est réunie du côté droit. Le ZV-1M2 dispose d'une sortie standardisée USB-C (câble fourni) servant à recharger le compact ou à le relier à l'ordinateur et d'une sortie micro-HDMI (câble non-fourni) pour connecter un téléviseur par exemple. L'écran du boîtier peut aussi être sorti via cette même prise HDMI. Enfin on dispose d'une entrée Micro. La connexion est globalement moins pénible qu'autrefois si ce n'est que les caches peuvent être un peu difficiles à ouvrir.
L'atout intéressant par contre, c'est l'utilisation possible du ZV-1M2 en webcam en connectant le ZV-1M2 à un PC via USB, sans nécessiter de liaison HDMI. Intérêt : la qualité d'image de cette Webcam sera probablement plus élevée que à celle intégrée à votre ordinateur. La résolution est en HD720 (1280 × 720).
Le ZV-1 II peut-être aussi utilisé comme caméra de streaming.
Le ZV-1M2 peut toujours tenir dans la poche d'un jean (sans le mini-trépied). Et côté solidité, son revêtement l'empêche de trop chauffer en vidéo (d'après Sony).
L"appareil est plutôt léger (292 g) et quasiment de la taille d'un RX100 VII (105,5 x 60,0 x 43,5 mm contre 101,6 x 58,1 x 42,8 mm). Le Sony ZV-1 est muni d'un écran tactile 3 pouces qui se déplie cette fois sur le côté.
Il n'est pas tombé non plus dans ce détestable "effet savonnette" connu sur d’autres compacts, car il est pourvu d'un grip à la fois à l'avant et d'un repose-pouce à l'arrière. Bien vu ! Autre détail ergonomique significatif, on note un bouton d'enregistrement vidéo imposant sur le dessus, et un témoin d'enregistrement (Tally) bien visible en mode Vlog, rappelant la vocation vidéo de cet appareil.
Par contre, la lentille est toujours relativement exposée aux traces de doigts... Attention aussi, pas de tropicalisation, quelques gouttes de pluie OK par contre.
L'allumage du ZV-1M2 est rapide (comptez 1,5 seconde), assez peu ralenti par l'extension du zoom puisque celui-ci se positionne en grand-angle à chaque fois et que le ratio est peu étendu. Cela permet donc de réagir rapidement par rapport à un événement imprévu. Attention, l'extension automatique du zoom provoque un bruit qui révèle votre présence.
Côté ergonomie, il est possible d'utiliser le bouton Fn en façade pour accéder à 12 raccourcis semi-modifiables. Un vrai p'tit plaisir ce bouton ! Par exemple, pour modifier les Iso, la Balance des Blancs, l'AF, ou activer le filtre ND. Vous utiliserez très souvent ce raccourci franchement indispensable et très pratique d'accès, mais qu'on peut "confondre" (dans la précipitation) avec la touche Menu.
Ces 12 raccourcis peuvent être aussi affichés d'un simple geste du doigt de bas en haut comme on le fait avec une tablette ou un mobile. C'est comme si Sony s'était ingénié à fournir le plus d'options possibles, ce qui a pour effet que 3 jours après le début de tests, je continuais presque par hasard à découvrir de nouvelles façons d'appeler une fonction. Dans la même idée, on peut afficher 8 pictos sur les deux côtés de l'écran en balayant l'écran du doigt de gauche à droite
Retenez qu'on peut modifier chaque fonction - par exemple en Photo choisir un autre mode AF parmi les 5 proposés - mais sans pouvoir changer les fonctions de ce raccourci. Dommage, par exemple je ne suis pas sûr qu'on utilise très souvent l'effet Peau douce...
Retenez également que le mode vertical est ultra-facile : il suffit d'incliner le boîtier et l'image s'établit dans le sens adéquat ! :)
Les Menus restent abondants et touffus (49 pages de Menus au total !) en raison des multiples options de réglages et paramètres qu'offre le ZV-1 dont la notice totalise... 570 pages ! C'est énorme mais rassurez-vous, le boîtier photo se prend en mains facilement. Malgré tout, déambuler dans les Menus et repérer la fonction dont on a besoin, requiert de l'habitude. Malgré tout, des progrès ont été réalisés par rapport à la première version dont le menu obéissait à des lois de défilement bien étranges ! Ca va mieux donc...
Côtés boutons, ceux qui se situent au-dessus se bousculent dans un périmètre réduit : le bouton Mode côtoie le bouton Rec qui lui-même jouxte le bouton de Floutage arrière-plan et c'est sans compter le déclencheur photo ! Bien sûr, si on actionne les commandes depuis le mini-trépied, le problème est moins accentué.
Autre reproche, les boutons sont très plats, sans doute pour ne pas créer d'aspérités. Mais pas toujours sensibles selon la position du doigt.
La poignée sans fil GP-VPT2BT, fournie avec une pochette-étui, est intéressante car elle fait partie intégrante du concept de Vlog. Elle fonctionne avec une simple pile au lithium CR12. Outre une prise en mains plus facile du boîtier, la poignée déploie des avantages comme la commande directe du déclencheur photo (Photo), l'enregistrement vidéo (Movie) ou l'action du zoom depuis la poignée (zoom Normal ou Rapide selon réglage). On peut même enclencher la position (C1) correspondant au flou d'arrière-plan. On peut aussi verrouiller ladite poignée et ce n'est pas inutile parfois, car on risque de toucher des commandes involontairement.
La GP-VPT2BT est par ailleurs ingénieuse car on peut changer instantanément la direction de prise de vues à 180° en tournant la molette de serrage et en orientant le boîtier.
L'ensemble Sony pèse un peu plus de 502 grammes au complet, ce qui est à la fois très léger et pas tant que cela. A titre de comparaison, une GoPro montée sur un mini-trépied pèse à peine plus de 210 grammes.
Cette poignée amplifie malheureusement le coût du ZV-1M2 dans la mesure où elle est n'est pas incluse avec le ZV1M2 et coûte un peu plus de 150 euros.
La poignée a aussi pour avantage d'offrir un support pour des vues stables en déployant les deux pieds amovibles (le 3e est fixe). L'équilibrage est bon sans que la poignée ne risque de basculer, entraînée par le poids du boîtier photo. C'est très bien étudié. Par ailleurs, une rotule permet d'incliner l'appareil pour orienter le boîtier photo.
Enfin, et peut-être surtout, la poignée communique avec le boîtier ! L'absence de câble de liaison est apprécié. Pour réussir le jumelage, il faut appuyer pendant 7 secondes sur une combinaison de boutons après avoir préparé la liaison Bluetooth sur On. Le cas s'est produit pour moi, vérifiez bien que "C. à dist. Bluetooth" est sur ON. Et autre piège, ne verrouillez pas le trépied (position Lock) car les touches sont inopérantes dans ce cas.
Même en déjouant ceci, le jumelage entre le trépied et le boîtier photo m'a donné du fil à retordre : l'appairage n'a pas marché mais cela avait fonctionné parfaitement avec le précédent ZV-1. Par ailleurs, les vidéos de testeurs du ZV1M2 ne corroborent pas la difficulté que j'ai rencontrée. Le boîtier était peut-être un peu bugué, ou quelque chose a aussi pu m'échapper !
Plus sûr, sa finition en plastique sans revêtement antidérapant est contestable, car après un bon moment à la tenir, le revêtement s'est avéré un peu glissant sous l'effet de la sueur. Il manque un bouton à l'appel, c'est celui de l'allumage / extinction du boîtier photo, comme on en trouve sur les poignées de stabilisateurs autonomes chez Zhiyun par exemple... et comme il n'y a pas de reconnaissance vocale (type GoPro), il faut éteindre manuellement le boîtier photo.
Le rendu de l'image est très plaisant à contempler grâce au capteur 1 pouce, l'image est détaillée, accentuée, mais pourrait déplaire à ceux qui préfèrent plutôt la douceur de l'image. Le zoom 2,7x est de faible amplitude et s'avère donc peu déformant. Les distorsions de l'optique sont quasi inexistantes à l'oeil nu. Pas de vignettage.
Notez au passage qu'on peut effectuer une balance des blancs personnalisée pour la photo comme pour la vidéo.
arrière-plan net
arrière-plan flou
L'ouverture est excellente et on apprécie fortement le dispositif flou d'arrière-plan qui modifie la luminosité sans altérer la vitesse. On obtient ainsi des bokehs plus marqués ou en grand-angle, on peut rendre plus net ce qui se trouve en arrière-plan. Les bokehs sont quasi impossibles à réaliser avec un iPhone, qui font le point en hyperfocale quoi qu'il arrive. Cependant le renforcement du flou du ZV-1M2 est moins déterminant si vous êtes au télé, puisque vous obtiendrez déjà un flou d'arrière-plan dû aux lois de l'optique.
Le rendu vidéo est élogieux en UHD ("4K"), même si le FullHD est tout à fait correct aussi. On remarque un peu d'aliasing parfois sur des motifs géométriques mais pas de rolling-shutter. On peut affiner la balance des blancs et / ou choisir un Profil dans lequel on fera varier les composantes de l'image (noirs, teinte, gamma, etc.).
Plus simplement, par fort ensoleillement, je vous recommande de baisser l'exposition à -0,3, voire -0,7 pour un meilleur rendu. On peut aussi solliciter le filtre ND si on préfère jouer sur la vitesse d'obturation mais ce filtre a une simple position On / Off interdisant de jouer avec les valeurs 1/4, 1/16 ou 1/64 comme en pro.
Iso 800
Iso 2500
Le ZV-1M2 s'en tire assez bien par faible sensibilité jusqu’à Iso 2500 - tant en photo qu'en vidéo, mais en Auto, il a tendance à exagérément amplifier le Gain, incitant à débrayer le mode Auto.
On peut paramétrer le seuil mini et maxi des Iso entre Iso 80 (ou 200 en HLG) et Iso 12800 et y accéder par la touche Fn puis Iso. Mais dépasser Iso 6400 au maximum, revient à prendre le risque de de se retrouver avec une image très bruitée. En photo, il ne faut pas dépasser les 2500 iso, même si l'appareil permet d'aller jusqu'à 25600 Iso en mode Iso élevé.
Pour la sensibilité, on dispose d'un mode intéressant nommé "ISO AUTO vit.ob min". Avec ce mode, vous pouvez définir la vitesse d’obturation à partir de laquelle la sensibilité ISO change. Ce mode comporte 3 vitesses : SLOWER (Plus lente)/SLOW (Lente), STD (Standard), FAST (Rapide)/FASTER (Plus rapide)
Ainsi, avec SLOWER (Plus lente)/SLOW (Lente) : la sensibilité ISO change pour des vitesses d’obturation inférieures à [Standard], ce qui permet de réduire le bruit des images. Avec STD (Standard) : l'appareil règle automatiquement la vitesse d’obturation en fonction de la longueur focale de l'objectif. Enfin, FAST (Rapide)/FASTER (Plus rapide) : la sensibilité ISO change pour des vitesses d’obturation supérieures à [Standard], ce qui permet d’éviter le bougé de l’appareil et le flou du sujet.
En vidéo, le Menu dispose si besoin d'une obturation lente (On / Off) mais le résultat est pénible à regarder en marchant par exemple.
Ce qui est un peu complexe avec le ZV-1M2, c'est le profusion de "rendus" qu'on peut appliquer aux images, aussi bien en photo qu'en vidéo. L'utilisateur bénéficie successivement :
-des effets Profils d'image, selon 10 Profils (PP1 à PP10) comme Movie, Still, S-log2, HLG, etc. Ce sont d'ailleurs ceux qui sont implémentés sur les boîtiers et caméras hauts de gamme, c'est donc plutôt bien de les retrouver sur un boîtier compact de Vlog. Notez que le HLG est la norme HDR de Sony, elle gère les contrastes difficiles, permet de mieux voir des détails, ou renforce le bleu d'un ciel. On voit le résultat à l'affichage sur écran. On dispose même de 3 degrés de HLG : HLG1, HLG2, HLG3.
Par défaut, ces profils sont pré-calibrés mais libre à vous de modifier chaque paramètre. Par exemple, les S-Log2/ S-Log3 procurent en sortie de capteur une image neutre, respectent l'échelle des gris, on obtient ainsi la même tonalité d'un plan à l'autre. Mais on est libre de faire varier les paramètres des S-Log2/ S-Log3.
En revanche ce n'est pas une bonne idée que le nom du Profil (PP1, PP2...) s'affiche en surimpression sur l'image de prise de vues, rendant très difficile la visibilité par éclairage un peu fort.
L'utilisateur dispose aussi :
-d'un Menu entier consacré aux "apparences créatives" (sigles ST, PT, NT, VV, VV2, FL, etc.). Celles-ci sont préformatées avec des variantes de saturation, de contraste, de tons clairs, de tons foncés, de netteté, de colorimétrie. De plus, chaque "teinte" est personnalisable avec précision (par exemple sur le seul contraste), comme les Profils.
-de styles d'images propres à l'effet Cinémascope (Ocean, Forest, etc.)
-d'effets isolés (effet peau douce)...
Résultat : vous avez un tel choix que vous en perdez votre latin ! En outre, le danger est d'appliquer involontairement un effet qui une fois "mémorisé", risque de fausser vos prises de vues futures.
Notez enfin que si on applique un Profil, les "apparences créatives" sont automatiquement désactivées.
Concernant l'exposition, le ZV-1M2 s'en sort bien en Automatique, notamment dans le mode Film Auto Intelligent. Mais vous pouvez aussi passer dans l'un des 4 modes semi-automatiques ou Manuel (PSAM). Une attention toute particulière est portée à la mise au point automatique et pour cause, car la mise au point manuelle est quasi impossible à effectuer étant donné qu'il n'existe pas de bague de réglages ni de molette de mise au point manuelle.
Vous disposez de plusieurs modes de programme : soit le mode Auto Intelligent qui détecte le type de scène que vous photographiez / filmez. Soit le mode Programme Auto classique qui règle l'exposition en fonction de l'ouverture et de la vitesse d'obturation. Soit les différentes priorités (ouverture, vitesse), soit encore l'expo manuelle.
Les modes Automatiques procurent des résultats plaisants lorsque la mesure de la lumière est aisée à effectuer pour le boîtier. Dans le cas inverse, la surexposition arrive vite, méfiez-vous! Ce n'est pas propre à Sony d'ailleurs. Aubaine, vous pouvez utiliser le filtre ND interne (On / Off). Mais le filtre ND n'est pas évident à utiliser dans la mesure où il n'est pas variable mais réglé sur une valeur fixe (1/8). Cependant, vus pouvez aussi corriger l'exposition manuellement bien sûr.
Pour aider l'exposition dans des circonstances difficiles, on trouve le mode de Priorité au visage Visage multimesure qui va éclairer votre visage en priorité lorsqu’il se présente face à l'objectif, quitte à surexposer l'arrière-plan dans ce cas. Déjà rencontré sur le premier ZV-1, c'est un mode bien adapté au Vlog en d'autres termes mais à ne pas utiliser constamment !
Le niveau zébra, aide visuelle appréciée des reporters, est présent avec un réglage par palier de 5% entre 70% et 100% et plus. On a même droit à l'affichage d'un mini-histogramme en bas à droite via la touche Display.
La qualité de l'AF de Sony n'est plus à démontrer. On dispose d'un système hybride à détection de phase avec 315 collimateurs.
Comme à son accoutumée, les modes Autofocus de Sony sont très variés - et heureusement ! - car la mise au point manuelle est très difficile à effectuer : il n'existe aucune bague de réglage et il faut tourner une molette une fois dans le Menu !), ce qui n'est vraiment pas très pratique. Seule consolation, on peut se faire aider par la Loupe (Grossissement) de mise au point.
Le système Autofocus bénéficie du système déjà rencontré sur d'autres DSC-RX. L'AF est bien réactif. Il dispose de plusieurs caractéristiques de reconnaissance de sujets dont l'Eye AF en temps réel qui fonctionne vraiment bien. On apprécie aussi énormément le suivi vidéo ou encore le Spot L qui permet de faire la mise au point sur une zone à l'écran, puis de changer d'endroit en touchant l'écran ou en actionnant les flèches directionnelles. On peut aussi rester verrouillé sur l'œil ou le visage du sujet (humains comme animaux) ou même bénéficier d'une reconnaissance multi-visages pour faciliter la mise au point de groupes de personnes. La vitesse AF et la Sensibilité sont également réglables comme sur les boîtiers pros.
Notez que les modes de mise au point sont plus nombreux avec le mode Photo du ZV-1M2 qu'avec le mode vidéo. Le menu change en conséquence.
On bénéficie aussi d'un dispositif de mise au point nommé "Présentation de produit" à même de passer aisément du visage d'un sujet filmé à un objet qu'il présente devant l'objectif, et vice versa, en faisant le point sur l'objet à chaque fois mais sans perdre l'AF sur le présentateur. Notez que l’angle de champ s'élargit avec la fonction activée et que si vous changez de mode, il faut le faire hors enregistrement.
Attention dans ce mode de Présentation produit, la stabilisation est désactivée. Il vaut donc mieux être sur le mini-trépied ou un autre support solide.
On peut aussi s'appuyer sur deux aides à la mise au point : l'intensificateur qui colorie les zones nettes (3 couleurs au choix et 3 niveaux d'intensification) et le Grossissement de mise au point, qui est réglable en durée (2s, 5s, Aucune limite), en grossissement (x1 jusqu'à x4). Une super loupe en quelque sorte.
Enfin, notez l’existence de la suite logicielle Creators' App censée remplacer les anciennes applications existantes telles que Imaging Edge ou Play Memories aujourd'hui obsolètes. Elle ne fonctionne que sur mobile. Creators' App sert au transfert des images capturées (photos comme vidéos) sur smartphone, la prise de vue à distance, les réglages et les mises à jour de l'appareil photo. Un transfert d'Imaging Edge vers Creator's App est même possible.
Néanmoins, la suite Imaging Edge reste d'actualité pour les ordinateurs de bureau. C'est une application qui regroupe les trois fonctions de la série Imaging Edge (Remote, Viewer et Edit) en une seule. Elle est compatible Windows et Mac.
Grâce à elle, vous pouvez développer (lire, corriger...) les images RAW au format ARW (pas lisibles partout), les exporter, en JPEG ou TIFF après réglages, effectuer des tâches comme mettre à jour chaque fonction, ou optimiser la qualité des images.
Le micro (tri-directionnel) est plat pour des raisons d'encombrement et frontal. Il est formé de 3 capsules (avant/arrière/multi-directionnel) et sa qualité est vraiment bonne. Même avec un iPhone, il souffre largement la comparaison.
Mais surtout on peut coiffer le Z-V1 par une bonnette (fournie) pour contrer les effets du vent sans étouffer la voix comme habituellement, c'était déjà le cas avec le premier ZV-1. Celle-ci se place et se retire tout aussi aisément. Par faible vent, elle réduit au silence les "frottements" du vent, sans changer l'intelligibilité de la voix ou sa tonalité. Il existe aussi un filtre anti-vent (électronique) mais celui-ci modifie la texture des voix et des sons. Notez qu'on peut afficher les vu-mètres audio ou couper carrément le son.
ZV-1M2 relié à un Sennheiser MKE400 fixé sur la griffe porte-accessoires sans contact électronique dans ce cas.
Sony a aussi implémenté une connectique mini-jack 3,5mm pour recevoir un micro comme l'ECM-XYST1M ou le Sennheiser MKE400 et à la prise mini-jack, sans contact électronique dans ce cas. Pas de casque par contre. L'avantage du MKE400 et que du fait de sa petite taille (12,6 cm en longueur), il ne dépasse pas du cadre même en grand-angle 18mm.
L'audio est réglable avec un micro externe comme avec un micro interne mais pas dans tous les modes si c'est en externe (avant, arrière, etc.), ce qui est assez logique, un micro externe n'étant pas destiné à cet usage interne au ZV-1M2. Il se fixe dans ce cas sur la griffe porte-accessoires MI Shoe.
Notez qu'on peut afficher les vu-mètres audio ou couper carrément le son.
Par contre pas de prise casque. C'est dommage car c'est vraiment le seul point faible.
Le ZV-1M2 enregistre sur carte SD (ou micro-SD avec adaptateur) en XAVC-S 4K (UHD), mais aussi en XAVC-S HD. Bien sûr, on est en 4:2:0, la norme de couleurs la plus simple, jamais en 4:2:2. Une carte UHS-I en U1 suffit en 60 Mbps. Une U3 n'est nécessaire que si vous enregistrez en 100 Mbps, quelle que soit la résolution (XAVC-S 4K ou XAVC-S HD). Dans ce cas, Sony bloque tout enregistrement si vous n'introduisez pas une carte SDXC U3 pour le XAVC-S 4K ou HD à 100 Mbps. A 60 Mbps, ce n'est pas utile par contre.
Par contre, le logement est sous le boîtier. Pas terrible de changer de carte si l'on a vissé le compact sur le trépied. Mai bon, il vous suffit de changer de carte à la maison, pas dehors. Ou de choisir une carte de longue durée. Je vous conseille d'ailleurs d'acheter une carte micro-SDXC 128 Go, elles ne sont plus aussi chères qu'autrefois, de l'ordre de 30 à 40 euros en principe. Elle vous permettra d'engranger 4h en 25/30p en XAVC-S 4K en 60 Mbps (attention, 2H20 seulement sinon en 100 Mbps). Evidemment beaucoup plus en FullHD (jusqu'à 7H50).
A noter que l'AVCHD disparaît, c'est une première depuis le ZV-E10 il me semble, mais très franchement, ça n'est pas une grosse perte. Le 4K a été maintenu en 60 ou 100 Mbps et le Full HD (dit "HD") en 50p, 25p ou 100p en Pal ou 60p, 30p ou 24p en NTSC. L'accès est très facile depuis la molette droite...
Pour rappel, les compacts qui intègrent de la vidéo sont considérés comme des appareils photo. Ils sont donc (relativement) limités en temps continu d'enregistrement. Le ZV-1M2 ne fait pas exception.
Ainsi on peut enregistrer de 20 à 60 minutes d'enregistrement selon que le réglage "Tmp HORS ten. aut." est réglé Standard ou Elevé et selon que la température ambiante est à 25° ou 40°C. C'est bon à savoir en cas d'enregistrement de concert par exemple.
Le fabricant exploite son processeur BIONZ X qui n'est pas un processeur de "seconde main" puisqu'il est capable de dépoter 24 images (théoriques) en Raw à la seconde !
En 4K, en Pal, on est en fréquences 30p / 25p en 60 ou 100 Mbps. En NTSC, on est en 30p ou dans la fameuse résolution "Cinema" 24p. Passez du Pal au NTSC et vice versa n'est pas sans douleur, vous devez reformatez la carte à chaque fois ! Par contre, retenez qu'avoir le choix du 60 Mbps en 4K est une bonne nouvelle, car cela diminue le poids des fichiers, à qualité quasi égale avec du 100 Mbps, sauf sujet très spécifique imposant de grands mouvements.
En 1080p, on a un vaste choix d'options en 50p / 50 Mbps, 50p / 25 Mbps, 25p / 50 Mbps et 25p / 16 Mbps. Ajoutez le 100p / 100 Mbps, et le 100p / 60 Mbps, idéal pour des ralentis en post-production.
Attention, Sony bloque tout enregistrement si vous n'introduisez pas une carte SDXC U3 pour le XAVC-S 4K ou HD à 100 Mbps. A 60 Mbps, ce n'est pas utile par contre.
Sony propose aussi une bonne chose, c'est l'enregistrement de films parallèles en Proxy qui sont enregistrés dans ce cas au format XAVC S HD en 720p à 9 Mb/s seulement, dans un sous-dossier, le dossier "SUB" (au lieu de "CLIP" pour le fichier original). L'intérêt : posséder en double des fichiers beaucoup plus légers qui peuvent être plus facilement montés ou plus rapidement transférés sur un mobile ou sur un site de partage.
Le ZV1M2 est capable d'un mode de ralenti / accéléré via le mode S&Q. Le ralenti est possible jusqu'à 5 fois plus lent (en NTSC en 24p) contre 4 fois plus lent en Pal (en 25p). Pour cette seule raison, ça peut être intéressant de changer de norme. Côté rapidité, le boîtier peut enregistrer une scène à une rapidité 25 fois supérieure en choisissant une vitesse de défilement de 1 fps en Pal...
Ce qui est très agréable par ailleurs, c'est que ce mode S&Q est directement accessible depuis la touche de changement de mode située sur le dessus.
Nouveauté, le Sony propose du Vlog Cinematographique. Cet effet se traduit par une imitation du style 2.35mm Cinemascope avec du coup des barres noires en haut et en bas. Sony a mis le paquet sur ce CineVlog qui bénéficie de 17 (!) effets de style d'images comme Classic, Auto, Gold, Ocean, Forest, Chick, Fresh, Mono... Les variantes jouent sur les teintes d'images, par exemple Ocean tire plutôt vers le bleu tandis que Gold nimbe l'image d'une couleur tirant sur l'orangé...
Par contre, ce sont des styles préformatés, on ne peut pas les personnaliser comme les vrais Profils, par ailleurs disponibles.
L'accès à ce mode s'effectue d’une seule pression, puisqu'il suffit d'appuyer sur l’icône de la fonction sur l’écran.
Seule interrogation : la vitesse de défilement est censée être verrouillée sur 24 im/s, or j'ai toujours filmé en 25p (?!).
Même si ce n'est pas l'objet premier de ce test, abordons brièvement la capacité du Sony à produire des photos. Notez que :
-Le Z-V1M2 enregistre en JPG / RAW / RAW+JPG. Le JPEG est compressible en extra fine / fine / standard.
-Les résolutions sont proposées dans 4 ratios d'images en 3:2, 16:9, 1:1 ou 4:3.
-On dispose d'un intervallomètre pour photographier l'éclosion d'une fleur par exemple.
-Le ZV-1M2 est dépourvu de Flash mais il peut être fixé sur la griffe à la place du Micro.
-Le mode Rafale en 24 im/s est capable de shooter 189 images en JPEG et 80 images en RAW.
--On peut aussi capturer des photos JPEG à partir du mode vidéo pour obtenir des images fixes d'une vidéo.
Les vues fixes peuvent s'enregistrer en 20 Mpx (5472 x 3648 pixels), 10 Mpx (3888 × 2592 pixels) ou 5 Mpx (2736 × 1824 pixels), dans 3 niveaux de qualité (Extra Fine, Fine, Standard) ! Pas de dual mode ?
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