Test Panasonic Lumix DC-S1II E
La force du Plein Format
17 juin 2025 par Thierry Philippon - Mis à jour le 12 juillet 2025
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LUMIX S1 II E BOITIER NU |
PANASONIC LUMIX S1 II BOITIER NU |
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Prix fabricant : 3599 Euros | Prix fabricant : 3499 Euros |
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Panasonic a présenté récemment 2 nouveaux boîtiers photo / vidéo à sa gamme Plein Format hybride, les Lumix DC-S1II et DC-S1II E. Vous les retrouverez aussi sous les appellations DC-S1M2 et DC-S1M2 ES ou encore DC-S1 Mark 2 et DC-S1 Mark II ES. Il y a 5 ans, le DC-S1 première génération avait joué les précurseurs de la (future) gamme hybride Plein Format. Le clin d'oeil n'est donc pas anodin ! J'ai testé le modèle le "plus abordable" des deux, le S1II E (E = Essential, à 2799€ boîtier nu contre 3499€), avec la nouvelle optique-zoom 24-60mm, ouvrant à f/2.8 constants, annoncée en même temps. Elément distinctif des nouveaux venus : le capteur Plein Format. Celui du S1II est complètement nouveau dans la mesure où il est partiellement empilé ("superposé"). A titre de comparaison, seul Nikon et son Z6 III dispose d'un tel type de capteur en Full Frame. A l'inverse, le capteur du S1II E que j'ai testé, reprend le capteur CMOS BSI non-empilé de 24,2 Mpx du DC-S5 M2 (ou S5 M2 X) en l'améliorant un peu (selon Panasonic). Mais retenez que malgré cet écart technologique, le capteur du S1II E reste excellent ! Ce sont deux boîtiers qui sont très complets, j'oserais même dire complexes, à l'image de la notice qui totalise plus de... 1000 pages ! Heureusement on peut se familiariser avec le boîtier en commençant avec des modes simples "tout-auto". |
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La première caractéristique des nouveaux S1II et S1II E (et des Lumix en général), c'est leur capacité vidéo à enregistrer dans d'innombrables résolutions / fréquences. Aussi retenez l'idée générale : les deux nouveaux boîtiers filment jusqu'au 6K Plein Format en 3:2, 17:9, ou 2,4:1, en Long-GOP, All-Intra mais aussi en Apple ProRes, sans compter la double (et même triple) captation en Plein Format, APS-C ou Pixel/Pixel. |
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Commun aux 2 modèles :-un viseur électronique (EVF) haute résolution de 5,76 millions de points, -un écran inclinable et orientable de 3'' de 1,84 million de points, -un mécanisme d'obturation robuste pouvant supporter jusqu'à 400 000 cycles, -deux logements pour cartes SD et CFExpress Type B, -de nombreux Styles d'image dont le nouveau Style Cinelike A2, -la compatibilité avec le DMW-BG2 (poignée d'alimentation) et le DMW-XLR2 (boîtier XLR), -un poids comparable (794 / 798 grammes au complet) à 4 grammes près ! Un poids qui reste léger pour un boîtier Plein Format, -la disposition des commandes est exactement celle des autres Lumix, avec un sélecteur photo / vidéo / S&Q, ainsi que deux boutons REC. -une stabilisation intégrée (B.I.S.) améliorée jusqu’à 8 Stops et sans recadrage, -une reconnaissance dynamique avec un autofocus hybride à détection de phase de 779 points (inchangé) avec IA, -côté sensibilité, on bénéficie d'un Dual Native Iso qui peut être poussée en Vlog à 640 Iso et 4000 Iso. -en photo, à signaler l'introduction du format photo HEIF, ce qui constitue une première. -côté autonomie, on récupère la batterie DMW-BLK22 des S5 Mark I / Mark II X. -en matière de connectique, on bénéficie du port USB-C 3.2 Gen2, du connecteur HDMI, de 2 prises jack 3,5 mm (micro + casque) et d'un connecteur Remote mini-jack 2,5 mm. -ajoutez la faculté intéressante d'enregistrer directement sur SSD depuis la carte SD ou CFExpress. |
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DC-S1 II
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DC-S1 II E
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Et côté résolutions / fréquences... -du 4:2:2 ou du 4:2:0 aux formats Long-GOP, All-Intra mais aussi en Apple ProRes RAW HQ en 5.8K 25p (débit 3,5 Gbps !). -Les S1II / S1II savent filmer en Open Gate en 6K (en 3:2) à des fréquences de 30/25/24p pour le S1II E, 50/60p pour le S1II. L'Open Gate est une forte valeur ajoutée de Panasonic. -Les S1II / S1IIE sont capables d'enregistrer en 5.8K / 5.9K. -un nouveau format vidéo (2,4:1) quasiment identique au format CinémaScope (2,39:1) disponible en 6K ou Cs4K à diverses fréquences d'images (dont le 50p/60p), sans recadrage et en 10 bits. |
Avantages du S1II sur le S1II E :La différence principale entre le S1II et S1II E, comme on le constate sur les tableaux ci-dessus, c'est un doublement presque systématique des fréquences pour le S1II sur le S1II E. Le S1II offre du 4K120p (avec un crop de X1,2), du FullHD240fps, du 5.1K60 et du 4K60 sans crop, 4 caractéristiques qui "manquent" précisément au S1IIE. Le boîtier prend également en charge le C4K / UHD (17:9 / 16:9) en 4:2:2 en 60p 10 bit. Par ailleurs, le S1II pousse jusqu'au 60p en Open Gate 3:2 grâce au 5.1K, ce qui fournit à l'utilisateur une 2e option (en + du 6K/30p) pour ce ratio ouvert qui offre des recadrages de grande qualité. Enfin, le All-Intra n'est disponible qu'en 2:4:1 sur le DC-S II E alors que le S1II peut enregistrer en All-Intra en C4K / 4K 60p. |
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Les plus du S1II sur le S1II E :Outre les résolutions / fréquences plus nombreuses (mais pas indispensables) vues précédemment, le DC-S1II offre : -+ de 15 stops de plage dynamique pour l'enregistrement vidéo en V-Log / V-Gamut, à des fréquences d'images inférieures à 30p. Il intègre en plus la fonctionnalité Dynamic Range Boost, déjà présente sur le dernier GH7, qui combine deux types de données d'image à chaque pixel : l'un donne la priorité à la saturation en utilisant le circuit basse sensibilité du capteur, et l'autre donne la priorité à la réduction du bruit en utilisant le circuit haute sensibilité. -côté rafales, vous pouvez tabler sur des prises de vue en rafale qui atteignent 70 i/s en RAW (au lieu de 30 im/s) avec le mode obturateur électronique "SH/SH PRE". -le S1II offre un mode de prise de vue continue étendu "H+ (High Speed Plus)" d'environ 10 i/s avec un obturateur mécanique, vous permettant "de vivre une prise de vue sans interruption de vue postérieure". |
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DC-S1R M2 X
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Différences avec les autres modèles de la gamme :Les S1II / S1II E s'inscrivent dans une gamme complète où il est parfois difficile de se repérer. Le S1II s'inspire fortement du S1RM2, sorti en 2025, au niveau du capteur notamment, et de "l'ancien" S5M2 X (sorti en 2023). Ce dernier, de par ses caractéristiques (capteur de 44 MPx, photos Haute Résolution de 177 Mpx), est davantage un boîtier photo, même s'il est en même temps capable de filmer en 8K (!). La 8K du S1R M2 n'est pas disponible en 4:2:2, on a donc de la vidéo pro... un peu bancale... Son prix nu est de 3600 euros, soit quasiment le même tarif que le S1II mais 800 euros de plus que le S1M2 E. L'ancien S5M2 X est dépourvu de l'écran articulé si ingénieux des S1M2. |
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Prix de vente indicatif et disponibilité LUMIX S1II
Lumix DC-S1M2 Boîtier nu : 3499€
Lumix DC-S1M2ME kit (+ Lumix S 24-105mm F4.0) : 4399€
Disponibilité : Juin 2025
LUMIX S1II E
Lumix DC-S1M2ES Boîtier nu : 2799€
Lumix DC-S1M2ESME kit (+ Lumix S 24-105mm F4.0) : 3699€ Disponibilité : Juin 2025 version 1.1 = Fonction Focus Stacking (fusionner plusieurs images prises à différentes distances de mise au point ) + Les options de ratio d’image passent de 10 à 17, avec la possibilité d’afficher simultanément jusqu’à trois cadres. + Introduction du codec professionnel ARRI LogC3 disponible pur la première fois dans la série S via la clé de mise à jour logicielle DMW-SFU3A (vendue séparément) + Prise en charge du transfert de données via Wi-Fi et LAN filaire (conversion USB-LAN) avec Capture One + La couleur du cadre AF peut être choisie parmi 10 couleurs pour une meilleure lisibilité.
Modèle testé sur version 1.0 puis 1.1 du 23/06/2025 |
Le test du Lumix S1II E
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Le Lumix S1II E dispose donc d'un capteur CMOS Plein format de 24,2 MPx sans filtre passe-bas, associé au processeur habituel de la marque, le fameux Venus Engine. L'enregistrement est en théorie illimité en C4K 30p ou 60p, et limité à 40 minutes en 6K. Mais selon les conditions de chauffe, cela peut varier. En effet, étant donné les hautes résolutions / fréquences que le S1II E peut atteindre, la chauffe du boîtier est un paramètre à prendre en compte, elle s'est d'ailleurs produite et s'est signalée par une impossibilité momentanée de continuer à se servir du boîtier. |
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CHAUFFELe ventilateur existe mais n'est pas aussi visible que sur les autres boîtiers puisqu'il se dissimule sous le bloc viseur-griffe, à l'avant, sous la mention LUMIX. Pour info, j'avais réglé le mode Ventilateur dans le Menu sur Auto2, c'est à dire que la vitesse du ventilo était sélectionnée automatiquement en fonction de la température interne de l'appareil. Mais les conditions étaient très particulières : j'avais en effet laissé par erreur la caméra allumée pendant 15 minutes, en train d'enregistrer, enfermée dans un sac, avec une grosse chaleur à l'extérieur du sac. Autant dire un torture-test ! Et bien le test a été concluant. L'électronique m'a bien signalé une surchauffe. Puis, après quelques minutes de refroidissement, le boîtier a refonctionné sans problème. Mais il n'est pas conseillé de commettre ce type d'erreur... Hormis cet incident, le boîtier est prévu pour fonctionner entre -10° et 40°. Mais avec le réchauffement climatique, la limite de 40° paraît presque insuffisante ! |
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Du côté des capacités d'enregistrement, le S1II E est donc capable de filmer notamment en 6K Open Gate en 5952x3968 (3:2). L'Open Gate est le ratio star car il utilise l'entièreté du capteur et permet des recadrages de grande qualité dans plusieurs ratios : vertical, carré, 16:9 ou 3:2. C'est une solution très pratique pour un professionnel qui fait face à des demandes spécifiques de clients. |
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Le S1II E sait enregistrer en MOV, MP4 ou en ProRes RAW HQ / ProRes RAW) en interne. En ProRes, l'enregistrement s'effectue obligatoirement sur le slot 1 correspondant à la carte CFExpress Type B. Par ailleurs, un certain nombre de fonctions (comme le Master Pedestal, l'i.Plage Dynamique, le Recadrage Live, etc. )sont indisponibles du fait de l'enregistrement RAW. |
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Le boîtier prend bien sûr également en charge le C4K / UHD (17:9 / 16:9) en 4:2:2 ou 4:2:0 en 30p 10 bit au maximum. Attention en C4K / 4K, sur le S1II E, dès qu'on élève la fréquence à 50p ou 60p, on passe automatiquement en APS-C. Par exemple en 4K60fps, on recadre ainsi d'environ X1,5 la focale. Cela peut constituer un avantage en termes d'augmentation de la focale mais en contrepartie, le bokeh sera forcément un peu moins "profond". C'est une grosse différence avec le Lumix S1II (sans le E) qui ne recadre pas en APS-C lorsqu'on élève la fréquence au 4K/60p. En revanche, un enregistrement en 4:2:2 10bits ou 4:2:0 est possible en Plein Format avec le S1II E du moment qu'on reste-au-dessous de 50p/60p, autrement dit en C4K/4K/24p/25p/30p. Notez que le C4K / 4K enregistre alors à un débit élevé de 200 Mbps. |
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FORMAT CINEMASCOPELe lumix S1II E bénéficie aussi d'un nouveau format CinémaScope (en 2,4:1), absent du S5II par exemple. Disponible à plusieurs fréquences d'images, ce format CinémaScope devrait séduire ceux qui recherchent vraiment un "effet waouh" rappelant le ratio des westerns au Cinéma. Attention, le débit varie entre 100 et 800 Mbps (!) selon les cas. Il est accessible aux cartes SD sauf en Cs4K 50p 422 / 10-l H. Le CinémaScope 2,4:1 est disponible en 6K (en 25p comme en 50p) sans recadrage et en 10 bits, mais aussi en Cs4K qui équivaut à un format C4K plus . |
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On peut aussi et surtout copier directement ses vidéos ou ses photos depuis la carte mémoire SD sur un SSD Atomos Ninja, Shogun ou Blackmagic Design, sans transiter par un ordinateur. Au rythme où se remplit une carte mémoire, et pour sécuriser ses rushes quand on est loin de chez soi, cette fonction devrait bien séduire les pros ! Toutefois il faut au préalable formater le SSD, sinon ça ne marche pas. Le S1II E propose aussi l'option d'enregistrer en mode Proxy quand c'est possible, à un débit volontairement assez bas. Le débit varie entre 4 et 21 Mbps en 4:2:0 8 bit ou 10 bit, selon la résolution et la fréquence choisies. |
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RALENTIS / ACCELERES
Très apprécié des sportifs et des vidéastes animaliers, le Lumix S1 sait bien sûr générer des ralentis / accélérés en C4K en 25p et en 1080p jusqu'à 180 im/s avec un mode dédié directement accessible depuis la molette de sélection de gauche. Ce ralenti recadre forcément (x1,5) à 60 im/s comme à 180 im/s, la commutation en APS-C étant automatique. Les ralentis sont impressionnants (voir nos fichiers-tests). En outre, l'Autofocus suit au Ralenti à 60 im/s. Seul bémol : outre le recadrage, pas de son durant le ralenti ou l'accéléré. Plus habituel, l’enregistrement dit "HFR" (qui nécessite d'appliquer le Ralenti au montage) est disponible jusqu'à 120ips en 4:2:2 10 bits, mais seulement en FHD en 50 Hz. Pour monter en résolution, il faut passer en 60 Hz (6K / 48p) ou 24 Hz Cinéma (idem). Enfin le boîtier sait enregistrer en mode Anamorphique 3.3K en 25 ou 50p. |
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RECADRAGE LIVE
Déjà rencontrée sur des boîtiers précédents, j'ai toujours un coup de coeur pour la fonction nommée "Recadrage Live", dispositif qui exploite toute la surface du capteur. Cette fonction crée un recadrage en mouvement alors que l'appareil photo est en position fixe. C'est une fonction utile pour procurer l'illusion parfaite d'un panoramique lent fluide ou d'un mouvement de zoom (ou les deux) lors de l'enregistrement. De plus, la durée est réglable (donc la vitesse), ainsi que l'accélération / décélération du pano, à savoir la faculté de laisser un temps d'attente au départ et / ou à l'arrivée du plan. Surtout, si la résolution le permet, on a le choix de faire partir le pano d'une zone réduite puis d'élargir l'arrivée à toute la surface du cadre (selon ratio), ce qui crée une sorte de zoom de dévoilement. Du coup, on génère un pano mais aussi un zoom. Attention, bien sûr, le Recadrage Live est possible en 4K ou en FullHD, mais pas en 6K fort logiquement. La manip', quoique simple, est un peu déconcertante la première fois : il faut activer le Recadrage Live dans le Menu, ce qui affiche la commande "Ajuster" sur écran, puis positionner la zone de départ (Démarrer) puis de fin (Sortie). On valide de nouveau avec Ajuster. La Preview du mouvement semble impossible. Il ne reste qu'à enclencher l'enregistrement et le recadrage s'opère. Question : est-ce que la séquence est exploitable en qualité ? Oui, parfaitement. Pour la beauté du mouvement, une prise de vues sur trépied est préférable mais on peut quand même tenter à la main, avec un certain succès. Par ailleurs, l'Autofocus suit, ce qui rend le mouvement vraiment exploitable. Fonction à ne pas confondre (et non combinable), le "zoom hybride" qui recadre unqiuement vers l'avant. Positionné sur Oui, il permet d'accroître automatiquement le zoom avec le ratio de grossissement qui s'affiche à l'écran. Par exemple, x1,6 en 4K 25p, soit pour la focale maxi du 24-60mm, un équivalent focale de 96mm, quasiment sans perte de qualité. Ou encore en FHD, 60mm x 3,1, soit 186 mm. |
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QUALITÉ IMAGELa qualité d'image du Lumix S1II E reste somptueuse, et le capteur Full Frame de Panasonic tient toutes ses promesses. L'image est lumineuse, piquée, et la fidélité des couleurs est remarquable, comme souvent d'ailleurs chez Panasonic, sans dominante marquée ou variation de couleurs en Auto. Le S1II E offre par ailleurs 14 stops de dynamique en V-log, tout comme le S1II mais aussi "l'ancien" S5M2 X. Par ailleurs, du fait du Plein Format, le capteur Full Frame assure des bokehs magnifiés selon la focale et la luminosité ambiante. Les automatismes font du bon travail globalement, y compris dans le mode tout-automatique iA qui analyse chaque scène et établit de savants réglages en fonction. On pourra noter une image très contrastée, phénomène qui pourra être contrebalancé par l'utilisation d'un Style plus "doux" (Natural par exemple, ou D-Cinelike2 ou carrément du Log pour post-traitement). Mais sachant la tendance à la surexposition des Panasonic en mode Auto, je me suis risqué à abaisser fréquemment l'exposition d'une valeur -1/3. Et j'ai contrôlé sur écran, le rendu me semblait bon. Sauf que l'écran, mal réglé, a reflété une image trompeuse. Et j'ai obtenu pour le coup des images plus sous-exposées que souhaitées ! |
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Le Rolling Shutter est présent en raison du type de capteur et de l'absence d'obturateur mécanique, quoiqu'il reste relativement bien maîtrisé.
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STABILISATEUR INTÉGRÉLa stabilisation intégrée (B.I.S.) fait gagner au mieux jusqu’à 8 Stops en photo et sans recadrage, si l'optique et elle-même stabilisée. Avec le 24-60mm du test qui n'était pas stabilisée, j'ai dû me contenter de 6 à 7 STOPS. Mais c'est déjà très bien ! En vidéo, la stabilisation est moins spectaculaire. La faute en incombe au Plein format dont on sait qu'il est techniquement plus difficile à stabiliser qu'un M43 ou un APS-C. Toutefois différentes options s'offrent à vous pour tenter d'améliorer les choses. Le mode High est le plus convaincant (sans être parfait) mais cela recadre beaucoup l'image (au 60mm, je suis passé automatiquement à un équivalent 91 mm !) et donc, l'image peut se détériorer selon la résolution de départ. Toutefois, j'ai trouvé que c'était une solution regardable en 4K. En effet, la stabilisation du boîtier peut être complétée par celle de la stabilisation électronique, paramétrable sur 3 niveaux (Standard, High ou Cropless). Cropless est un nouveau paramètre qui corrige la distorsion des bords sans recadrer l'image (il y a une toute petite différence de focale). Mais du coup, la stabilisation est moins bonne, je doute qu'elle soit très utilisée. En dernier ressort, vous disposez aussi du mode "Augmenter la stab im." qui provoque un très (trop) fort resserrement de l'angle de champ. La stabilisation électronique permet théoriquement de compenser les tremblements sur les 5 axes, utile en vidéo même si bien sûr, elle est aussi appréciée en photo de nuit. Celle-ci est recommandée mais son activation réduit un peu le champ (x1,2 environ). Notez l'existence d'une jauge de niveau qui permet de corriger l'inclinaison accidentelle du boîtier. Mais (c'est ambigu dans la notice comme souvent !), elle ne permet pas de compenser l'enregistrement de l'inclinaison, elle sert juste de visualisation du niveau. |
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ÉCRAN, VISEURCôté bonne nouvelle, l'écran 3 pouces reprend le concept du S1R II, c'est à dire qu'il est articulable en tous sens sur une charnière inclinable et orientable façon GH ou S5M2X, mais aussi dépliable vers l'avant façon (ancien) Sony ! Cela permet de viser dans n'importe quelle position, d'orienter l'écran comme on veut en fonction des reflets, et de ne jamais télescoper la connectique quand des câbles sont branchés sur le côté. La charnière semble costaude. Cumulant 1840K points (idem Sony Alpha 7 IV), l'écran est bien sûr tactile. Par rapport à la taille du boîtier, il est cependant un peu petit. L'articulation améliorée apporte un plus même si je m'en suis relativement peu servi. Globalement, l'écran est toujours sans reproche pour contrôler l'image ou effectuer la mise au point sur une zone spécifique. Il dispose d'un réglage de luminosité allant de -3 à +3 (ou Auto) et d'un ajustement sur 4 autres paramètres : contraste, saturation, ton rougeâtre, ton bleuté. Attention au rendu sur écran, faites des essais au préalable car le rendu en Auto peut induire en erreur. Et en cas de difficulté, faites appel au viseur. C'est un gros avantage de mon point de vue sur le S5M2 qui en est dépourvu. |
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Notez que grâce à la dernière mise à jour, les options de ratio d’image (en fait de marqueurs de cadre, c'est mal expliqué) passent de 10 à 17, avec la possibilité d’afficher simultanément jusqu’à trois cadres, une option pratique pour le cadrage multi-formats. Ces marqueurs de cadre sont utiles si vous souhaitez prévisualiser un ratio précis que vous convoitez tel qu'un cadrage carré ou vertical par exemple. Quant au viseur électronique (EVF), on notera sa forme ronde, et sa haute résolution de 5,76 millions de points. Il est remarquable en tout points. Même si en 2025, on est dans une culture où tout le contrôle de ce que vous photographiez / filmez transite par l'écran (habitude prise avec le smartphone), le viseur OLED conserve toute sa légitimité, particulièrement pour les sportifs et les chasseurs d'images animaliers. Et puis, qui peut le plus peut le moins : personne ne vous oblige à utiliser le viseur. Mais il est là à tout instant ! |