Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
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C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
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Prix fabricant : 1300 Euros
Panasonic est maintenant le plus gros vendeur d'appareil
photo compact, devant les leaders historiques de la photo. Mais dans la
gamme des appareils reflex, celle ou les marges sont importantes, il
est encore un challenger, loin des plus grands. Panasonic est un participant fondamental
du consortium 4/3 : c'est lui qui fabrique le capteur 10 Mp du Lumix
L10, qui est aussi celui des E-410 et E-510 d'Olympus.
Et c'est grâce à
ce capteur que ces derniers peuvent offrir des fonctions inédites
de visée à l'écran, comme les APN compacts, en plus de la visée
reflex
traditionnelle (optique à travers l'objectif). Et Panasonic,
pour se démarquer, est le premier à offrir un véritable hybride : en
mode Live View, il est possible de faire la mise au point, qui plus est
sur un écran orientable, ce qui est un avantage indéniable sur tous les
autres reflex dans certaines situations.
Comparable
à
ses concurrents comme le Canon 400D ou le Nikon D80, le L10 est plus
gros que son frère, le E-410 d'Olympus. C'est surtout l'objectif livré avec qui
explique cette différence, même si le boîtier lui-même est un peu plus
imposant. Il reste quand même dans la catégorie des petits boîtiers reflex.
On a l'impression que Panasonic n'a pas su profiter de la
faible taille du capteur 4/3 pour améliorer la compacité du boiter et
de l'objectif. Pour ce dernier, cela peut s'expliquer par une qualité
optique supérieure et l'intégration de la stabilisation dans
l'objectif. On pourra d'ailleurs s'interroger sur la pertinence de
stabiliser l'objectif sur les reflex, et non le capteur. Stabiliser le
capteur, comme sur les Olympus E-510 et E-3, rendrait toutes les optiques moins chères
et moins lourdes. Avec le L10, cela contraint de fait à garder
celui livré avec le kit ou à acheter ceux fabriqués par Panasonic pour
cet appareil, ou à renoncer à la stabilisation. Ce qui va à l'encontre
d'un des buts du consortium 4/3 :
favoriser l'interopérabilité des objectifs entre appareils.
En
parlant de 4/3, tous les appareils suivant ce format ont un gros défaut
: il ne prennent des photos qu'en proportion 4/3, comme les anciennes
télés, les vieux écrans et les APN compacts. Traditionnellement, les
appareils photo produisent des vues plus larges, en proportion 3/2.
Alors que la tendance est aux formats larges (Panasonic pousse même les
vues en 16/9, comme les télés
HD), ne proposer que la proportion 4/3, plus "carrée", est une
sérieuse régression. En mode Live View, Panasonic offre
les trois proportions (4/3, 3/2, 16/9). En mode reflex, seul le 4/3 est
autorisé. C'est-à-dire que si vous changez de mode selon les vues
(comme l'appareil incite à le faire), vous pourrez avoir un mélange de
photos 4/3 et 3/2 : si vous avez sélectionné la proportion 3/2 en mode
Live View, les photos prise en mode reflex restent en 4/3. Pourquoi
Panasonic ne pouvait-il pas rogner les
photos directement ?
Photo en format 4/3 (mode reflex ou Live View)
Photo recoupée en format 3/2 (possible en mode Live View)
Photo recoupée en format 16/9 (possible en mode Live View)
La prise en main est celle d'un vrai reflex :
poignée profonde et confortable, large bague de zoom, petit bague de
mise au point manuelle, double molette de réglage, réglages
rapides et directs des principaux paramètres de prise de vue avec le
pouce droit. La molette des modes et le réglage de la cadence sont bien
faites, le bouton de déclenchement est bien dégagé, la construction est
visiblement sérieuse.
Parlons de l'objectif du kit : massif,
il l'est cependant moins que celui de son prédécesseur le L1, considéré
comme exceptionnel. Il participe grandement à la taille et au poids de
l'appareil. Mais, contrairement à son lumineux prédécesseur (qui
ouvrait à f/2,8), il est plus standard, ouvrant à f/3,6 à 14 mm et
à f/5,6 à 50 mm. Rien d'exceptionnel, si ce n'est son stabilisateur
MegaOIS (donc optique) intégré et sa qualité générale. Le filetage est
de 67 mm, ce qui est sensiblement plus grand que la moyenne (58 mm). Même s'il est
signé Leica, on se gardera bien de tomber dans le piège :
l'objectif est fabriqué par Panasonic ou un de ses sous-traitants
japonais, certainement pas dans l'usine allemande de Leica !
Pourquoi un compact alors que ce sont plutôt les
bridges experts qui sont visés ? Parce qu'avec un objectif 14-50
(équivalent à un 28-100 en 24x36), le zoom se rapproche de celui des
compacts, mais sûrement pas de celui des bridges, bien plus longs. Il
deviendra un concurrent au bridge lorsqu'il sera équipé du futur
objectif 14-150 (équivalent au 28-300) prévu l'année prochaine (1er semestre 2008), qui devrait malheureusement coûter aussi cher que le
kit de départ !
Mais comment un reflex peut-il se transformer en
compact ?
D'abord, il faut un capteur adapté. Les gros capteurs CCD
des reflex antérieurs consommaient beaucoup trop : il était impossible
de les laisser en fonctionnement continu sous peine de faire chauffer
l'appareil et de vider la batterie très rapidement. Les compacts
utilisent de tout petits capteurs qui échappent à cette contrainte de consommation.
Panasonic a donc développé un capteur Live MOS, issu de la technologie
CMOS, bien moins gourmande. Associé à une électronique adaptée, un
refroidissement étudié et une bonne batterie, le fonctionnement continu
devient possible. Même si l'autonomie diminue sensiblement si on
reste en mode Live View.
Ensuite, il faut reprendre tous les
développements faits sur les compacts. Et là, les Lumix ont fait leurs
preuves : pas de souci, juste un effort d'adaptation à la taille du
capteur. Avec un premier bémol : l'objectif aussi doit être adapté.
C'est pourquoi seuls ceux prévus pour (dont celui du kit, bien sûr)
permettent la mise en point en visée à l'écran. Et un second : cette mise au point en mode Live
View reste assez lente, un peu comme les compacts moins récents.
A
la fin, un seul geste : appuyer sur le bouton Live View à gauche du
viseur et le miroir se relève, mettant le capteur en relation directe
et permanente avec l'objectif.
Miroir baissé en mode reflex : l'image arrivant dans l'objectif est dirigée vers le viseur.
Miroir
relevé en mode Live View : l'image arrivant dans l'objectif arrive
directement sur le capteur et retranscrite sur l'écran arrière.
Vous
voilà avec un compact expert dont le capteur est dix fois plus grand que
celui des petits appareils. Avec, à la clef, une sensibilité réelle
qu'aucun compact n'atteindra jamais. Voir l'article APN
et Hautes sensibilités. Et une profondeur de champ qui peut être
bien plus faible.
Comme
les compacts, et puisque c'est un
Panasonic, les images s'enregistrent sur une carte SD, non fournie (il
faut le savoir, l'appareil n'est pas utilisable sorti du carton,
attention aux cadeaux de Noël). Une carte SD suffit, mais on
conseillera une carte SDHC d'au minimum 1 Go pour aller avec. Les
cartes SDHC iront jusqu'à 32 Go en 2008, ce qui devrait bien suffire
pour la
photo dans les années à venir : plusieurs milliers de photo tiendront
sur ces petites cartes. Voilà un bon choix de support, qui ne
pénalisera pas l'utilisateur, les cartes SDHC étant rapides, petites et
peu coûteuses, voir Cartes
mémoires : une belle pagaille.
Cet écran 2.4" (6,1 cm de
diagonale en 4/3), comprenant 207 000 pixels et dont la
luminosité est correcte, est agréable à utiliser, malgré sa brillance. Alors que la mode est
aux écrans 3", la libre orientation de l'écran compense largement sa
taille moyenne. C'est d'ailleurs à cause de l'articulation qu'il n'est
pas possible de caser un écran plus gros au dos de l'appareil. Et, s'il
faut choisir, il est préférable qu'il soit orientable, surtout couplé
au mode Live View. C'est l'avantage critique de cet appareil.
Suspension
arrière droite d'une Smart ForTwo (sans flash, 1600 ISO), garée dans la
rue. Essayez avec votre reflex sans vous salir !
Le numéro est à 3 mètres du sol. Pour éviter l'effet de contreplongée, c'est soit le L10, soit l'escabeau. A vous de choisir...
Cependant,
pour en faire un vrai compact expert, il manque quelques fonctions. Par
exemple, impossible d'avoir une mise au point en continu (AFC) en mode Live
View. Seul le mode reflex offre cette possibilité "de course". Mais certains
bridges le font bien. Comme quoi les difficultés dues à la taille du
capteur se confirment. Même raison, probablement, pour un mode vidéo.
On ne pourra pas encore montrer la vidéo du futur, en Full HD, à
travers l'objectif d'un reflex ! :)
Par contre, la mise au point
en mode Live View est bien plus riche : onze zones sur presque toute la
surface, contre trois collimateurs à l'horizontale en mode reflex ! La
possibilité d'activer la détection de visage, de choisir une mise au
point excentrée, etc : l'exploitation de toute la surface du capteur en
mode Live View offre des possibilités très riches, au prix d'une
certaine lenteur, surtout aux longues focales. Il arrive, qu'à 50 mm,
l'appareil échoue dans la mise au point !
Une
autre fonction issue des compacts, mais qui est aussi valable en mode
reflex: le "film mode". Voici un Panasonic qui sait saturer autant qu'un compact Sony, si on passe mode Vibrant ;-)
Film mode Standard
Film mode Dynamique
Film mode Nature
Film mode Fluide
Film mode Nostalgique
Film mode Vibrant
En
fait, c'est l'appellation (qui évoque les différentes pellicules que
l'on pouvaient insérer dans les appareils argentiques) et l'accès
facilité qui est original : chacun de ces réglages est une combinaison
des réglages de contraste, netteté, saturation et réduction de
bruit. Il est même possible de personnaliser deux réglages pour
maîtriser l'aspect des photos.
Ou plutôt, les bruits.Tout
d'abord, le bruit "sonore". Le bruit du miroir et du déclencheur sont
importants. Le L10 n'est pas un appareil spécialement discret. En
atmosphère calme, l'entourage est bien au courant que vous venez de
déclencher ! En mode Live View, et contrairement à un compact, c'est
pire : le L10 nous gratifie d'un double mouvement (avant puis après la
prise de vue) qui donne l'impression que l'on vient de prendre deux
photos en rafale. Ça peut impressionner le débutant (ça claque bien),
mais c'est vite gênant. Ensuite, le bruit visuel. Le capteur 4/3
fabriqué par Panasonic est plus petit que les capteurs APS-C de
certains de ses concurrents. En plus, c'est un capteur de type CMOS,
moins sensible que les CCD. Cela donne des images bruitées dès 200 ISO,
avec une augmentation linéaire en fonction de la sensibilité. Cela
reste correct jusqu'à 400 ISO, exploitable jusqu'à 800 ISO, mais assez
mauvais à 1600 ISO. Mauvais par rapport à certains reflex, mais pas par
rapport à un compact, qui, s'il affirme monter jusqu'à 1600 ISO, vous
servira une bouillie de pixels plus qu'une belle image. Le L10 ne cache
pas le bruit en réglage standard : l'image est bruitée, mais
ressemble à quelque chose.
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