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Test Olympus OM-D E-M1 Mark II

le surdoué en stabilisation

 

19 janvier 2017 par Thierry Philippon - Mis à jour le 01 mai 2017

 

Olympus OM-D EM-1

Olympus a fondé avec Panasonic le format micro 4/3 dont on connaît le succès avec la série GH du promoteur des Lumix. C'est donc avec grand intérêt qu’il faut juger cette version Mark II du OM-D E-M1 qui se lance après 3 ans de vie commerciale de la précédente mouture. Pour rappel, Olympus développe des compacts micro 4/3 (comme l'Olympus PEN E-PL8) et des boîtiers micro 4/3 comme l'OM-D E-M1 ou l'OM-D E-M5.


Rappelons que la gamme d'optiques d'Olympus, sans être aussi large que celle de Panasonic, propose plusieurs objectifs intéressants comme l'optique trans-standard Zuiko 12-40 mm à ouverture constante f/2.8 (sorti en même temps que l'OM-D EM-1 Mark II) ou encore le 12-100 mm f/4 ou bien le 300 mm f/4 IS Pro.


Argument majeur, l’OM-D E-M1 Mark II passe à l'enregistrement en vrai 4K à un débit de 237 Mbit/s, là où d'autres se limitent à 100 Mbit/s. A défaut, l’OM-D E-M1 Mark II propose aussi un enregistrement UHD à un débit plus raisonnable (102 Mbps) ou encore des modes et débits variés en Full HD.


Autre atout, la stabilisation devient ici optique et mécanique sur 5 axes. Elle profite aussi à la gamme d’objectifs M.ZUIKO PRO alors que chez Olympus, elle était historiquement dépendante du boîtier. Elle permet de gagner jusqu’à 6,5 vitesses d'obturation en photo et en vidéo, de filmer en marchant sans secousses majeures. reposant sur une technologie à détection de phase, les 121 (!) collimateurs de l'Autofocus sont aussi annoncés comme remarquables.


Le boîtier accepte par ailleurs 2 cartes mémoire (comme sur le GH5)...


Le mode Rafale est également impressionnant allant jusqu'à 60 vues en Rafale en Pleine définition, ce qui en dit long sur la qualité du processeur (TruePic VIII) et du capteur. Un capteur assez pixellisé à 20 Mp capable de produire des photos éloquentes.


Om-D EM-1

L'OM-D E-M1 argue également d’un viseur électronique haute définition à 2,36 Mp avec couverture de 100 %, et d’un écran tactile et articulé à l'instar des GH4 / GH5, rompant avec l'inclinaison verticale plus basique du prédécesseur. Par contre il est petit (3 pouces) et peu défini (1037 000 points seulement).


Enfin, la tropicalisation protège l'Olympus OM-D E-M1 Mark II contre les intempéries et la poussière.


Par rapport au GH5, l'Olympus conserve sa limitation des 30 minutes.


Magazinevideo étant principalement un site de vidéo, nous nous axerons principalement sur les fonctionnalités vidéo du boîtier. D'ailleurs, vous trouverez d'excellents sites photo ayant déjà passé au crible les aspects purement photo du boîtier. Nous effectuerons aussi de fréquentes allusions aux GH4 / GH5 de Panasonic avec lequel l'Olympus peut être mis en perspective.


Mais passons au test...


Olympus Om-D EM-1

> LIRE LA SUITE : Les optiques en micro 4/3

Les optiques en micro 4/3

Olympus OM-D EM-1

La monture micro 4/3 offre désormais un choix considérable d'optiques, à tel point qu'il ne manque plus guère d'optiques correspondant à ce format d'image.


Rappelons qu'avec une monture 4/3, le coefficient d'agrandissement (nommé "crop factor") est de 2x mais il peut atteindre x2,3 en vidéo 4K (cas des GH4 / GH4R), ce qui est une contrainte pour la valeur grand-angle. C'est beaucoup plus qu'avec un Canon Eos 5D Mark IV qui ne concède qu'un facteur de x1,7 en 4K.


Chez Olympus, le crop factor est de x2 dans tous les modes, soit la même valeur que le GH5. Ainsi le M.ZUIKO DIGITAL ED 14-150mm f4.0-5.6 procurera l'équivalent d'un 28-300 mm en FullHD comme en UHD / 4K. A titre de comparaison, un GH4 devra s'accommoder d'un 32.2 mm en grand-angle en UHD / 4K.


FullHD

ci-dessus, résultat en FullHD


 


4K

ci-dessus, résultat en UHD (identique)


 


optiques

La gamme d’objectifs avec monture micro 4/3 s’étend à plus de 60 objectifs allant du 7 au 400 mm. Bien sûr, on peut utiliser des optiques Lumix avec l'Olympus mais cela n'est pas conseillé en raison de la perte de certains automatismes.


(voir tableau officiel du consortium Panasonic-Olympus).


Voici une liste non exhaustive d'optiques :


  • M.ZUIKO DIGITAL ED 8mm f1.8 Fisheye PRO
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 12mm f2.0
  • M.ZUIKO DIGITAL 17mm f1.8
  • M.ZUIKO DIGITAL 17mm f2.8
  • M.ZUIKO DIGITAL 25mm f1.8
  • M.ZUIKO DIGITAL 45mm f1.8
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 25mm f1.2 PRO
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 30mm f3.5 Macro
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 60mm f2.8 Macro
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 75mm f1.8
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 7-14mm f2.8 PRO
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 9-18mm f4.0-5.6
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 12-40mm f2.8 PRO
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 12-50mm f3.5-6.3 EZ
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 12-100mm f4.0
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 14-42mm f3.5-5.6 EZ
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 14-42mm f3.5-5.6 II R
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 14-150mm f4.0-5.6
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 40-150mm f4.0-5.6 R
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 40-150mm f2.8 PRO
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 75-300mm f4.8-6.7 II
  • M.ZUIKO DIGITAL ED 300mm f4.0 IS PRO
zuiko

J'ai pu tester le zoom Zuiko 12-40 mm (équivalent 24-80mm) au prix d'environ 800 euros. Une optique qui permet de faire du portrait comme du paysage ou des monuments. Pratique ! Cette optique a la particularité d'offrir une ouverture constante à f/2.8, tout comme d'ailleurs le Lumix 12-35mm f/2.8mm. Cette belle ouverture permet de gagner en vitesse d'obturation lorsque la lumière vient à manquer. Son poids est de 382 grammes, un poids assez conséquent si l'on compare avec le 12-35mm Lumix à 305 grammes. Il est constitué de 14 éléments en 9 groupes.


L'optique Olympus s'avère vraiment de très bonne conception avec peu d'aberration, un piqué très correct même à pleine ouverture, et des distorsions qui restent faibles aux focales les plus grand-angles.


olympus

L'optique permet une mise au point à 20 cm (contre 25 cm pour le Lumix 12-35mm). Son diamètre de filetage est de 62 mm. C'est vraiment une excellente optique, avec une bague de mise au point remarquable de finesse, disposant d'une butée et de l'indication des distances sur la bague, ce qui manque cruellement au 12-35mm de Panasonic par exemple. La bague possède même 2 positions, l'une permettant d'être en AF/ MF, l'autre en MF uniquement.


Mais un nuage noir obscurcit ce tableau : la bague de zoom se manipule avec difficulté comme si elle était freinée par son poids. Je n'ai jamais réussi à m'habituer, surtout en considérant la souplesse de l'optique équivalent Lumix 12-35mm.


Les optiques Micro 4/3 les plus intéressantes sont aussi décrites dans cet article.



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Écran, viseur

visée

La visée électronique est du niveau du Lumix GH4 avec une résolution de 2360 kp mais par rapport au GH5, le viseur de l'Olympus est en retrait (3,680 Kp). Est-ce que pour une utilisation vidéo, l'utilisateur le ressent ? Pas nécessairement, d'autant qu'en vidéo, on exploite énormément l'écran pour pouvoir surveiller l'environnement sans rester l'oeil collé au viseur.


De plus, le viseur de l'Olympus reste très confortable, faisant presque oublier la qualité supérieure d'une visée optique : lumineux, précis, son champ de vision de 100% est agréable tout comme son rafraîchissement à 120 fps... Notez qu'on bénéficie d'une intensification permettant de souligner les contours pour une meilleure mise au point manuelle.


écran
écran olympus

L'écran de l'OM-D E-M1 Mark II se rapproche de celui du GH4 sur plusieurs plans : il mesure 3 pouces, et affiche environ 1.040.000 pixels de résolution, ce qui est dans la moyenne des DSLR (cf Eos 6D exemple). Sa rotule, améliorée en regard du premier OM-D E-M1, est conçue exactement comme celle des GH4 / GH5, permettant une visualisation sur le côté gauche, façon "camescope". Ou il se replie à l'endroit ou à l'envers (écran face à l'utilisateur) pour relire ses images ou occuper moins d'encombrement dans son logement boîtier. Il est aussi orientable verticalement.


Notez que fermé, il est plus facile à ouvrir qu'un écran de GH4 / GH5 grâce à une astucieuse petite encoche dans laquelle on peut glisser le pouce (ou l'index) pour engager l'ouverture.


écran tactile

L'écran de l'Olympus reste plus petit que celui du GH5 qui revendique 3,2 pouces et surtout 1 620 000 pixels. Mais surtout il n'est que partiellement tactile, refusant par exemple la navigation tactile des menus. De même en mode Lecture, vous pouvez balayer les imagettes de vos images en avant ou en arrière, mais le déclenchement des scènes vidéo s'effectue via le Joystick physique. En revanche, la mise au point peut s'effectuer depuis l'écran. Tout cela est un peu déroutant.


détecteur oculaire olympus

Un détecteur oculaire (débrayable) est présent comme chez Panasonic. Mais c'est une fonction, séduisante au départ, qu'on abandonne parfois par la suite. J'apprécie comme sur le GH4 un petit détail : le choix d'un mode d'affichage écran (ou viseur) qui réduit la taille affichée de l'image de manière à mieux distinguer les inscriptions qui s'affichent sur une zone noire (mode 2).


Finalement, j'ai utilisé le viseur quasiment aussi souvent que l'écran. De plus, en plein soleil, le recours au viseur est presque obligatoire malgré les ajustements possibles de l'écran.



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Audio

audio

La vidéo, c'est du mouvement... et du son ! L'Olympus a corrigé un point faible de sa précédente mouture en intégrant un connecteur audio mini-jack pour micro externe et prise casque. Il ne dispose pas en revanche de système de boîtier XLR raccordable comme sur les GH4 / GH4R ou GH5 qui conserve une supériorité à ce niveau.


L'enregistrement sonore s'effectue via la capsule stéréophonique située en contrebas de la griffe porte-flash. Peu de risque d'obstruer cet orifice.


audio olympus

Le contrôle du son s'effectue depuis le Menu avec un réglage du niveau qui joue aussi bien sur l'enregistrement interne qu'externe. Attention, Olympus est explicite sur le micro interne nommé "intégré" mais nomme "MIC" l'audio externe. Il faut le savoir pour ne pas se tromper de réglage !


Le fabricant a aussi intégré un indispensable limiteur de volume, réglable sur On, qui atténuera les sons trop forts, ainsi - et c'est plus rare - qu'un limiteur de bruits parasites qui peut s'avérer utile.


Attention à deux petits pièges qui m'ont privé de son plusieurs fois ! Curieusement, vous conservez l'accès à tous les paramètres sonores même si vous réglez le son sur Off. Ce n'est pas très logique et c’est surtout trompeur. Par ailleurs, attention quand vous utilisez le raccourci "Vidéo Micro" On / Off et que vous naviguez en passant d'une réglage à l'autre. On a très vite fait de passer sur Off sans s'en rendre compte. Aussi vérifiez bien sur l'écran qu'aucun logo "Micro OFF" ne s'affiche sur l'écran pendant que vous filmez. "Entendu" ? :)


olympus auido

Le rendu sonore de l'Olympus est plutôt très bon. Par contre, l'appareil est moyennement silencieux. D'ailleurs Olympus ne s'en cache pas en précisant que "les sons de fonctionnement de l’objectif et de l’appareil photo peuvent être enregistrés sur une vidéo". Et il est vrai qu'on les tend comme en atteste la captation que nous avons enregistrée.


Le volume du niveau casque s'ajuste. L'habitude vous fera apprécier le "bon" niveau. Cependant, un blâme à Olympus qui a "réussi" l'exploit de faire la même erreur que Panasonic sur ses GH (alors qu'Olympus avait devant lui l'exemple à ne pas suivre), celui qui empêche de connecter un micro ou un casque et d'incliner confortablement l'écran, puisque celui-ci bute dans ce cas sur l'embout du câble !



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Prise en main, autonomie

Olympus OM_D EM-1 Mark II
L'Olympus est constitué d'un boîtier en alliage de magnésium, plus lourd que son prédécesseur. Le boîtier résiste aux intempéries et à la poussière ("tropicalisation"), contrairement au GH4 mais fait jeu égal avec le GH5, également tropicalisé.
hgri

L'Olympus tient bien en mains, même en transport, encore mieux qu'un GH4 dans la mesure où la poignée-grip est parfaitement étudiée pour une prise en mains optimale. Aucun risque de lâcher la boîtier ! Les mensurations de ce Mark II (134,1 x 90,9 x 68,9 mm) sont légèrement supérieures à celles de son prédécesseur (130 x 94 x 63 mm), et son poids vaut celui d'un GH4. Un poids tolérable en transport mais selon l'optique choisie, conséquent pour un micro 4/3.


Retenez que l'OM-D E-M1 reste plus léger qu'un reflex, et que le volume plus important a permis d'intégrer une batterie plus performante.


bouton avant arrière olympus

Le bouton d'enregistrement vidéo est situé au-dessus, une meilleure idée que le bouton arrière du GH4. Le déclencheur photo peut toutefois aussi servir de déclencheur vidéo si vous le paramétrez ainsi dans le Menu. C'est l'un ou l'autre, vous avez donc le choix selon vos préférences ou votre usage principal (photo ou vidéo).


Côté temps de réaction, l'Olympus est relativement réactif, environ 2 secondes pour le mettre en marche, et un déclenchement quasi immédiat.


stabilisation

Côté manipulation, on notera les boutons de personnalisation Fn peu nombreux mais le Menu rapide (touche OK puis réglage), excessivement pratique et qui remplace plusieurs boutons d'accès directs à lui seul.


olympus batterie

La batterie BLH-1 1720 mAh est logée au-dessous du boitier, dans un logement séparé des cartes mémoire par conséquent. Elle est plus grosse que sur le prédécesseur. L'autonomie de cette batterie de 255 grammes, est assez confortable. Elle est estimée entre 90 et 150 minutes (quand le zoom et les autres fonctions opérationnelles ne sont pas utilisées). C'est une autonomie conséquente par rapport à ce qu'on connaît sur les caméras classiques.


L'Olympus bénéficie d'un chargeur séparé qui recharge la batterie en 2 heures environ. Mais on ne peut pas alimenter l'Olympus sur secteur tandis qu'on recharge une batterie simultanément.


olympus


Le temps restant d'enregistrement s'égrène tout en bas à droite de l'écran en tout petit par rapport à la limitation maximale (29'), et juste au-dessus, le temps enregistré en cours s'affiche. Autre avertissement, en haut à gauche, le petit symbole rouge d'une carte clignote en cours d'enregistrement, ainsi que le temps d'enregistrement restant. Le voyant et le décompte d'enregistrement - comme souvent sur les APN - se voient mal. Mais ils y sont me direz-vous.


En standby, l'indication du temps restant sur les cartes, est bien utile je trouve.


Les possibilités de connexion Wi-Fi / NFC permettent d'utiliser l'Olympus avec un smartphone. Couplé à l'application gratuite OLYMPUS Image Share, on accède à la visualisation en direct entre autres. Vous pouvez également utiliser le smartphone uniquement pour déclencher l'obturateur. On peut ainsi exercer une «demi-pression» sur l'écran du smartphone pour faire uniquement la mise au point et presser complètement pour déclencher l'obturateur.


éran olympus

En lecture, on navigue d'une page à l'autre par glissement du doigt comme sur un smartphone. C'est la partie tactile du boîtier.


connectique
L'Olympus dispose d'une connectique simple à base d'USB 3.1 et de micro-HDMI. Pour rappel, les câbles sont non fournis. Au-dessus, on découvre les prises Casque et Micro.


(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Stabilisation

stabilisation

Nerf de la guerre de ce boîtier, Olympus s'appuie sur une double stabilisation, mécanique et électronique sur 5 axes. C'est une des principales motivations d'achat de l'OM-D EM-1 Mark II. Disons-le tout de suite, la stabilisation est stupéfiante !


Le stabilisateur profite d'abord à la photo, faisant gagner jusqu'à 6,5 vitesses selon l'optique utilisée ! (Panasonic annonce pour sa part un gain de 5 diaphs sur son GH5). Il existe en photo 4 modes de stabilisation (S-IS Auto, S-IS1, S-IS2, S-IS3) selon qu'on veut stabiliser le sens panoramique, le sens vertical, le bougé horizontal ou l'ensemble. On peut même faire en sorte que la stabilité image ait la priorité sur la vitesse de prises de vues.


Mais c'est surtout l'apport pour la vidéo, point qui nous intéresse particulièrement ici, qui est spectaculaire. On peut choisir de corriger par déplacement du capteur et électronique (M-IS1) ou par la seule correction du capteur (M-IS2). Attention, le M-IS1 fait perdre un peu d'angle de champ selon la scène.


Le résultat dans tous les cas est éloquent, voire bluffant, particulièrement sur la position M-IS1, en marchant ou en descendant un escalier. On atteint, voire dépasse le niveau du système B.O.S.S. de Sony sauf que pour un boîtier photo, c'est le premier à ce niveau de stabilisation !


En 4K, le crop factor de x2 "seulement" (au lieu d x2,3 sur le GH4) profite un peu plus à cette sensation de stabilisation, étant donné le raisonnement que plus la valeur grand-angle est courte, plus la stabilisation est bonne.


panoramique

La stabilisation ne profite pas qu'aux vues en mouvement très marqué (comme de marcher en filmant). Un simple panoramique à main levée sur un paysage s'avère particulièrement coulé et doux (voir notre exemple vidéo), au point que l'on peut tromper l'ennemi en faisant presque croire que le plan a été filmé sur trépied ! La stabilisation au téléobjectif est tout aussi remarquable, sans utiliser nécessairement le mode de stabilisation le plus fort.


Mieux : le raccourci bien pratique permet d'affecter l'une ou l'autre des deux stabilisations, ou aucune si on est sur trépied par exemple.


M-IS I
En M-IS-1, la correction agit à la fois sur le capteur et sur la correction numérique. Résultat, l'angle de champ se réduit et la qualité en pâtit légèrement (moins en 4K). Ce recadrage fonctionne aussi bien en FullHD qu'en 4K.
M-IS-II

En M-IS-2, la correction agit sur le seul capteur. L'angle de champ n'est pas réduit, il correspond d'ailleurs à la position Off.


Remarque : attention, à ne pas confondre les sigles, le 1 désigne les 2 corrections, le 2 désigne la seule correction du capteur... Heureusement c'est indiqué en toutes lettres quand on choisit chacune des options.



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Qualité image, sensibilité, mode Photo

olympus

L'Olympus enregistre en 4.2.0 8 bits en interne (ou 4:2:2 en externe uniquement par la sortie HDMI) avec un capteur de taille moyenne par rapport aux reflex expert (Eos 5D / 6D / Nikon D4) ou aux caméras pros. Le "rendu photo-cinéma" est incontestable, même sans utiliser de profils particuliers. Le rolling shutter est contenu. Avec les bons réglages, l'Olympus produit un piqué, une image contrastée et sans déséquilibre chromatique marqué. Rien à envier à un GH4, contrairement à ce qu'on craignait. L'effet Bokeh est facile à réaliser.


Si l'on parle "chiffres purs" Olympus est en retrait par rapport au GH5 dont la récente mise à jour est capable d'enregistrer en interne en "4:2:2 / 10 bits". La différence 4:2:0 8 bits et 4:2:2 10 bits est-elle si pertinente pour la clientèle à laquelle s'adresse l'Olympus ? Pas si sûr... Le 4:2:0 peut-il s'accommoder de besoins modestes en étalonnages ou d'incrustation en chroma Key ? Probablement...


enregistreemtns


L'OM-D EM-1 dispose de modes d'enregistrement relativement limités, ce qui n'est pas forcément un inconvénient, le GH4 a été d'ailleurs critiqué pour son caractère un peu usine à gaz de ce point de vue. Mais le choix des débits restent varié entre le débit raisonnable à 102 Mbit/s de l'UHD, le très ambitieux 237 Mbit/s du vrai 4K en 24p (qui rappelle un peu les modes très poussés des Canon XC10 / XC15), et le mode "pour tous usages" en FullHD à 52 Mbits/s. Attention, le débit de 237 Mbits/s nécessite la carte mémoire adéquate (U3), l'ordinateur suffisamment puissant (un PC ou Mac portable peut ne pas suffire) et un espace de stockage suffisant.


Ralentis et accélérés sont aussi de la partie, avec une échelle allant de x0,5 à x8.34. L'idéal pour des mouvements sportifs ou des travellings très lents ou des accélérés. Enfin l'idéal, c'est vite dit ! D'abord il faut trouver comment faire un ralenti et j'ai rarement vu une fonction aussi mal expliquée, et aussi compliquée à paramétrer. Le paramétrage du Ralenti est planqué dans des sous-réglages dont il faut comprendre la logique très particulière à Olympus. Bref, elle nécessite bien des tâtonnements. Pour couronner le tout, le Ralenti n'est pas disponible en 4K. On est aux antipodes des possibilités du GH5 qui offre un superbe ralenti en 4K (ou en FullHD) facile d'accès. Il est vrai que le boîtier Olympus est sorti après le GH5.


stenope

L'Olympus dispose aussi d'un nombre très important de filtres créatifs (Vivid, Natural Doux, Ton dramatique...) qui sont prévus pour la photo mais qu'on peut fort heureusement utiliser en vidéo. Ainsi dans l'exemple ci-dessus, on a exploité le filtre Sténopé qui obscurcit les bords de l'image et saccade volontairement l'image à la façon du Super 8.


L'accès aux filtres ne nécessite pas de positionner la molette de sélection sur "Art". On peut rester en mode vidéo.


filtr bruit
snsibilité Olympus
L'Olympus voit assez bien par faible sensibilité. En mode Manuel, on peut court-circuiter le mode iso Auto qui a bien entendu tendance à booster le gain au delà d'une limite que vous jugerez peut-être trop haute. Vous pouvez en mode Manuel paramétrer le gain qui vous chante. L'Olympus maîtrise remarquablement bien le bruit en s'aidant des filtres de bruit qu'il propose. On peut ainsi sélectionner un niveau de réduction du bruit (Faible, Standard, Élevé) pour l’enregistrement vidéo à des sensibilités hautes´.
olympus
olympus
olympus
olympus
Olympus
Voici enfin quelques photos en 5184 x 3456 (18 Mp).


(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Mise au point, automatismes

AF

Côté vidéo, les automatismes parmi lesquels la mise au point n'ont rien à envier à certains rivaux. On dispose de multiples mode AF que je ne vais pas décrire en détail. L'autofocus est remarquablement bon en suivi et c'est un foudre de guerre.


La mise au point est très agréable à manier avec l'objectif du kit (le 12-40 mm f/2.8) qui réagit au doigt et à l'oeil et possède une position de butée.


On accède très facilement au réglage de l'expo via la molette avant et / ou arrière (selon paramétrage choisi). L'histogramme est d'une aide précieuse pour ceux qui ont appris à le déchiffrer.


Notez les modes Zebra et Peaking, permettant d'optimiser les réglages d'exposition / mise au point.



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

Cartes mémoire et Montage

Lumix GH4

Les cartes requises sont classiques, c'est à dire de type SD / SDHC / SDXC et Eye-Fi. Le logement étant sur le côté, il ne pose aucun problème particulier excepté bien sûr si vous fixez l'appareil sur un stabilisateur type Zhiyun Crane. Vu les débits atteints par l'Olympus et pour enregistrer en [4K] ou [C4K] ou un débit binaire de [A-I] (All-Intra) (jusqu'à 237 Mbits/s !), une carte UHS-II ou UHS-I de classe U3 ou supérieure est nécessaire. Toutefois j'ai filmé avec des cartes U1 en acceptant de recourir à des débits moindres que propose aussi l'OM-D E-M1.


Notez que l'Olympus n’est pas un camescope (comme le GH4R ou le GH5) au sens où passées 29 minutes en continu, il stoppe l'enregistrement, ce qui nuit à l’enregistrement de spectacles en continu, des débats, conférences ou des pièces de théâtre.


carts

La particularité de l'Olympus est d'offrir deux logements pour cartes mémoire à l'instar du GH5 d'ailleurs. Toutefois, attention, le logement 2 n'accepte pas d'enregistrer une carte USH-II à cette norme. L'enregistrement pourra s'effectuer mais seulement en UHS-I. Hormis cette seule restriction, tout est possible entre les deux cartes : enregistrer une carte l'une après l'autre, enregistrer simultanément, enregistrer en parallèle avec le même débit ou deux débits différents... Bref, une grande souplesse qu'on apprécie!


Côté autonomie, la notice ne précise pas les durées enregistrables selon le débit utilisé et la contenance de la carte comme le font la plupart des autres fabricants ! La notice renvoie au site Web d'Olympus mais je n'ai pas trouvé cette info sur Olympus France. Un peu frustrant ! Et un p'tit coup de colère à la notice papier d’Olympus au passage : elle est tellement basique - du jamais vu avec 7 pages seulement - qu’il vous faudra impérativement télécharger la notice en pdf de 194 pages.


Généralement, avec une carte 64 Go, on descend à 1H25 seulement en UHD / 4K avec un GH4, mais le débit que propose Olympus semble très variable pour ménager la température du boîtier. Tellement variable que les écarts sont très marqués selon la complexité de la scène, pouvant descendre en UHD à 40 Mbits/s ou grimper jusqu'à 95 Mbits/s/ Le débit annoncé est donc très probablement un débit maximum. C'est aussi le cas sur d'autres appareils mais pas autant habituellement.


Il en résulte qu'en UHD en 25p (à 102 Mbps), je n'ai jamais réussi à atteindre ce maximum. Il en est de même des 237 Mbit/s du vrai 4K / 24p. Du coup, il en résulte des fichiers beaucoup plus légers qu'avec un GH4 / GH5. D'après mes calculs, on tient près de 3 heures d'enregistrement UHD avec une 64 Go et au moins 1H30 en vrai 4K.


montage

Au montage, la plupart des fichiers de l'Olympus sont sans souci, tant qu'on ne dépasse pas le 52 Mbits du FullHD. Au-delà, le 102 Mbits/s du 4K / 25p ou le 237 Mbits/ du vrai 4K / 24p peuvent poser des soucis, tout comme le codec All-Intra en FullHD...


Les ressources de l'ordinateur sont grandement mises à contribution dans ce cas, à moins que le logiciel de montage dispose d'un codec intermédiaire capable d'alléger vos fichiers pour qu'on ne saccadent pas. Un quadri-coeurs avec processeur i7 est correct. De base, la quantité de mémoire vive installée (au mieux 8 Go) est souvent insuffisante pour travailler efficacement. Triplez ou quadruplez cette base si vous le pouvez, la mémoire ne coûte pas (trop) chère. Consultez aussi les sites informatiques.


Toutefois, une chose étrange s'est produite avec l'Olympus. Je n'ai jamais réussi à atteindre les débits annoncés, même en répétant les essais de nombreuses fois et même en choisissant des scènes complexes, exercice qui n'est pas très compliqué. En UHD, les 102 Mbits/s ou en vrai 4K, les 237 MBits se sont soldés par des images affichant un débit moyen entre 50 et 70 MBits. Et un poids de fichier constamment raisonnable pour le coup. J'ai retrouvé ce même constat et ce même étonnement chez un utilisateur américain mais pas chez d’autres qui ont obtenu des débits plus élevés. Difficile à comprendre.



(Test Olympus OM-D E-M1 Mark II)

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