Sony DCR-PC1000 : Capteur CMOS et haute qualité d'image
01 mai 2005 par Thierry Philippon
Le nouveau DCR-PC1000 a la forme d'un sèche-cheveux
! Mais méfiez-vous, il décoiffe !
Comparaison avec d'anciens modèles (ne pas tenir compte de l'échelle):
De gauche à droite : PC109, PC330, PC350 et DCR-HC1000 : 4 modèles qui partagent bien
des points communs avec l'actuel PC1000. Le 1er est un mégapixel, les 2 autres des trimégapixels,
le HC1000 est un tri-CCD.
Le PC1000 adopte une allure qui évoque naturellement
celle de ses prédécesseurs, les PC330, PC350, mais aussi la forme d'un autre modèle
2004, le PC109. En revanche, malgré leur nom proche, le PC1000 ne ressemble en rien à
la forme du DCR-HC1000, à la carrière express, en dehors de la présence de 3 capteurs.
Ils se différencient déjà par leur poids : 400 grammes nu seulement pour le PC1000
contre le double pour le DCR-HC1000. La comparaison s'impose davantage entre le PC1000
et le PC350 à la carrière également un peu rapide. Le PC1000 parvient à
être plus léger de 50 grammes. Son encombrement est vraiment mini : 5,4x10,2x11,7 cm. Quand
on sait que le PC350 s'était déjà allégé de 100 grammes par rapport
au PC330 avec un châssis déjà 20% plus compact. Je vous assure que c'est déterminant
en voyage par exemple !
Rappelons que PC350 et PC330 sont des tri-mégapixels (1 seul capteur)
alors que le PC1000 est un Tri-capteurs qui dispose donc de 3 capteurs. L'autre caractéristique marquante du DCR-PC1000,
c'est justement ses capteurs CMOS, inspirés de l'industrie photographique sur des produits hauts
de gamme.
Le DCR-PC1000 est un vrai tri-capteurs (à
ne pas confondre avec un tri-mégapixel) muni de 3 capteurs 1/6 pouce de 790 000 pixels chaque.
De petits capteurs autrement dit. La résolution est voisine de celle du PC350 (550 points/ligne) et
la résolution des photos bénéficie d'un 2,8 millions de pixels. La technologie
est "nouvelle" pour un camescope, mais connu du milieu photographique. C'est celle du capteur
CMOS (Complementary Metal Oxyde Semiconductor). On rencontre ce type de capteur moins gourmand en
énergie (et aussi moins coûteux) sur des APN reflex Canon (Eos 1D, D30) et chez Nikon.
A l'inverse, les classiques CCD ont un coût de surface élevé. Certains avancent aussi l'argument que le CMOS
serait plus résistant, électriquement parlant.
Les avantages des capteurs CMOS
pour le consommateur tiennent à une moindre sensibilité au smear et des détails
renforcés dans les contrastes. Mais le capteur CMOS génère du bruit vidéo,
l'obligeant à intégrer un amplificateur de signal capable de corriger le tir. La technologie
semble toutefois bien au point. Autre avantage non négligeable pour le consommateur :en théorie,
un prix moindre, les capteurs CMOS étant moins complexes à fabriquer que les CCD.
L' optique signée Carl Zeiss comme à l'accoutumée
chez Sony, ouvre pour sa part à f/1,8 (f/1,6 sur le Sony HC1000). L'objectif ne se couvre plus d'un
capuchon classique qui pendouille mais s'ouvre/se ferme automatiquement à l'allumage/extinction
du camescope.
Sa résolution photo peut atteindre 1920
x1440 pixels. La focale minimale du PC1000 est annoncée
pour une valeur de 48 mm en 4:3 vidéo (40 mm en mode Photo). De quoi nécessiter un grand-angle
additionnel !
Viseur couleurs hybride mais ni
étirable ni relevable, comme sur le HC90. Cela dit, l'écran compense : un beau moniteur 16:9 de 2,7" et 123000
pixels. Ce format d'écran est bien vu de la part de Sony qui en a équipé tous ses
mégapixels 2005. Du coup, le vidéaste est tenté d'utiliser le 16:9, accessible
d'un simple bouton sur l'écran ! Ecran qui comporte le zoom (fixe) et le start/stop, facilitant
la tenue de l'appareil. Par fort ensoleillement,
l'écran conserve ses limites de contraste mais reste visible.
Avec la batterie fournie (NP-FA50), l'autonomie
est de 45 à 50 minutes réelles (et pas plus !) avec écran, selon que le Backlight
est placé sur On ou Off. C'est un peu contradictoire avec les promesses que pouvait laisser espérer
les capteurs CMOS, moins gourmands en énergie (certes une batterie n'alimente pas que le capteur
mais aussi l'écran entre autres). Vous pouvez acquérir toutefois une
batterie NP-FA70 pour environ 99 euros. L'autonomie est alors portée à 115-125 minutes. Comme toujours chez Sony, on peut visualiser précisément
le temps d'autonomie restant ou de charge en cours. A noter : la charge nécessite 125 minutes.
Le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge.
Dissimulée par un volet protecteur, la griffe
porte-accessoires permet d'y glisser une torche, un flash ou un micro tel que le micro optionnel ECM-HQP1 (env. 155 euros sur le Web). Elle est dite "intelligente",
car elle alimente l'accessoire en question.
Le
système d'éjection s'effectue par l'arrière, ce qui autorise de changer de K7 lorsque
le camescope est posé sur un trépied. La mise en route entre la position d'Arrêt et de
Pause à l'enregistrement est correct sans plus : environ 4 secondes. Dans tous les cas, mais le PC1000
n'est pas le seul, l'enregistrement est quasi instantané entre la position Standby et Record.
Le micro, situé classiquement sur
le dessus, ne capte pour ainsi dire aucun bruit de fonctionnement de la section magnétoscope. De même,
les bruits de manipulation du zoom passent quasiment inaperçus (pour vous en convaincre, écoutez notre
vidéo). Par ailleurs, la restitution des voix est très correcte. Regrets, pas de filtre coupe-vent
intégré et ni réglage manuel de l'audio ni prise casque d'ailleurs. Possibilité de raccorder le fameux
micro 5.1 Sony ECM-HQP1 proposé en option pour un son de qualité Surround . Mais nécessite, outre ce micro
spécifique de 150 euros environ, le logiciel Click to DVD2 disponible sur PC Vaio... Sony (et pas n'importe
lesquels, les derniers) ! A vous de voir. Vous pouvez lire un
article (en anglais) sur ce micro, rédigé par Philipe Colmer du site www.digitalmediathoughts.com.
Le zoom x10 (X20 et X120 en numérique), est classique mais la motorisation est agréable : assez lent pour des prises coulées et rapide (mais pas trop) à vitesse maxi. Pour rappel, le zoom est répercuté sur le côté de l'écran.
En position grand-angle (vidéo), la focale est de 41 mm. Elle n'est pas meilleure avec le mode 16:9 (44 mm) en raison du capteur CMOS.
On peut acquérir un grand-angle additionnel haut de gamme X0,7: le VCL-HG0730. Diamètre filtre : 30 mm. Prix : un peu plus de 200 euros environ (prix Web). Autre option : un Sony X0,6 VCL-0630S à 95 euros environ (prix Web).
La stabilité au maximum de l'amplitude du zoom X10 est assurée par le stabilisateur d'une bonne efficacité bien qu'il s'agisse d'un dispositif numérique et non optique. La focale atteinte est de 480 mm en 4:3 et 520 mm en 16:9 mm.
Traditionnel Memory Stick chez Sony dont la résolution photo atteint au mieux 1920 x 1440 pixels (ou 1920 x 1080 pixels en 16:9). Ou sinon 1600x1200 ou 640x480. Une vidéo très compressée en 320x240.
Le Flash, très discrètement encastré sur la partie supérieure de l'objectif, s'avère judicieusement placé. Il peut fonctionner selon 3 puissances et possède un anti yeux-rouges. Un retardateur est prévu ainsi qu'un mode Rafale. Sa portée est sans surprise : de 0,3 à 2,5 mètres.
Sony PC1000 (1920 x 1440 pixels)
APN 5 millions de pixels
Comme on le discerne sur ces 2 images comparatives prises avec le Memory Stick du PC1000 et un APN 5 millions de pixels, et ce à des résolutions voisines, le mode photo du PC1000 ne peut rivaliser avec celui d'un APN.
Tout est conçu, hormis le capteur physiquement
4:3, pour exploiter le mode 16:9 au mieux. Outre l'écran 16:9 de 2,7 pouce, une touche d'accès
direct à ce mode ("Wide") est positionnée sur l'écran. Par ailleurs,
le mode 16:9 est dit "haute résolution" (terme un peu impropre tout de même).
Une chose est sûre : il est agréable à utiliser dans ces conditions mais il n'accroît
apparemment pas l'angle de champ, malgré l'impression de "largeur" plus grande.
Un modèle très peu boutonneux comme
à l'accoutumée chez Sony, menu via l'écran tactile oblige. Mais ici, existe une
nette différence avec la gamme DCR-HC de Sony.
Pas de réglage du gain ni de réglage
manuel de l'audio en revanche. Dommage quand on voit certains modèles de la concurrence, au même
prix, voire moins chers, disposer d'un tel débrayage audio.
C'est une molette nommée Cam/Control qui
régit 4 fonctions manuelles au choix : la mise au point, l'expo, la balance des blancs ou le
réglage de l'expo auto. Située
près de l'objectif sur le flanc gauche, cette molette est accessible. Sa manipulation est déroutante
mais on s'y fait vite. Ces mêmes réglages s'obtiennent depuis le Menu mais c'est plus pratique
de régir les paramètres manuels depuis cette molette.
Parmi les autres fonctions, on notera un
précieux enregistrement par intervalles ainsi qu'un contrôle de la couleurs, réglage
qu'on ne trouvait autrefois que sur des camescopes semi-pros. On
recense aussi un histogramme, à notre avis, plus gadget qu'autre chose ! On dispose d'une fonction
Easy Handycam permettant de ne sélectionner que les seules fonctions de base. Dans ce mode, les
menus sur écran apparaissent en gros caractères.
Le PC1000 sait aussi enregistrer en mode Progressif
25p, procurant une petite touche Cinéma. A combiner éventuellement avec le mode 16:9.
Ci-dessus, de haut en bas : Sony PC1000 et le Canon MVX45i en position Auto Shutter Off et On. Difficile de se forger une opinion marquée car l'image du PC1000 fourmille moins mais s'avère moins lumineuse que celle d'un Canon. A noter l'existence d'un mode Color Slow Shutter, jouant sur les vitesses d'obturation lentes et provoquant donc les saccades habituelles.
Sony DCR-PC1000
modèle Canon dans 3 modes différents
Une vue du PC1000 et 3 vues du Canon en mode Obturateur Auto Off, Obturateur Auto On puis avec la torche d'appoint. Le PC1000 et ses capteurs 1/6 pouce, ne sortent pas vraiment gagnants de ce comparatif car le choix et la qualité qu'offre le Canon permettent de trouver pénombre à son goût ! Même en agrandissement, l'image du Canon est préférable, semble-t-il à celle très obscure du PC1000.
Le PC1000 a regroupé une partie de sa connectique
sur une station d'accueil amovible, ce qui permet de gagner en encombrement
sur le camescope et de ménager sa connectique (quand on utilise le camescope, il suffit de l'extraire
de sa base). Cette base se compose d'une entrée/sortie DV et d'une entrée/sortie analogique,
prise USB, et DC In. La sortie audio/vidéo se transforme en entrée analogique si besoin.
La fonction de conversion du signal est également au programme. Pas de prise s-vidéo en
revanche, nécessitant un câble optionnel si l'on veut un raccordement de ce type. Pas non
plus de câble DV (c'est habituel), attention à vous en procurer un. Sur le corps du camescope, on ne retrouve
donc pas la prise DV mais la prise audio/vidéo analogique a été doublée.
La prise d'alimentation secteur (DC In) est également présente sur le camescope afin de
permettre de recharger son appareil de prise de vues même si on oublie (volontairement ou pas)
la base ! Pas de prise Micro en revanche nulle part, excepté la possibilité de raccorder
le micro optionnel Sony. Une prise Lanc si besoin.
A noter, même si nous nous étendons
rarement sur ces fonctions, la norme Pictbridge : celle-ci vous permet de contrôler vos options
d'impression à partir du menu du caméscope. Quant à la fonction Click to DVD, elle
sert à graver des DVD directement sur un PC Sony Vaio.
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