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Prix fabricant : 1200 Euros
Il aura fallu attendre deux ans mais le voilà, ce fameux GH3 ! Précisons que ce test est logiquement axé sur les capacités vidéo du Lumix GH3, l'expertise photo étant l'apanage des medias spécialisés photo qui le font très bien.
C'est le modèle hybride Lumix DMC-GH3H qui nous a été confié, le "H" désigne un GH3 fourni d'origine avec l'objectif 14-40mm f/4-5.8 pour 1800 euros. Il existe aussi le GH3A incluant l'objectif 12-35mm f/2.8 pour 2200 euros. Nu, le GH3 est proposé à 1200 euros, c'est moins que le GH2 à sa sortie (1400 euros).
Tout comme son prédécesseur, le GH3 est idéalement conçu pour la prise de vues vidéo, moyennant certaines contraintes. Les objectifs sont bien entendu optimisés pour la vidéo, avec asservissement de la mise au point et de l'ouverture. L'enregistrement est stocké sur carte SD (jusqu'à 64 Go). Des cartes Class 4 suffisent car le débit minimal d'écriture de ces cartes est de 4 Mo/s à mettre en perspective du flux AVCHD qui culmine à 3 Mo/s. Les Class 6 sont utiles en Photo pour le mode Rafale. Le processeur a changé : il s'agit désormais d'un quadri-core Venus Engine.
Le GH3 est un reflex à monture micro 4/3 développée par Olympus et Panasonic. Ici, pas de miroir mais un capteur électronique Live MOS un peu comme en vidéo. La course aux pixels est enfin stoppée : de 18 Mp, on redescend à 16 Mp. Plus exactement, on passe d'un capteur multi-aspects donnant grosso modo la même focale quel que soit le ratio d'images (3:2, 16:9 ou 4:3) au capteur 4:3 du GH3, disons plus conventionnel. Pas de fonction zoom motorisé, du moins avec l'objectif fourni.
Le GH3 appartient à la catégorie des reflex compacts eu égards à sa monture micro 4/3. Cependant, le GH3 a pris un certain volume depuis le GH2. Les raisons de cet embonpoint s'expliquent sans doute par la recherche d'une meilleure prise en main et stabilité mais aussi pour que les mensurations du GH3 puissent être moins ridicules par rapport aux "ténors du barreau", Canon Eos 5D Mark III en tête, avec lequel le GH3 se place plus ou moins en concurrence. Dans la même logique, Le fabricant a troqué le boîtier en plastique du GH2 contre un alliage tropicalisé en magnésium d'un bien meilleur effet.
Mais bien sûr, le type de capteur entre les deux produits n'a rien à voir (micro 4/3 chez Panasonic, Full Frame chez Canon), et le prix non plus ! De plus, même avec son embonpoint, le GH3 s'apparente davantage au 650D de Canon.
Le système de visée s'améliore aussi, du moins sur le papier : on bénéficie désormais d'un viseur électronique OLED haute résolution de 1,74 Mp et d'un bel écran orientable 3 pouces OLED à la résolution améliorée (614 Kp).
Ajoutez une ergonomie reliftée avec en vrac, deux molettes de contrôle, plusieurs raccourcis (ISO, balance et exposition) judicieusement placés et 7 boutons Fn. Saupoudrez le tout d'un suivi astucieux de l'Autofocus sur écran et d'une connexion Wi-Fi pour être à la page. Et le tour est joué.
Mais l'un des progrès sans doute les plus spectaculaires du GH3 est d'offrir de multiples modes d'enregistrement vidéo en Progressif en 24p, 25p et 50p, avec des débits allant jusqu'à 50 Mbps et même 72 Mbps (All-Intraframe). La fréquence d'images peut être aussi modifiée de façon très substantielle, sans restriction de durée, afin de créer des ralentis et des accélérés de toute beauté. Par rapport au GH2 qui se contentait d'une maigre fonction Accéléré limitée à quelques secondes, le gain est spectaculaire ! Panasonic était presque obligé d'améliorer officiellement les débits vidéo, car son GH2 était régulièrement hacké, notamment pour en augmenter le débit.
Les mauvaises langues trouveront encore qu'il manque un ralenti à 120i/s en 720p mais déjà, les modes proposés couvrent un large spectre de besoins.
Cet accent mis sur les fonctions vidéo donnent raison à ceux qui jugent que le GH3 est décidément taillé pour la vidéo et cherche à s'imposer sur le segment des DSLR vidéo. Les vidéastes qui ont troqué leur camescope haut de gamme contre un modèle de la série GH seront sans doute d'accord... D'une certaine manière, le GH3 entre aussi en concurrence sans trop l'avouer avec certaines caméras pros d'autant que le fabricant concurrence ses propres modèles de caméras pros. Les technico-commerciaux jureront le contraire mais bon...
La quasi totalité des fonctionnalités photo bénéficient au mode vidéo. Ainsi, l'enregistrement de films est possible en mode IA P A S M ainsi que dans le mode nommé "Mode de Contenu créatif" qui permet à la fois d'accéder au réglage du couple Obturateur / Diaphragme et de régler la fréquence d'images (Ralenti / Accéléré).
A déguster pour la plaisir, cette belle présentation du GH3, assez différente des promotions habituelles, réalisée par Panasonic himself avec l'aide de Daniel Berehulak, Ira Block, et Kazuo Unno, 3 photographes renommés.
Mais ce bel appareil sur la papier, si choyé dans sa promotion, que donne-t-il sur le terrain ? Pour le savoir, nous l'avons emmené en extérieur par météo assez défavorable, histoire de voir comment le GH3 se comporte avec une lumière blafarde, ou par grands froids...
Pour ne pas exagérer le suspense, l'appareil donne pleinement satisfaction sur bien des points mais il est loin d'obtenir le prix d'excellence qu'on aurait pensé lui attribuer dans un premier temps. Revue de détail...
Le nombre d'objectifs proposés avec le GH3 s'est un peu diversifié : Panasonic propose avec son GH3 2 kits au choix en micro 4/3. Soit le nouveau x10 14-140 mm f/4-5.8 (équivalent 28-280 mm, coefficient x2) distance minimale 30 cm. C'est l'objectif qui pare au plus grand nombre de situations. Soit le 12-35mm f/2.8.
On trouve également d'autres objectifs micro 4/3 : un Fisheye 8 mm à ouverture constante f/3.5 (800 euros), un 14-45mm (28-90 mm, prix NC) et un 45-200 mm (350 euros) et un 100-300 mm f/4-5,6 avec stabilisateur intégré (200-600 mm, 600 euros). Panasonic commercialise aussi 1 objectif Pancake de 20 mm à f/1,7 asphérique (40 mm, 400 euros). On pourra enfin se tourner du côté d'Olympus qui revendique un objectif pancake Zuiko très compact micro 4/3 de 17 mm ou encore l'objectif Olympus 14-42 mm f/3,5-5,6 doté d'un zoom 3x.
Moyennant l'adaptateur optionnel Panasonic DMW-MA1 et à condition d'accepter la perte des automatismes, on peut fixer de nombreux autres objectifs FourThirds (chez Minolta, Nikon...).
Les optiques sont faciles à monter / démonter et le 14-140 mm que nous avons testé, malgré son poids certain (qui peut être un handicap), ne fait pas "piquer du nez" le Lumix GH3. Cette optique est quasi exempte d'aberrations ou de flous sur les bords. Du bon boulot
C'est dans l'objectif (ici le 14-140mm) que se niche le stabilisateur. Toutes les optiques ne peuvent donc s'appuyer sur un système de stabilisation. On peut activer / désactiver le stabilisateur. Il n'existe pas de système de stabilisation en marchant comme sur les camescopes mais le stabilisateur est assez bon, sans être exceptionnel, mais la lourdeur du kit boîtier+objectif assure une bonne stabilisation "naturelle".
Avec l'optique 14-140mm, l'équivalence démarre au 28 mm et grimpe à 280 mm. En effet, le coefficient multiplicateur est de x2. Mais attention, bien que les capteurs soient identiques sur le papier entre GH2 et GH3, l'image est "croppée" par rapport au GH2 dont l'image, grâce au multiformats, bénéficiait d'une équivalence identique quelque soit le ratio d'images (3:2, 4/3, 16:9°. Sur le GH3, le multiformats ayant disparu, on doit appliquer un facteur x2 et non x1,8.
Embêtant ? Oui et non. Cela ne m'a que très rarement gêné et il faut vraiment comparer GH2 et GH3 pour sentir l'écart de champ d'environ 8% ! En revanche, par rapport à des camescopes hauts de gamme (je pense à ceux de Sony ) qui proposent du 26 mm, la supériorité de l'objectif photo est moins probante.
Le Lumix GH3 bénéficie tout d'abord d'un viseur EVF (électronique) secondé d'un réglage dioptrique. Rappelons que le viseur est exploitable en cours d'enregistrement alors que d'autres reflex n'en sont pas tous capables. Le viseur électronique affiche une visée en amélioration : 1, 74 Mp contre 1,53 Mp sur le GH2. Il est bon mais sans plus, du côté précision notamment je trouve qu'il pèche toujours un peu pour la mise au point, d'autant que cette dernière n'est pas appuyée par une surbrillance des contours comme on en rencontre sur certains camescopes chez un fabricant qui s'appelle... Panasonic !
Malgré tout, j'ai utilisé le viseur quasiment aussi souvent que l'écran, notamment en raison de son champ de vision de 100%. De plus, en plein soleil, le recours au viseur est quasi obligatoire.
De son côté, l'écran tactile (tactile depuis le GH2) de 3 pouces du Lumix GH3 affiche une résolution, elle aussi, en amélioration : 614 Kp contre 460 kp. Cela dit, cette résolution est dans la moyenne des autres reflex, sans plus.
L'écran du GH3 est cependant agréable à visualiser ou à manipuler, toujours orientable à 180° horizontalement et 270° verticalement. On peut régler une kyrielle de paramètres écran (Luminosité, Contraste / Saturation, ton rougeâtre, ton bleu) pour essayer de l'ajuster à ses propres préférences ou à la luminosité extérieure. Le système de visée repose sur la détection oculaire, un système a priori ingénieux car lorsque vous approchez l'oeil (ça marche aussi si vous avez des lunettes), le viseur s'allume alors que l'écran s'éteint et vice versa. A noter que ce dispositif est toujours inconnu à ma connaissance sur les camescopes disposant d'un viseur, y compris sur UN HC-X900 ou HC-X920 pourtant fabriqué par Panasonic.
Mais je vais peut-être vous étonner puisqu'après usage, j'ai fini par débrayer ce dispositif depuis le Menu (CHANG LVF/LCD puis CHANG Auto sur Oui). En effet, un utilisateur qui est concentré sur le seul écran mais qui s'aventure à passer sa main ou une partie de son bras à proximité du viseur pour toucher l'écran, voit son image disparaître de l'écran au plus mauvais moment ! Horripilant...
Un petit détail que j'apprécie en revanche, c'est la faculté de pouvoir choisir un mode d'affichage écran (ou viseur d'ailleurs) qui réduit légèrement la taille de l'image (à l'écran) de façon à mieux distinguer les inscriptions qui s'affichent alors dans une zone sur fond noir.
L'appareil est silencieux, même au déclenchement (valable pour le mode photo évidemment), un double tour de force rendu possible à la fois par un Autofocus très discret, malgré sa rapidité et par un obturateur électronique lui-même silencieux au prix de petits sacrifices (Iso impossible à élever + flash inutilisable). Deux défauts sonores "normaux" subsistent : manipuler la bague des focales est audible, son maniement est donc à éviter en cours de tournage, à moins de supporter ce bruit, ou d'avoir prévu une post-sonorisation. D'autre part, les deux molettes s'entendent si on les actionne en cours d'enregistrement.
Hormis cela, le rendu sonore du Lumix GH3 est plutôt très bon, j'en ai fait l'expérimentation dans un parc zoologique où j'avais précédemment filmé avec un "vrai" camescope, le Sony NEX-VG20. J'ai retrouvé notamment un même oiseau dans un même endroit (une serre tropicale) dont la restitution du chant est à l'identique. Preuve que le GH3 a fait de gros progrès.
L'enregistrement sonore s'effectue via le micro stéréo situé au-dessus du viseur, de part et d'autre de la griffe. Un emplacement sur lequel, a priori, on n'est pas susceptible de poser ses doigts même si la notice, bienveillante, met en garde l'utilisateur. Autre satisfaction, le niveau sonore peut être réglé (sur 19 niveaux !). Enfin, on peut utiliser la prise Micro dédiée pour y brancher un micro en mini-jack ou acquérir le DMW-MS2E. Dans ce cas, ce dernier prend le dessus sur le micro interne (pas de "Mix").
On évoque que le GH3 proposerait prochainement en option un boîtier XLR mais nous avons encore peu d'informations sûres à ce niveau. Cet argument comblerait l'écart entre le GH3 et une caméra pro.
Pour contrôler le son, on peut afficher en bas à gauche de l'écran / viseur le niveau du Micro pour contrôle, ou désactiver cet affichage s'il importune. Mais surtout, les Dieux de Panasonic ont entendu ceux qui réclamaient une prise casque puisqu'elle est bien présente cette fois, juste au-dessous de la prise Micro.
Le volume du niveau casque s'ajuste à votre guise mais j'avoue qu'il y a tant de paliers (16 niveaux !) qu'on est un peu perturbé pour déterminer quel est le "bon" niveau". Petit défaut surtout, on ne peut à la fois brancher un casque et incliner l'écran, celui-ci bute dessus ! Belle erreur de conception...
Notez aussi qu'un filtre coupe-vent a été instauré depuis le GH1. Il s'est simplifié (1 seule position), ce qui n'est pas plus mal, d'autant qu'on vous recommande de solliciter ce filtre uniquement par très grand vent car il modifie l'intelligibilité des basses fréquences Un haut-parleur, monaural, complète l'ensemble du dispositif..
On note aussi sur le GH3 le même défaut que sur le GH1 et le GH2. On entend distinctement une très brève coupure de son (d'environ 6 à 10 images) au début de chaque scène. Vérification faite sur le graphique de la piste audio (ci-dessus), il manque bien un échantillon sonore au début de chaque plan.
Ce "trou sonore" n'est pas suffisamment long pour être immédiatement perceptible mais assez présent pour être entendu par toute personne qui pratique le montage avec précision. A l'écoute, le défaut se traduit par un certain manque de liant sonore. Relativisons ! D'abord, devant un auditoire, il n'y a peut-être que vous qui le remarquerez. Ensuite selon la nature du son, il est évident que l'absence de son peut passer totalement inaperçue. Mais le défaut existe et est objectivé. Il s'agit peut-être d'un problème dû au compresseur qui acquiert avec retard le son sur l'image. Panasonic a été mis au courant à chaque fois de cette anomalie (depuis le GH1) et n'a (apparemment) rien fait à ce sujet. Ou rien pu faire. C'est plutôt ça qui est irritant.
Le GH3 bénéficie d'une certaine discrétion par rapport au camescope, on peut facilement croire que vous photographiez, même si cela doit sembler étrange aux yeux de ceux qui vous regardent que vous restiez aussi longtemps derrière l'objectif ! :-) Le DMC-GH3 tient bien en mains mais il est plus "encombrant" que le GH2. Ses mensurations sont passées de 124 x 89,6 x 45,2 mm avec le GH2, à 132,9 x 93,3 x 82 mm tandis que le poids a grimpé de 394 à 550 grammes, boîtier nu. Avec le 14-140mm, on dépasse le kilo !
Le bouton d'enregistrement vidéo joue au yo-yo : il est revenu à l'arrière après avoir fait un tour au-dessus avec le GH2. Ce positionnement était mauvais car au cours d'une action fébrile, la confusion entre le bouton Photo et Vidéo était assez fréquente. Cette amélioration ne s'arrête pas là : selon le réglage approprié du Menu, on peut affecter au bouton Photo la capacité de déclencher la vidéo. Le GH3 est très réactif, moins d'une seconde pour le mettre en marche, et un déclenchement quasi immédiat : que de progrès accomplis dans ce domaine !
Ce qui ne semble qu'un détail ergonomique est en fait le bienvenu. Car le bouton vidéo classique est loin d'être parfait : d'abord - c'est une manie chez les japonais - il n'est pas assez proéminent (pour des gros doigts). D'autre part et surtout, si on attend plus de 10 secondes en standby (un cas fréquent !), l'action d'appuyer sur le bouton vidéo affiche les indications à l'écran mais ne déclenche pas l'enregistrement. Il faut presser une 2e fois ! Je ne vous dis pas le nombre de scènes que j'ai ratées à cause de ce détail et le nombre tout aussi conséquent de plans des chaussures que j'ai enregistrés...
Plus globalement, la manipulation du GH3 est facilitée à la fois par les deux molettes de contrôle, la poignée, les raccourcis ISO, balance et exposition placés au-dessus de l'appareil et un bataillon de boutons de personnalisation Fn (5 physiques + 2 virtuels sur écran). Pas de bouton mal placé (hormis la prise casque). Le Menu rapide (Q.Menu ) est très pratique pour modifier la balance des blancs, changer de codec ou préférer une autre priorité de mise au point. Je m'en suis souvent servi.
Un double détail agaçant en revanche : des erreurs de tournage dues au clignotement du voyant ! Selon la nature de l'image qu'on est en train de filmer et le degré de concentration de l'opérateur, ce dernier peut croire qu'il ne filme pas, appuyer sur le déclencheur et stopper l'enregistrement par erreur. Les mentions du format, en haut de l'écran sont par ailleurs bien trop microscopiques (normal il y en a tant sur le GH3 !). Pas très pratique si l'on change fréquemment de codec.
Un bon point pour finir : j'ai particulièrement apprécié de pourvoir changer de carte mémoire facilement. Le logement est bien placé, confortable, et costaud, il ne gêne pas la pose du GH3 sur un trépied.
Côté énergie, l'autonomie batterie est encore plus confortable qu'avec le GH2 car on a troqué la batterie 1200 mAh (160 minutes en mode écran, avec l'objectif 14-140 mm) contre une 1800 mAh qui tient facilement 3 heures réelles. Appréciable ! Une autonomie qui tient la dragée haute aux camescopes pros, qu'on peut même accompagner d'un grip optionnel qui double l'autonomie ! Seul revers de la médaille : l'incessant changement de référence batterie (je pense aux possesseurs d'un GH2 qui voudraient évoluer en gardant leur batterie optionnelle).
Quant au temps de charge, il grimpe à 220 minutes. Normal. Le chargeur est séparé, une coutume appréciée chez Panasonic. La seule impossibilité est de ne pouvoir alimenter le GH3 sur secteur tandis qu'on recharge une batterie simultanément. Attention, comme sur le GH2, l'adaptateur secteur Panasonic DMW-AC8E n'est pas fourni, il est en option au prix fort à plus de 60 euros !
C'est très abusif, même si on peut se dispenser de cet adaptateur vu l'autonomie confortable de la batterie.
Le temps restant d'enregistrement s'égrène toujours en bas à droite de l'écran. Mais passé le premier moment de satisfaction, cette fonction semble superflue. En effet, le décompte ne s'effectue pas par rapport à la capacité restante d'enregistrement en regard du mode vidéo choisi et de la capacité de le carte mémoire, mais par rapport à la limitation de 29'59" à condition de ne pas changer de mode en cours de route, sans quoi le compteur se réinitialise à 29'59''. Il faudra qu'on m'explique à quoi ce compteur sert vraiment.
On entend un peu tout et son contraire à propos du GH3 en matière de qualité d'image. Passé les premières réactions d'enthousiasme quasi-hystériques à la lecture des seules caractéristiques fournies par Panasonic (!), il faut séparer ce qui relève des certitudes et des doutes.
Les certitudes : Le GH3 enregistre en 4.2.0 avec un capteur de taille moyenne par rapport aux reflex expert (type Eos 5D) ou aux caméras pros. Le rendu "photo" ou rendu "cinéma" est incontestable, même sans utiliser de paramètres spéciaux, mais eu égards au capteur micro 4/3, les Bokeh ne sont pas aussi beaux avec qu'avec un APS-C par exemple. Ceux qui recherchent à produire des effets de profondeur de champ "cinéma" se tourneront peut-être davantage vers des appareils à capteur Full Frame (NiKon D4, Eos 5D mark III) ou certaines caméras pros, voire prosumers (NEX-VG900, EA50H). Toutefois, le GH3 peut parfaitement jouer avec la PDC.
Le DMC-GH3 dispose de très nombreux modes d'enregistrement en AVCHD, MP4 ou MOV (terme que nous n'aimons pas trop), si nombreux d'ailleurs qu'on en perd un peu son latin ! Mais il offre en ce sens une palette de choix considérable, répondant soit aux besoins créatifs ou professionnels de l'opérateur (ou du photographe / vidéaste amateur), soit à la configuration informatique de l'utilisateur : un codec léger pour une configuration peu musclée, des codecs plus ambitieux (jusqu'au 72 Mbits/s en All-Intra) pour un ordinateur musclé. En outre, la sortie HDMI n'étant pas compressée, on peut délivrer une qualité d'image identique en sortie sur un enregistreur externe. Bref, on obtient finalement une qualité d'image en rapport avec son profil ou ses contraintes. Et ça, c'est une grande liberté.
Le GH3 est probablement le reflex qui est le plus doué à l'heure actuelle pour la vidéo, sans accessoire supplémentaire. La qualité d'image est globalement superbe à bien des égards, le son est impeccable, l'Autofocus réagit promptement, et le GH3 a comblé les lacunes du GH1, sur les mouvements panoramiques. Un détail auquel les vidéastes experts et les photographes qui découvrent la vidéo seront sans doute attentifs. Le GH3 produit une image incontestablement piquée, contrastée et sans déséquilibre chromatique marqué. Le GH3 est par ailleurs bien le premier à proposer d'un débit aussi élevé de 72 Mbits/s (sans besoin de hacker son appareil). Mais le boîtier est relativement peu sensible, eu égards à son capteur moyen et son ouverture faiblarde (f/4-5.8), du moins avec l'objectif-zoom du kit 14-140 mm.
Le doute : le GH3 est-il meilleur en qualité d'image que le GH2, à codec égal et qui peut être (soigneusement) hacké ? Ce n'est pas sûr malgré l'amélioration de processeur, et les nouvelles optiques micro 4/3 que propose Panasonic.
La sensibilité du GH3, comme pressentie, n'est pas extraordinaire. Difficile de dire si elle est meilleure qu'avec le GH2 car le bruit reste présent si l'on veut déboucher l'image. En mode de Création de films, les valeurs Iso de 60 à 3200 peuvent être sélectionnées ou bien le mode Auto. Bref, un choix plus grand est offert.
Les automatismes et plus spécifiquement, la mise au point par détection de contraste, ont été améliorés sur le GH3. On peut bien entendu ajuster facilement les automatismes d'exposition qui peuvent s'avérer utiles dans la mesure où le GH3 a tendance à beaucoup contraster je trouve. Mieux : le GH3, et c'est un avantage sur un camescope, permet de donner priorité à l'ouverture ou à la vitesse en choisissant le mode Création de film. On peut ainsi jouer avec l'ouverture ou la vitesse comme en Photo.
La vitesse de l'AF s'est globalement améliorée avec le système Light Speed AF, c'est assez performant. La vitesse est toutefois un peu réduite en vidéo pour offrir un effet de mise au point progressif. Un bon point : le focus tracking, c'est-à-dire la faculté de maintenir l'AF en suivi, est présent : Il suffit de maintenir sur écran la pression avec le doigt et l'AF suit le déplacement de votre doigt à l'écran. Vraiment pratique ! Malgré tout, la mise au point peut être précédée d'un mouvement avant-arrière, rendant votre séquence heurtée au niveau du point.
En cas de besoin, on accède au débrayage manuel de la MAP depuis le bouton AF/AE Lock, bouton qui est passé à droite du viseur. La bague de mise au point est assez souple. Une loupe grossissante permet via ce mode, d'affiner la mise au point, je l'ai parfois utilisée. La loupe disparaît quand on presse le bouton Photo. Il manque malheureusement un contourage (en bleu par exemple) comme on en rencontre sur d'autres modèles Panasonic.
Côté colorimétrie, l'équilibre de la balance des blancs peut être ajusté finement avec pas moins de 4 possibilités de mémoriser manuellement la balance des blancs, même si l'automatisme donne de bons résultats. On évitera certaines positions préréglées qui produisent des teintes marquées ou restent hasardeuses, comme l'étrange balance des blancs dévolue aux situations extérieures à l'ombre et nommée "Fondu"...
Le Lumix GH3 dispose d'une connectique tout à fait complète cette fois contrairement à ses prédécesseurs. la sortie analogique/Digital côtoie la prise mini-HDMI (câbles non fournis, grrr) tandis qu'au-dessus, on découvre les prises Micro et casque. De l'autre côté, la prise télécommande (distincte donc) complète le dispositif.
Notez que le DMC-GH3 peut être connecté à un Panasonic VIERA (entre autres !) via un câble mini HDMI (optionnel) afin de délivrer en sortie un signal en 1080i ou 720p.
En lecture, l'apport de l'écran tactile est toujours aussi agréable pour naviguer d'une "page vidéo" à l'autre par un simple glissement du doigt (façon iPhone). Par page, on dénombre jusqu'à 30 vignettes représentant chacune 1 scène. Notez la faculté de diviser un plan vidéo et de ne conserver qu'une section.
Au montage, il faut distinguer le raisonnement selon le mode utilisé et comme ils sont très nombreux sur le GH3, l'affaire n'est pas simple !
En AVCHD, les fichiers du Lumix GH3 sont lisibles sans difficulté majeure tant que vous disposez d'un ordinateur raisonnablement puissant et relativement récent, garni d'une bonne mémoire vive (comptez 4 à 8 Go au minimum). Au pire, certains logiciels (pas tous) optimisent les fichiers en les transcodant pour les rendre plus fluides. Mais dans ce cas, le poids des fichiers augmente dans des proportions très importantes (X5 à X10).
Le mode AVCHD Progressif 50p à 28 Mbit/s peut vous donner des soucis si votre mémoire vive est faiblarde et / ou votre processeur d'ancienne génération. Mais là encore, rien d'insurmontable, il existe des logiciels de conversion si besoin. Et à défaut, pour les petites configurations informatiques, le GH3 offre du choix : préférez alors un débit plus raisonnable à 17 Mbits/s (50i, sortie capteur en 50p), voire à 24 Mbits/s (50i, sortie capteur en 25p) ou encore 24p avec sortie capteur en 24p.
En mov, les choses se corsent puisqu'on sort des débits traditionnels de l'AVCHD pour grimper à 50 Mbits/s, et même à 72 Mbits/s en All-Intra. Le codec All-Intra est l'un des plus intéressants pour le montage reste car toutes les images sont compressées individuellement sans faire référence à leurs voisines (principe classique de la compression temporelle). On obtient ainsi des images individuelles "brutes". Les monteurs connaissent bien l'avantage qu'ils peuvent en tirer : des coupes plus précises et une qualité permettant des arrêts sur images ou des ralentis de grande beauté. La norme AVCHD, bien qu'elle représente toujours un excellent compromis poids / qualité, ne peut prétendre à la même excellence, car cette norme de compression compresse fortement les images et se caractérise par des coupes moins précises.
Dès que vous choisissez cette option, le GH3 vous prévient d'emblée : un PC puissant sera requis. Mais Panasonic omet d'ajouter qu'il faut aussi de la place sur le disque dur de l'ordinateur car les fichiers pèsent lourd (!), surtout si en plus, vous les transcodez pour qu'ils soient gérables au montage.
Les ressources de l'ordinateur sont grandement mises à contribution avec des enregistrements en 50p / 50 Mbits/s (IPB) ou 24p / 72 Mbits/s (All-intraframe). On allège le dispositif en 25p ou 24p / 50 Mbits/s ou dans l'option en 720p (50p / 72 Mbits/s). C'est en relisant les rushes que vous le constaterez : ça passe ou ça casse ! Mais avec un ordinateur puissant, pas de souci, tous les codecs sont lus.
Si comme nous, vous avez enregistré sur la même carte des images vidéo en AVCHD et en "MOV" (non-AVCHD), il faudra bien vérifier que votre logiciel affiche les deux dossiers qui sont distincts. Pour rappel, les fichiers AVCHD sont inclus dans le dossier "Private" tandis que ceux en MOV se logent dans le dossier DCIM. Avec un logiciel tel que FInal Cut Pro 10, les deux dossiers sont bien pris en charge, ils s'affichent d'ailleurs l'un en-dessous de l'autre de façon bien visible. Il faudra vérifier que votre propre logiciel réagit ainsi.
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