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Prix fabricant : 89 Euros
Prix fabricant : 169 Euros
DJI est prolifique, même en audio. La preuve ? Le fabricant chinois lance encore un nouvel ensemble émetteur(s) / récepteur HF, 3e du nom. Après les DJI Mic et DJI Mic 2, voici le DJI Mic Mini !
Le Mic Mini s'adresse aux vidéastes, vlogueurs, chasseurs de sons, et YouTubeurs.
Sur le principe, on retrouve des caractéristiques et un fonctionnement assez proches des autres micros de la gamme DJI. Les options diffèrent beaucoup, nous allons voir tout cela.
L'ensemble se compose de 1 ou 2 émetteurs TX, d'un récepteur RX et dans la version avec 2 émetteurs, d'un boîtier de recharge. On a aussi droit à une sacoche de transport.
Ce que le consommateur risque de retenir, c'est le prix, bien au-dessous de 100€ (89€) pour la version de base. Et 169€ pour la version complète, avec 2 émetteurs, 1 récepteur et un boîtier de recharge.
Le DJI Mic mini peut s'associer avec de nombreux appareils, c'est là sa force : Fidélité à la marque oblige, il peut dialoguer très facilement avec la Pocket 3, l'Osmo Action 5 ou encore l'Osmo Mobile 6. DJI confirme aussi la compatibilité avec l'Osmo 4. Seuls les produits DJI plus anciens ne semblent pas compatibles a priori. Il peut aussi être interfacé avec tout boîtier hybride / Plein Format via le câble audio TRS 3,5mm fourni (dans les deux packs) et est prévu pour être couplé avec un smartphone. Sa polyvalence va même jusqu'à être couplé avec des ordinateurs, ou des drones (comme le Neo de DJI).
A quel prix ?
• A 169 €, le DJI Mic Mini comprend 2 TX + 1 RX + boîtier de recharge. Il inclut donc un récepteur, deux émetteurs, un boîtier de recharge un câble audio de caméra (TRS de 3,5 mm), un adaptateur pour téléphone mobile (Type-C), un câble de recharge USB-C, quatre bonnettes anti-vent, deux clips magnétiques et une pochette de transport.
• A 89 €, le DJI Mic Mini comprend 1 TX + 1 RX + boîtier de recharge). Il inclut donc un récepteur, un émetteur, un câble audio de caméra (TRS de 3,5 mm), un adaptateur pour téléphone mobile (Type-C), deux bonnettes anti-vent, un clip magnétique, une pochette de transport compacte, un câble de recharge du séparateur et un Dock de recharge pour émetteur DJI Mic Mini.
L’émetteur DJI Mic Mini (noir absolu) et l’émetteur DJI Mic Mini (blanc arctique) peuvent également être achetés séparément au prix de 59 € chacun. Et si besoin, le boîtier de recharge DJI Mic Mini est vendu au prix de 49 €.
A titre de comparaison, le DJI MIC 2 vaut 219 euros (1 émetteur) et 349 euros (2 émetteurs).
Côté poids et dimensions, on bat cette fois tous les records puisque l'émetteur, maillon faible, ne pèse que 10 grammes (hors clip magnétique et hors bonnette antivent) ! A titre de comparaison, le DJI Mic 2 qui n'était pourtant pas bien lourd, pesait 28 grammes. Côté dimensions, c'est presque aussi spectaculaire : 26,55 × 26,06 × 15,96 mm à comparer aux 46.06 × 30.96 × 21.83 mm du DJI Mic 2.
Seul le récepteur a des dimensions un peu comparable, quoique légèrement plus petit, avec 46,50 × 29,61 × 19,32 mm contre 54.20×28.36×22.49 mm.
Quant au boîtier de recharge, il pèse (nu) 139 grammes, ce qui est 70 grammes de moins que celui du Mic 2 (les bonnettes anti-vent sont à part) pour des dimensions de 96,10 × 41,00 × 59,35 mm, là aussi légèrement plus petites qu'avec le Mic 2.
DJI propose deux couleurs d’émetteur : par défaut Shadow Black (noir ombré) ou blanc nacré.
Comme sur le DJI Mic 2, aucune activation n'est nécessaire sur le site DJI. Autre bonne nouvelle, récepteur et émetteur(s) sont déjà jumelés en théorie, ce qui vous évite une opération barbante. Mais dans les faits, il semble qu'il faille les appairer manuellement, un petit dépliant vous informe d'ailleurs sur la marche à suivre. Il faut préparer votre (vos) émetteur(s) en appuyant sur le bouton Link de chaque émetteur. Idem côté récepteur (si vous l'utilisez car il n'est pas indispensable avec une actioncam DJI). Si ça vire à une couleur verte fixe, c'est que le jumelage est effectué. Si ça clignote, ce n'est pas bon ou c'est en attente.
Les émetteurs sont omnidirectionnels, ils captent donc "tout" mais comme ils sont physiquement très proches de la personne qui s'exprime, ils parviennent à bien isoler le son de la voix. La fréquence de fonctionnement du mode sans fil va de 2,400 à 2,4835 GHz et la réponse en fréquence générale va de 20 Hz à 20 kHz.
Les émetteurs ne disposent d'aucune prise Jack qui aurait permis de connecter un micro-cravate (cas du DJI Mic 2).
Ils s'accrochent assez facilement : chaque émetteur se fixe grâce à un mini-clapet dorsal qui semble solide. On peut être tenté de placer un aimant (fourni) en opposition à l'arrière d'un vêtement fin pour une adhérence optimale et un plaquage parfait de l'émetteur sur le vêtement.
Attention toutefois à ne pas faire tomber l'émetteur en se fiant uniquement à une fixation par aimant. Certes l'aimant est terriblement puissant (d'ailleurs il colle immédiatement à toute surface aimantable) mais derrière un gros vêtement, de type pull-over, il risque de ne pas faire l'affaire. Idem si le sujet qui porte l'émetteur s'adonne à une activité sportive. Mieux vaut utiliser le mini-clapet de fixation.
Les 2 émetteurs sont fournis chacun avec 2 mini-bonnettes anti-vent de type Windjammer qui se clipsent non pas dans l'entrée mini-jack (puisqu'il n'y en pas, contrairement au Mic 2 !), mais qui s'accrochent dans 2 petits trous, système qui demande un peu de doigté la première fois et qui n'est pas conçu pour les grosses mains maladroites !
Les 2 bonnettes par émetteur - noir/gris ou noir - soit 4 bonnettes (dans le pack avec 2 émetteurs) - permettent d'adapter la couleur au vêtement du narrateur. Les bonnettes noir / gris sont légèrement plus fournies en poils. Malin !
Les émetteurs intègrent un bouton marche / arrêt, et un bouton Link servant à appairer par liaison Bluetooth (5.3) l'émetteur au récepteur. Si ça passe au vert fixe, c'est jumelé !
Différence avec le DJI Mic 2, il n'existe pas de bouton d'enregistrement sur l'émetteur. Autrement dit, l'émetteur du Mic Mini (le Mic 2 en est capable) ne peut pas enregistrer d'audio en autonomie totale à la façon d'un enregistreur audio "espion". Contrairement au DJI Mic 2, pas non plus de commande de l'enregistrement à distance sur chaque émetteur.
Enfin, l'émetteur ne comporte pas de connecteur USB-C et se recharge dans le boîtier (formule 2 TX + 1 RX) ou dans un mini-dock fourni (formule 1 TX + 1 RX). Chaque émetteur revendique une puissance de 114 mAh (type Li-ion).
L'émetteur a une fonction "cachée". En effet, si on le paramètre ainsi dans les Paramètres de DJI Mimo, un appui simple (non-prolongé) sur le bouton marche / arrêt de l'émetteur a pour effet d'activer / désactiver le réducteur de bruit (DJI appelle ça l'annulation du bruit). Pour ne pas se tromper, une diode jaune s'allume sur l'émetteur, dans le coin situé au-dessus à droite du logo DJI.
Ce réducteur de bruit, qu'on retrouve sur l'application DJI Mimo (avec 2 niveaux de choix), est à utiliser avec modération selon moi; d'abord parce qu'il n'est pas forcément nécessaire en cas d'enregistrement dans une pièce calme (sauf si réverb ou bruit de ventilateur), d'autre part parce qu'il a tendance à distordre très légèrement le son de la voix ou à la rendre plus nasillarde, en réduisant à peine le son gênant en arrière-plan. Enfin parce qu'un son d'ambiance peut s'avérer intéressant en arrière-plan. Disons que tant qu'on entend correctement la voix en présence malgré un son ambiant un peu fort, il me semble que l'activation de l'annulation du bruit n'est pas obligatoire. A voir vraiment au cas par cas.
Un point incontestable : c'est très bien qu'on puisse activer / désactiver le bouton d'annulation du bruit en cours d'enregistrement et pas seulement en standby.
Côté performances, le Mic Mini porte jusqu’à... 400 mètres (!) sur la fréquence libre standard 2,4 Ghz (à la réputation stable), avec une latence annoncée comme faible. DJI précise que cette distance correspond à la valeur mesurée dans un environnement ouvert, non obstrué et exempt d’interférences.
De quoi faire. Mes tests ont été effectués à 30 mètres puis 70 mètres puis 140 mètres environ. Les résultats sont très bons. Le système assure un enregistrement limpide des voix, ou encore des instruments de musique.
On peut reprocher à DJI d'avoir (de nouveau) conçu ses émetteurs avec la mention DJI toujours un peu trop en évidence. Car, quand on effectue une interview par exemple, on aime bien que le dispositif sonore soit le plus discret possible pour ne pas attirer l'attention du spectateur. Bref, vous êtes bon pour placer un Scotch noir sur la marque !
LE RECEPTEUR
Le récepteur MIC RX est plus petit et léger que celui du Mic 2 ou du 1er Mic de DJI. Revers de la médaille, pour gagner de la place, l'écran LCD de 1,1 pouce a été supprimé, ce qui déconcerte au départ. Toutefois la manipulation tactile sur écran des DJI Mic "grand format" n'était pas forcément la plus pratique.
Le récepteur se fixe facilement sur un boîtier photo car sa base est constituée d'un sabot compatible avec la plupart des griffes porte-accessoires classiques. Le sabot semble solide, à voir à l'usage. D'après l'usage en pratique, il pourrait se glisser dans les deux sens (??) sur certains sabots puisqu'il s'agit d'une prise USB-C. Pour les griffes de type Sony Mi Shoe, il est nécessaire de se procurer l'adaptateur pour SONY Mi Hot Shoe, vendu séparément.
Il ne reste plus qu'à relier la prise Out du récepteur à l'entrée micro mini-jack de votre boîtier ou de votre camescope grâce au câble mini-jack / mini-jack DJI fourni (si c'est un Sony comportant une griffe Mi Shoe, pas de câble requis).
Le récepteur n'a pas de sortie casque et comme il n'y a pas d'écran, on est un peu en aveugle.
Grosse différence avec les DJI Mic et Mic 2 : ici pas de menu tactile du récepteur sur écran puisqu'il n'y a pas d'écran sur le récepteur ! Cela dit, de base, le système fonctionne sans paramétrage additionnel absolument nécessaire. On peut juste augmenter / baisser le gain audio entre -12 et +12 dB sur 5 niveaux pour contrôler l’entrée du son capturé, depuis la molette prévue à cet effet. La laisser à 0 dB donne de bons résultats.
Le meilleur pour la fin : grâce au câble TRS 3,5mm, on peut synchroniser la marche / arrêt entre le récepteur et un boîtier photo-vidéo comme cela existe chez Sennheiser avec le MKE400 par exemple. C'est une des fonctions les plus futées car vous n'avez pas à vous préoccuper d'éteindre le récepteur ET la caméra (généralement on en oublie un des deux).
Mon test de compatibilité repose sur la liaison avec un ancien Lumix de 2014 (un GH4). Attention, la fonction de synchronisation récepteur-boîtier photo qui permet d'allumer / éteindre le récepteur et l'appareil photo en même temps, est désactivée par défaut. Donc si ça ne marche pas, modifiez ce paramètre dans les Préférences du récepteur via l'application DJI Mimo.
Seul détail, sur le boîtier photo qui m'a servi de test, il semblerait que cela ne fonctionne que pour éteindre, pas pour rallumer. Peut-être une incompatibilité partielle avec ce modèle ancien. Avec le Mic 2, cela fonctionnait pourtant pour les deux opérations.
En tout cas, le récepteur peut ainsi être connecté à de nombreuses "caméras".
Si l'on veut bénéficier de paramètres affinés, tout va s'opérer depuis l'application DJI Mimo qui devient sacrement utile une fois qu'on s'en sert. Par ailleurs, elle devient quasiment indispensable puisque c'est par elle que les mises à jour du firmware peuvent s'opérer. Et on vous recommande de mettre à jour car DJI peut être amené à améliorer la stabilité de la liaison ou corriger des bugs qui lui sont remontés. Voici comment elle fonctionne.
L'application DJI Mimo gère les paramètres du récepteur et / ou des émetteurs selon l'appareil enregistreur que vous avez associé. Par exemple avec une Osmo, vous ne gérerez que le ou les émetteur(s) alors qu'avec un smartphone, vous pourrez gérer jusqu'à 3 éléments (les 2 émetteurs + le récepteur) dont les paramètres s'afficheront l'un au-dessous de l'autre, après que chaque émetteur / récepteur ait été détecté. La manoeuvre n'est d'ailleurs pas évidente à comprendre du premier coup, d'autant que cette même application DJI Mimo est aussi capable de modifier les paramètres d'une Osmo Action !
Dans l'application, pour le Mic Mini, les paramètres sont nombreux : ils permettent de basculer de Mono à Stéréo, régler le gain de l'émetteur entre -12 et +12dB, activer un filtre passe-bas (filtrage des sons au-dessous de 150 Hz) sur l'émetteur, contrôler l'écrétage, activer une piste de sécurité (j'y reviens ci après), activer / désactiver l'arrêt auto, afficher / déactiver la LED du micro, ou encore activer / désactiver le hors tension simultané avec la caméra ! Chaque paramètre n'est pas indispensable, vous l'aurez compris, mais peut s'avérer utile au cas par cas.
Parmi ces nombreux réglages, 5 d'entre eux me semblent importants :
-on peut limiter automatiquement le niveau d'écrêtage pour éviter les distorsions du son.
-on peut activer une piste de sécurité (monophonique) qui sert à contrer les effets d'une liaison dont les interférences auraient brouillé le signal momentanément ou qui accuserait des "blancs" dans la continuité sonore. Disons-le tout-de-go, c'est essentiel ! Mais elle n'est possible que si vous utilisez le récepteur. Or certaines configurations se dispensent du récepteur (cas de l'association avec une Osmo Action ou une Pocket 3).
La piste ainsi créée est réglée à un volume de -6dB en regard de la piste d'origine pour éviter les pics de niveau. Puis on récupère le fichier .wav via le connecteur USB-C du récepteur (ou de l'Osmo si utilisation). Enfin, en post-production, on booste ce son situé initialement à -6 dB pour qu'il corresponde à un niveau sonore acceptable.
-on peut choisir entre Mono ou Stéréo. En Mono, les canaux des deux émetteurs, s'ils sont utilisés, sont fusionnés. En Stéréo, on a deux canaux distincts qu'on peut traiter différemment au montage. J'y reviens en détail dans le chapitre suivant.
-enfin, on peut réduire le bruit de l'émetteur sur 2 positions : Basique ou Élevée il n'existe pas de position Off ici). La position Basique se destine normalement aux ambiances calmes qui seraient parasitées par un ventilateur ou de la réverbération, tandis que la position Élevé provoque une isolation forte de la voix qui se destine aux extérieurs bruyants (marché, rue, hall d'une salle, personnes parlant fort...). C'est efficace mais ça altère un peu la voix humaine. Attention à ne pas placer sur Élevé de façon inconsidérée.
Petit grief : les démonstrations vidéo très courtes de DJI visant à expliquer l'annulation du bruit, sont pour une fois hyper mal faites : on ne comprend pas grand chose, elles sont beaucoup trop courtes, façon zapping !
Par contre, côté isolation, on peut opter sans modération pour la bonnette antivent en cas de vent fort en extérieur. C'est très efficace sans altérer la voix.
-amélioration par rapport au DJI Mic 2 : on peut aussi paramétrer une extinction des émetteurs et / ou du récepteur au bout de 15 minutes d'inactivité. Cela évite de décharger involontairement ses accessoires HF. Les réglages de l'émetteur et du récepteur sont distincts mais je vous conseille de paramétrer les deux sur "On". Dans le Menu, il faut chercher "Auto désactivé". De plus, l’émetteur passe automatiquement en mode Veille en l’absence de détection d’un signal du récepteur, et se reconnecte au récepteur une fois le signal détecté à nouveau. Encore faut-il que le récepteur soit éteint manuellement par conséquent, ou que vous ayez paramétré les Paramètres dans DJI Mimo de façon à ce que le récepteur s’éteigne automatiquement après une période d’inactivité.
A signaler enfin : le Mic Mini est compatible avec le drone DJI Neo via l'application du drone (DJI Fly), vous pouvez ainsi connecter le micro via le Bluetooth de votre smartphone pour enregistrer de l’audio et le superposer aux séquences aériennes ! Rappelons que l’application DJI Fly "sait" éliminer également automatiquement le bruit des hélices.
Le Mic Mini peut dialoguer avec la Pocket 3, l'Osmo Action 5, l'Osmo Action 4, sans nécessiter de récepteur, c'est la caméra qui joue ce rôle. Ou encore l'Osmo Mobile 6. En revanche, les produits DJI plus anciens ne sont pas compatibles a priori. C'est une combinaison très intéressante car la caméra jouant le rôle du récepteur, la liaison s'en trouve simplifiée et (encore plus) allégée. Les caméras les plus récentes (Pocket 3 et Osmo Action 5) peuvent même gérer 2 émetteurs là où les autres se contentent d'une compatibilité avec un seul émetteur.
Comment procède-t-on ? Une fois le ou les émetteur(s) allumés, il faut les connecter à l'Osmo Action par le bouton Connexion de l'émetteur, ce qui déclenche l’écosystème de connexion interne de l'Osmo nommé "DJI OsmoAudio".
Puis dans les préférences de l'Osmo, on peut visualiser si le ou les émetteur(s) TX1 et / ou TX2 sont bien connectés, et régler le volume écran. En dehors des Préférences, à tout moment, l'Osmo affiche une ou deux bandes vertes en haut de l'écran, symbolisant le signal audio des émetteurs. Ainsi, on sait toujours où on en est.
A chaque fois qu'on connecte ou déconnecte un émetteur, un message (malheureusement un peu bref à mon goût) s'affiche en haut de l'écran de l'Osmo.
On peut ainsi se tenir à distance de l'Osmo et enregistrer un son de grande qualité. La qualité sonore est là sans interférence (dans des situations normales), que l'on soit seul à filmer ou en situation d'interview.
Sur l'Osmo, du côté des réglages des Paramètres, on peut :
-faire varier le gain de chaque émetteur depuis le Menu pro selon 5 niveaux entre -12 et +12 dB (comme sur le récepteur).
-réduire le bruit de l'émetteur sur 2 positions : Basique ou Élevée (ou Off). Comme avec l'application DJI Mimo, c'est remarquablement efficace, mais à utiliser avec parcimonie.
-activer ou non le micro intégré de sécurité pour la sauvegarde audio. Ca peut s'avérer très pratique en cas d'interférence entre l'émetteur Mic Mini et l'Actioncam 5 pro.
-choisir des canaux stéréo ou mono. C'est trrrrrrrès important et plus insidieux que ça ne paraît ! Si vous utilisez 2 émetteurs, et que vous choisissez Stéréo, vous obtenez en réalité 2 pistes indépendantes que vous pouvez parfaitement doser au montage. Ce n'est donc pas la Stéréo telle qu'on l'entend habituellement. Par contre, Mono... c'est en mono ! :) C'est à dire que même avec 2 émetteurs, vous obtiendrez une fusion des 2 sons, autrement dit 2 sons non-séparés. Je vous avoue avoir fait l'inverse, pensant qu'avec 2 micros, en mono, j'obtenais 2 sons mono distincts ! En réalité, dans ce cas, il faut rester sur Stéréo.
Mais bien sûr, selon l'usage que vous souhaitez faire, l'option Stéréo ou Mono se justifieront autant l'une que l'autre.
en Canal "Stéréo", mon logiciel accepte bien que je dose les 2 canaux
en Canal Mono, j'obtiens au contraire une fusion des 2 sons.
D'abord sachez que la liste des smartphones (ou tablettes) compatibles est assez grande. Une liste indicative à télécharger est proposée sur le site DJI à cet emplacement.
Sur le principe général, la liaison peut fonctionner, selon les cas, via Bluetooth ou en connectant le récepteur au Mic Mini au port USB-C du mobile grâce au dongle fourni pour Android. Dans ce cas, il faut juste retirer une petite languette protégeant la connexion du récepteur. La légèreté extrême du récepteur (17,8 grammes) n'alourdit pas trop le mobile et le système reste pratique ainsi.
Attention, si vous détenez un iPhone, il faut un dongle Lightning qui n'est pas fourni avec le Mic Mini mais proposé en option (à 19€) ! Ce n'était pas le cas sur le DJI Mic 2 qui incluait les 2 dongles mais le Mic Mini de base est moins cher, ceci explique sans doute cela... D'autre part, d'après différents témoignages, pour iOS, il faut passer par une application tierce, type Filmic pro, l'application photo native ne fonctionnant pas.
Si la liaison Bluetooth est possible, cela libère le journaliste de tout récepteur. Il faut juste autoriser la liaison Bluetooth sur le mobile et établir une liaison manuelle via le bouton Link de l'émetteur. Mais cette solution n'est pas sans inconvénient fâcheux : pas d'enregistrement de la piste de sécurité dans ce cas (ce qui me semble un handicap).
Je dois dire que j'ai pas mal galérer à comprendre pourquoi le récepteur HF de DJI n'est pas toujours reconnu. Il faut activer le Bluetooth de votre mobile et parfois, débrancher / rebrancher puis établir la connexion. Le système est "capricieux", peut-être un problème de stabilité qui sera résolu avec les mises à jour (surtout téléchargez bien la dernière en date !). Une fois que ça marche, on est franchement soulagé...
s
Si tout fonctionne, quel que soit la configuration, votre mobile identifiera la connexion du Mic Mini via l'application DJI Mimo. Reste à lancer simplement le mode vidéo du smartphone en choisissant la bonne entrée audio auxiliaire dans les préférences du mobile (entrée Audio Source "Mic" dans mon cas). C'est une solution qui séduira les pros du reportage très léger et les journalistes "MOJO" (mobiles journalistes).
Enfin, à défaut du mode caméra de votre smartphone qui enregistre vidéo + audio, vous pouvez tenter de trouver une application qui enregistre les sons seuls sur votre smartphone, il en existe un certain nombre, gratuites (avec publicité) ou payantes. J'ai utilisé pour ma part l'application Myrecorder, application gratuite avec (énormément de !) principe de matraquage assommant que je n'ai pas supporté plus de 2 fois, c'est d'ailleurs la pire que j'ai jamais expérimentée ! :) Bref, à utiliser uniquement pour du test.
Dans la formule avec 2 émetteurs (TX x 2), ces derniers et le récepteur (RX) se rechargent dans une sorte de "boîtier de recharge" (très design) en les insérant dans leur emplacement prévu à cet effet. La formule avec 1 seul émetteur ne comporte pas de boîtier de recharge qu'on peut toutefois se procurer à l'unité (si on regrette son absence une fois le Mic Mini Standard acheté) pour 49€.
Ce coffret de 139 grammes nu (181 grammes au complet) et qui mesure 96,10 × 41,00 × 59,35 mm, possède sa propre batterie intégrée (1950 mAh), c'est très ingénieux...
On peut recharger émetteur et récepteur et bénéficier ainsi d’une autonomie impressionnante de 11,5 heures pour l'émetteur et de 10,5 heures pour le récepteur ! Pas mal. Et comme le boîtier supporte la charge suffisante pour recharger les 2 émetteurs et le récepteur environ 3,6 fois de suite (d'après DJI), jusqu'à ce qu'il soit lui-même à recharger, on atteint 48H en continu ! Sachant que vous n'utiliserez jamais un micro HF en continu, on peut tabler sur environ une semaine d'autonomie en conditions normales de reportage. C'est vraiment très bien.
La recharge s'effectue via une liaison USB-C située sur la face arrière, à connecter vers une prise de courant ou un ordinateur. Ainsi on évite de recharger chacun des éléments séparément.
Il est aussi possible de recharger en urgence en 5 minutes, ce qui offre environ une heure d’utilisation pour le récepteur et l’émetteur ! Cette même charge rapide fait que le récepteur et l’émetteur peuvent être entièrement rechargés en environ 100 et 90 minutes, respectivement.
Le boîtier sert aussi d'étui de rangement / protection aux différents éléments qui composent le DJI Mic Mini.
Une fois la boîte ouverte, on place le récepteur au centre, les deux émetteurs de part et d'autre du récepteur et à l'arrière 1 dongle pour Android (le Lightning pour iPhone est en option). On peut même loger les bonnettes antivent si besoin en les laissant sur les émetteurs. Enfin, à l'avant, 4 diodes vertes renseignent l'utilisateur sur l'état de charge / recharge.
Si vous avez adopté pour le pack le moins cher (à 89€) constitué d'un émetteur TX et d'un récepteur RX, sans boîtier de recharge, vous rechargerez émetteur et récepteur via un petit dock de charge fourni avec.
Notez que DJI fournit aussi un étui souple de transport.
Question possibilités de la transmission HF, j'ai effectué mes tests avec une Osmo Action 5, un boîtier photo-vidéo hybride et un smartphone. Côté résultats, la qualité des timbres est limpide, la voix est claire et sans interférences, un régal ! Les bonnettes antivent jouent efficacement leur rôle (testées vraiment par brise sensible), sans nuire à l'intelligibilité de la voix ou à son timbre. Et le réducteur de bruit interne joue son rôle, d'autant que ses deux niveaux (Basique ou Élevé) augmentent les possibilités d'adaptations aux bruits ambiants. A utiliser avec modération toutefois.
La distance n'influe guère sur la qualité du signal, mais je n'ai pas poussé jusqu'au maximum (DJI promet 400 mètres !), j'avoue, c'est une distance énorme dont on n'a en réalité pas besoin. Le fabricant semble ne pas exagérer car déjà dès 170 mètres, c'est remarquable.
Avec un smartphone (test effectué sur Android), le rendu audio reste de qualité mais le son est moins puissant (-6 dB), nécessitant d'élever le niveau du gain de l'émetteur, et / ou de rehausser le niveau sonore au montage. Surtout la connexion laisse parfois à désirer, peut-être en raison de la difficulté d'être 100% compatible avec tous les smartphones.
Avec un boîtier photo ou une Actioncam DJI, jusqu'à 100 mètres au moins (je n'ai pas poussé plus loin), je n'ai pas noté d'interférences, même lorsqu'on est dos au récepteur, ce qui est remarquable ! Inutile de dire que de face, la réussite est là, même en étant éloigné si l'interlocuteur est de face ou de côté, bien visible, ou même avec un terrain en pente.
Côté simplicité d'utilisation, la solution HF DJI est simple à manipuler, assez immédiate à mettre en route, sauf (encore) avec un smartphone Android qui ne détecte pas le dongle forcément. J'ai dû m'y reprendre souvent à plusieurs fois, brancher / débrancher / rebrancher le dongle pour obtenir enfin un message de détection. Mais le modèle du mobile peut être un facteur de variabilité.
Enfin, j'ai apprécié le choix du canal Stéréo, qui permet avec 2 émetteurs, de mixer les 2 canaux séparément au montage.
Hormis cela, les émetteurs sont peu encombrants, légers et se clipsent facilement. Pincer un émetteur sur le vêtement d'un invité est tout de même plus facile que de le prier de passer un micro-cravate sous sa chemise ! L'aimant est sujet à caution car il ne résout pas la question des vêtements épais et il peut tomber (et s'égarer provisoirement) s'il tombe à terre. Le mini-clapet est très solide par contre, mais l'accrocher peut parfois présenter des difficultés car il s'agit juste d'une pince.
Enfin, côté diversité des solutions possibles - blogueur avec 1 émetteur, dialogue avec 2 émetteurs, solution actionCam, solution boîtier photo-vidéo, solution smartphone - on est face à un produit très complet. A mins de 100 euros, c'est déjà très bien.
LES GRIEFS
On notera toujours l'absence de toute application mobile dédiée audio ! C'est dommage car en cas d'utilisation d'un smartphone, il n'y a aucune application mobile signée DJI qui puisse enregistrer du son.
Autre (petit) reproche : les deux émetteurs ne se différencient par aucun numéro physique sur l'émetteur en lui-même. Quand on voit les numéros 1 et 2 sur l'écran du récepteur, on ne sait donc pas duquel il s'agit. Je vous conseille de placer une petite étiquette sur chaque émetteur, ce qui résout le problème.
Dans une idée proche, libre à vous de tenter de masquer la mention très ostentatoire "DJI" qui risque de prendre trop de visibilité lorsque cous filmerez un intervenant ou vous-même.
Autre petit bémol, pas de stockage interne possible qui reste l'apanage du DJI Mic 2. Mais on pardonne vu le prix du DJI Mic Mini.
Enfin, l'ensemble n'est pas tropicalisé. Bon... On pardonne car réaliser des interviews sous un déluge de gouttes n'est pas très courant... :)
Points forts
Points faibles
Points discutables
la qualité du signal HF
L'absence d'écran sur le récepteur
l'absence de tropicalisation
la légèreté extrême des émetteurs / récepteur
la mention ostentatoire "DJI" sur l'émetteur
la rapport qualité / prix imbattable
la non-différenciation des numéros des 2 émetteurs
la simplicité du fonctionnement
pas d'enregistrement en 32bits
le principe de la pince et des aimants
pas de stockage interne
la distance permise de 400 mètres sans interférence
détection parfois compliquée avec un mobile
En Stéréo, la faculté de mixer les 2 canaux séparément (si 2 émetteurs)
le principe du chargeur global
l'autonomie remarquable même sans recharge
la piste de sécurité
la connexion avec un mobile
la marche / arrêt synchronisée avec un boîtier photo-vidéo
l'efficacité de la bonnette
(Test Micro HF DJI MIC MINI)
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