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Test vidéo iPhone 6s Plus

l'as de la stabilisation ?

 

31 octobre 2016 par Thierry Philippon

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Prix fabricant : 800 Euros Prix fabricant : 900 Euros
 

iphone 6s Plus

Sortis en octobre 2015, les smartphones iPhone 6s et surtout iPhone 6s Plus ont des capacités vidéo certaines même si le nombre de fonctionnalités vidéo s’avère assez restreint. Parmi les atouts de ces produits pour la vidéo, une notion de « prêt-à-filmer », une discrétion, un écran de taille supérieure à toutes les caméras conventionnelles existantes (4,7’’ pour le 6S et 5,5’’ pour le 6s Plus), un enregistrement 4K, et une stabilisation optique inédite sur le 6s Plus. Certains journalistes reporters d’images ne s’y sont pas trompés, délaissant parfois leur caméra de 4 kilos contre ce smartphone de 200 grammes, moins intimidant qu'une grosse caméra, au prix d’une certaine adaptation technique. On leur donne même un surnom : MOJO, pour Mobile Journaliste.


Nous nous sommes donc penché sur les aspects purement vidéo du 6s Plus - fichiers à l’appui bien sûr - en les mettant en perspective avec notre connaissance des caméras traditionnelles. En effet, les rédacteurs spécialisés en produits numériques ne s’attardent pas énormément sur les qualités (ou les défauts) vidéo des smartphones, et pour ceux qui le font, il manque un « background ». Le produit n’est jamais mis en perspective du marché global de la captation d’image.


Nous nous sommes donc « amusés » à dresser des considérations sur les avantages / inconvénients du smartphone en utilisation purement vidéo, avec plus spécifiquement l’iPhone 6S Plus qui est un des iPhone les plus intéressants au niveau vidéo. Le 6s nous intéressait moins car il est dépourvu de stabilisateur tout comme le SE, moins cher (environ 485€) mais adoptant par ailleurs un écran plutôt petit (4’’), entres autres différences.


Certains s’étonneront peut-être que nous n’évoquions pas beaucoup les tout derniers iPhone, les iPhone 7 et 7 Plus mais c’est parce qu’ils reprennent la majorité des caractéristiques du 6s Plus. Et toujours proposé au catalogue, le tarif de ce dernier est plus intéressant si le concept vous intéresse.


Nous passons en revue les critères habituels importants en vidéo et bien sûr, nous proposons des fichiers bruts de vidéos (en accès Premium).


A noter que les mobiles ont d'ores et déjà leur Festival, - le Mobile Film Festival - et que BFM Paris - même si la chaîne n'est vraiment pas notre tasse de thé - se dote d'une vingtaine de smartphones pur couvrir l'information parisienne.


ouvreture iphon 6s plus

> LIRE LA SUITE : Capteur, objectif-zoom et stabilisateur

Capteur, objectif-zoom et stabilisateur

uphone 6s Plus

Le capteur et l’objectif
La définition du capteur (d’origine Sony) est passée de 8 Mp à 12 Mp, après être restée longtemps inchangée. En conséquence les photosites sont plus petits. Le capteur de l’iPhone 6S Plus est au format 1/3 pouce, c’est moyen, voire petit. De fait l’iPhone 6 n’est pas très lumineux à f/2.2. D’ailleurs l’iPhone 7 a corrigé le tir (F/1.8), faisant même mieux que le Samsung Galaxy S6.


Le ratio du capteur de l’iPhone 6s est de 4/3 alors que d’autres fabricants proposent un 16/9e natif, tels LG ou le Galaxy Edge, format plus adapté aux paysages. Ne comprenez pas pour autant que vous allez filmer en 4/3 ! ;) Nous parlons du format du capteur, pas de sa restitution.


zoom iphone 6s plus

L’optique grand-angle propose un équivalent de 29 mm, ce qui garantit une très faible déformation, mais par rapport à une utilisation du smartphone en conditions JRI, le visage de la personne interviewée devra rester à une certaine distance. Car c’est une valeur inférieure à certaines caméra Sony (24 mm) ou moins avec certaines actioncam (GoPro, Sony…). Cela s’explique par la manière dont l’image se forme sur un capteur 4/3.


L’avantage est qu’il n'y a aucune perte d’angle, que l’on filme en UHD ou en FullHD, alors qu’avec une caméra classique, le passage en UHD allonge la focale, phénomène récurrent.


Le verrier Zeiss (ci-dessus) propose toutefois un grand-angle 0,6x spécifiquement conçu pour les 6/6 Plus et 6s/6s Plus qui se visse devant l’objectif, ce qui permet d’obtenir un très impressionnant effet fish-eye 17,4 mm. Prix : 249 €.


Enfin, le capteur avant pour selfie (ou auto-interview) progresse aussi, passant de 1,9 Mp à 5 Mp. Son équivalent focale est de 50 mm.


zoom

Le zoom
Contrairement à une caméra vidéo qui dispose de plusieurs jeux de lentilles, l’iPhone n’en a qu’un seul. il ne peut donc pas zoomer optiquement. La seule faculté - possible mais peu recommandée - est de pincer l’image en l’écartant pour zoomer. C’est un procédé d’agrandissement numérique (jusqu’à x5) qu’on rencontre aussi sur les actioncam et caméras conventionnelles. Le procédé est bien connu : il recadre l’image en utilisant un nombre de pixels inférieur. Plus le nombre de pixels est important à la base, plus le procédé numérique est exploitable en théorie. C'est incontestablement pratique, surtout sur un iPhone, car on peut doser très finement le pincement.


Mais cette absence de zoom optique peut être perçue comme un manque d'autant que d'anciens smartphones concurrents ont proposé un zoom comme le Samsung Galaxy K zoom (x10).


Consolons-nous : cette absence de zoom n'a pas que des inconvénients : elle modifie surtout le rapport à l’image, et le langage « cinéma ». Elle force l’utilisateur à se rapprocher du sujet, favorisant l’intimité avec ce dernier. C’est pourquoi l’iPhone se prête bien aux interviews. C’est d’ailleurs probablement pour cette raison qu’il est privilégié par certains journalistes.


Le zoom est utilisable en cours d’enregistrement mais la régularité du zoom demande pas mal de dextérité et n’a rien à voir avec le zoom progressif d’un camescope qui, par ailleurs, est optique.


Le stabilisateur
C’est surtout l’intégration d’une stabilisation optique de l’image qui mérite l’attention du 6S Plus, fonctionnalité reprise depuis en 2016 sur les iPhone 7 et iPhone 7 Plus. La stabilisation optique de l’iPhone sert surtout la vidéo puisque c’est là où elle montre sa pleine efficacité. Elle n’est pas débrayable et ne concerne que la caméra avant, pas l’arrière pour les selfies. C’est le 1er iPhone dont la stabilisation est appliquée à la vidéo, l’iPhone 6s disposait bien d’une stabilisation mais elle ne servait que pour la photo.


Contrairement à certains camescopes ou certaines actioncam, elle n’a pas d’incidence sur l’angle de champ puisqu’elle n’agit pas à la façon d’un recadrage logiciel.


La stabilisation est bonne, sans effet de gondolage, ni correction intempestive. Elle peut éventuellement servir à réaliser un travelling en marchant. Mais, pour avoir vu beaucoup de systèmes de stabilisation, celui de l’iPhone n’est pas extraordinaire en marchant. Il reste relativement inférieur à la performance du système BOSS d’un camescope FDR-AX53 ou d’un HC-VXF990 et bien sûr aux antipodes de la stabilisation mécanique d’un DJI Osmo. Sur un sol inégal, on observe des « battements » assez désagréables en marchant. Seuls les Galaxy S6 / S6 edge / S6 edge+ font peut-être mieux, il faudrait comparer. En revanche, le facteur intéressant du 6s Plus est que la stabilisation fonctionne en 4K même si elle est légèrement moins performante que FullHD.


Heureusement il y a mieux ! Pour faciliter le maintien à la main, et améliorer la stabilisation de l’iPhone de manière à pourvoir marcher ou courir avec, le réflexe est de posséder un Gimbal - vous savez cette poignée stabilisée - et c’est du côté de l’Osmo mobile qu’on pourra se tourner parce que cette association de produit est particulièrement bien adaptée. C’est également une solution assez maligne pour ne pas avoir à maintenir l’iPhone avec ses mains. x


Parmi les solutions concurrentes, on trouve le G4 Pro de Feiyu Tech ou le Rollei eGimbal G4 Plus que nous avions d’ailleurs testé mais qui semble mal distribué.



(Test vidéo iPhone 6s Plus)

Visée, prise en mains et fixation

ecran

La remarque paraît bête mais elle est souvent oubliée, accoutumés que nous sommes aux smartphones. Le large écran des récents smartphones est un atout considérable en termes de confort de vision et de relecture des scènes. Sur les iPhone 6s et 6s Plus, le 5,5’’ est un régal pour les yeux, quand on est habitué depuis des années à des diagonales inférieures. Il faut en effet savoir qu’un écran de caméra traditionnelle, pour des raisons d’encombrement, de chauffe et de consommation (voire de coût), dépasse rarement 3,5’’ et les 3’’ sont légion en amateur.


Un grand écran, c’est important, moins pour déceler des erreurs de mise au point (il n’existe pas de MAP manuelle sur l’iPhone) que pour le confort de vision. On peut mieux remarquer un élément indésirable dans le cadre par exemple. Inconvénient en revanche, l’absence totale de discrétion : plus votre écran est grand, plus les personnes autour de vous voient ce que vous filmez !


Avec l’iPhone 6s Plus et ses 5,5’’, proche des dimensions d’une Phablet, le fossé est définitivement creusé avec les précédents iPhone qui ne dépassaient pas 4’’ (ou du 3e modèle, l’iPhone 6 SE). La qualité n’est pas en reste avec un écran FullHD de 401ppp. Mais le fait qu'il ne soit pas inclinable, interdit bon nombre de rpises de vues ou les rend acrobatiues. Ainsi toutes ces vues ou vous souhaitez viser au-dessus d'une foule, à bout de bras, ne sont pas "monitorables" en direct mais "au jugé". C'est une différence fondamenatle avec bon nombre d'autres appareils de capture (cxamescoeps, reflex, etc...).


En relecture, mode immédiatement accessible en tapant sur une imagette, libre à vous de pincer l’image vidéo pour zoomer dedans, fonction rarement proposée sur une caméra classique. Et l’écran a un très bon contraste (1300:1) et un angle de vision très confortables sur le côté, ce qui est important pour la relecture à plusieurs ou certaines positions acrobatiques de prises de vues. .


luminosité
L’écran a beau être grand et beau, il n’échappe pas à la problématique des traces de doigt et de la réverbération au soleil. Par rapport à une caméra conventionnelle, l’absence de viseur se fait cruellement sentir. En revanche, l’écran s’adapte aux conditions d’éclairage à l’aide du capteur de lumière intégrée, dispositif rarement vu sur les caméras classiques. Par ailleurs la luminosité est ajustable comme sur une caméra et plus facile d’accès que sur un camescope, mais si le soleil tape trop et se trouve dans votre dos, pas de miracle.
prise en mains
Prise en main
Évidemment, on ne maintient pas un iPhone 6s Plus comme on manipule une actioncam ou un caméra classique. En mode Paysage, la manipulation s’effectue quasi obligatoirement à deux mains avec le pouce et l'index de chaque main aux extrémités du smartphone, ce qui est un peu déstabilisant pour un opérateur habitué à une prise en main ferme de son camescope.
prise en main

En vertical (c'est à dire en 9/16 !), une seule main peut tenir l’iPhone mais le format vertical a plusieurs inconvénients parmi lesquels la compatibilité délicate avec le parc des afficheurs au format écran large, qu'il s'agisse d'une télé classique ou de YouTube. Dommage que le format vertical ne puisse pas afficher en option une image 16/9 et que le format carré, cher à Xavier Dolan, ne soit disponible qu'en mode de prises de vues Photo (sauf pour les utilisations spécifiques live de Facebook Live qui est format carré).


Les doigts de la main gauche doivent bien éviter de masquer partiellement l’optique, c’est une habitude à prendre plus qu’une gêne réelle. Lorsqu’on tient un iPhone à deux mains par les extrémités, il peut glisser et tomber. La coque est alors indispensable.


Le démarrage de l‘iPhone est très rapide si l’on est déjà en mode Appareil photo, mode à partir duquel on déclenche la vidéo (ou les photos ou le Ralenti, etc.). A défaut, il n'existe pas de raccourci vers le mode "Photo" comme en trouve sur cerrtains smartphones.


Même en 4K, le compresseur ne prend pas de temps pour commencer à enregistrer. Il ne chauffe pas semble-t-il… Il faut dire que les composants de tous les iPhone 6 ont été entièrement repensés par rapport à leurs prédécesseurs à l’instar du processeur plus rapide (A9), ou de l’accroissement de mémoire vive accrue.


Pour la relecture, le balayage des vignettes sur écran du bout du doigt est un régal : rapidité, précision, vision synthétique globale, on se balade dans les vidéos comme on se baladerait avec des photos, avec un dextérité exceptionnelle, bien plus souplement qu’avec une caméra classique. Un simple OK » et on revient à la caméra en direct. Un clic sur l’imagette et on revient en mode Lecture. On peut pas faire mieux en faisant aussi simple.


gorillapod joby
mini-trépied pour iphone fixation

Fixation
A première vue, l’iPhone paraît à la peine sur ce terrain car sa constitution trop fine fait qu’il est dépourvu de pas de vis. Malgré tout des solutions existent et même des avantages dont tire profit le smartphone Apple sur les caméras traditionnelles. Parmi elles, le trépied vidéo GripTight de Joby, sorte de Gorillapod adapté à l’iPhone 6s Plus (et aux autres iPhone 6 d’ailleurs). On en voit une photo ici en situation d'interview. On trouve aussi d’autres systèmes, tel ce trépied de table pour smartphone ou d'autres solutions (ci-dessous) plus sophistiquées en apparence.


 



(Test vidéo iPhone 6s Plus)

Format, et résolutions

vertical vertial

Le format d’image
Horizontal ou vertical : voici évidemment une différence fondamentale du smartphone avec une caméra classique; l'être humain recherchant toujours le moindre effort, le format vertical (9/16) est très souvent utilisé en vidéo par les « iphoneurs ». Ils ont vite senti que la prise en mains était plus facile car le vertical ne nécessite qu'une seule main, et évite de relever les bras. Et à mon avis, cet argument peu philosophique, pèse bien plus lourd que les considérations esthétiques d'immersion dont se prévalent les adeptes du vertical.


On pourrait ajouter que le 1080x1920 (ou 2160x3840) est plus « tendance ». D'ailleurs les applications en direct Meerkat et Periscope et le fameux Snapchat, proposent par défaut du vertical, c'est dire. Du coup, les vidéos verticales deviennent un format à la mode, mais sont souvent maladroites, inadaptées et nombrilistes. Elles posent aussi un sacré problème sur YouTusbe ou Vimeo pusisqu'elles sont affublées de deux bandes noires latérales qu'on peut juger inesthétiques.


Elle s’opposent aux vidéos au format Paysage qui rejoignent celles des caméras classiques. Bien sûr nous préférons les secondes aux premières parce qu’elles s’adaptent à tous les écrans et sont plus adaptées pour une diffusion en ligne. Mais c’est surtout, parce qu’elles correspondent mieux au champ de vision humain. Et oui, nous voyons surtout en 16/9 !


Cependant, le format vertical n’est probablement pas à négliger, il peut donner de jolies choses, pour des interviews, quand l'image est plus intimiste. Elle peut aussi avoir du sens, de la même manière qu'une photo verticale, comme cette colonie de punaises que j'ai filmées qui avait colonisé le poteau d'une barrière... :)


vidéo réoslutions

Résolutions d’enregistrement
Pour le moment, sur les iPhone, la norme est toujours en H.264, le HEVC (H.265) n’étant toujours pas adopté, ce qui aurait pu permettre un compromis poids / qualité encore meilleur. Cette bataille est importante car sur les smartphones, encore plus qu'ailleurs, le gain en taille des fichiers est un challenge important.


L’iPhone fait figure de parent pauvre en matière de choix de résolutions d’enregistrement, comparé à une GoPro Hero 4 ou 5 Black. On dénombre juste 4 résolutions de base : 720p à 30ips, 1080p à 30ips, 1080p à 60ips, ou 4K à 30 ips. Ajoutez 2 modes ralentis, l’un en 1080p à 120 ips et l’autre en en 720p à 240 ips. Enfin un accéléré à une seule vitesse : une minute de temps d’enregistrement correspond à 9 secondes.


Ce faible nombre de résolutions a un immense avantage : la simplicité de fonctionnement.


Petit bémol : si vous êtes constamment en train d’hésiter sur le choix de la résolution, sachez qu’il est impossible de changer la résolution vidéo – HD, Full HD ou 4K – dans l’application de prise de vue. il faut passer par plusieurs sous-menus de l’interface Réglages. Suivez le guide : menu « Photos et appareil photo », puis « Appareil photo » et « Enregistrement vidéo », ce qui n’est pas très intuitif pour un produit Apple ! Mais ça ne gêne véritablement qu’au début de l’utilisation de l’iPhone quand on le teste. Et donc ça gêne surtout les testeurs professionnels, vous en trouverez beaucoup qui critiquent ce point dérisoire. Le mode Ralenti et accéléré restent accessibles directement.


Le ralenti - en FullHD - est de bonne qualité, il laisse le son (au ralenti) et démarre. Particularité qu’on ne rencontre jamais sur une caméra classique : le début et la fin de la séquence sont enregistrées à vitesse normale, nous n’en avons pas bien saisi la raison.


En UHD, le poids des vidéos est raisonnable mais reste nettement plus imposant qu’en Full HD. D’ailleurs Apple le précise dans les réglages du smartphone : 375 Mo / minute pour de l’UHD à 30ips contre 200 Mo en 1080p à 60ips et 130 Mo à 30 ips. Avec la version de base de 16 Go, la capacité paraît ridicule puisque ramené à la capacité réelle (de 13 Go réels environ), en 30 minutes de vidéo 4K, votre iPhone 6s Plus est saturé. Et encore ce chiffre ne tient-il pas compte de photos, mails ou d’applications que vous pourriez ajouter. D’ailleurs mon iPhone a vite saturé… :)


Eh oui, car contrairement aux actioncams ou aux camescopes, mais aussi aux modèles Android, l’iPhone présente l’inconvénient de ne pas proposer de logement pour carte mémoire.


stockage

Alors bien sûr, on peut décharger sur son ordinateur (avec l’utilitaire Transfert d’image sur Mac, c’est vraiment simple de transférer ses fichiers), mais en vacances, c’est plus difficile. Et le Cloud d’Apple atteint vite sa limite gratuite (5 Go). C’est un inconvénient majeur du smartphone Apple par apport aux caméras et aux camescopes.


Reste la solution d’opter pour une version plus capacitaire : celle de 64 Go paraît le minimum syndical, soit 2H30 de vidéo « 4K » (et 5H avec la version 128 Go). Et surtout bien plus intéressante au Go : un site spécialisé, iMore, a calculé que le prix du Go revenait à près de 47$ (!!) avec l’iPhone 6S Plus en version 16 Go alors qu’il tombait à moins de 14$ en version 64 Go et à moins de 7,5$ en version 128 Go !


A titre d’info, la version 16 Go vaut 729€, la 32 Go vaut 769€, la 64 Go vaut environ 800€ et la 128 Go vaut 879 €.


Notez que l’enregistrement 4K n’entraîne pas de surchauffe exagérée semble-t-il, contrairement à certains rivaux.



(Test vidéo iPhone 6s Plus)

Qualité image, automatismes et réglages

qualité iphon

L’image d’un iPhone est assez reconnaissable par rapport à celle d’un Samsung ou d’un Sony car la colorimétrie titre un peu vers le rouge, la rendant plus douce et chaleureuse. Le capteur de 12 Mp fait le job. On obtient une image honnête, piquée, bien contrastée, mais pas exceptionnelle. Pas de moirage.


Notez qu’aux dire de ceux qui ont pu comparer les deux modèles, les iPhone 6S/6S Plus n’ont pas de vrai écart de qualité d'image avec leurs prédécesseurs. L’iPhone 6S Plus générerait même des images plus bruitées que son prédécesseur et une dynamique moindre.


sans torche torche

La sensibilité tire la langue sans doute en raison du choix du couple cible / densité de pixels du capteur. Par rapport à un camescope au même prix, c'est pire, sans pouvoir jour sur les Iso ou sur le Gain. Heureusement, l’iPhone a une (petite) arme secrète, son flash qui se transforme en lampe-torche. Celle-ci pompe alors sur la batterie mais permet d’éclairer un visage, un petit objet. On peut l’activer en permanence, la désactiver ou la rendre automatique, dans ce cas elle ne s’activera que si les besoins se font sentir. C’est une idée précieuse en tout cas, on apprécie. Peu de caméras (et aucune actioncam à ma connaissance) disposent de cette lampe. Par contre, l’autonomie en énergie en sera réduite d’autant.


Un réglage AE / AF est possible en touchant l’écran, ce qui affiche un carré jaune et un curseur vertical pour régler. On peut dans ce cas, ajuster la luminosité de la scène. Si on maintient la pression, on peut verrouiller l’AE / AF. C’est utile parfois car l’iPhone est sujet à des variations de luminosité trop rapides et trop fréquentes. Pour déverrouiller l’expo, il suffit de toucher brièvement l’écran.


L’autofocus qui combine un système hybride de détection de contraste et de corrélation de phase, ne dispose d’aucun réglage manuel possible (hormis le verrouillage). C’est une des grandes différences avec une caméra. L’Autofocus est donc incontournable. Mais l’inconvénient n’est que relatif. Certes, de temps en temps, quelques pompages apparaissent mais ils restent discrets et les loupés sont rapides à corriger en touchant le sujet qu’on veut mettre au point. Engrosse, soit on est flou, soit on est net et si on est flou, on est franchement flou, donc ça se voit ! :) Le toucher à l’écran permet aussi de générer facilement un effet de rack focus (avant-plan net puis arrière-plan net et vice versa) ou pour compenser un » égarement » de l’Autofocus, qui parfois perd la boule en début de scène.  



(Test vidéo iPhone 6s Plus)

Autonomie, audio, partage

batterie

L’autonomie
D’après un site spécialisé en smartphones, la bonne gestion énergétique de l’iPhone 6s Plus a fait de réels progrès, permettant de tenir 9H11, une bonne moyenne, classant même ce smartphone parmi les 4 premiers du marché. Cette autonomie confortable est toutefois donnée en utilisation normale mixte, mêlant temps de veille, écoute de musique, téléphonie pure, et visionnage de vidéos. En utilisation de visionnage vidéo, Apple évoque un temps de lecture vidéo de 14 heures mais bien évidemment, la captation vidéo ne permet pas de tenir aussi longtemps. La batterie de 2750 mAh du 6s Plus, moins capacitaire que celle du 6 Plus, tient environ 4 heures en utilisation purement vidéo, d'après ce que nous avons mesuré.


C’est une durée 3 à 4 fois supérieure à celle d’une actioncam ou d’une caméra amateur. Mais on retrouve de telles durées en professionnel (AG-AC90 par exemple), et on s’en approche avec des batteries longue durée optionnelles.


La charge avec le câble Lightning (vers USB) prend entre 2 heures 30 et 3 heures, ce qui est à peine moindre que sur un camescope et c’est surtout supérieur à certains concurrents. Ce temps diminue un peu avec avec un adaptateur secteur.


audio

L’audio
La restitution du son de l’iPhone est plutôt bonne, même si les réglages sont réduits à leur plus simple expression. Connecter un micro paraît compliqué de prime abord car l’iPhone 6S Plus dispose avant tout d’une sortie casque stéréo (tout comme le 6s). Mais cette prise mini-jack (dénommée TRRS 1/8 pouce), est ouverte car elle peut s’adapter à plusieurs micros grands-publics ou professionnels.


En « grand-public », on recense par exemple l’adaptateur SC4 de Rode, qui permet de brancher le fameux VideoMic de la marque Rode à l’iPhone 6s Plus.


irig pro

En professionnel, on trouve une interface audio, « l’Irig Pre », fabriqué par IK multimédia, et munie de prisses XLR. Version plus évoluée, l’irig Pro (environ 130€), est même considérée comme le Must puisque cette interface, munie d’un potentiomètre, permet de brancher tout micro pro, permettant ainsi à un journaliste de capter des interviews facilement.


L’iPhone est ainsi, sinon à égalité, du moins fait jeu égal, avec les caméscopes et les appareils photo numériques. Et rien n’interdit - si besoin de doubler le son avec un Zoom H4N par exemple.


Le micro intégré fait ce qu’il peut. Le rendu est 10 fois meilleure qu’avec une actioncam mais légèrement moins bien qu’un micro camescope, surtout en puissance plus qu’en tonalité. Le son enregistré est assez marqué en matière de basses et qui n’est pas déplaisant. Il faut dire qu’après avoir racheté Beats, leader sur le segment des casques hauts-de gamme, Apple se devait d’avoir un son à la hauteur.


Le haut-parleur n’accuse pas de distorsion sonore, mais souvent, on est obligé de pousser le volume pas loin du maximum en raison d’un manque de puissance. En revanche l’écoute au casque est très convaincante, avec un bon équilibre.


partage

Partage
L’iPhone, comme tout smartphone, l’emporte sur une caméra classique, en ce qui concerne le partage d’images, qui est une des fonctions-clés du système. Le smartphone est vraiment souple qu’il s’agisse d’envoyer un fichier dans un message, vers Facebook, YouTube, Vimeo, Wetransfer, iCloud, ou Google Drive (application à télécharger).


Il existe deux cas de figure : soit la vidéo est jointe à un message (ou copiée-collée dans un message) ou transférée sur Facebook / Youtube / Vimeo et dans ce cas, la vidéo est automatiquement convertie, et elle ne pèse que quelques Mo au maximum. C’est très rapide. On veillera juste à ne pas dépasser la limite des boîtes mail en réception (souvent 10 Mo). Soit la vidéo est envoyée brute de décoffrage sur un serveur tel que Google Drive, dans ce cas son poids - surtout en 4K - limitera fortement tout partage. Mais ce n’est pas infaisable. Retenez qu’un fichier de 18 secondes en 4K pèse environ 100 Mo. Mais notez qu’on peut raccourcir une scène par le début et / ou la fin - et donc en alléger le poids - afin de constituer un nouvel extrait de cette scène, tout en conservant l’original.


couper
raccourcir
Mieux : on peut même directement raccourcir l’original sans le conserver, ce qui diminue l’espace de stockage de l’iPhone. A ma connaissance, c’est une fonction inexistante sur toutes les caméras classiques qui conservent toujours l’original.


(Test vidéo iPhone 6s Plus)

Conclusion

L'iPhone 6s Plus, est un outil très performant. Son prix un peu onéreux dan ses versions 64 Go ou 128 Go, indispensables en termes d'autonomie de stockage, a tendance à baisser à la faveur de la percée du lent processus de remplacement par l'iPhone 7. Sa stabilisation ne nous a que partiellement convaincu mais le large écran 5,5'', la rapidité de mise en oeuvre, la facilité du réglage à l'écran, et la qualité de l'image, particulièrement en 4K, dans de bonnes conditions d'ensoleillement, et le Ralenti. Avec une légère customisation adaptée : coque, micro pro et système de portage, l'outil est assez complet pour du reportage de proximité.


Au chapitre des regrets, le zoom optique inexistant et la qualité très passable de la sensibilité en raison d'une ouverture trop faible.


prise en mains


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