
Test Sony Alpha 350
Rapide comme l'écran
08 septembre 2007 par Antoine Désir
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Sony Alpha 350
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Prix fabricant : 850 Euros |
Sony
présente sa seconde génération de reflex numériques, après
un Alpha 100 prometteur, avec un Alpha 700 qui vient bousculer les
spécialistes, un Alpha 200 en progression et le couple Sony Alpha 300/350 qui innove avec une visée à l'écran aussi rapide que celle au viseur.
S'appuyant sur des technologies Minolta rachetées en 2006, il propose
une nouvelle voie pour la visée à l'écran sur les reflex. |
![]() |
Un reflex complet
Les Sony Alpha 300 et 350 sont directement issus du Alpha 200, qui est arrivé sur le marché il y a quelques semaines seulement. Le boîtier est presque identique, le capteur du Sony Alpha 300 est le même 10 megapixels, celui du Sony Alpha 350 pousse la définition à 14 megapixels, avec la même taille physique. Il est donc en concurrence avec les boîtiers reflex d'entrée de gamme, comme le Canon EOS 450D ou le Nikon D80. Cependant,
le boîtier n'est pas aussi compact que les plus petits de Canon (1000D) ou Nikon (D60), ou
surtout ceux d'Olympus (E-520). On reste dans une taille standard, un peu
encombrante mais confortable. La prise en main est agréable avec une
poignée suffisamment protubérante et accrocheuse, le dos est assez grand
pour accueillir l'écran de 2,7" et les boutons sans gêne. Il reste
clairement une marge de progression dans la miniaturisation du boîtier si Sony veut proposer une appareil plus compact.
Stabilisation du capteur (technologie Minolta), antipoussière par le même mécanisme, autofocus à 9 collimateurs plutôt rapide, capteur CCD de taille APS-C permettant de monter jusqu'à 3200 ISO (nous y reviendrons), écran confortable, ergonomie agréable, cet appareil est un vrai reflex qui ne décevra pas les habitués de Minolta, et satisfera ceux qui viennent du compact, la principale cible de ce boîtier. Il n'aura aucun mal à concurrencer des boîtiers comme le Lumix L10 de Panasonic ou l'Olympus E-520, qui visent le même public.
La roue codeuse est toujours à la même place, pas vraiment bien placée à l'usage. On s'habitue, mais la mettre à l'horizontale à la place du voyant du retardateur aurait accéléré les réglages. ViseurIl est petit, bien entouré par une protection en caoutchouc. Les porteurs de lunettes devront se résoudre à enlever cette protection et à coller le verre au viseur pour tout voir. C'est assez désagréable, ce qui incite d'autant plus à utiliser l'écran. Car ce dernier, articulé, est plus protubérant que celui du Alpha 200, et empêche d'approcher normalement le visage du viseur. On aboutit au même comportement qu'avec les caméscopes grand public : tout à l'écran, et le viseur pour dépanner lorsque la lumière gêne la visibilité de celui-ci. Sauf qu'ici, le viseur est optique (c'est un reflex, tout de même) et devrait être favorisé, car bien plus précis. On aurait aussi apprécié que le viseur reflète mieux la véritable couverture du capteur, car on découvre parfois des mauvaises surprises sur les bords de l'image, alors qu'elle n'étaient pas visibles dans le viseur (ni à l'écran, d'ailleurs). Lors des prises de vue avec cadrage à l'écran, on obtient ainsi un effet de "zoom arrière" assez désagréable : l'image que l'on a cadrée se retrouve au centre de l'image réellement captée, qui s'affiche pour vérification sur le même écran. Sous le viseur, un capteur de proximité permet de détecter la proximité du visage et d'éteindre ainsi l'écran. Encore une technologie Minolta que Sony a bien fait de reprendre. Dans ce cas, la détection permet d'éteindre l'écran qui n'est plus utile. On peut espérer à l'avenir que ces détecteurs permettront de passer automatiquement de la visée écran à la visée optique (comme sur les derniers Dimage), mais cela nécessiterait la motorisation du mécanisme de bascule. Écran Ici, il est bien plus important que pour les autres reflex numériques (excepté le Lumix L10 et les E-420/E-520). Assez grand, il a la particularité très appréciée d'être orientable. Il est pourtant décevant de la part de Sony, qui propose de bien meilleurs écrans sur d'autres appareils. D'une part, l'angle de vision est assez faible : l'image n'est plus exploitable dès que vous déviez de 45° de la perpendiculaire à l'écran (ce qui donne un angle de bonne vision inférieur à 90 °, à comparer aux plus de 150° de certains écrans). D'autre part sa finition brillante, si elle améliore le contraste, n'arrange pas le confort de visée, en perturbant l'image avec des reflets. Reflets qui sont d'autant plus mis en valeur que cet écran brillant est vite sali par les traces de doigts ou de nez ! Avantage : vous pourrez vous en servir comme rétroviseur discret lorsque cet écran est éteint ! ![]() ![]() Le mécanisme d'orientation de l'écran est plutôt convaincant et semble assez solide (seul l'usage prolongé pourra trancher), mais son épaisseur rend la manipulation des boutons de gauche fastidieuse quand l'écran est en position normale, plaqué au boîtier. Comme tous ces boutons sont liés à ce qui se passe à l'écran, on aurait préférer les voir sur son bord, plutôt qu'en retrait sur le boîtier. Au moins, ce sont de vrais boutons : avec Sony, on peut craindre que ces derniers finissent sur un écran tactile dans un modèle ultérieur... L'affichage
des informations sur l'écran est agréable, mais parfois incomplet.
Autant la visualisation du pourcentage exacte de batterie restante est
profitable, autant on aurait souhaité pouvoir garder l'histogramme avec les informations générales et bénéficier d'une ou plusieurs grilles pour aider au cadrage.
FlashDisons le tout net : si vous en avez souvent besoin, il faudra vous équiper ! Le flash intégré est petit et "bas sur pattes" : il se lève avec un mouvement complexe qui l'empêche d'atteindre une hauteur normale. Du coup il se retrouve bien proche de l'objectif, jusqu'à voir son éclair masqué par l'objectif en grand angle. Si vous vous équipez d'un zoom un peu plus long, ce sera encore pire. Deux grandes raisons à ce défaut : le bloc capteur auxiliaire + viseur prend de la place, et il reste possible d'installer un flash externe et gardant l'interne ouvert, ce qui est sans intérêt puisque l'externe et l'interne ne peuvent fonctionner simultanément (sauf astuce). Cependant, ce petit flash sait en piloter d'autres sans cordon (WL). Le système Minolta a été reconduit, ce qui donne un avantage certain à ce boîtier : pilotage sans cordon, Advanced Distance Integration (ADI) permettant au flash de connaître la distance au sujet et moduler ainsi l'éclair, gamme de flashes, etc. Ce flash peut s'ouvrir automatiquement en cas de besoin, avec l'appui sur le bouton latéral, mais aussi à la main (je préfère), même si Sony ne l'a pas prévu. Il est bien plus simple de soulever le flash d'un pichenette du doigt que de chercher le bouton. Si les ingénieurs pouvaient faciliter cette manoeuvre en ajoutant un petit taquet, ce ne serait pas plus mal. ![]() Une griffe pour flash est bien sûr présente. C'est une griffe propriétaire, mais, à la décharge de Sony, c'est une griffe sécurisée héritée de Minolta. Vous pourrez donc monter un flash Sony sans risque de le voir se détacher, mais aussi les flashs Minolta 3600 HSD, 5400 HSD et 5600 HSD. Par contre, Sony ne livre plus le cache protège griffe. Vous pourrez en récupérer un sur un ancien boîtier Minolta (y compris les vieux Dimage) ou sur un Alpha 100. Objectif du kit (SAL1870)L'objectif livré avec le kit est quelconque, comme celui des concurrents d'entrée de gamme, mais loin de celui livré avec le Lumix L10. Les minoltistes reconnaîtront celui avec livré dans le kit du Dynax 5D, qui est sorti en 2005. Sa plage de focale est par contre intéressante pour un objectif premier prix, inclut dans le kit de base. En effet, sa plage de 18 à 70 mm (3,75 X) équivaut à un 27-105 mm en plein format (la facteur de conversion étant de 1,5 pour ce capteur), c'est mieux que ses concurrents. La bague de zoom est très large et plutôt agréable (avec un léger manque de fluidité). Par contre, celle de mise au point est très étroite et quasi inutilisable lorsque le pare-soleil est monté. Ce n'est pas pire que l'objectif Nikon de base, mais pas mieux! On voit bien que cette bague, à la course trop courte, n'est pas vraiment faite pour être utilisée. De plus la lentille frontale
tourne, ce qui empêche l'utilisation de certains filtres polarisant,
ainsi que d'un pare-soleil corolle (tulipe), pourtant plus
efficace que
le simple anneau fourni. Pour palier à ces problèmes, il faudra
évoluer vers le SAL-16105 ou le DT16-80, plus chers, voire vers un
zoom d'un autre fabricant.
Zoom numérique![]() Le zoom numérique permet de multiplier la focale par 1,4 (racine carré de deux pour les matheux) ou par 2 et monter à 100 mm (équivalent 150 mm) ou à 140 mm (équivalent 210 mm), au prix d'un division par deux ou quatre du nombre de pixels (c'est un simple recadrage). A noter que ce zoom n'est utilisable qu'en mode LiveView, puisqu'il est impossible de voir ce que le recadrage donne dans le viseur. Le cadrage est d'ailleurs assez peu précis, puisque le capteur auxiliaire n'est pas assez défini pour supporter un tel agrandissement. On cadre donc grossièrement avec ce zoom numérique, il n'est pas possible de faire le point manuellement et l'autofocus est obligatoirement en central et non continu, mais la photo finale est correcte (en 7 ou 3,5 megapixels pour l'Alpha 350, 5 ou 2,5 megapixels pour l'Alpha 300). La touche permettant ce zoom numérique est très facile d'accès. Sony aurait pu d'ailleurs réserver cette place privilégiée à une fonction fréquemment utilisée, ou mieux, personnalisable. ConnectiqueUne prise mini USB
(propriétaire) qui fait aussi office de sortie vidéo selon le câble
utilisé se trouve sous la trappe d'accès à la carte mémoire. Une prise d'alimentation (toujours propriétaire) et une prise
pour télécommande sont de la partie. Pas mal, mais on aurait largement
préféré une prise USB mini-A pour le transfert et une prise mini-HDMI pour les photos sur écran HD.
BatterieUne batterie Lithium-Ion NP-FM500H assure une autonomie correcte, surtout si on se contente de l'usage au viseur. L'usage de l'écran (qui est l'intérêt principal de l'appareil) divise presque par deux son autonomie, avec environ 400 photos. Comme toujours, il faudra en prévoir une de rechange, voire plusieurs si vous avez l'intention de remplir une carte 4 Go dans la journée ! Sa capacité est de 11,8 Wh, comparable à
celle de 4 accus AA standards. La batterie Lithium-Ion est juste 2 fois
plus petite et trois fois plus légère que les 4 accus AA équivalents...
La fonction Info Lithium, maintenant d'usage chez Sony, assure une
information fine de la capacité restante (en pourcentage de la
capacité initiale). Il est ainsi possible de bien gérer les dernières
photos à prendre lorsqu'on arrive en fin de batterie. Compter environ 1
% pour 5 photos directes.
L'ouverture
de la trappe est difficile, et le contact sécurisé. Pas de risque de
fausse manoeuvre avec ce système à double verrouillage ! |