Test Gimbal DJI RS3 Mini
Mini mais il fait le maximum
10 janvier 2023 par Thierry Philippon
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DJI RS3 Mini |
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Prix fabricant : 389 Euros |
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Au niveau performances et tarif, le DJI RS 3 Mini s'inscrit comme le petit poucet professionnel de la gamme RS3 sortie en 2022 et comprenant déjà les modèles RS3 et RS3 Pro. Il s'insère également - pour ceux qui connaissent ou possèdent d'autres modèles de la gamme DJI RS - entre les modèles RSC2 et Ronin-SC, toujours commercialisés (pour ce dernier en tout cas). Le RS 3 Mini est proposé à 389 euros, un prix relativement bas qui semble logique : à titre de comparaison tarifaire, un RS3 vaut 719 euros, et un RSC2 429 euros. Le nouveau gimbal de DJI se caractérise, comme le nom "Mini" le laisse entendre, par une grande compacité et un poids allégé, favorisant le transport en voyage. Son poids descend largement sous la barre des 1 Kilo nu puisqu'il totalise 850 grammes en mode horizontal et même 795 grammes en mode vertical (voir plus loin). DJI se plaît à rappeler que c'est la moitié du poids d'un RS3 Pro et 40% de moins qu'un RS3. C'est vrai. La tenue à une seule main est donc possible en théorie et le RS3 Mini se destine par conséquent davantage aux voyages selon l'argumentaire du fabricant. à une main, la crispation se fait toutefois sentir au bout d'un moment, moins en raison du Gimbal seul que du poids total avec un boîtier photo-vidéo, fusse-t-il léger... La tenue à deux mains est alors plus confortable. |
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Le Zhiyun Crane M3 (700 grammes nu) est le Gimbal le plus connu à concurrencer le RS3 Mini côté légèreté / compacité mais c'est un modèle qui joue dans une autre catégorie puisque la charge utile (Payload) est moindre. En effet, le DJI RS3 Mini accepte une charge théorique jusqu'à 2 kilos, tandis que le Crane M3, se limite à une charge autour de 1 kilo. Alors que le Zhiyun, plus léger, est moins polyvalent, le "Mini" de DJI supporte donc une grande variété de boîtiers avec optique. Pour aller au-delà, il faut opter pour le RS3 (3 kg) ou le RS3Pro (4,5 kg). La liste des compatibilités est moins restreinte qu'on pourrait le craindre, car un Gimbal a surtout besoin d'un boîtier avec optique grand-angle (ou zoom grand-angle), traditionnellement légère. DJI mentionne ainsi la compatibilité des Sony A7+24-70mm f/2.8, Sony A7S3 + 24-70mm F2.8 GM, le Canon EOS R5 + RF24-70mm F2.8 STM ou le Fuji X-H2S + XF 18-55 mm F2.8-4 (liste plus élargie ici). On peut ajouter à cette liste les boîtiers légers APS-C comme certains modèles Fuji, et M43 comme le Lumix GH6. Côté encombrement, le Mini porte également bien son nom puisqu'il réussit à se loger sans difficulté dans un petit sac à dos par exemple, sans nécessiter de tout démonter. Le Gimbal est ainsi prêt à l'emploi une fois sorti du sac à dos. Notez pour le transport la nouvelle protection du bras Tilt recouverte d'un plastique mou amovible. Prix : DJI RS 3 Mini : 389 Euros Notez qu'il existe aussi un Bundle Creator RS 3 Mini comprenant en plus le micro DJI Mic. L'ensemble vaut 718 euros.
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Le DJI RS 3 Mini inclut le mini-trépied, 2 câbles, 2 vis, et la platine à fixation rapide. |
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Notez qu'il existe aussi un Bundle Creator RS 3 Mini comprenant en plus le micro DJI Mic. L'ensemble vaut 718 euros. |
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Passons au test du DJI RS 3 Mini :) |
Le test du DJI RS3 Mini
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Entrons dans le détail. A l'allumage, il faut impérativement activer le Gimbal (depuis l'application DJI Ronin App), c'est une habitude de DJI à présent. Pour cela, la connexion ou la création d'un compte DJI (gratuit) est obligatoire... Toutefois, le fabricant vous donne la possibilité d'utiliser le Gimbal 5 fois sans procéder à l'activation si vous voulez juste vérifier son fonctionnement par exemple. |
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Ensuite, il faut recourir à l'équilibrage, toujours un peu fastidieux mais assez bien expliqué via les tutos pédagogiques de DJI, fort bien faits (mais en anglais).
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Puius il faut procéder à certains réglages d'équilibrage. L'Autotune, le plus connu, est rapide, et sert à étalonner le Gimbal. Vous pouvez effectuer cette opération depuis l'appli ou le Gimbal au choix. Une calibration spécifique de l'horizon est aussi possible. Moins connu, on aime bien le Gimbal Auto check. Lent et procédant mouvement par mouvement, il vous garantit que votre Gimbal est bien équilibré (ou pas), ce qui est essentiel avant d'affronter les prises de vues. |
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Pour tenir le Gimbal, le grip est agréable et confortable, aussi bien devant que derrière, et sans aspérités qui pourraient gêner la prise en mains. La matière, constituée de caoutchouc, rend la préhension agréable. Le manche reste petit du fait de la compacité du stabilisateur, le choix de positionnement des mains est donc plus réduit. Mais ce n'est pas très gênant. Notez que par rapport aux RS3 / RS3 Pro, on perd la stabilisation SuperSmooth. |
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La base avec trépied allonge un peu le manche mais son véritable intérêt est de permettre de poser le Gimbal sur une surface plane. Il existe toutefois une extension en option. Chaque moteur possède ses propres boutons de verrouillage, ce qui facilite le rangement ou l'équilibrage. Malgré tout, par rapport au RS3 Pro, on perd l'Autolock, fonction qui permet de tout verrouiller d'un seul coup automatiquement, fonction ici absente donc. |
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D'origine le RS 3 Mini est prévu autant pour les prises de vue horizontales (évidemment plus fréquentes) que verticales. Les vues verticales sont à mon avis moins dans les habitudes des possesseurs de Gimbals, mais c'est une manière pour DJI de s'adapter au ratio en vigueur sur la plupart des réseaux sociaux populaires (Instagram, TikTok...). Adapter le Gimbal à l'axe vertical est (relativement) simple en fixant le support à démontage rapide au bras vertical. Dans ce cas, l’angle de rotation de la nacelle n’est pas restreint. |
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Autre nouveauté, le plateau d'attache rapide a été repensé, avec une double couche, offrant un design amélioré. La plaque supérieure dispose notamment d'un nouveau guide de positionnement incurvé, qui empêche la caméra de tourner et de se desserrer (à condition tout de même que la base du boîtier soit préalablement bien fixée). Bien vu ! La plaque inférieure reprend le principe du plateau type Manfrotto. |
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Ce qui est plaisant surtout, c'est la facilité avec laquelle on peut retirer / placer son boîtier photo, sans que la sécurité du boîtier, une fois fixé, ne soit altérée. Il suffit de desserrer le loquet de verrouillage et on peut retirer son boîtier photo grâce au dispositif Arca-Swiss.
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Ajoutons que DJI inclut deux vis 1/4'' (au choix) qui comporte un anneau pour serrer la vis sans utiliser de pièce de monnaie par exemple. Ce système, déjà en vigueur depuis le RSC2, s'avère très pratique !
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Il faut presser au moins 2 secondes le bouton d'alimentation pour que le Gimbal se mette en route. À défaut, et c'est assez malin, une simple pression passagère permet de visualiser le pourcentage d'autonomie restante. L'algorithme de stabilisation est de type 3ème génération. Il est celui déjà présent sur le RS3 Pro. Il permet notamment de réaliser le mode 360° dynamique. |
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Comme sur les autres modèles de la gamme DJI, on dispose de 3 modes principaux de stabilisation : PF (Pan Follow), PTF (Pan & Tilt Follow) et FPV (Follow Pan, Tilt and Roll), offrant un très large éventail de mouvements possibles. PF = suivi du panoramique seul PTF = suivi du panoramique et de l’inclinaison. FPV = suivi du panoramique, de l’inclinaison et du roulis. |
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Lors de la prise en mains, le Joystick tombe naturellement sous le pouce. Il est toujours aussi sensible, un réglage fin de sa vitesse est possible et recommandé, sauf usage spécifique imposant une plus grande rapidité. Grâce au Bluetooth, les caméras hybrides actuelles peuvent être contrôlées directement au niveau des fonctions d’enregistrement vidéo et de capture de photos. Il suffit alors de presser le bouton d’enregistrement sur la nacelle, pour déclencher et se concentrer sur le seul cadrage. Avec une caméra Sony et un objectif numérique, c'est encore mieux car l'utilisateur peut contrôler dans ce cas le zoom optique ou numérique de l’objectif via la molette avant. On peut consulter la liste des compatibilités boîtiers-optiques ici. Un détail ergonomique très agréable est le switch possible entre les 3 modes du Gimbal DJI via le bouton M (personnalisable de surcroît), et une molette frontale pour le Focus (si compatibilité). Ce bouton M permet aussi d'activer le mode Sport en le maintenant enfoncé (ou tout le temps avec 2 pressions sur la gâchette arrière). Le mode Sport est un mode laissant toute liberté de mouvement au Gimbal selon le propre mouvement de l'opérateur. Notez que les fonctions Push Pano ou Push inclinaison (ou les 2) permettent de déplacer le Gimbal à la main, ce qui peut s'avérer fort utile dans certains cas ! |
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Systématiquement présente, la gâchette arrière est conforme à ce qu'on connaît déjà chez DJI : 2 pressions brèves pour revenir à la position de départ, 3 pressions pour une position "Selfie" (qu'on peut inhiber dans le Menu), tandis qu'un blocage de la gâchette maintient le Gimbal dans la position souhaitée. Au-dessus la molette sert à l'Autofocus (ou autre selon paramétrage). C'est l'index qui l'actionne. |
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Héritage dérivé des grands frères RS3 et RS3 Pro, on trouve un écran couleurs 1.4" : c'est mieux que le 1 pouce déjà rencontré chez DJI, mais plus petit malgré tout que l'écran OLED 1,8'' du RS3 pro). Mais l'écran du RS 3 Mini conserve l'avantage d'être tactile (idem RS2, RS3, RS3 pro). Malgré tout, la réactivité de l'écran est parfois sujette à caution, il m'est souvent arrivé d'appuyer plusieurs fois sur une fonction présente à l'écran. Peut-être est-ce dû à la petite dimension de l'écran. Sous l'écran on trouve un bouton rouge de contrôle de la caméra qui sert autant à la mise au point automatique qu'au Start / Arrêt de la caméra. Bien sûr, seuls les boîtiers qui disposent d'un Bluetooth compatible, peuvent exploiter ce bouton. |
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Autre point de satisfaction, la batterie intégrée, rechargeable via le port USB-C, tient 10 heures. C'est moins qu'un RSC2 qui tient 14 heures, mais cela reste une durée largement suffisante pour filmer au moins 1 journée à raison de 5 heures par jour (ce qui est déjà énorme !), voire 2 ou plus, selon l'usage. La charge est plutôt rapide : comptez 2 heures 30. Il est facile de vérifier l'autonomie en appuyant une seule fois sur le bouton d'allumage. Seul bémol, comme la batterie est intégrée, on ne peut pas emporter de batterie de secours. |
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On trouve aussi deux trous filetés de 1/4 ”- 20 qui sont un port d'expansion NATO (identifié "M4"). Celui-ci permet de connecter des accessoires comme la poignée de mallette DJI, une lampe de remplissage externe ou un micro. |
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L'application DJI Ronin est, comme de nombreuses applis DJI, très agréable, même si un grand nombre de fonctions sont doublées sur le Gimbal lui-même. Notez la fonction originale "Enregistrement avec Suivi qui permet de régler la nacelle pour qu’elle se déplace le long d’un maximum de 10 points prédéfinis. Utile pour des prisses de vues très préparées comme un clip vidéo par exemple. Un petit regret : les langues du menu sont toujours aussi restreintes, hormis le chinois et l'anglais. En revanche l'application DJI Ronin est en français. Ouf ! |