L'ADEME et les métaux rares du numérique

L'ADEME, établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, est engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation des ressources. Cette structure a publié deux études intéressantes sur la transition du secteur du numérique d'ici 2030 (ou 2050 selon les cas). La première étude porte sur les data centers, la seconde concerne les besoins en métaux du secteur du numérique. C'est cette dernière dont nous résumons ici le contenu.

 

Des métaux en tension

 

Comme on le sait, les métaux utilisé dans nos terminaux fixes (TV) ou mobiles (smartphones / tablettes), sont à la fois très nombreux, et sujets à des tensions diverses en matière d'extraction, de dépendance à certains pays peu démocratiques, ou de recyclage.

 

Nos écrans (TV ou informatiques) sont constitués d'argent, d'étain, de germanium, de nickel, de platine, de palladium, de tantale, et d'indium entre autres...

 

Les batteries contiennent de l'aluminium, du cobalt, du cuivre, du lithium, du manganèse et du nickel.

 

Quant à nos carte-mères, elle renferment de l'aluminium, de l'antimoine, de l'argent, du cuivre, du nickel, de l'or, du palladium ou du silicium entre autres.

 

L’étain, l’argent, le nickel mais aussi des métaux moins connus comme le ruthénium, et l’antimoine sont jugés comme particulièrement critiques, compte tenu de la convergence de risques sociaux, environnementaux ou encore géopolitiques.

 

 

Que peut-on retenir de la carte ? 

 

-Les métaux proviennent principalement de l'étranger.

 

-La Chine est le premier producteur mondial de 15 des 25 métaux les plus stratégiques, et en situation de quasi-monopole pour 7 d’entre eux.

 

-Ce sont dans les zones de conflit armé comme ceux de la République Démocratique du Congo que l'on extraie plus des 2/3 du cobalt mondial et plus de 40% du tantale.

 

-L'Afrique du Sud concentre 90% du Ruthénium (qu'on retrouve beaucoup dans les disques durs entre deux couches magnétiques) et 74% du platine.

 

L'ADEME rappelle dans son étude que pour limiter notre dépendance aux ressources, et réduire sa consommation d’énergie, la démarche de sobriété peut s’appliquer au numérique, notamment les métaux critiques, pour rendre son développement plus résilient. A bons entendeurs...