Panasonic HDC-TM80 / HDC-SD80 / HDC-HS80

Il existe 2 gammes HD principales chez Panasonic qui revendiquent l'appellation camescope. Les Panasonic HDC-TM80, HDC-SD80 et HDC-HS80 représentent la gamme la plus simple. Ce trio prend la succession des TM60, SD60 et HS60. Les différences avec ces derniers sont infimes, même si elles existent. Tous ces modèles HD concèdent 1 seul capteur CMOS 1/5,8 pouces au lieu de 3 sur les hauts de gamme TM900 / SD900 / HS900.

Précisons les différences entre les 3 modèles : le HDC-TM80 enregistre sur mémoire intégrée de 16 Go et carte SDHC (ou même SDXC), alors que le HDC-SD80 enregistre sur carte mémoire seule. Une mémoire de 16 Go (qu'elle soit intégrée ou sur carte) permet d'enregistrer 2 heures dans la qualité la plus haute. Pour sa part, le HDC-HS80 enregistre sur disque dur de 120 Go (+ carte). Notez que la mémoire intégrée du HDC-TM80 ou le modèle à carte HDC-SD80 offrent une meilleure résistance aux chocs, même si à l'usage, un modèle à disque dur semble aussi résistant, les (gros) chocs étant finalement plus rares que les pannes causées par d'autres motifs.

Les trois modèles adoptent un impressionnant zoom 37x optique (trop puissant selon nous), extensible à 42x, à l'amplitude encore plus grande que leurs prédécesseurs, avec une perte qui commence à être visible sur grand écran. En revanche, la position grand-angulaire s'est légèrement améliorée, descendant de 35,7 mm à 33,7 mm. Le stabilisateur qualifié désormais de stabilisateur "hybride", a un peu changé mais il conserve ses atouts : rappelons qu'il fluidifie les mouvements du cameraman en train de marcher. On retrouve aussi l'agréable écran tactile de la série xx900 mais cette fois en 2,7 pouces (au lieu de 3,5 pouces).

Les HDC-TM80, HDC-SD80 et HDC-HS80 acceptent tout aussi bien les cartes SDXC que SDHC / SD.

Mais quelles sont les différences sur le papier entre un TM80 et un TM900 par exemple ? La réponse est simple : on élimine tout le superflu ! Dehors le capteur tri-CMOS, l'optique Leica, le viseur, la bague de réglages ou encore la griffe. Eliminées les prises micro et casque. Fini l'audio en 5.1. Et pas davantage de télécommande.

Pour le test qui suit, nous évoquons principalement le HDC-TM80. Mais nos remarques valent aussi pour les HDC-SD80 et HDC-HS80. Lorsqu'il y a des différences, nous le précisons. Les modèles existent en 3 coloris : noir, rouge, gris foncé.

Le zoom néanmoins tombe bien sous les doigts. A noter que l'amplitude du zoom s'affiche sous forme de valeur numérotée (de 1 à 37 ou 42).

Le zoom est aussi véloce que sur certains camescopes Sony et la vitesse lente est remarquable de progressivité. La commande de zooming est confortable. Un second zoom, à vitesse fixe, assez lent, est disponible. Mais par rapport à la gamme précédente, on perd les accès directs à certaines fonctions depuis le bas de l'écran, il faut aller les chercher tactilement sur l'écran. Discutable, peut-être une simple habitude...

L'autonomie, semble-t-il, a progressé de 10 minutes : elle atteint 60 minutes réelles pour les TM80 et SD80 et 50 minutes pour le HS80 avec la batterie fournie VW-VBK180, pour un temps de recharge de 2H35 à 2H50. Avec une batterie plus capacitaire (VW-BG360, 3580 mAh), l'autonomie double.

Toujours pas de chargeur séparé, alors que c'était le point fort de la marque. De plus, il est exclu de recharger en même temps et d'alimenter le camescope car il faut passer par l'adaptateur / chargeur pour alimenter le TM80.

La mise en marche / extinction du camescope est facile : on ouvre / ferme l'écran ou on appuie sur le bouton d'alimentation situé sur le flanc gauche (de façon prolongée pour éteindre). La plupart du temps, vous ouvrirez / refermerez l'écran et le tour sera joué !

Les modes d'allumage rapide (Quick Power On) et de démarrage rapide (Quick Start) sèment un peu la confusion car ils reviennent un peu au même : dans le 1er cas, on allume rapidement le camescope alors que dans le 2e cas, on maintient le Standby, même écran refermé. L'enregistrement est possible seulement 0,6'' après avoir ouvert l'écran.

Un sélecteur de modes situé à l'arrière, permet de passer du mode Vidéo au mode Photo puis au mode Lecture. On peut changer la position du sélecteur d'une seule main. Pratique.

L'écran 2,7 pouces du HDC-TM80 est correct avec un angle de vision confortable pour un appareil à ce prix. Un stylet est fourni. La résolution est limitée à 230 Kp mais vu la taille de l'écran, c'est suffisant. Pas de viseur, nous avons critiqué de nombreuses fois cette absence par des conditions de fort ensoleillement. Sur une plage, vous ne verrez pas grand chose, sachez-le ! Quelques modèles haut de gamme ont d'ailleurs maintenu le viseur, preuve qu'il sert bien à quelque chose. On peut améliorer le résultat de la visibilité de l'écran en jouant sur les réglages du menu (luminosité) qui n'affectent bien sûr que l'affichage, sans jouer sur le signal en sortie./p>

Panasonic fournit un stylet avec l'écran tactile mais c'est le genre d'accessoire qu'on égare facilement. Si l'on utilise le doigt, les touches nous sont semblé moins dures à la pression mais toujours autant sujettes à des erreurs évidemment, ce qui est favorisé par le petit écran 2,7 pouces où les items du Menu se touchent.

Le système de Menus s'est plutôt simplifié car il s'est centralisé, sans raccourci. Nous préférons de loin cette version. L'utilisateur peut afficher des fonctionnalités distinctes selon qu'il se trouve en mode Auto (iA) ou Manuel. C'est seulement en Manuel qu'il peut régler manuellement l'Iris, la Balance, la Mise au point ou le Gain. Hormis ces 4 réglages, en Manuel comme en Auto, on accède à une kyrielle d'autres fonctions en déplaçant tactilement un curseur bidirectionnel ressemblant à une molette (à gauche en bas sur la photo) qui permet de régler la fonction de compensation de contrejour, le Pré-rec, ou le toucher de mise au point sur écran. Mais aussi - nouveauté de cette gamme 2011 - de zoomer à même l'écran, d'activer les 3 modes de la mini-torche intégrée (Auto, Off, On), ou de déclencher l'enregistrement.

En mode Lecture, d'autres fonctions s'activent comme l'indispensable curseur vertical pour déambuler dans les vignettes (pas mal). Et dans tous les modes, on peut afficher le Menu mais il faut parfois chercher la "touche" Menu qui ne s'affiche pas forcément par défaut ! En mode Lecture toujours, on notera qu'on peut diviser une scène, ou la lire plein écran, même image par image si souhaité. En revanche, on ne peut toujours pas accéder à la scène suivante / précédente sans enclencher le Stop. Et impossible d'utiliser la télécommande, puisqu'elle n'existe pas sur ce modèle ! On se console en sachant que le camescope passe de lui-même à la scène suivante, lorsque la précédente s'achève.

Les automatismes ne vacillent pas, excepté l'AF dans la pénombre notamment. Bravo pour les nombreux réglages manuels : réglage de l’iris (paliers de f/16 à f/2.0) ou du Gain (0 dB à +18 dB). En revanche, seules les vitesses d’obturation rapides sont disponibles de 1/50 à 1/8000s. On peut abaisser la vitesse au 1/25 si l'obturateur lent Auto est sur On et jusqu'au 1/2s en mode Photo (uniquement).

Notez aussi la fonction de Compensation de Contrejour, malheureusement accessible via le seul écran tactile.

Le TM80 est relativement discret d'un point de vue sonore, excepté sur deux points : la course du zoom qu'on entend distinctement dans une atmosphère particulièrement silencieuse, et le ventilateur interne qui émet un léger souffle, toutefois pas suffisamment présent pour s'entendre en extérieur dans une atmosphère silencieuse. Notez qu'il n'y a ni son 5.1, ni audio manuel, ni prises micro et casque. Pourtant, on trouve tout de même quelques fonctions audio qui ne sont pas passées à la trappe : outre le filtre coupe-vent toujours présent, le contrôle automatique du Gain (CAG audio) peut être réglé de -30 à + 6 dB. Enfin, la fonction micro-zoom a été préservée bien qu'on vous conseille plutôt de débrayer.