Test micro Rode Wireless Go II
Le HF qui voit double
16 juin 2021 par Thierry Philippon
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RODE WIRELESS GO II
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Prix fabricant : 329 Euros |
L'australien Rode commercialise une amélioration de sa propre solution HF. Nommé Rode Wireless Go II, et fonctionnant en 2,4 Ghz, ce dispositif améliore la version précédente (toujours dsponible pour 175€) qui souffrait de défauts de jeunesse comme celui d'être limité en portée réelle (70 mètres théoriques) et de ne proposer qu'un unique émetteur. Désormais, à l'instar de Saramonic avec sa gamme Blink500, le Rode Wireless Go II dispose de 2 émetteurs et 1 récepteur, munis chacun d'un micro omnidirectionnel interne. La configuration du Rode Go II évoque donc de très près le modèle B2 du Saramonic Blink 500 mais aussi son poids ultra-léger et les dimensions de ces petits micros qui se fixent sur un vêtement à la façon d'un micro-cravate. Mais Rode étant en Europe beaucoup plus connu que Saramonic, la sortie d'un micro de l'australien est toujours un micro-événement. Le prix est relativement conséquent : 329 € TTC. La boîte comprend les éléments suivants : 1 récepteur, 2 émetteurs, 3 bonnettes, 3 câbles USB-C / USB-A, 1 câble SC5 TRS-TRS, 1 étui. Le micro ne comprend pas de micro-cravate tel que le lavalier Go (environ 59 euros) proposé en option ou encore l’Interview Go qui va transformer l’émetteur en micro main (Blink500 Pro HM chez Saramonic pour la version PRO). Place au test ! (nous effectuerons un test sur 100 à 200 mètres dans un second temps) Rode est distribué en France par IMS Distribution qui nous a confié ce micro. |
Le test du Rode Wireless Go II
L'ensemble HF Rode Go II est léger. Il faut dire que les émetteurs (TX) ne pèsent que 30 grammes tandis que le récepteur (RX) "culmine" à 32 grammes pour des dimensions respectives de 44 x 45,3 x 18,3 mm et 44 x 45,5 x 18,3 mm ! Comparativement, les Rode sont encore plus petits que les Saramonic Blink qui ont une forme plus allongée et donc moins compacts (63×43×16.5 mm). L'encombrement des Rode est si réduit qu'il permet d'associer le micro à un gimbal, car le récepteur est si plat qu'il a peu de risque de gêner le mouvement de l'armature du stabilisateur. |
La forme carrée de chaque émetteur et la pince associée se fixent très facilement sur un vêtement. Peut-être que c'est encore un peu lourd et que Rode pourrait encore en diminuer le poids. En effet, selon la façon dont on attache l'émetteur à un vêtement, ce dernier peut pencher un peu trop vers le bas. A voir....
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En revanche, ce système de pince est ingénieux, il équipe également le récepteur qui peut ainsi se fixer sur la griffe porte-accessoires du boîtier enregistreur photo-vidéo ou du camescope. Inutile de trop l'enfoncer, il se glisse sans forcer exagérément. |
Émetteurs et récepteur s'allument très vite et sans risque de fausse manoeuvre, en appuyant de façon continue sur le bouton d'alimentation que chacun possède sur sa face avant (récepteur) ou arrière (émetteurs). Idem pour éteindre. Une diode bleue clignote tant que le signal n'est pas établi. Elle devient continue quand le signal est opérationnel. C'est très rapide. Une fois l'appairage réalisé entre chacun des deux émetteurs, et le récepteur, le système garde la "mémoire" de ce jumelage. Ainsi vous n'êtes pas contraint de renouveler l'appairage à chaque fois. On regrette juste que chaque émetteur ne soit pas différencié par un numéro sur le boîtier lui-même, ni même par la mention "D" et "G". Il y a risque de confondre ensuite les deux émetteurs s'ils sont rangés ensemble, et de prendre un émetteur déchargé à la place de celui qui est chargé ou d'inverser côté gauche et droit. Reste la solution de placer une petite étiquette auto-collante sur le micro. Le design ou le confort ne sont pas les seuls points forts de cette version II. La portée a aussi été améliorée. La version précédente souffrait de défauts de jeunesse comme celle d'être limitée en portée réelle, laquelle plafonnait à 70 mètres théoriques. Suffisant pour un usage courant mais pas pour des captations spécifiques. Et puis c'est du théorique, sans interférences. Désormais on peut compter sur une limite théorique portée à 200 mètres ! La transmission est annoncée par Rode comme "stable" (sans "drop-out" audio) grâce à une antenne interne elle-même améliorée. Techniquement, le système Rode fonctionne en transmission numérique 2,4 Ghz (encodé en 128-bit). |
Mais qu'en est-il de la qualité du signal HF ? Mes essais ont montré une grande qualité de ce petit boîtier de forme carrée, même sans lui associer de micro de type cravate, réputé meilleur. Au-dessous de 30-35 mètres, le signal est tout à fait correct qu'on soit de face ou de dos. À une distance supérieure à 30-35 mètres, il convient d'être bien de face, voire au pire de profil, sans quoi la perte de signal finit par se produire. Dans cette position de face, on peut allonger la distance. Pour ma part, j'ai réalisé un essai à 70 mètres (limite du précédent Rode), sans aucune difficulté notable. Les réglages peuvent être difficiles à affiner, notamment entre les positions -24 et -12 dB en fonction des propres réglages de niveau du boîtier enregistreur. Surtout ayez votre casque à portée de main ! Il faut aussi veiller à ne pas approcher le micro trop près de la bouche, surtout si vous avez tendance à parler "vers le bas". Selon le vêtement utilisé, les réglages peuvent changer du tout au tout. S'il s'agit d'une interview, il peut s'avérer très intéressant de ne pas fondre les 2 voies gauche et droite (correspondant aux micros 1 et 2) mais de les laisser chacune sur leur canal pour pouvoir les retravailler ensuite en post-production audio. Après quelques essais, on parvient à obtenir une qualité très honnête, les voix sont étonnamment bien restituées, sans parasite audible. |
L'écran (non-tactile) du récepteur est assez clair. L'afficheur comprend pas mal d'indications : le niveau d'entrée de chaque émetteur avec la force de signal, le Gain de sortie du récepteur, 3 icones de batterie symbolisant l'autonomie restante de chaque boîtier (l’icône est segmentée en 3 sections). On trouve aussi une icone (à 2 positions) pour le backlight. |
Précisons que le Gain de sortie peut être réglé sur 0 dB, -12dB ou -24 dB selon l'intensité de la voix ou sa proximité afin d'éviter toute distorsion. Pour ma part, j'ai utilisé le -24dB sans souci. Mais notez que cela n'affecte que la sortie 3,5mm, pas la sortie USB-C si vous envisagiez de l'utiliser. La réception HF est très bonne à 200-25 mètres. Si le signal est perturbé (par exemple si vous passez derrière un mur), une diode bleue se met à clignoter sur l'émetteur, attestant d'une mauvaise réception. On apprécie le système tout simple pour économiser la batterie : en éclairage de base, l'afficheur s'éteint au bout de 10 petites secondes d'inactivité, mais en pressant légèrement le bouton d'alimentation, l'affichage reste en permanence allumé. Précisons que le fait que l'écran ne soit pas tactile n'est pas un manque de confort. Car il aurait été impossible qu'il le soit, compte tenu de la proximité des informations sur un écran aussi petit. Agrandir l'écran (sans agrandir le micro) sera peut-être une prochaine évolution du micro, qui sait ?... |
Chaque émetteur / récepteur dispose d'un connecteur / câble USB-C servant tout d'abord à recharger la batterie lithium-ion interne. L'autonomie est estimée à environ 6 à 7 heures (pas plus pour le récepteur muni d'un écran). C'est davantage qu'une journée standard de tournage d'après Rode, et on est assez d'accord. Lorsque l'autonomie diminue, le témoin devient orangé puis vire au rouge. Le câble peut aussi servir à se connecter à l'ordinateur pour mettre à jour le produit ou importer ses fichiers comme on le verra plus loin. Un câble TRS-TRS relie par ailleurs le récepteur à la caméra. Il est très souple, pouvant se tordre à loisir selon la forme de la caméra. Notez aussi qu'en option, il existe le câble SC15 qui permet de relier le micro à un iPhone. |
Le Must est que chaque émetteur / récepteur dispose aussi d'une sortie 3.5mm TRS permettant d'une part sur le récepteur de connecter ce dernier à un boîtier photo-vidéo et pour les émetteurs, de relier celui-ci à un micro dédié si besoin (un micro-cravate par exemple) à la place du boîtier-micro Rode proposé de base. Cette option de substitution est très bien vue. Lorsqu'on utilise les deux émetteurs conjointement, les deux canaux G et D de chacun d'eux, peuvent être enregistrés selon deux modes : soit séparément (Split = Divisé), ce qui permet de doser ensuite chacun des deux canaux, soit fondus en un seul (Merged = Fusionné), équivalent d'une double mono. Ce mode Fusionné est tout de même plus simple à gérer, d'autant que le Backup qu'on verra plus tard, fonctionne lui aussi dans ce même mode. Passer d'un mode Fusionné à Séparé est simple sans passer par l'application, il suffit de presser et maintenir les deux boutons arrière du récepteur durant 3 secondes et de vérifier la bonne prise en compte sur l'écran LCD du récepteur. |
3 bonnettes anti-vent sont fournies avec les émetteurs, c'est de bon augure, car on sait que le vent, même léger, peut devenir le problème n°1 des micros. La bonnette s'enclipse dans la capsule du micro intégré, elle est très facile à fixer et tient du coup solidement, contrairement à celle de la précédent version qui ne tenait pas bien ! Un détail pour finir : on ne peut pas défaire le micro de son carton sans déchirer en partie le carton. Serait-ce une nouvelle astuce pour éviter les retours produits ? En tout cas, cela pose question, les produits rendus devant toujours être restitués dans leur emballage d'origine non endommagé. |