Test Panasonic Lumix DMC-TZ20 / Lumix DMC-TZ18
Les successeurs des DMC-TZ10 / DMC-TZ8
21 mai 2011 par Thierry Philippon
Acheter |
|
Panasonic Lumix DMC-TZ20
Lors de votre commande sur Digit-Photo, si vous avez apprécié cet article, ajoutez le code MAGVIDEO dans le champ "CODE CREATEUR". Merci ! Info Digit-Photo Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes ! |
|
Prix fabricant : 300 Euros |
Faisant suite à une longue série qui a commencé avec le Lumix TZ1 en 2006, Panasonic prend un malin plaisir à faire évoluer chaque année sa gamme TZ en tentant à chaque fois de réitérer son succès. Car la gamme TZ est restée en haut du hit-parade plusieurs années consécutives grâce à son ratio de zoom impressionnant signé Leica, combinant à la fois un vrai grand-angle et un téléobjectif impressionnant, le tout saupoudré d'un stabilisateur optique performant. Le TZ20 s'inscrit dans ce contexte avec un prix de 400 euros. Bien sûr, la concurrence a affûté ses armes à l'instar du Samsung WB700 par exemple au zoom x18 et au grand-angle 24 mm, alors que les Sony DSC-HX9V et Fuji 550 EXR donnent aussi de la voix avec un range tout aussi impressionnant (24-384 mm pour le Sony HX9, 24-360 mm pour le Fuji Finepix F550EXR) en proposant des qualités globales égales ou supérieures. C'est sans doute pourquoi le Lumix DMC-TZ20 revendique cette fois un capteur 1/2,33'' de 16 Mp, soit 14 Mp effectifs (au lieu de 12 Mp sur le TZ10) et un zoom 16x (au lieu de x12), équivalent d'un 24-384 mm ! En mode vidéo, c'est un peu moins (29-464 mm). L'enregistrement vidéo a évolué également : on passe d'un mode 720p (AVCHD Lite) au Full HD (AVCHD) en prise de son stéréo, sans doute plus en phase avec les attentes des consommateurs (même si le Full HD n'est pas meilleur en soi). Le TZ20 argue aussi d'un mode spécifique à haute vitesse, allant jusqu'à 220 /images/seconde en résolution 320x240 pixels. Le DMC-TZ20 est décliné en version DMC-TZ18. A 300 euros seulement, le TZ18 concède un capteur non-CMOS (le mode Rafale s'en trouve modifié), un mode vidéo en 720p seulement (en mono) et surtout, la perte de l'écran tactile qui est par ailleurs, moins bien défini (230 Kp au lieu de 460 kp). L'utilisation de l'écran tactile reste toutefois une option discrétionnaire sur le TZ20, puisqu'on peut débrayer cette fonction tactile pour ceux qui craignent par exemple de salir l'écran. C'était aussi le cas sur le GH2 du même fabricant. On note aussi l'absence de sortie HDMI sur le TZ18. |
On retrouve sur le TZ20 le grand écran 3 pouces (7,6 cm) de 460 kp, les 3 ratios d'images (4:3, 3:2, 16:9) qui - autre différence avec le prédécesseur (TZ10) - ne bénéficient plus de la même position grand-angle avantageuse. Le TZ20 revendique également un stabilisateur d'image aussi probant que son prédécesseur ou encore un Autofocus plus rapide et s'enorgueillit surtout d'un système de géolocalisation GPS intégré. Rappelons que le GPS vous permet de mémoriser un lieu photographié ou filmé en fonction de sa position satellitaire. Vous obtenez ainsi une carte dont l'échelle de zoom va de 6000 kilomètres à 25 mètres. L'APN enregistre les informations sur la position qui deviennent indélébiles des vues prises à ce moment. Le GPS vous permet aussi de connaître votre position actuelle. On retrouve l'ergonomie plaisante du sélecteur de modes cranté (qui ne bouge plus comme sur l'ex-TZ7 / TZ6) auquel on a ajouté la fonctionnalité 3D se soldant par un balayage horizontal. Le sélecteur brille comme un bijou par temps ensoleillé, personnellement ça me gêne, je ne pense pas être le seul. On récupère aussi comme sur le TZ10, le mode iA, les modes d'expositions semi-auto (A et S), si longtemps réclamés, le mode manuel (M) et la touche Exposure à l'arrière qui offre un accès direct. |
Côté vidéo, après un passage transitoire vers l'unique possibilité qui consistait à utiliser le mode AVCHD Lite (en 720p), le TZ20 offre désormais du vrai Full HD. Ce mode est décliné en 2 résolutions (1080 et 720p) et 2 variantes (avec ou sans GPS). Le "G" désigne l'action du GPS. Le débit est cette fois le même partout alors que les prédécesseurs du TZ20 nous avaient habitués à des débits distincts. Ce débit est de 17 Mbits/s. Il s'agit d'un débit moyen, comparable à ceux qu'on trouve sur des camescopes (je parle bien du débit). Une carte de 4 Go vous permettra d'engranger 29 minutes de vidéo, et une 16 Go, 2H04. Panasonic recommande des cartes Class 4 ou supérieures, les Class 6 ne sont donc pas obligatoires comme on le répète souvent. Pour être tout à fait complet, outre l'AVCHD, le TZ20 est aussi capable d'enregistrer en Mjpeg dans le mode "Image animée". Proposé à une fréquence de 30 /images/seconde, ce mode Image animée offre un choix entre 3 résolutions (1280x720, 640x480, ou 320x240 pixels, en 16:9 pour la première, en 4:3 pour les deux suivantes). Le micro stéréo, disposé sur le dessus, est stéréo et plutôt de bonne facture (pas trop d'impression de son étouffé). L'audio s'avère de bien meilleure qualité, en répondant à la norme Dolby Digital 16 bits, 48 KHz. La plage de focales quant à elle correspond à un équivalent 24-384 mm pour la photo et un équivalent 29-464 mm pour la vidéo. Autrement dit, le TZ20 va plus loin mais élargit moins. C'est la même logique pour le TZ18 : 24-384 mm en mode photo, 24-448 mm en mode vidéo. Le TZ18 se contente quant à lui du mode 720p, n'a même pas de bouton dédié à la vidéo, et ne dispose pas de GPS. Autant dire qu'on n'achètera pas un TZ18 pour faire de la vidéo (ou seulement de dépannage) ni pour vouloir identifier ultérieurement les lieux qu'on traverse... |
Le test vidéo
Ce test est donc consacré principalement au capacités du mode vidéo du Lumix TZ20. Vous trouverez toutefois également quelques exemples de photos. |
En pratique, pour filmer, et ce depuis les anciens TZ6/TZ7, il n'est plus utile de sélectionner un mode vidéo en tournant la molette de sélection. Indépendant, le bouton vidéo est bien séparé sur la droite avec son petit picto en forme de caméra. Ce n'est pas le cas du TZ18, dépourvu de bouton dédié, qui a laissé au TZ20 les avantages d'un vrai mode vidéo. Sur l'écran du TZ20, un pictogramme symbolisant une caméra clignote et le décompte du temps écoulé et restant s'égrène en minutes-secondes. Signalons au passage que l'allumage du TZ20 est modérément rapide, ralenti par l'extension du zoom : comptez deux bonne secondes. Le mode 3D est inutilisable en vidéo. Il consiste - en photo - à balayer un cadre sur le plan horizontal en maintenant le déclencheur appuyé. L'APN prend ainsi une vingtaine de vues. Puis il calcule la vue 3D obtenue en choisissant les 2 meilleures. On ne peut pas profiter de la mémoire interne de 18 Mo du TZ20 (70 Mo sur le TZ18), excepté pour des photos. A noter qu'une même séquence ne peut excéder 15 minutes, ce qui correspond à la limite des 2 Go. Contrairement à un reflex, le zoom du petit TZ20 est utilisable dans toute son amplitude. Il dispose même de 2 vitesses : la première n'est pas très rapide et l'autre n'est pas lente du tout ! Mais qu'importe, globalement, le zoom est exploitable, sans concurrencer bien sûr la souplesse de commande du zoom d'un camescope. Le zoom se replace par défaut dans sa position initiale si on éteint l'APN. Mais dans sa grande bonté, Panasonic propose une bien utile fonction Reprise de zoom, paramétrable dans le Menu, qui contourne cet obstacle, à savoir le zoom se replace dans sa position antérieure. Pas mal ! Il existe un zoom optique supplémentaire (x33,8) dont dispose le TZ20 mais qui n'est pas utilisable en vidéo. Le mode "Intelligent zoom" va toutefois jusqu'à 21x en vidéo. Un nouveau zoom sur écran fait aussi son apparition, rendu possible grâce à la dalle tactile. Son intérêt ? Il permet, outre une prise en mains différente lorsqu'on zoome, de laisser le zoom fonctionner tout seul en avant ou en arrière sur toute son amplitude. Cette automatisation du zoom assure une plus grande régularité du travelling optique par rapport au levier de zoom sur le dessus. Mais la commande sur écran est bizarrement conçue, elle ne réagit pas immédiatement et un symbole confus s'affiche sur le côté droit, bref ergonomie à revoir ! |
Que ce soit en 1080 ou 720p, nous avons constaté peu ou pas d'artefacts sur des images très mobiles, alors que ce défaut était présent sur les prédécesseurs. Le bouton vidéo est bien accessible sur le dessus, le début de l'enregistrement n'est pas immédiat mais on pardonne. Méfiez-vous toute de même, le chien qui bondit sera probablement déjà parti lorsque vous aurez le réflexe de dégainer ! L'image vidéo est moins piquée et contrastée que celle d'un camescope, même en entrée de gamme mais elle s'avère aussi bonne que celle d'un Pocketcam équivalent (comme la gamme Panasonic HM-TA20 / HM-TA2) , la souplesse de zoom en plus. Attention, le TZ20 n'enregistre pas en progressif comme nos fichiers bruts en attestent, mais en entrelacé. |
On attendait par contre au tournant le TZ20 côté sensibilité. Celui-ci bute toujours au-delà de 400 Iso pour compenser le bruit qui résulte des hautes sensibilités, et en vidéo, le rapport signal/bruit, comme on pouvait s'y attendre, reste désastreux. Pas besoin de le mesurer pour s'en rendre compte. La perte du point est par ailleurs fréquente. Côté audio, deux petites capsules stéréo se chargent de restituer un son stéréo. Panasonic a maintenu l'emplacement judicieux du micro (au-dessus, à gauche du sélecteur de modes), de telle manière que le doigt de l'utilisateur repose sur la gauche sans obstruer les deux capsules stéréo. On recense aussi, sur le TZ20, un mode "vent coupé" déjà présent sur les TZ7 et TZ10, à utiliser toutefois avec parcimonie car il filtre les fréquences graves et altère le timbre des voix entre autres. Les perfectionnistes noteront que l'appareil émet du bruit, notamment à l'utilisation du zoom. Pour donner une comparaison, imaginez-vous dans la salle d'attente très calme d'un dentiste depuis laquelle vous percevez au loin, derrière deux ou trois portes, la fraise du dentiste. On constate aussi toujours certains petits cliquetis de fonctionnement, de façon intermittente, principalement quand on arrive en bout de zoom et qu'on fait marche arrière. Le TZ20 dispose toujours d'une sortie mini-HDMI. Même si le câble ad hoc n'est pas fourni, cette sortie reste bien pratique. |
Le stabilisateur se débrouille plutôt bien à la focale maxi x16. Il peut même être renforcé : c'est le mode dit Actif, bien connu en vidéo et qui est tout à fait efficace pour filmer en marchant (voir notre vidéo), compte tenu de la combinatoire du grand-angulaire qui procure une bonne stabilité globale. Le stabilisateur Actif est débrayable, au même titre que le stabilisateur en soi. L'Autofocus est globalement satisfaisant en vidéo : ici les difficultés ne sont pas les mêmes qu'avec le miroir d'un reflex. Cependant, dès qu'on utilise le zoom, on constate quelques micro-hésitations qui se traduisent par une compression qui elle-même, se cherche un peu. On le discerne très bien sur notre vidéo. Un regret : le système tactile permet de centrer la mise au point sur une zone précise du cadre en touchant l'écran. Mais ce système ne fonctionne pas lorsque l'enregistrement vidéo est activé : on ne peut donc effectuer de rack Focus (rattrapage de mise au point). La balance des blancs dispose de 4 positions (+ manuelle) qui donnent globalement satisfaction dans les limites de l'exercice. Le réglage de l'exposition est aussi sans grand reproche. |
L'écran de 3'' (7,6 cm) de 460 Kp du TZ20 est également très confortable car il est multi-angle comme son prédécesseur, à savoir il peut être vu de tous côtés. Son caractère tactile et un régal en lecture. Mais bien entendu, il ne fait guère mieux que les écrans des camescopes de la marque en plein soleil. Vous devrez vous contenter de l'option "Accentu. ACL" qui vous dépannera peut-être. A défaut, cherche un coin d'ombre ! La batterie tient entre 35 et 70 minutes selon que vous utilisez le zoom ou pas, que vous éteignez ou pas fréquemment l'appareil, etc. |
Le grand-angle du Lumix TZ20 équivaut à un 24 mm en photo, 29 mm en vidéo (ci-dessus). Cette différence provient indirectement du fait que le capteur, contrairement à celui du TZ10, ne possède plus de mode multi-aspect. Le multi-aspect permettait de réduire l'écart en termes de mégapixels entre une photo en 3:2, 4:3 et 16:9 et d'obtenir le même angle de champ. Ici, cette option a été abandonnée. Du coup, les angles de champ ne sont plus les mêmes en photo et en vidéo. En matière de grand-angle, quelques camescopes font aussi bien, voire mieux que le TZ20 (Sony HDR-CX700, Canon HF G10) mais ils restent rares. Un 24 mm correspond à un vrai grand-angle. Et un 29 mm reste idéal pour cadrer sans déformer. Du coup, la focale maxi est plus longue au Télé en vidéo qu'en photo (464 mm contre 384 mm). Quoi qu'il en soit, un "Range" 29-464 mm reste impressionnant pour un APN ! Même si le Samsung WB700 fait mieux avec son zoom 18x (24-576 mm !). Côté lecture, par défaut, les vidéos se confondent aux photos. Cependant, il existe un mode de Lecture filtrée qui permet de n'afficher que les photos ou que les vidéos par exemple. Très pratique. De plus, le caractère tactile de l'écran apporte un confort supplémentaire. On peut lire, mettre l'appareil en pause, et même avancer ou reculer image par image mais il n'y a pas d'avance/recul rapide sur la séquence. Une sortie en Pal ou NTSC est facilitée par un réglage du Menu afin de raccorder un téléviseur à l'une de ces normes via la sortie HDMI du Lumix TZ20. C'est assez pratique si vous vous trouvez dans un endroit du monde où seul le NTSC est disponible. Ce réglage sur NTSC n'affecte en rien le standard d'enregistrement. |
A signaler enfin un défaut qui ne s'est produit qu'avec une carte mémoire et qu'on peut éventuellement imputer à la carte mémoire utilisée. Ce défaut s'est manifesté par un effet de rémanence durant les toutes premières secondes de chaque séquence vidéo, défaut qui s'évanouit en fondu... première fois que nous constatons ce phénomène.
|