Test DJI Osmo Mobile 7
le 7e Ciel ?
10 février 2025 par Thierry Philippon
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DJI OSMO MOBILE 7 |
DJI OSMO MOBILE 7P |
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Prix fabricant : 99 Euros | Prix fabricant : 159 Euros |
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Et de 7 ! Rituel annuel pour DJI qui renouvelle son stabilisateur Osmo Mobile. Ce Gimbal se décline désormais sous l'appellation OM7. Pour ceux qui auraient vécu dans un univers parallèle et n'auraient pas connu les 6 précédents épisodes, rappelons que l'Osmo Mobile est un "Gimbal" (un système de stabilisation avec poignée), dont la nacelle stabilise les smartphones et uniquement les smartphones. La stabilisation s'opère sur 3 axes Tilt, Pan et Roll. L'enregistrement vidéo ou photo s'effectue uniquement sur le mobile (ce qui est un peu contraignant, c'est rarement dit). On peut filmer alors que le mobile est placé horizontalement ou verticalement et on peut passer de l'un à l'autre assez facilement. Evidemment il faut choisir au moment de filmer. |
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Etant donné que les mobiles sont de plus en plus correctement stabilisés (je pense aux Sony mais aussi aux iPhone), finalement l'intérêt de l'OM7, c'est quoi ? L'intérêt d'un stabilisateur mécanique est de compléter, voire de remplacer le stabilisateur du smartphone qui se borne (plus ou moins efficacement) à compenser les soubresauts par un traitement électronique du signal. Ce n'est pas toujours efficace (sur les mobiles anciens ou entrée de gamme et même moyenne gamme), ça peut provoquer des images très "gondolées", pas toujours suffisant et cela génère un recadrage plus ou moins accentué de l'image. Donc il vaut mieux un Gimbal. Deuxièmement, le stabilisateur mécanique présente l'avantage de permettre différents mouvements, d'ajouter certains effets (comme le Dolly Zoom) et de servir de "tour de contrôle multifonctionnelle" comme nous allons le voir dans ce test de l'OM7. C'est aussi probablement une manière pour le fabricant de donner encore plus d'utilité à l'outil Gimbal. L'Osmo Mobile se présente en 2 versions : OM7 et OM7P pour respectivement 99 et 159 euros, soit 60 euros d’écart. L'OM7P inclut des ajouts comme une mini-perche intégrée (integrated extension Rod), et surtout un module multifonctionnel sur lequel je reviendrai. L'OM7 à 99€, qui n'a pas de module, reste compatible avec lui en l'achetant séparément (49 €). Si l'intention est louable, elle a pour conséquence que le prix d'un Osmo Mobile 7 customisé avec le module, revient quasiment au prix du 7P. Alors pourquoi le proposer en accessoire ? Peut-être pour ceux qui voudraient procéder en deux temps... Enfin, les coloris sont différents selon la version : blanc pour l'Osmo Mobile 7, gris foncé pour l'Osmo Mobile 7P. L'OM7 / OM7P n'est pas une évolution majeure par rapport à l'Osmo Mobile 6. Pour preuve, on retrouve bon nombre de fonctions et quasiment le même design que sur la version 6. Mais à chaque fois, les ingénieurs de DJI réussissent à améliorer leur produit ou à ajouter des fonctionnalités sans rien retirer de fondamental. Examinons tout cela. |
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L'OM6 se dépliait / repliait de manière à occuper le moins d'espace possible. C'était déjà bien. Première nouveauté de l'OM7, on déploie (et déplie) l'OM7 en un seul geste, ce qui est encore un peu plus rapide que sur l'OM6 car cette fois, il n'y a aucun déverrouillage nécessaire sur l'axe horizontal. Et en plus, selon le paramétrage, l'Osmo peut s'allumer. On a donc un véritable Gimbal prêt-à-dégainer. Opération exactement inverse pour le fermer / l'éteindre. |
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Autre petite amélioration en apparence, le Gimbal dispose d'un trépied intégré (en plastique) dépliable qui évite que cet accessoire n'encombre inutilement son sac photo ou sa poche de grande veste. Écologiquement, c'est probablement aussi préférable, ça limite les accessoires. Seul reproche, sa conception en plastique paraît fragile quand on le sort / replie, et il a du "jeu" quand on le tient, DJI a dû étudier la question mais il faudra voir à l'usage. Une certitude : j'ai fait tomber le Gimbal (juste de sa hauteur), car sa légèreté favorise son déséquilibre si on fait un geste malencontreux. |
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A noter tout de même que ce trépied, une fois replié, dispose lui-même d'un pas de vis 1/4'' qui permet de fixer le Gimbal sur tout autre support comportant ce type de pas de vis. Ca, c'est ingénieux. |
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Mais la vraie nouveauté de l'OM7 (dans sa version 7P ou en option sinon) est qu'il dispose aussi et surtout d'un module multifonction qui se connecte sur la pince gauche de la bride aimantée (sur le côté ou dessous selon l'orientation du smartphone), c'est là un des gros ajouts de ce modèle. Par ce terme de "multifonction", DJI désigne que son module est capable à la fois d'éclairer (lampe intégrée), de suivre une personne ou un sujet (tracking) même avec l’appli native ou tierce, et de gérer l'audio, le module servant alors de récepteur avec un micro HF DJI Mic Mini (voir test). Dans cet usage de configuration audio, et dans ce seul cas, le petit câble USB-C fourni (ou le Lightning) est indispensable pour bénéficier de la liaison HF. Je n'y suis pas arrivé en Bluetooth, visiblement ce n'est pas possible sans le câble. Le câble peut toutefois gêner certains mouvements du Gimbal selon le positionnement précis du mobile, il faut faire des essais. Par contre l'éclairage tout comme le tracking du module fonctionne indépendamment de tout câblage. Cette présentation succincte des nouveautés étant faite, examinons l'OM7 / 7P plus en détail. |
Le test de l'OM7P
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L'Osmo Mobile 7 pèse 300 grammes, se présentant comme le plus léger de sa catégorie et d'un faible encombrement. Ajoutez 27 grammes pour la bride et bien sûr le poids du mobile. Il est vrai que le dernier Osmo que j'avais testé (l'OM4) pesait 390 grammes + 32,6 grammes pour la bride. De plus, le trépied est désormais intégré (il se replie si besoin). Les mobiles acceptés doivent peser entre 170 et 300 grammes, ce qui convient il me semble à l'immense majorité (la totalité ?) des mobiles. La manipulation du Gimbal est agréable, la puissance des moteurs est efficace, les mouvements sont assez précis. La fluidité, but du jeu, est réelle, dès qu'on compare une scène avec et sans le Gimbal, que ce soit en marchant ou même en effectuant un simple panoramique (indépendamment du mode Pano sur DJI Mimo) qui va devenir beaucoup plus coulé que si l'on s'essaye au même exercice, sans gimbal. On a intérêt à laisser le trépied, ce qui ajoute du poids et donc un certain coulé dans les mouvements. Malgré tout, méfiez-vous des mouvements trop brusques sous prétexte que vous avez un stabilisateur. Sauf à vouloir réaliser un exercice précis de fiction avec poursuite d'un personnage, les mouvements les plus lents seront souvent les plus réussis. |
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Sur l'OM7, on retrouve la fameuse bride aimantée, présente depuis l'OM4. La bride n'interfère pas avec les propriétés électroniques du mobile grâce à une "boucle fermée". Elle vient s'agripper aux tranches du mobile, offrant une plus grande rapidité d'exécution. DJI a semble-t-il abandonné l'idée de l'aimant seul (sans bride) qui présentait trop d'inconvénients.
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Il s'agit de la 4e génération de bride magnétique avec, précise DJI, une plus large compatibilité de téléphones Android. L'aimant de la bride est toujours aussi puissant (évalué à 47,5 Newtons par DJI) ! Le risque de faire tomber son mobile est donc quasi nul, même en cas de forte secousse. Et le risque de mal aligner l'aimant est également quasi nul car dès que vous l'approchez du support, le magnétisme centre l'aimant parfaitement ! La bride a plusieurs avantages : elle n'impose aucune fixation permanente, et peut s'utiliser au choix avec ou sans la coque du mobile (selon son épaisseur). |
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Attention, la bride peut venir masquer en partie un des boutons du smartphone, ici le bouton d'allumage, ce qui n'est pas très pratique dans ce cas. Attention également à bien orienter le mobile au départ, mais c'est assez facile car il y a une petite flèche sur la pince qui indique la direction dans laquelle l'optique doit se trouver. Les deux pinces doivent se trouver vraiment au même niveau, sinon il peut en résulter un déséquilibre et une tendance à pencher d'un côté ou de l'autre. Notez toutefois qu'un support de monture optionnel de type Quick-Release existe également, pour extraire le mobile pendant qu'on filme. |
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L'amplitude mécanique de la nacelle ne change pour ainsi dire pas sur les axes Pano, Roulis et Inclinaison. Le stabilisateur peut se manier selon 4 modes : Spinshot, SP, FPV, Vortex... |
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L'OM7 est annoncé comme plus puissant tout en maintenant les capacités de suivi légères, portables et robustes de l'Osmo Mobile 6. Il ne nécessite aucun équilibrage comme ses prédécesseurs récents, hormis l'action de bien positionner la bride. En effet, ses puissants moteurs compensent. |
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On peut manipuler l'Osmo Mobile comme on veut soit verticalement (ce qui semble le plus naturel), soit horizontalement, ce qui s'avère également assez judicieux pour certains types de plans. Et dans ces deux configurations, le smartphone en lui-même peut être en format Paysage ou Portrait, soit 4 possibilités au total. On peut aussi transiter du mode Vidéo au mode Photo en pressant 3 fois le bouton Circulaire. |
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On observera que même si le mobile n'est pas en place sur le Gimbal, on peut allumer ce dernier sans (trop) nuire aux moteurs du Gimbal qui "comprennent" assez rapidement que vous n'avez pas encore placé le mobile et qui se place dans une position prête-à-l'emploi. Cependant, il est tout de même conseillé de placer le mobile AVANT d'allumer le Gimbal.
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À l'arrière on retrouve la gâchette. Plusieurs combinatoires sont possibles. Si vous pressez deux fois, l'Osmo cherche sa position horizontale par défaut, droit devant, alors que si vous cliquez trois fois, il passe en mode "Selfie" pour vous filmer / photographier. Mais il faudra qu'on m'explique à qui cela sert attendu qu'avec un smartphone, le mobile se retourne, vous perdez donc tout contrôle sur la visualisation ! Alors autant utiliser le mode Selfie du mobile et non du Gimbal. Enfin, autre fonction, si vous maintenez une pression constante sur cette gâchette, vous activez le mode Verrouillage de la position du Gimbal, ce qui vous permet d'adopter une inclinaison constante spécifique. Une pression brève : vous activez l'ActiveTrack. Pas mal. |
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A l'avant, le joystick permet d'imprimer des mouvements de caméra haut-bas, gauche-droite pendant que le bouton M allume ou éteint le Gimbal. Notez que l'angle de vue minimal pour lequel est conçu le Gimbal fait que normalement, on en voit pas la nacelle dans le champ. Cependant, avec les optiques grand-angle, on peut apercevoir un bout de la nacelle. Dans ce cas, DJI conseille de "d'ajuster la position de la bride de smartphone magnétique en l’éloignant de la caméra jusqu’à ce que la nacelle ne soit pas visible dans la vue caméra". |
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Le mode Sport n'a pas été oublié (2 coups brefs avec maintien sur la gâchette arrière) pour convenir à la cible prioritaire de l'Osmo Mobile : une clientèle plutôt jeune, active, et sportive. |
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Le Gimbal et la poignée et le trépied de l'OM7 ne faisant qu'un, tout tient dans la grande pochette fournie (même avec la bride). Ce n'était pas le cas avec les précédents OM, il fallait placer le trépied à part.
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Par ailleurs, le 7P dispose d'une perche d'extension intégrée (bien cachée !) de 21,5 cm, qui était déjà présente sur l'OM6, pour des vues en contreplongée, ou en plongée. On peut même incliner légèrement la perche lorsqu'elle est dépliée pur lui faire adopter la position de cotre choix. |
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Comme on l'a annoncé précédemment, l'OM7P dispose donc d'un module multifonction qui se connecte sur le côté gauche de la pince, il se retrouve donc à gauche ou dessous (selon l'orientation du smartphone). C'est là un des gros ajouts de ce modèle. Ce qui est immédiatement visible est que ce module est capable d'éclairer selon 4 niveaux de température de couleurs, et de luminosité, idéale pour les environnements sombres ou pluvieux, tout en gérant le selfie. |
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Lampe éteinte / lampe allumée | |
De par sa conception à fixation réversible, la lampe peut éclairer le sujet que vous filmez ou vous-même. Seul bémol, la lampe doit évidemment se recharger de temps en temps, soit par l'intermédiaire de sa connexion au Gimbal, soit via sa prise USB-C. La lampe n'est pas très forte, même au maximum (cela dit elle éblouit) mais elle dépanne si le sujet à éclairer est proche et donc en Selfie tout particulièrement. L'OM7P peut même exploiter le bouton de la roue latérale pour déclencher la lampe ou l'arrêter, puis utiliser la roue pour moduler la température de couleurs ou la luminosité. Inutile de dire que c'est très pratique ! |
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Ce module sait aussi gérer l'audio en servant de récepteur avec un DJI Mic Mini. Le câble fourni (USB-C) est alors nécessaire pour relier le port USB-C du module à votre téléphone pour offrir une transmission audio de haute qualité tout en fournissant une puissance supplémentaire. Bien sûr, il faut acheter l'émetteur séparément (59€), ou dans sa formule Pack avec 2 émetteurs, ce qui bien sûr entraîne un surcoût dans tous les cas. Mais si vous êtes un client DJI à l'affût des nouveautés de la marque, peut-être possédez-vous déjà ce micro. |
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Le module offre aussi le suivi de tracking (sans câble) qui permet de suivre un sujet (voire un objet) puisque désormais le tracking peut s'effectuer depuis l'applicative native ou une application tierce. J'ai essayé avec un mobile lambda et ça marche effectivement très bien. L'ActiveTrack peut s'obtenir de 3 façons différentes, mais la manoeuvre est la même : on "dessine" sur l'écran d'un geste rapide un cadre autour des contours du sujet qu'on veut suivre et le tour est joué !
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Par ailleurs, le module reconnaît certains gestes que vous pouvez faire : l'enregistrement vidéo ou photo (V, salut de la main avec la paume dressée..), le suivi (Paume de la main), et le cadrage (geste en double L avec deux mains). Ceci, à condition d'activer la fonction, choix utile pour éviter que le Gimbal n'interprète des gestes involontaires ! En tout cas, les sourds et malentendants vont fortement apprécier... Ce contrôle gestuel n'est pas une nouveauté mais il marche bien. Il est toutefois non-activable en mode Spinshot et FPV. Enfin, cordon USB-C relié, le module peut charger votre mobile (du dépannage, si si !) via un simple double-clic sur le bouton "M" dès lors que le gimbal n'est pas allumé. Bref, c'est un peu un module à tout faire... |
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La batterie - interne et non-remplaçable - est donnée pour 10 heures de fonctionnement pour un temps de charge d'environ 2,5 heures via l'USB-C sur une prise murale. Mais cela descend rapidement à 4 à 5 heures si on utilise le module multifonctionnel à des fins d'éclairage ou de tracking et j'ai d'ailleurs pu le constater. Très franchement, j'ai eu l'impression de recharger assez souvent l'OM7 sachant que pour les besoins du test, j'ai évidemment utilisé ce module multifonctionnel qui semble assez gourmand. On peut savoir où en est l'autonomie en vérifiant le voyant sur le mini-écran de l'Osmo. S'il passe au jaune, vous n'avez plus que 20% à 60% d'autonomie (donc au début 60% puis 50%, etc.) et s'il passe au rouge, c'est que vous êtes au-dessous de 20%... Enfin rouge clignotant, l'Osmo n'a plus que quelques minutes d'autonomie ! |