Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.
Prix fabricant : 1699 Euros
Le Lumix DC-S9 est un boîtier Plein Format haut de gamme. Pourtant il ne pèse que 486 grammes au complet et surtout ne dépasse pas 126 x 73.9 x 46.7 mm. Ca ne vous parle pas ? On a calculé, en volume, le S9 est 15% moins encombrant qu'un G100 malgré un poids supérieur au G100. Et par rapport à un DC-S5 M2 (134.3 x 102.3 x 90.1 mm), la différence de volume augmente à -64% en faveur du S9 ! ! Avec le nouveau 18-40mm de notre test qui pèse 155 grammes, on atteint un poids total raisonnable de 650 grammes environ.
Le S9 se caractérise par des propriétés éloquentes :
-un capteur CMOS Plein format 24,2 MP sans filtre passe-bas, associé au processeur de la marque, le fameux Venus Engine.
-un AF Hybride Phase + Contraste en 779 points. C'est en général le duo gagnant, pouvant rivaliser avec les systèmes AF Sony et Canon.
-un Double ISO natif (plage ISO 100 – 51200). Normalement c'est plutôt réservé aux gros boîtiers de la marque. En Vlog, on obtient une Base ISO 640 ou ISO 4000.
-du 4:2:2 10 bits en C4K50p/60p (en APS-C) sans recadrage.
-du [6K] en 5952x3968 (3:2) ou 5952x3136 (17:9) en 24p / 30p.
-de la Vidéo Slow & Quick Motion en 180ips FHD.
-un Mode Haute Résolution 96MP à main levée avec assemblage en interne.
-un Profil V-Log/ V-Gamut 14+ stops intégré
-un Mode Anamorphique 3.3K (avec stab. & desqueeze) avec crop
-une nouvelle fonction de Zoom hybride/recadrage.
-un accès direct mode LUT temps réel pour appliquer directement le Preset lors du shooting.
Ce boîtier a été testé avec l'optique 18-40mm f/4.5-6.3 proposée en kit à 1999€. Signalons les 4 coloris disponibles du Lumix S9, un choix toujours agréable. Assez "parlé", en avant pour le test !
Prix et Disponibilité
• Boîtier nu – DC-S9E-K (noir), -R (rouge), -G (vert), -A (bleu) : 1699€
Pour rappel, le DC-S9 dispose d'un capteur CMOS Plein format de 24,2 MPx sans filtre passe-bas, associé au processeur de la marque, le fameux Venus Engine. C'est un couple qui fonctionne déjà remarquablement avec le DC-S5M2. Il n'existe donc pas de raison tangible pour que le petit Lumix S9 ne rivalise pas en qualité d'image pure avec son "grand frère". La seule différence se situe plutôt autour de la chauffe du boîtier qui n'a pas les mêmes propriétés, le S9 étant dénué de ventilateur interne. Il est plus petit, normal.
Par ailleurs, il fonctionne avec un obturateur électronique, sans obturateur mécanique associé, ce qui peut provoquer un "effet banding", selon l'éclairage, visible sur des fonds gris ou dégradés.
Du côté des capacités d'enregistrement, le DC-S9 est capable de filmer en 6K (mazette !) en 5952x3968 (3:2) ou 5952x3136 (17:9) en 24p / 30p.
Le S9 sait en plus enregistrer en 4:2:2 10 bits en C4K 50p/60p sans recadrage. Une "performance". Toutefois, Panasonic met en avant cet atout, mais reste discret sur le fait que cette caractéristique est obtenue en mode APS-C ou Pixel par Pixel, pas en Plein Format, pour des raisons probables de chauffe excessive. En revanche, un enregistrement en 4:2:2 10bits est possible en Plein Format (Full) en C4K/24p/25p/30p. Notez que le C4K / 4K enregistre alors à un débit élevé de 200 Mbps.
Attention, lorsque la limite d'enregistrement vidéo est paramétrée sur "On", l’enregistrement est limité à 10 minutes en continu en [6K] [5.9K] et 15 minutes en [C4K] [4K] [3.8K] [3.3K]. Enfin, en [FHD], il ne dépasse pas 20 minutes en continu. En dehors de cette contrainte (si la limite est placée sur Off), le S9 peut continuer à enregistrer mais s'il y a chauffe excessive, l'enregistrement s'arrêtera obligatoirement. A l'heure où j'écris ces lignes, la version du firmware (1.1) n'était pas encore disponible (ou plus exactement elle avait été retirée), ne me permettant pas de paramétrer cette limite.
Les débits, du 1080p au 6K vont de 20 à 200 Mbps maxi selon la résolution / codec / fréquence. Inutile de dire qu'à 200 Mbps, un ordinateur un peu costaud est nécessaire. Le mode de compression utilisé sur les Lumix privilégie exclusivement le Long-Gop (inter-frame), écartant l'intraframe. C'est un choix qui pourrait être reproché à Panasonic mais l'intraframe n'a pas que des atouts, puisqu'il requiert plus de calculs de l'ordinateur. Et sur ce type de compact, pas sûr que l'utilisateur corresponde à ce profil.
Capteur en Full Frame
Capteur en APS-C depuis le même point de vue, l'angle se resserre
Très apprécié des sportifs, le Lumix DC-S9 sait aussi générer des ralentis / accélérés en 4K jusqu'à 60 images / seconde et en 1080p jusqu'à 180 im/s avec en plus un mode dédié directement accessible depuis la molette de sélection. Ce ralenti recadre x1,5 à 60 im/s comme à 180 im/s, la commutation en APS-C étant automatique. Pas de son durant le ralenti ou l'accéléré. Par contre, les ralentis sont franchement beau (voir nos fichiers-tests). En outre, l'Autofocus suit au Ralenti à 60 im/s.
Plus habituel, l’enregistrement HFR (High Frame Rate) est disponible jusqu'à 120ips, et l'Accéléré jusqu’au 1fps.
Enfin le boîtier sait enregistrer en mode Anamorphique 3.3K en 25 ou 50p.
Très prisé des adeptes des réseaux sociaux, on trouve sur le S9 un mode vidéo Open Gate optimisé offrant un cadrage flexible dans n'importe quel format à partir d'une séquence unique, et enregistrable en MP4 Light. L'Open Gate est connu chez Panasonic pour choisir son format d'image en post-prod à partir d'une seule séquence.
Associé à l'Open gate, le MP4 Lite (en 3:2 en 3,8K25p en 10 bit) est moins connu. Il s'agit d'un nouveau codec qui permet de transférer beaucoup plus rapidement vos séquences depuis le boîtier vers un smartphone, pour partager plus facilement, car le MP4 Lite est nettement plus léger. Mais pour cela, il faut utiliser la nouvelle application "Lumix Lab" qui permet notamment de redimensionner facilement les prises de vues pour les adapter aux réseaux sociaux.
au 40mm (en C4K)
avec recadrage, focale équivalente 58mm (en C4K)
Une nouvelle fonction de Zoom de recadrage / hybride permet un recadrage en photo ou en vidéo avec une optique-zoom bien sûr. Il ne s'agit pas de zoom numérique au sens où on l'entend habituellement. En vidéo, l'extension maximale du zoom va jusqu'à x1,5 en C4K, 3,8K, UHD avec des optiques plein format, sans perte de qualité, et même jusqu’à x3 en 1080p.
Ainsi au 40mm de mon zoom 18-40mm, j'ai pu pousser le zoom à un équivalent 58mm en C4K, et 62mm en UHD (soit environ x1,5) et à un équivalent 125 mm (!) en FHD (soit x3 environ).
Si l'on active le zoom de recadrage (sur Oui), on augmente la focale obtenue tout en effectuant un effet de zooming fluide (réglable en vitesse). Alors que si on active le zoom hybride (sur Oui), le zoom s'accroît automatiquement avec le ratio de grossissement qui s'affiche à l'écran.
Question : est-ce que l'image est exploitable en vidéo ? Oui, un peu comme le Zoom image claire, avec ici le mouvement du zoom en plus. En photo, c'est plus discutable, car en croppant à fond, on fait descendre automatiquement la résolution à 2, 5 Mpx.
Mais il y a presque mieux avec une variante : c'est le Recadrage Live, dispositif qui permet d'exploiter toute la surface du capteur (en 5,9K) pour panoramiquer (légèrement) et recadrer en 4K (voire en Full HD). Dans ce cas, comme l'explique la notice, en cadrant une partie de l’image depuis celle affichée dans la vue en direct, il est possible d’enregistrer une vidéo 4K/FHD qui incorpore un panoramique et un zoom avec l’appareil photo resté en position fixe.
Attention, le recadrage est conséquent, mais le résultat est assez bluffant, d'autant qu'on peut régler complètement la zone de départ, la zone d'arrivée, la durée du mouvement, sa vitesse de démarrage et / ou de fin.
Pour la beauté du mouvement, une prise de vues sur trépied est préférable mais on peut quand même tenter à la main, avec un certain succès. Le recadrage reste violent, aussi je ne sais pas si on utilisera beaucoup ce mouvement.
QUALITÉ IMAGE
La qualité d'image reste belle, et le capteur Full Frame de Panasonic tient toutes ses promesses. L'image est lumineuse, piquée, sans dominante marquée. Le capteur Full Frame assure des bokehs propres selon la focale et la luminosité ambiante.
Les automatismes font du bon travail globalement, y compris dans le mode tout-automatique iA qui analyse chaque scène et établit de savants réglages en fonction. Toutefois, on pourra noter une image très contrastée, phénomène qui pourra être contrebalancé par l'utilisation d'un Style plus "doux" (Naturel par exemple, ou D-Cinelike2 ou carrément du Log pour post-traitement).
Le Rolling Shutter est présent en raison de l'absence d'obturateur mécanique, quoique relativement maîtrisé.
STABILISATEUR INTÉGRÉ
C'est celui du Lumix S5 M2. En photo, il fait gagner 6,5 STOPS si l'optique et elle-même stabilisée. Avec mon 18-40mm qui ne l'était pas, j'ai dû me contenter de 5 STOPS.
En vidéo, la stabilité du boîtier s'ajoute à celle de la stabilisation électronique, paramétrable sur 2 niveaux (Standard ou High), sans compter le mode "Augmenter la stab im." qui provoque un trop fort resserrement de l'angle de champ. L'optique du test n'étant que de 40mm au maximum, j'ai eu du mal à vérifier la stabilité en longue focale. Mais j'ai pu avoir un premier aperçu, avec les effets combinés d'extension du zoom (zoom de recadrage, etc.).
La stabilisation électronique permet théoriquement de compenser les tremblements sur les 5 axes, utile en vidéo même si bien sûr, elle est aussi appréciée en photo de nuit. Je n'ai pas eu l'opportunité de tester une plus longue focale que le 18-40mm prêté qui présente l'inconvénient (pour le test) de ne pas disposer de stabilisation optique intégrée.
Mais vu les résultats corrects déjà obtenus au 40mm, c'est de bon augure. A l'usage, la stabilisation joue aussi son rôle au 18mm, limitant un peu les micro-tremblements dus à la prise en mains.
On peut enclencher la stabilisation électronique. Celle-ci est recommandée même si son activation réduit un peu le champ (x1,2 environ) car elle accentue la stabilité. Enfin, on peut augmenter l'effet de stabilisation électronique (type Boost) au prix d'un recadrage plus important. Trop important diront certains.
Notez l'existence d'une jauge de niveau qui permet de corriger l'inclinaison accidentelle du boîtier. Mais (c'est ambigu dans la notice comme souvent !), elle ne permet pas de compenser l'enregistrement de l'inclinaison.
On aborde les choses qui vont en fâcher quelques-uns. Côté bonne nouvelle, l'écran 3 pouces est inclinable et orientable comme sur les GH ou le S5M2. Cumulant 1840K points (idem Sony Alpha 7 IV), l'écran est bien sûr tactile. Par rapport à la taille du boîtier, il est presque "grand".
L'écran est très agréable à utiliser pour contrôler l'image ou effectuer la mise au point sur une zone en particulier. Il dispose d'un réglage de luminosité allant de -3 à +3 (ou Auto) et d'un ajustement sur 4 autres paramètres : contraste, saturation, ton rougeâtre, ton bleuté.
Côté mauvaise nouvelle, pas de viseur, pas même en option ! On se différencie là ostensiblement d'un GX9 qui malgré des dimensions de boîtier très comparables (et même légèrement inférieures), disposait du précieux appendice. On s'écarte aussi d'un Sony A7C II dont le viseur a le mérite d'exister.
Signe des temps ou logique de gamme, on est là dans un concept où tout le contrôle de ce que vous photographiez transite par l'écran. Comme sur un smartphone ? Il est vrai que des utilisateurs ne se servent jamais du viseur. Mais ceux qui investissent 1700 euros dans un boîtier photo ne s'attendent-ils pas à ce qu'il y ait "tout" ? La réponse leur appartient. Ils peuvent éventuellement investir dans un écran externe plus grand.
BOUTONS, ERGONOMIE, PRISE EN MAINS
Le design du S9 est simplifié, sans joystick (pour déplacer les collimateurs), et avec peu de boutons apparents. Principale raison : la petitesse du boîtier mais aussi probablement un choix délibéré du fabricant. La partie supérieure est la plus fournie : molette PSAM (avec mode IA, mode Créatif, mode S&Q, C1, C2, C3) + réglage d'expo + un déclencheur photo cerclé d'une molette avant de réglage; enfin, petit bouton rouge dédié à la vidéo. Notez que le déclencheur photo peut aussi servir à déclencher la vidéo en plus du bouton rouge dédié à la vidéo. Ce qui n'est pas plus mal car ce dernier, légèrement en retrait, peut être difficile à manipuler.
Les réglages de WB, ISO, et les fonctions photo (Rafale, Haute Résolution...) ont été déplacées à l'arrière, depuis la molette de contrôle. Il existe aussi un bouton de sélection de mode de mise au point (AF On) et un bouton Q de Menu rapide. On apprécie toujours autant ce Menu rapide Q et son panneau de contrôle, qui permet de choisir très rapidement plusieurs des paramètres essentiels du DC-S9 et qui reste personnalisables. Nouveau : un bouton LUT dédié, qu'on peut affecter à une autre fonction si besoin. En effet, les touches sont toutes personnalisables. Enfin la face arrière comprend aussi le bouton Lecture, le bouton DISP, et la Corbeille.
Notez qu'aucune molette n'est verrouillable mais ce n'est pas un souci majeur. Remarquez aussi que la griffe n'est pas connectée, interdisant de synchroniser un flash externe.
Dans la même veine, on dispose aussi de raccourcis via l'écran tactile.
La prise en mains est fidèle à ce qu'on connaissait déjà sur les compacts de la marque (type G100). L'écran tactile - et notamment la mise au point sur écran - participe à la facilité de manipuler ce boîtier. Par contre, il n'existe pas de grip, ce qui rend plus glissante la prise en mains. Consolation, la surface est légèrement anti-dérapante et à l'arrière, on dispose d'un large repose-pouce horizontal. Mais comme je n'ai pas testé le S9 avec une optique lourde, je me demande si l'absence de grip n'est pas un fâcheux problème.
Solution : un grip de 50 grammes, valant 44,90€, existe toutefois (par exemple) chez la marque Smallrig comme on le voit sur la photo ci-dessus. L'accessoire est en forme de L car il est constitué du grip en question et d'une plaque de fixation Arca-Swiss.
Comme sur le DC-S5M2, on note l'absence (en apparence) de tout bouton de personnalisation Fn dénommé comme tel, mais en réalité chaque touche (indépendante ou celles de la molette de contrôle) appelle une fonction Fn proposée par défaut. Même le bouton rouge d'enregistrement est réglable dans le menu selon une procédure qui a été simplifiée par Panasonic : c'est à dire que vous pressez 2 secondes sur la touche à assigner et tout le Menu s'offre à vous pour que vous choisissiez la fonction de remplacement. Une fois sélectionnée, la nouvelle fonction est mémorisée. Bravo ! Autre façon, vous assignez une fonction dans le Menu depuis "Opération" / "Réglage touche Fn".
La personnalisation concerne tout aussi bien l'enregistrement que la Lecture.
Autant la personnalisation est réussie, autant le menu est toujours terriblement fourni, tant et plus qu'on s'y perd un peu, par exemple pour ce qui affecte les réglages de mise au point. Plus embêtant, certains réglages que je trouve importants (comme le cadre rouge d'enregistrement quand on filme) ne sont pas proposés par défaut, il faut donc aller les modifier dans le Menu sans que ces réglages ne soient forcément faciles à trouver (d'où mon conseil, référez-vous à la notice !)
AUTOFOCUS
Cet AF poursuit le virage amorcé depuis les DC-S5 M2 et DC-S5M2 X, à savoir la combinaison entre une détection de phase et une détection du contraste (AF dit "hybride").
L'AF fait le point comme sur le DC-S5M2 à l'aide de 779 zones (en photo), Autofocus qui est performant en faible lumière, en contre-jour, et dans le suivi des sujets. C'est surtout en AF-C que la différence est prégnante en termes d'efficacité mais aussi de célérité. Mieux : la présentation d'un visage face caméra, est enfin maîtrisée, c'est à dire sans effet de pompage avec micro-hésitations. De même, si la cible se décentre, l'AF réagit normalement sans perdre... la tête.
Côté Modes de mise au point, je vous recommande le mode AF 1-zone+ (zone plus large) qui est le plus "secure". Cependant d'autres modes AF sont intéressants comme le mode Zone AF totale ou encore le Mode Suivi dans lequel la zone de mise au point peut suivre le mouvement d'un sujet, en conservant tout le temps la mise au point.
Pour un usage plus ciblé, on dispose de la reconnaissance du type de sujet (humain, animal...), et d'une distinction incluant ou non le corps ou l'oeil, qui fonctionne bien. L'intérêt ? Quel que soit votre cadrage, la mise au point reste verrouillée sur cette cible, même si le sujet est mobile. Mais on peut rencontrer des cas où l'AF de Panasonic est en retrait des AF Sony ou Canon dès que le sujet est plus difficile à identifier.
Parmi les autres paramètres utiles, on trouve aussi - en photo seulement - le paramètre AF/MF. Placé sur Oui, il permet d'appliquer une mise au point manuelle sans quitter le mode Autofocus.
On bénéficie par ailleurs des réglages de l'Autofocus comme les très précieux réglages de la vitesse et de la sensibilité AF, ainsi que le Focus Peaking qui colorie la zone de mise au point.
Autre assistance visuelle bien connue, le mode Agrandissement (AF de x3 à x10), qui fonctionne en mode Standby, ce qui est déjà bien mais aussi et surtout en cours d'enregistrement. Par défaut, la "Loupe" s'affiche en PiP par grossissement dans un carré mais elle peut être aussi "Plein cadre".
SENSIBILITÉ DU DC-S9
Une satisfaction partielle concerne la sensibilité. Le capteur 24 Mp sur un Full Frame reste sur le papier très supérieur à celui par exemple d'un 20 Mp sur un format Micro 4/3. La raison en est simple : les photosites ont une valeur supérieure en microns (µm), ce qui favorise précisément la sensibilité.
Il en ressort une image intéressante en basse lumière, bien lumineuse, sans grain ni lissage, qui profite autant aux ambiances tamisées qu'au bruit que peut générer une image très peu éclairée.
Sur le S9, on peut monter jusqu'à 6400 Iso, le grain est très peu présent. On a même essayé jusqu'à 52100 Iso sur une place de village et ça reste acceptable ! Petit problème cependant parfois, une réaction de l'Autofocus qui cherche parfois sa cible même lorsque le sujet est fixe avec la caméra fixe.
Autre atout du S9, Panasonic reprend le fameux "Dual Native ISO" (plage ISO 100 – 51200), astuce intéressante dont bénéficient déjà les GH et S1H et qui permet de réduire le bruit. Rappelons que le Dual Native ISO repose sur un double circuit de traitement du bruit, avec deux niveaux ISO natifs différents. On peut laisser le paramètre sur Auto, ou choisir LOW ou HIGH. En Auto, on bénéficiera de toute la plage entre 100 et 51200 Iso, alors qu'en LOW, la sensibilité de base pourra être réglée seulement entre 100 et 800 Iso. Enfin, en HIGH, la sensibilité de base pourra être réglée entre 640 et 51200 Iso.
La base Iso change aussi en fonction du Profil choisi : ainsi en Profil Vlog, elle grimpe à 640 / 4000 Iso, et en HLG, le Dual Iso est de 400 / 2500 Iso.
Le Dual Iso n'a de vrai intérêt que dans les valeurs élevées d'Iso pour atténuer le bruit.
STYLES PHOTO (VIDEO)
Le Lumix S9 reprend les Styles d’image déjà connus sur les autres boîtiers de la marque. Au total, on dispose de 16 Profils. Notez le V-log qui permet d'optimiser l'équilibre de l'éclairage de la scène, en jouant avec les 14 diaphs de dynamique. Attention, il n'existe pas de Styles Off (comme autrefois), on est "contraint" d'en choisir un (par défaut Standard).
Notez que Panasonic complète l'intérêt des Styles Photo en proposant des fonctions d'Aperçu V-Log et HLG, c'est à dire la prévisualisation du résultat obtenu. Ce sont des fonctions bien sûr très utiles pour ceux qui exploiteront ces Styles.
Parmi les Styles remarqués, on recense le mode HDR (HLG) souvent très utile, en raison de sa large plage dynamique qui permet d'atténuer les lumières brillantes trop surexposées et les zones sombres trop sous-exposées.
Pour un gain de temps, on peut aussi télécharger des LUT (.VLT/.cube) sur une carte SD et les appliquer directement dans l’appareil. Cette fonction, nommée LUT temps réel, permet ainsi d'étalonner plus rapidement.
Côté assistance vidéo, on peut compter sur les Waveform, Vectorscope, Zebra, et marqueur de cadre.
CARTE SD
Attention, petitesse oblige, le DC-S9 est équipé d'un seul compartiment pour carte SD, accueillant des cartes micro-SD UHS-II V90. Pour des débits allant de 100 à 200 Mbps, une carte de Classe de vitesse video30 ou supérieure, est nécessaire.
BATTERIE
Cette batterie de 2200 mAh (DMW-BLK22) est déjà présente depuis le premier DC-S5. Son talon d'Achille ? Son autonomie reste assez limitée. Malgré tout, l'électronique du S9 permet de compter sur 470 vues fixes avec l'optique S-R2060 ou 40 à 60 minutes réelles en vidéo Plein Format. Ca reste peu ! Il faudra donc prévoir 1 ou 2 batteries supplémentaires. De plus, si vous avez recours au mode Économie d’énergie, l'autonomie du nombre de vues progresse.
Le temps de charge est long : 240 minutes (!) sur prise murale ou adaptateur secteur DMW-AC11 en option. Une recharge sur PC prend encore plus de temps (durée non précisée).
Précisons enfin que Panasonic suggère d'utiliser SES batteries. Mauvaise nouvelle en revanche, le chargeur indépendant DMW-BTC15 est en option. Il faudra se contenter de la prise murale avec embout USB.
La connectique est discrète et limitée à l'essentiel : prise USB-C (génération 3.2 avec recharge en fonctionnement), et micro-HDMI. L'USB-C permet toujours de recharger tout en continuant à utiliser le boîtier. Une prise Micro 3,5 mm complète le dispositif.
Le cache de protection est en dur pour la micro-HDMI et l'USB-C, en plastique pour la prise Micro. Ca reste soigné.
AUDIO, Wi-FI
L'audio est complet sur le DC-S9 comme il le fut sur les autres boîtiers Lumix hauts de gamme. Les Lumix peuvent enregistrer en 48 kHz/24 bits via le micro intégré ou externe. On peut adapter tout type de micro. Plusieurs réglages audio sont disponibles pour optimiser le son et faire du reportage ou des interviews.
La qualité sonore du rendu des voix notamment est bonne.
On recense aussi sur le côté gauche une prise Micro 3,5mm qui permet utilement de fixer un micro de petite taille comme le Sennheiser M400 Par exemple. Mais Panasonic a fait l'impasse sur la prise casque et l'entrée télécommande 2,5mm.
Enfin, le DC-S9 communique via Bluetooth 5.0, et Wi-Fi 5GHz et 2,4GHz et l'application Lumix Lab. Cette connexion sans fil permet à l'application d'établir notamment en Wi-Fi le transfert des vidéos / photos vers un mobile ou une tablette. Mais pour piloter le S9, il faut se servir de l'appli LUMIX Sync. Pourquoi deux applis au lieu d'une seule ? Ce n'est pas très pratique...
Règle générale : les optiques Panasonic Full Frame sont généralement un peu plus chères que leurs équivalents micro 4/3 et ce coût doit être pris en compte dans le raisonnement budgétaire global. Mais l'écart a tendance à se resserrer.
Le choix est plus large qu'au début des hybrides Full Frame Panasonic (+ de 15 optiques Lumix aujourd'hui). De plus, l'alliance L-Mount permet à l'utilisateur de fixer une optique Sigma dont la réputation n'est plus à démontrer (50 optiques au total avec ce consortium).
La nouvelle optique grand-angle du test - un Lumix 18-40mm ultra compact ouvrant à f/4.5-f/6.3 - est présentée par Panasonic comme l'optique à associer idéale étant donné qu'elle est très légère et compacte comme le S9. L'optique ne pèse en effet que 155 grammes pour des dimensions de 67,9 x 40,9 mm. Elle fait bénéficier le photographe à la fois des avantages d'un grand-angle 18mm (en Full) et d'un petit zoom bien pratique pour photographier / filmer des portraits, des ambiances de villes, ou des vues de paysages... L'image est uniforme du centre aux bords malgré une grande compacité de l'objectif.
Le caillou résiste à la poussière, au froid, et aux éclaboussures d'eau. C'est un peu ballot avec un Lumix S9 car ce dernier n'a justement pas ces qualités de "tropicalisation". Toutefois le 18-40mm, qualifié par Panasonic "de plus petit et léger au monde" (en Plein Format), est une belle optique, d'ailleurs proposée en kit (avec boîtier) pour 1999€, ce qui est un prix attractif sachant que seule, elle vaut 579€. A son actif, on apprécie la gestion du Focus Breathing lorsqu'on utilise l'AF et qu'on change de focale. Sa distance minimale est de 15 cm (tout comme le 12-60mm de la marque), ce qui est très pratique !
L'optique dispose d'un commutateur AF / MF sur le fut. Elle peut se rétracter complètement en position "Off" pour prendre moins de place. Et l'allongement du fut est identique au 18mm et au 40mm. L'optique n'est pas stabilisée mais la stabilisation est assez peu utile avec un téléobjectif peu puissant, sachant que la stabilisation du boîtier est présente tout comme celle du stabilisateur électronique.
L'objectif est constitué de 8 éléments en 7 groupes dont 3 lentilles asphériques, 2 lentilles ED et 1 lentille UHR. La dispersion est faible, le rendu est homogène.
Son "défaut" ? Elle n'est pas très lumineuse (rappel f/4.5-f/6.3)
Outre cette optique en kit, on peut aussi trouver le 20-60mm f/3.5-5.6 proposé en kit pour 1999 euros (avec promo, -200 euros), ou le Kit 28-200mm – DC-S9HE-K pour 2499€.
Hors kit, on recense le 16-35mm f/4.0 (1419 euros !), ou encore le 24-105mm f/4 (stabilisé) à 1159 euros. On dénombre aussi le Lumix 24-70mm f/2.8 proposé pour 1899 euros.
Chez Sigma, on trouve le Sigma 24-70mm Art f/2.8 proposé à 1200 euros ou le Sigma 28-70mm f/2.8 Contemporary à 850 euros. Chez Sigma toujours, on trouve le 14-24mm f/2.8 (1400 euros) et le 16-28mm Contemporary (900 euros).
Côté focales fixes, chez Panasonic, on dispose de plusieurs focales fixes grand-angle et moyenne : 18,24,35,50 et 85 mm. On dispose aussi d’optiques Télé : 70-200mm f/4 (1600 euros). On trouve aussi le 70-300mm f/4.5-5.6 (1300 euros).
Cet article vous a plu ? Vous souhaitez télécharger le PDF ? Bénéficiez du Premium Des tests objectifs, des articles pointus, des pubs non-intrusives, dépendent de vous !
Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.