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L'art de faire du clip avec le coronavirus

Entretien avec Lu'See, 16 ans, fan... d'audiovisuel

 

18 janvier 2021 par Lu'See (réalisation) / Thierry Philippon (interview)

 

Elle s’appelle Lucie et son nom artistique est « Lu’See ». Elle a 16 ans, habite en Belgique et aime partager ses émotions. Elle est passionnée par la musique ou le slam, mais aussi l’infographie, la vidéo, la scène et la photo, bref par tout l'audio-visuel ! Pour preuve, elle a compilé toutes ses passions dans un clip musical poétique (à base de slam) intitulé "La Virée du Virus".


Comment Lu'See a-telle mené pendant des mois un sujet si sérieux, qu'elle a réalisé (presque) seule ? Nous l'avons interrogée pour en savoir davantage...



 

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lu'see

MATÉRIEL / TECHNIQUE

 

Magazinevideo : Quel matériel as-tu utilisé pour ce clip sur le coronavirus ?

Lu'See : J’ai utilisé un Fuji XT20, un petit hybride que j’avais surtout acheté pour la photographie mais qui convient pour débuter en vidéo. Pour l'anecdote, mon appareil a cessé de s’allumer tout d’un coup, la veille du jour où je comptais tourner les dernières scènes, le stress ! Heureusement, mon amie qui allait justement venir ce jour-là avait aussi un appareil photo (Nikon) avec lequel on a pu terminer de filmer.


Pour ce clip, j’ai utilisé l’objectif du kit Fujinon XF18-55mm et un trépied Manfrotto.


Sinon, pour l’enregistrement et la musique du slam, j’utilise une carte son, un micro, et un petit clavier midi…


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MV : Avec quel logiciel as-tu monté ? Comment as-tu procédé ?

Lu'See : J’ai monté le clip avec DaVinci Resolve. C’est une chance d’avoir un logiciel si complet gratuitement mais une des plus grandes difficultés pour moi, est qu’il est très gourmand en ressources, mon ordinateur montre donc vite ses limites et crashe souvent…C’était parfois difficile de pouvoir synchroniser la voix avec l’image puisque la lecture de l’audio et de la vidéo pouvaient être ralenties et donc décalées.


C’était une des premières fois que je faisais un montage vidéo donc comme tout débutant, j’ai d’abord essayé d’apprendre les bases en regardant des vidéos, des blogs… Et puis, en expérimentant petit à petit, j’arrive à monter de plus en plus fluidement.


En plus du montage vidéo, il y aussi eu le « montage » audio (composition, mixage…) que j’ai fait sur Cakewalk by Bandlab qui est un DAW (NDLR : station audionumérique) très complet et qui a l’avantage d’être gratuit également. Là aussi, une grande étape a été d’apprendre toutes les nouvelles notions et principes de la MAO (Musique assistée par ordinateur). J’ai d’ailleurs eu plus de difficultés dans le montage audio que vidéo comme c’est plus abstrait et assez subtil. C’est très loin d’être parfait mais pour une première expérimentation, je suis contente d’être arrivée à quelque chose.


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MV : As-tu fait appel à un storyboard ou des croquis ?

Lu'See : Je n’ai pas spécialement fait de croquis pour la réalisation du clip mais j’avais quand même un « carnet de croquis » dans lequel je notais mes idées ou synthétisais les nouvelles notions apprises. Pour le clip vidéo, j’ai plutôt fait une sorte de tableau dans lequel je notais les différentes scènes que j’imaginais et le matériel pour celles-ci.


MV : As-tu fait des repérages avant d'imaginer les plans ?

Lu'See :  Au départ, on était venu une fois à l’abbaye de Villers (là où j’ai tourné le clip) simplement pour visiter. En voyant le site, je me suis tout de suite dit que ça pourrait être sympa de filmer un petit clip dans ce lieu et c’est comme ça que j’ai commencé à observer de manière un peu plus attentive les différents endroits en faisant quelques photos. Après, j’ai imaginé les plans chez moi sur la base de ce que j’avais repéré sans définir tous les lieux pour autant. Puis, à force de venir filmer sur le site, on repérait les endroits des prochaines scènes qui se modifiaient d’ailleurs parfois en voyant une nouvelle sculpture et en imaginant ou en améliorant certains aspects au fil du temps.


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MV : Tu es la réalisatrice, mais tu n'étais pas seule, des personnes sont venues t'aider sur le tournage. Quelle a été la répartition des rôles ?

Lu'See : La plupart du temps, c’est ma mère qui venait filmer avec moi. Une amie est venue aussi deux ou trois fois car c’était plus chouette de faire ça ensemble et c’était beaucoup plus simple d’être à trois pour pouvoir à la fois lancer la caméra, tenir le baffle avec la musique et jouer les mains gantées qui apparaissent de temps en temps par exemple.


C’est moi qui imaginais les scènes mais je leurs demandais conseil. Certaines idées du clip viennent donc parfois de ma maman ou de mon amie et puis en discutant, en voyant les lieux et en filmant, l’idée évolue et on arrive ensemble à un résultat parfois très différent de celui que l’on imaginait au départ ! Par exemple, on se baladait dans les ruines de l’abbaye en se demandant naïvement où nous allions filmer la dernière scène dans laquelle je dis « Dans cette mer agitée, tu resteras le capitaine ! » et juste au moment où je prononce cette phrase pour me la rappeler, on passe à côté d’une sculpture avec une valise contenant un bateau en mer ! Plus besoin de se poser la question où on allait tourner cette scène !


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MV : Tu te décris comme "passionnée par l'audio-visuel". Avais-tu fait des films auparavant ? Ton entourage familial est-il très vidéo ou cinéma ?

Lu'See : J’ai déjà fait 3 autres petits montages vidéo mais encore rien de très grand dans ce domaine. J’ai par exemple réalisé une petite interview-reportage à propos d’un orphelinat au Laos dans le cadre de mon travail de fin d’étude secondaire mais qui n’est pas sur YouTube pour le moment. Mais si vous passez un jour par ma chaîne, vous verrez un petit diaporama que j’ai monté sur un air que je joue à la flûte traversière avec mes premières photos animalières (« Before Sunrise ») ainsi qu’un petit clip « Déconfine-moi » réalisé pendant le premier confinement, sur une parodie d’ « Envole-moi » de Jean-Jacques Goldman, chantée avec mes sœurs.


Je n’ai pas vraiment de personnes dans mon entourage qui sont dans la vidéo mais j’ai certains cousins impliqués dans la musique plutôt classique et de l’autre côté, j’ai un oncle photographe qui m’a d’ailleurs motivée et aidée à commencer la photo. Mais pour la vidéo et les manipulations numériques, au contraire, mes parents n’y connaissent rien. Ça a toujours été intuitif pour moi depuis toute petite. Par exemple, pour l’anniversaire des 40 ans de ma maman, ses amis étaient impressionnés par un montage vidéo que j’avais réalisé pour elle alors que j’avais 12 ans, car mes parents ne savaient pas comment le faire.


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MV : Est-ce que tu répétais les scènes de nombreuses fois ?

Lu'See : Oui bien sûr, si certains arrivent à faire un clip en une fois, je serais impressionnée ! Quand on filmait, il y avait souvent quelque chose qui n’était pas top dans ma manière de slamer, un touriste qui passe, la mise au point ou la luminosité n’est pas bonne…On a donc recommencé certaines scènes pas mal de fois, parfois même à plusieurs jours d’intervalle.


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MV : Dans quel ordre les choses se sont-elles déroulées ? As-tu imaginé les paroles / musique, et les images en même temps ?

Lu'See : La première étape a été d’écrire les paroles et la manière de les slamer. Une fois le texte fini, j’ai voulu créer la musique. Comme je n’avais jamais fait ça avant, il a fallu d’abord me renseigner sur le matériel et les techniques à avoir pour pouvoir faire ce genre de création et s’enregistrer après. J’ai ainsi découvert tout l’univers du home-studio, c’était parfois complexe de s’y retrouver au milieu des nouvelles notions à comprendre et toutes les possibilités de matériel, de programmes, d’instruments virtuels…J’ai donc recherché le matériel le plus adapté, parfois de seconde main pour que ce soit plus accessible et plus écologique.


Une fois le matériel chez moi, j’ai pu apprendre à utiliser le programme Cakewalk et les différents instruments virtuels et j’ai ainsi composé le beat (NDLR : le temps de la mesure). Certaines paroles ont changé à cette étape pour que ça corresponde mieux au rythme ou simplement parce que j’avais de nouvelles idées.


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L’étape suivante a été d’enregistrer ma voix. Là, je me suis retrouvée, comme quand j’étais petite, à faire une cabane de matelas, en croisant les doigts pour que ça ne s’écroule pas ! Alors que je m’enregistrais dans cette petite cabane pour avoir une meilleure acoustique, mes frères et sœurs se demandaient où avaient disparu tous les matelas de la maison ! Cette étape peut paraître rapide puisque ce n’est même pas trois minutes de slam mais comme pour le tournage, c’est difficile d’avoir l’enregistrement « parfait » qui ne soit pas trop ci, pas trop ça, avec un bon rythme et un bon volume…

Après pas mal d’essais, j’ai ainsi pu avoir une première version « brute » du slam. En la transférant sur mon GSM, munie d’un bon baffle, j’ai pu enfin partir tourner le clip, en slamant sur la vraie musique pour être sûre que le mouvement de mes lèvres corresponde lors du montage.


Après m’être rappelé les grands principes et réglages de la vidéo et rassemblé les accessoires nécessaires pour les scènes, on est donc allé les filmer. Cette étape a pris pas mal de jours puisque qu’il y avait beaucoup de visiteurs à l’exposition de Folon. Pour ne pas les déranger, on désinstallait tout à chaque fois que des gens arrivaient puis on se dépêchait de tout réinstaller quand il n’y avait personne pour enfin filmer. Je ne raconte même pas la galère lorsque qu’il s’agissait de mettre des masques à plus de 8 sculptures dans l’endroit le plus fréquenté de Villers!


En parallèle, je commençais déjà à monter les scènes pour avoir une idée du rendu. Là, on se rendait compte de ce qui donnait bien ou pas à l’écran. On a ainsi recommencé certaines scènes selon nos nouvelles idées. Une fois tous les rushs en poche, je les ai assemblés sur DaVinci Resolve pour avoir déjà une première impression du clip.


Avant de terminer le montage vidéo, j’ai pris le temps d’apprendre toutes les étapes du mixage d’une musique (égalisation, compression, reverb, effets…) que j’ai essayé d’appliquer de mon mieux sur l’audio. Lorsque celui-ci était définitif, j’ai réalisé le montage photo de la couverture, m’amusant avec mon petit frère à photographier ses Playmobils


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Avec tous les éléments devant moi, j’ai enfin pu terminer le montage vidéo en ajoutant les transitions, les petits effets, en étant sûre que la vidéo était bien synchronisée à l’audio... Et voilà, « whaoou ! » ce grand projet était fini ! J’ai ainsi pu le partager à mes proches et sur les réseaux sociaux, notamment sur le forum (de magazinevideo). C’est le moment le plus chouette puisque finalement, le but de toutes ces étapes, c’est de pouvoir partager le résultat final et si ça peut parler aux gens ou les faire sourire, c’est que c’est réussi !


MV : Combien de temps as-tu mis pour concevoir ce clip, entre l'idée, l'écriture des paroles, la composition musicale, la réalisation et le montage ?

Lu'See : C’est une très bonne question et franchement ça m’a pris tellement longtemps que je ne pourrai pas répondre précisément. Pour donner une idée, j’ai passé ces quatre derniers mois à faire quasiment que ça sur mon temps libre. Je n’aurais jamais imaginé que ça prendrait autant de temps, surtout quand c’est pour un clip de moins de 3 minutes ! Je me suis amusée à faire un petit calcul et, en tout, je dirais qu’une seconde de clip représente plus au moins une heure de travail. Mais peu importe, le temps ne compte pas quand on est passionnée !


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RÉALISATION

 

MV : Est-ce que le sujet de la Covid a provoqué l'envie de faire un film ? Ou était-ce un prétexte ?

Lu'See : Le fait qu’une telle situation puisse autant impacter chacun sur cette planète m’a vraiment marqué et inspiré cette réalisation. Mais s’il n’y avait pas eu la Covid (si seulement…), j’aurais écrit un autre slam et sûrement fait un autre clip puisque c’est ma passion et ça rentre à la fois dans le cadre d’un projet de fin d’étude secondaire que mes professeurs appellent le « chef-d’œuvre ». C’est un grand projet artistique et théorique sur une thématique qui nous parle. Si je devais donner un titre au mien, ce serait « Partager des émotions et un message à travers l’art et le slam ».


MV : Peux-tu nous en dire plus sur le décor principal du film ? Est-ce un endroit que tu connaissais, qui t'avait déjà inspiré ?

Lu'See : C’est d’abord l’abbaye de Villers-la-ville en tant que telle qui m’a inspirée l’idée d’y tourner un clip, en pensant y intégrer une ou deux fois les sculptures de Folon. A force d’y aller, on a fait de plus en plus de lien entre les paroles de mon slam, et les sculptures exposées ont finalement pris une vraie place dans la mise en scène !


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MV : Ton clip est une oeuvre complète au sens où tu as tout conçu je crois : paroles, musique, réalisation, mise en scène etc. Est-ce par choix ou par contrainte que tu as fait tout, pratiquement toute seule ?

Lu'See : Effectivement, c’est moi qui ai réalisé toutes les étapes du clip en m’appuyant parfois sur les conseils de mes parents ou, pour le beat, de mon professeur du cours de création musicale que je suis à l’académie. Mais était-ce par choix ou par contrainte, c’est une bonne question, je dirais un peu des deux. Depuis toute petite, je suis un peu touche-à-tout et là, j’avais envie d’expérimenter chaque étape pour découvrir tous ces univers artistiques et faire un clip réalisé presque seule de A à Z. J’ai même créé la typographie utilisée dans le générique, par exemple !


Après, je n’aime pas dire que je l’ai réalisé « seule » car sans ma maman et mon amie pour filmer, sans tous les tutos et blogs d’internet pour apprendre, sans les programmes gratuits, sans mes parents et grands-parents qui m’ont un peu aidée financièrement, sans tous les développements technologiques qui ont rendu le matériel plus accessible… tout ça n’aurait pas été possible ! Après, je ne vais pas cacher que je n’ai pas encore vraiment de contact dans l’audiovisuel et qu’il n’aurait pas vraiment été possible de réaliser ce clip avec d’autres personnes, qui pourrait mieux s’y connaitre, surtout en période de confinement… mais j’essayerai d’en trouver pour les prochains clips pour que ce soit plus léger pour moi et rajouter une dimension plus collective aux projets qui suivront !


MV : Comment a réagi ton entourage proche au visionnage du clip ?

Lu'See :  Beaucoup trouvaient le clip super et reconnaissaient leur vécu dans mon texte. On me répète d’ailleurs régulièrement que « Oui, on va le virer, ce virus ! » :)


MV : Fais-tu partie à un titre ou un autre de la Ligue Slam de France. Grand Corps Malade est-il une source d'inspiration ?

Lu'See : Je ne fais pas partie de la Ligue de Slam de France comme j’habite en Belgique et que le slam est encore tout nouveau pour moi. Bien sûr, Grand Corps Malade est un des artistes que j’admire le plus. J’adore autant son flow que sa manière de jouer avec les mots et les messages qu’il délivre ! Je pourrais écouter ses slams des dizaines de fois, je comprendrai chaque fois de nouvelles subtilités ! J’aime également beaucoup la slameuse Chloé M. que j’ai d’ailleurs pu interviewer dans le cadre de mon travail de fin d’étude qui traite, en autre, le mouvement du slam.


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MV : Quelques anecdotes de tournage.... ?

Lu'See : Je préfère commencer par l’anecdote la moins drôle. J'ai subi un grand bug de plusieurs appareils dans ma maison... Comme dit plus haut, mon appareil photo a arrêté de s’allumer, puis l’internet ne fonctionnait plus non plus, mon ordinateur était complètement déréglé à cause d’un problème de batterie et, mon disque dur qui contenait plus d’un Téra de données et d’images, dont certaines pour le clip, n’était plus reconnu ! Tous ces dysfonctionnements d’un coup, ce n’était pas si simple à digérer…


Sinon, il y a eu quelques scènes qui ont été très drôles à tourner. Par exemple, lorsque l’on préparait la scène avec l’échiquier, une personne s’est arrêtée net face au plateau de jeu, « choquée » par la position des pions qui étaient mis n’importe comment, à des emplacements impossibles dans un vrai jeu. Il s’est donc amusé pendant plusieurs minutes à remettre tous les pions à la manière d’une partie d’échecs digne de ce nom !


La scène avec le calendrier et le PQ lorsque je dis qu’« on est tous au bout du rouleau » était très drôle à filmer également. Heureusement qu’on n’est plus en rupture de stock car je ne raconte même pas le nombre de rouleaux de PQ déroulés pour pouvoir réussir cette scène ! Il faisait très froid et il y avait pas mal de vent donc le moment juste avant où je lance le calendrier de 2020 a demandé pas mal d’essais également : je la lançais mais le vent la ramenait contre moi tout comme le PQ qui revenait dans ma figure… :)


Autre anecdote, lorsqu’on a mis le calendrier dans l’eau après, la feuille allait parfois trop loin, donc on devait la récupérer en déroulant le trépied de l’appareil photo… En plus, c’était un peu gênant de filmer cette scène après avoir vu des parents qui justement, se fâchaient sur leurs enfants qui jetaient des choses dans l’eau. Bref, toute une aventure pour quelques secondes seulement mais on a bien rigolé !


MV : As-tu un autre projet de clip ? Et que souhaiterais-tu faire plus tard ?

Lu'See : J’ai eu la chance d’avoir pu voyager trois mois en Asie du Sud-Est avec ma famille avant le confinement. Suite à ce voyage, je ferai un clip ou diaporama avec des photos d’enfants que j’ai prises là-bas pour illustrer un slam que j’écrirai sur le droit des enfants, appuyé par un travail plus théorique dans le cadre de mon travail de fin de secondaire.


L’idée de base de ce projet pour la partie artistique était de réaliser un petit EP de slam avec support visuel mais vu le temps que ça prend, je ne sais pas si j’arriverai à en faire beaucoup... De toute façon, que ce soit cette année ou après, tant que j’ai de l’encre dans mon stylo et un objectif à ma caméra, je continuerai à partager ce genre de réalisation et à suivre mes passions !


À propos, si je suis mes rêves, j’aimerais bien devenir slameuse et photographe pour continuer à partager un message, des émotions et ma vision de monde avec une petite touche artistique et poétique. Mais avant, j’aimerais bien faire des études d’interprétation dramatique ou d’audiovisuel pour avoir un apport artistique. Et pourquoi pas enchaîner avec un master en anthropologie, une matière qui m’intéresse beaucoup également et qui pourrait sans doute inspirer mes prochains slams, photos et clips vidéo !


Merci ! :)


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Photos : © Lu'See


Interview : Thierry Philippon


Lien vers chaîne YouTube de Lu'See


Compte Instagram avec quelques-unes des photos et réalisations audiovisuelles de Lu'See.



(L'art de faire du clip avec le coronavirus)

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