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Prix fabricant : 379 Euros
Zhiyun, leader chinois sur le secteur des stabilisateurs, développe depuis 5 ans la gamme Crane-M (crane = "grue" en anglais). Ainsi, se sont succédé le Crane-M 2 qui a joué les précurseurs, l'excellent Crane-M 3 (décliné aussi en version pro) et désormais le prometteur Crane-M 3S. C'est une sorte d'upgrade du Crane-M 3, mais à la différence d'une simple mise à jour logiciel, il faut le racheter si on possède déjà le précédent Gimbal.
Rappelons que cette gamme de stabilisateurs légers et peu encombrants fluidifie les mouvements d'un compact photo, d'un smartphone, d'une actioncam, ou même (Zhiyun met l'accent dessus) d'un boîtier photo-vidéo léger avec zoom, y compris quelques Plein Format ! Pour preuve, le Crane-M 3S accepte des combinaisons boîtiers-zoom comme le Sony A7S3 + FE24-70mm f/4, ou le Canon Eos 200D et son optique EF-S 18-55mm f/4.5-6 IS.
Le Crane-M 3S est la version compacte des stabilisateurs Zhiyun. Son prix de 319 euros dans sa version de base, le rend très attractif car il est moins cher que son prédécesseur (399 euros). Il en est de même pour le Pack Combo à 370€ contre 489€ antérieurement !
Au-dessus de lui (en taille et en prix) on trouve le nouveau Weebill 3S à 339€, les Weebill 2 (579€) et Weebill 3 (489€), et dans la tranche supérieure, les modèles hauts de gamme Crane 2S (659 euros), et Crane3S (849 euros).
A l'actif du nouveau venu, on remarque immédiatement que le Crane-M 3S dispose d'une mise en oeuvre simplifiée avec un système de fixation rapide repensé sur un principe "deux-en-un".
Un autre point important : selon le boîtier possédé, on peut contrôler sans fil certains paramètres comme l'enregistrement depuis le Gimbal, grâce à la commande d'obturateur Bluetooth qui est désormais intégrée.
Cependant, plusieurs câbles sont malgré tout fournis pour les boîtiers ne pouvant fonctionner par Bluetooth. C'est par exemple le cas des Lumix GH5 / GH6 qui exigent un câble Type-C vers Type-C, alors qu'un Lumix DC-S5 requiert un câble Type-C vers Micro USB.
Une nouvelle lampe bi-colore intégrée (technologie Lumen Amplifier créée par Zhiyun) fait son apparition. Elle revendique une luminosité pouvant aller jusqu'à 1000 lux (au lieu de 800 lux pour l'ancienne).
Sinon, on retrouve les points forts du Crane-M 3 :
-une légèreté de 705 grammes + et un encombrement minimum (284.2 x 74.5 x 163.5), bien que le Crane M 3S soit très légèrement plus grand.
-L'écran couleurs de 1,22'',
-Les multiples modes de stabilisation : Panorama, Timelapse, Motionlapse, Vortex...
-La poignée / trépied si pratique : 53 grammes pour le modèle court de la version Standard ou 164 grammes pour la grande poignée / trépied de la version Combo.
Ajoutons qu'un "backpack" (sac à dos de transport) est proposé avec le pack M 3S Combo. On trouve aussi une bandoulière (partout). Par contre, Zhiyun n'inclut plus les filtres magnétiques de quatre couleurs pour l’éclairage LED qui étaient fournis avec le prédécesseur.
Le Crane-M 3S est donc compatible (en ce concerne sa charge maximum) avec les actioncams (GoPro), les smartphones, les compacts mais aussi (et surtout ?) les boîtiers hybrides Micro 4/3, APS-C ou Plein Format avec optique légère.
En effet, historiquement, le Crane-M2 était limité à des appareils n'excédant pas un poids utile maxi de 720 grammes, ce qui excluait de nombreux boîtiers photo-vidéo, ce poids étant généralement dépassé avec optique. La compatibilité a été étendue depuis le Crane-M3, et le Crane-M 3S reprend logiquement le flambeau. Mais Zhiyun ne communique plus de données depuis quelques années concernant le Payload. Il garantit en revanche un poids maximum correspondant à un Sony A7+24-70mm f/4, soit un poids total maxi théorique de 842 grammes.
Mais Zhiyun est probablement prudent. L'expérience avait montré, déjà avec le précédent Crane-M 3 que le Gimbal supportait un A7SIII et une optique 20mm f/1.8, soit 1073 grammes.
Une assurance : tant que l'optique est courte, les chances de compatibilité sont plus grandes. Par contre, il faut se méfier des zooms qui peuvent être trop lourds ou venir compromettre l'équilibre du Gimbal. Et de manière générale, un boîtier lourd est plus difficile à équilibrer sur un petit Gimbal.
Pour les hybrides, la compatibilité dépend donc à chaque fois de l'optique qu'on associe au boîtier en termes de poids, d'équilibre et d'encombrement : plus l'objectif est petit et léger, plus ça a de chance de passer. Seules les Blackmagic posent des problèmes en raison de leur forme atypique.
Autre certitude : les camescopes ne conviennent malheureusement pas. Déjà si le pas de vis n'est pas central, le camescope, trop imposant en longueur, va venir buter sur le bras arrière. Et même si ça passe à l'arrière, l'équilibrage de l'inclinaison horizontale va être impossible à fixer.
Quoi qu'il en soit, pour son Crane-M 3S, Zhiyun fournit des exemples d'associations de boîtiers compatibles + optique, telles que :
Sony A7S3 + FE24-70mm f/4,
Nikon Z fc + optique Z DX 16-50mm f3.5-6.3, l
Canon Eos M50 Mark II + optique EF-M 15-45mm f.3.5-6.3
Canon Eos 200D + optique EF-S 18-55mm f/4.5-6 IS.
Zhiyun réunit - surtout ! - dans un grand tableau tous les boîtiers ci-dessus (lien vers la liste de compatibilités) qui sont compatibles d'un point de vue poids / encombrement, avec une optique adaptée. Par exemple on apprend que 11 optiques conviennent avec un Lumix GH5, le poids total étant compatible.
Notez que les compacts tels que le Sony ZV-E10 sont d'emblée compatibles puisque leur optique est intégrée.
J'ai choisi pour ma part de tester le Crane-M 3S avec un Canon Eos R10. D'une part pour la légèreté de l'ensemble puisqu'il ne dépasse pas 586 grammes avec optique 16mm, soit un poids idéal pour le Crane-M 3S acceptant un poids en théorie supérieur. D'autre part, j'ai choisi le R10 car il ne possède aucun système de stabilisation du capteur et le stabilisateur électronique interne "crope" trop l'image. Cette absence de stabilisation du boîtier (et optique pourrais-je ajouter) me permet justement de vérifier l'apport du Gimbal avec une boîtier entièrement non-stabilisé.
La compatibilité avec une GoPro est moins compliquée. L'utilisation d'une GoPro semble plus superflue car généralement, on cherche à jumeler un stabilisateur à un boîtier hybride. Pourtant, non seulement le Crane-M 3S est prévu pour les Actioncams, mais en plus, ce couple fonctionne très bien en plus simple qu'avec un boîtier. On peut même ajouter les modules (Medias...) prévus pour les GoPro 8, 9, 10 et 11 sans se soucier de l'équilibre ni de l'encombrement, l'espace étant suffisant.
Côté fixation, ça ne pose pas de souci non plus : on fixe la GoPro sur un adaptateur que les possesseurs de la Hero possèdent car celui-ci permet de fixer la caméra d'action sur bon nombre d'accessoires. Il faut équilibrer la GoPro mais le processus est rapide et moins difficile qu'avec un boîtier plus lourd.
Les Hero10 et Hero11 sont le Must car elles possèdent un écran de contrôle pour mode selfie, permettant de cadrer plus facilement.
En apparence le Gimbal semble "gros" pour une telle actioncam, mais les avantages sont nombreux : de base ce "couple" est léger puisqu'il ne dépasse pas 950 grammes au total.
D'autre part, l'association des deux appareils procure des mouvements très fluides en selfie ou en vue objective qu'il est difficile de réaliser autrement, même avec les poignées "spécial GoPro". Pensez aussi que la propre stabilisation interne de la GoPro procure une stabilité globale étonnante.
D'autre part, avec une GoPro fixée sur le Crane-M3, et le trépied fourni, on peut effectuer des vues fluides au ras du sol en marchant sans se courber exagérément.
Ajoutons que les commandes de base de mise en route, d'enregistrement et d'arrêt sont faciles à faire avec une GoPro puisqu'elle peut réagir automatiquement à la voix (en principe, quelques ratés parfois). Aucun câble nécessaire dans ce cas !
Terminons sur les smartphones : en soi, rappelons qu'un simple Zhiyun Smooth 5 est spécifiquement conçu pour les mobiles. Malgré tout le Crane-M3S est compatible, Zhiyun fournit même le support mobile avec la version Combo (seule). L'avantage est de pouvoir momentanément changer d'appareil de prise de vues sans changer de stabilisateur (et sans en acheter deux !).
Connecteur USB-C (à noter la suppression de l'entrée audio mini-jack)
Compatibilités des commandes
Tout d'abord le Crane-M 3S peut commander les fonctions primaires du boîtier qui s'y trouve relié (jusqu'à 68 modèles compatibles) au moyen de 3 câbles selon le modèle. C'est au niveau du Tilt Axis que se trouve le port USB-C dévolu à la connexion physique par câble. Les commandes les plus utiles sont l'Enregistrement / Arrêt mais d'autres paramètres sont télécommandables comme le Zoom, le Focus, l'ajustement de l'ouverture ou des Iso, etc.
La commande d’enregistrement depuis le Gimbal est la touche "-" située sous "M".
Les 3 câbles fournis à cette tâche sont les suivants :
-Type-C to Micro USB,
-type-C to Multi USB (pour boîtiers Sony)
-ou type-C to type-C pour tous types de caméras.
Ajoutez juste un 4e câble USB-C-USB pour recharger le Gimbal.
Ainsi, chaque boîtier est normalement compatible avec un des 3 cordons fournis, du moment qu'il n'est pas trop ancien. Retenez par exemple qu'un Lumix GH4 est présumé incompatible (du point de vue des commandes)...
Enfin notez la suppression du connecteur audio qui était pourtant présent sur le prédécesseur juste au-dessus de la prise USB-C !
Commander l'enregistrement vidéo, la prise de vues photo, ou d'autres paramètres du Gimbal par Bluetooth est désormais possible car le petit module Bluetooth 5.0 est intégré. Du coup, plusieurs boîtiers plus ou moins récents sont compatibles Bluetooth. Cette absence de liaison filaire est un plus, surtout sur un stabilisateur de taille moyenne qu'un câble peut venir gêner ou être disgracieux. Par exemple, j'ai remarqué que la connexion par câble empêchait de retourner l'écran du boîtier de test (un Canon Eos R10) façon selfie vidéo. Rien que pour cette raison, le Bluetooth est préférable.
Le prédécesseur du Crane-M 3S pouvait également commander sans fil mais au moyen d'un petit module externe blanc Bluetooth, ce qui augmentait le prix du stabilisateur et compliquait un peu l'encombrement.
Les réglages du Bluetooth s'effectuent sur le boîtier photo-vidéo pour jumeler celui-ci avec le Gimbal. J'ai évidemment choisi un boîtier compatible Bluetooth (un Canon Eos R10). J'avoue m'y être repris à plusieurs fois car la procédure est moins simple qu'il n'y paraît. En effet, le jumelage s'est opéré à partir du mode du boitier "Connexion à télec sans fil", théoriquement réservé à la télécommande Canon BR-E1, pas à un Gimbal !
Par ailleurs, au début sa référence s'affichait bien sur le Gimbal mais pour jumeler les deux, ça ne marchait pas. Heureusement, la mise à jour du dernier firmware et dans le doute, la mise à jour du boîtier Canon, ont permis de faire fonctionner cette fameuse liaison Bluetooth.
Revers de la médaille : la liste de boîtiers compatibles avec Bluetooth est deux fois moins fournie que celle avec câbles (34 modèles contre 68). Voir cette liste ici. Par exemple, aucun boîtier Panasonic ou Fuji n'est listé en Bluetooth. Les fonctions peuvent être aussi plus limitées.
En conclusion, optez pour le Bluetooth si votre boîtier est bien référencé. Sinon les câbles fournis vous tendent les bras.
L'équilibrage est un passage obligé comme sur la quasi totalité des Gimbals. Fastidieux mais pas insurmontable. Mais commençons par l'installation de la caméra, ici tantôt avec une GoPro (Hero7), tantôt avec le boîtier APS-C Canon Eos R10.
Zhiyun a encore amélioré son dispositif. La longue plaque amovible du prédécesseur sur laquelle on faisait coulisser l'appareil de prise de vues, est fixe et solidaire du Gimbal.
Zhiyun a préféré le principe d'une mini-plaque qui coulisse tandis qu'une base de même dimension, est fixée au boîtier photo-vidéo ou à une GoPro (avec adaptateur GoPro). La base et la mini-plaque se clipsent très astucieusement à même le Gimbal sans effort.
Il ne reste plus qu'à faire coulisser le boîtier photo-vidéo ou la GoPro et serrer grâce à la vis 1/4'' située dessous. Ne serrez tout de même pas trop pour ne pas endommager le pas de vis.
Crane-M 3
Crane-M 3S
Le système est rapide et astucieux, car la plaque de dégagement étant petite, la batterie d'un boîtier photo devient accessible sans avoir besoin de refaire l'équilibrage.
En réalité, Zhiyun a un peu combiné les éléments de fixation qu'on a connus sur les précédents modèles.
Notez que le boîtier photo peut être installé écran déployé sur le côté ou replié dans son logement, face visible vers vous. De toute façon, l'équilibrage final tiendra compte de la répartition exacte du poids.
Seul regret, si vous disposez d'une base d'attache rapide Manfrotto par exemple, le nouveau système propriétaire de Zhiyun rend cette attache rapide caduque.
Quand vous installez la caméra puis équilibrez le boîtier, la face blanche du moteur de roulis doit se situer devant vos yeux, et le 2e moteur (Tilt) sur votre droite.
On équilibre en premier l'axe horizontal d'inclinaison (Tilt). Le boîtier doit s'équilibrer parfaitement à l'horizontale. En tâtonnant, on trouve assez facilement le point d'équilibre. Des repères gradués (sur chaque axe d'ailleurs) permettent de mémoriser une position. Toutefois, méfiez-vous, quand on resserre le loquet, on peut décaler légèrement le point d'équilibre. Et ça se ressentira plus ou moins tôt ou tard.
On procède de même pour l'axe vertical d'inclinaison (Tilt), l'objectif doit rester en équilibre bien vertical vers le haut. Ce n'est pas non plus très difficile, mais selon le modèle d'appareil photo, le petit loquet peut venir buter sur le dessous du boîtier. Il ne faut pas chercher à le desserrer à fond par conséquent. Il faut un peu forcer sur le rail du bras pour le mouvoir.
Ensuite, on équilibre l'axe du Roulis (Roll) à l'arrière en s'efforçant que le bras ne fasse pencher le boîtier ni vers la gauche ni vers la droite.
Enfin, on équilibre l'axe du Panoramique (Pan) qui est, je trouve, le plus délicat à équilibrer. Mais on y arrive.
Pour être sûr que le Gimbal est bien équilibré c'est simple, inclinez le boîtier photo dans n'importe quelle direction, il doit rester dans cette position figée.
Une fois les 3 moteurs équilibrés, il faut procéder à une auto-calibration qui permet au gimbal de connaître le poids boîtier + optique (s'il y a lieu) et la répartition de l'équilibre de votre boîtier photo-vidéo.
On peut vérifier que l'équilibre est bon ou voir de combien il ne l'est pas, en actionnant le bouton "Balance" du Menu.
Par ailleurs, on peut ajuster le Roll ou le Tilt électroniquement via le Menu Fine-Tuning. C'est bien vu de la part de Zhiyun, car parfois, malgré un bon équilibrage, on peut observer que le Gimbal penche légèrement horizontalement ou verticalement. Ce réglage permet de compenser très finement cet éventuel décalage.
Votre gimbal est prêt ? Si malgré la mention "Successful" vous observez un tremblement continu, il faut aller dans les Paramètres (Parameters Settings), et modifier le réglage des moteurs (Motor Torque = Couple moteur) de Medium à Low. D'après Zhiyun, la puissance des moteurs aurait été (encore) légèrement améliorée. Mais cela reste difficile à percevoir, même en comparant.
Enfin, retenez que le Crane-M 3S est doté d'un mécanisme qui sécurise la caméra grâce à des petits verrous (il y en a 3) sur les axes d’inclinaison, de rotation et de panoramique. Ces verrous de verrouillage ne sont pas forcément très faciles à identifier la première fois.
Il existe une petite différence entre les M 3 et M 3S, c'est que le verrou de blocage du dessus (Tilt Axis Motor) a migré sur le bras à un emplacement peu gênant, ce qui a pour conséquence qu'on ne risque pas de le manipuler par erreur. Cela pouvait être le cas avec l'emplacement précédent.
A l'inverse, les verrous des Pan Axis Motor et Roll Axis Motor qui étaient assez difficiles d'accès, sont désormais plus faciles à atteindre.
Le Crane-M 3S mesure 284.2 x 74.5 x 163.5 mm et affiche un poids de 705 grammes avec plaques (hors trépied). Si vous fixez la poignée / trépied, quasi indispensable, ajoutez 54 grammes (version standard) ou 164 grammes (version Combo). Ce qui fait un total de 759 à 834 grammes selon la version du trépied. C'est très raisonnable.
C'est donc un Gimbal parmi les plus légers même si ce poids plume est à relativiser : en effet, avec un boîtier + optique d'un poids moyen de 800-850 grammes, il faut supporter au total 1500 à 1800 grammes tout compris à bout de bras. Les moteurs sont conçus pour et c'est parfaitement faisable sans faire de culturisme, mais pas indolore. D'ailleurs, Zhiyun a dû améliorer les moteurs de son Gimbal.
Par ailleurs, le fabricant annonce qu'on peut tenir le Crane-M 3 d'une seule main. C'est vrai. Mais là aussi, pas sans ressentir une fatigue du poignet ou de l'avant-bras au bout d'un certain temps.
Enfin, le Crane n'est toujours pas tropicalisé mais divers témoignages semblent attester qu'il supporte des conditions d'humidité, et des éclaboussures sans trop de problèmes.
AMELIORATIONS DU CRANE-M 3S
Le Crane-M 3S améliore sa lampe LED d'appoint qu'il avait intégrée sur le prédécesseur. Elle passe de 800 lumens à 1000 lumens (en moyenne) avec un indice de rendu des couleurs (IRC) de 90+, et gère la température de couleurs entre 2700 et 5500 Kelvin via une molette de contrôle située sur le côté. Mais franchement vous ne verrez guère de différence.
Une telle lampe d'appoint s'avère pratique pour une interview à la tombée de la nuit ou ou pour tout lieu un peu sombre. L'éclairage peut éclairer une pièce de 20 mètres carrés. Zhiyun est seul sur le marché à proposer cet accessoire.
La lumière chaude varie de 650 à 750lm, la lumière blanche de 850 à 950lm. Bien sûr, la torche intègre aussi un système pour dissiper la chaleur.
Attention à un piège déjà constaté sur le Crane-M 3 : lorsqu'on tient le manche de la version classique du Gimbal, on exerce parfois une pression sur la molette de contrôle latérale par erreur, déclenchant la lampe d'appoint. Et comme l'éclairage est frontal, on ne le voit pas nécessairement. Ce défaut ne se produit pas si on choisit le grand manche de la version Combo car la main est plus basse sur le manche. Ouf !
On notera au-dessus le port expansion composé d'un pas de vis 1/4'' qui permet de connecter un moniteur portable externe par exemple. Par contre,
Hors consommation de cet éclairage, l'autonomie de la batterie interne (de 1150 mAh) a légèrement faibli à 7H30 au lieu de 8H (en mode statique en continu), ce qui reste tout de même supérieur au 1er Crane-M 2. C'est suffisant pour toute une journée. De plus, la charge, via la prise USB-C du stabilisateur, est rapide : elle dure 2 heures. L'autonomie plus faible s'explique peut-être par le Bluetooth intégré ou la conception des moteurs.
Un atout supplémentaire : la charge est possible tout en continuant à utiliser le Crane-M 3S. Seul regret, la batterie n'est pas interchangeable, mais l'expérience des modèles précédents montre que cela ne semble pas poser de problème à la longue.
Depuis le Crane-M 3, l'écran HD couleur s'est agrandi à 1,22 pouce (avant 0,66 pouce en N&B), et il est tactile, ce qui permet d'agir facilement sur les modes du stabilisateur (Portrait, Vortex et Go), d'accéder aisément aux paramètres ou d'agir sur la vitesse des axes. L'écran du M3 S n'a pas changé mais il est très bien ainsi.
À l'arrière, on retrouve la molette pour contrôler - lorsque la compatibilité par cordon ou Bluetooth le permet - l'ouverture, l'obturateur, l'ISO, le zoom et l'axe de roulis, paramètres qui peuvent être par ailleurs ajustés dans le menu "Settings".
Au-dessous, le Trigger sert à déclencher, revenir à l'horizontal, passer en mode Selfie, appeler le mode Sport, etc.
Crane-M 3
Crane-M 3S
Par contre, fini la faculté d'ajouter une base d’extension Transmount Crane-M3, petit accessoire qui se fixait sur le pas de vis, à la place du trépied. Cette base était éventuellement utile pour connecter un micro pro. Désormais autour du pas de vis, il n'y a plus les contacts nécessaires.
LES COMMANDES DU CRANE-M 3S
Autour de l'écran 1,22'', on retrouve la logique du panneau de commandes des prédécesseurs composé d'un Joystick multidirectionnel (Zhiyun la nomme "manette"). Elle agit directement sur les directions du Gimbal. Attention, ce Joystick est très "sensible" de telle sorte que son maniement exige du doigté ou de l'habitude. Je suis souvent parti de travers en vertical.
On recense aussi une touche "-" pas très explicite sur le symbole, qui sert à lancer / arrêter l'enregistrement (simple pression) ou passer d'un mode Photo à Vidéo (double pression) lorsque la compatibilité par câble ou Bluetooth l'y autorise.
mode Vortex avec une rotation à 360° en horizontal
On retrouve aussi au complet les modes des précédents Crane et des modes des autres gammes de Zhiyun, à savoir Pan Follow (plus usuel), Lock, Follow, POV, mode Go, mode Vortex (rotation à 360° pour clips vidéo), et Portrait. Ce dernier peut être appliqué pour un boîtier à la verticale, objectif vers le haut, mais initialement, il s'agit d'un nouveau mode vertical conçu initialement pour les smartphones. Pas mal pour des vues en contre-plongées.
À noter : le Menu est en anglais ou chinois... ! :) Pas de menu en français ! Pourtant Zhiyun est une marque qui se vend bien à l'international.
Une double pression sur la gâchette arrière replace le Gimbal en position de départ à l'horizontale, une triple pression génère un retournement à 180° pour selfie.
Notez que le bouton d'alimentation ne peut pas être actionné par erreur car il faut maintenir la pression pour allumer / éteindre.
Côté application, l'application ZY Play (compatible Android / iOS) met à jour votre Gimbal. C'est très bien automatisé. Le jumelage de l'application avec le Zhiyun est assez bien conçu. Par contre plusieurs phases sont nécessaires, dont l'obligation d'une inscription chez Zhiyun pour activer la liaison avec le stabilisateur. C'est un peu barbant sur fond de demandes répétées de formulaires "I agree".
MANIABILITÉ / RÉSULTATS
On tient le Crane-M 3S bien en mains. L'arrière de la poignée ne glisse pas grâce à la surface anti-dérapante, identique sur les M3 et M3S. La disposition des commandes ne souffre pas de critique particulière tout comme l'allumage / extension, assez rapide. L'index parvient à manipuler aisément la gâchette ou la roue crantée arrière, tandis que le pouce actionne le joystick à l'avant ou le bouton M ou l'obturateur (bouton "-"). Tout cela est bien étudié par Zhiyun.
Le poids n'est pas négligeable avec un boîtier hybride malgré la légèreté en soi du Gimbal, il se fera évidemment moins sentir avec une GoPro (1022 grammes au total tout compris) ou un smartphone. Mais rien à voir avec un stabilisateur plus lourd comme il en existe chez Zhiyun ou chez les rivaux.
L'écran du boîtier photo-vidéo reste visible, même quand on ne s'aventure pas à le déplier sur le côté. Attention, si vous actionnez le détecteur d'oeil de votre boîtier, un mouvement au ras du sol de votre Gimbal aura pour conséquence que l'armature peut passer de vant le viseur et du coup, éteindre l'écran pendant ce temps ! Très désagréable ! Pour ma part, j'ai désactivé le détecteur d'oeil d'autant qu'il ne sert quasiment à rien en situation Gimbal.
En déplacement, j'ai très souvent marché en tenant le Zhiyun (allumé, donc prêt à dégainer) par le manche, en position perpendiculaire au sol comme si je filmais. C'est une position (bien) moins fatigante que de le tenir vers le haut. C'est aussi un peu plus discret ainsi.
En transport, il est recommandé de verrouiller les 3 moteurs pour que les bras ne s'entrechoquent pas, ils peuvent se rayer.
La fluidité du Gimbal est bonne, pour éviter éventuellement de recourir au stabilisateur électronique interne d'un boîtier.
Les réglages des mouvements (vitesse) sont simples et pas trop nombreux. On peut régler la vitesse de suivi, le Smoothness, la vitesse du Joystick, ou encore le Deaband. Toutefois chaque réglage ne propose que 3 vitesses (Slow, Medium, High). Or même le Slow est un peu trop rapide. Une vitesse vraiment lente manque à l'appel.
Un certain nombre de mouvements semi-automatiques peuvent être déclenchés : Il s'agit des modes Panorama, Timelapse, Motionlapse...
On dispose aussi d'un réglage fin du Tuning, permettant d'ajuster finement le Tilt et le Roll. C'est très précieux si vous n'arrivez pas à obtenir une parfaite horizontalité par exemple.
Le Crane-M dispose donc d'une poignée / trépied dont on observera qu'elle est plus petite dans le version Standard que dans la version Combo. Cette dernière offre une meilleure assise, mais augmente le poids (164 grammes contre 54 grammes). En soi, on peut se dispenser de tout trépied, mais il est plus "pratique" de filmer en vissant la poignée-trépied du Crane-M 3S car cela allonge la prise en mains, et permet d'obtenir des vues vraiment au ras du sol, évitant ainsi de se courber.
Les rivaux ne se bousculent pas au portillon dans la catégorie multi-support, d'un poids nu de - de 800 grammes. Le concurrent le plus direct est le Feiyu G6 Max, un modèle proche du G6 Plus que j'avais testé en 2018. Le Feiyu pèse 665 grammes, et revendique un "Payload" de 1,2 kilos, soit un peu plus que le Crane-M 3S (Zhiyun indique une configuration maxi testée composée d'un A73S et d'un 24-70mm f/4). Sa batterie dure 9 heures, soit 1H30 de plus que Zhiyun. Il bénéficie aussi d'une plaque amovible, résiste aux éclaboussures, et partage nombre des fonctionnalités que possède le Zhiyun dont la liaison Bluetooth. Il est aussi moins cher (250 euros).
Côté moins, le Feiyu est moins design, sa poignée est un peu plus basique et petite (pas d'option Combo), et il est distribué quasi exclusivement sur les plateformes Marketplace. Il reste par ailleurs une inconnue : le G6 produisait du bruit qui s'entendait à l'enregistrement. Le problème a-t-il été réglé pour le G6 Max ? Rien n'est moins sûr...
Autre comparaison : par rapport au Ronin-SC de DJI ou au Weebill-S de Zhiyun, on a affaire à un modèle qui revendique une plus grande compacité et légèreté, avec le revers qu'il n'accepte donc pas toutes les tailles de boîtiers.
Le Ronin-SC accepte des boîtiers plus larges et plus lourds puisque son Payload atteint 2 kilos théoriques, soit le double du Zhiyun. Mais le Ronin-SC affiche un poids supérieur de 400 grammes au Crane-M 3S. Quant au Weebill-S, il pèse 1,3 kg et accepte (en théorie) des boîtiers jusqu'à 3 kilos. Le Crane-M 3S reste donc le plus léger et le moins encombrant de ces 3 modèles.
En apparence, cette version upgradée du Crane-M 3 ne manque pas d'arguments : toujours aussi léger et maniable et multi-compatible, ce nouveau gimbal bénéficie d'un système de fixation revisité, d'une liaison Bluetooth intégrée "en dur", et la lampe d'appoint voit sa puissance augmentée. Même ses 7H30 d'autonomie (en statique), quoique en légère baisse, restent largement suffisantes. Ajoutez le tarif, en baisse, sans doute pour attirer les acheteurs de Crane-M2 qui ne s'étaient pas encore décidé ou ceux qui passent du smartphone au boîtier photo-vidéo et cherchent un Gimbal pas trop lourd ni trop gros.
Côté bémols, le Joystick, toujours trop souple, m'a fait rater plusieurs mouvements que je voulais rectilignes.
Même si c'est accessoire, je ne comprends pas non plus l'éviction du connecteur audio mini-jack qui était situé au-dessus de la prise USB-C. Passons...
Autre détail plus bénin, pourquoi ne proposer toujours aucun menu en français ?
Enfin, pas de suivi de type Active Track. Mais c'est toujours un peu injuste de reprocher à une marque les fonctionnalités supplémentaires d'une autre marque...
Par contre, on ne déclenche plus la lampe par erreur, si on dispose de la grande poignée du modèle Combo. En effet, la main est décalée et n'appuie plus sur la molette + / - par erreur.
En définitive, les différences avec le Crane-M3 première version, sont quand même assez minces, hormis le nouveau système de fixation et si on dispose du bon boîtier compatible, le Bluetooth intégré. Hormis cela, on est dans le prolongement de vie du Crane-M3, ce que l'on nomme parfois un "re-référencement" (en opposition à "déréférencement"). Et comme le Crane-M3S est moins cher que le Crane-M3, cela reste un bon investissement.
Les Points forts
Compatibilité avec boîtiers hybrides légers ou GoPro ou mobile
Légèreté et compacité (relative)
Prix en baisse
Bluetooth désormais intégré
Nouvelle plaque d'attache rapide efficace
Simplicité des commandes
Menu Balance bien conçu.
Les Points faibles
Les optiques trop grosses ne passent pas (elles butent)
Suppression de l'entrée audio mini-jack présente sur le Crane M 3
Ça se discute
Poids plus lourd de 40% vs Crane-M 2
Joystick trop souple
Bluetooth pas si évident à utiliser
Menus en anglais et chinois seulement
Pas d'Active Track de l'appli comme chez DJI
(Test Zhiyun Crane-M 3S)
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