Sony Alpha 7 V

Voici l'Alpha 7V qui s'inscrit dans la saga Alpha 7, au succès mérité. Quatre ans séparent ce boîtier de son prédécesseur. Alors, quoi de neuf ?

A l'actif de cette cinquième version, un capteur RS partiellement empilé de 33 Mpx. Ce type de capteur est préférable pour la bonne maîtrise du Rolling Shutter. Le capteur est complété d'un processeur BIONZ XR2 qui bénéficie du traitement IA de la dernière série Alpha.

Il en découle une amélioration des performances, notamment la reconnaissance de l'Autofocus et le suivi en temps réel. Bien sûr, l'identification concerne autant les humains que les animaux, les autos, les motos, avec capacité à anticiper les mouvements.

Par ailleurs, Sony a pu ainsi améliorer la réduction du bruit, à toutes les sensibilités sur toute la plage ISO 100 – 51.200. La balance des blancs est aussi plus précise lorsqu'on filme plusieurs carnations, de la végétation, ou des ombres.

L'alpha 7 V dispose de 759 points de détection de phase, le boîtier assurant un suivi précis du sujet sur la quasi-totalité de la zone d'image, même dans des conditions de faible luminosité difficiles jusqu'à EV -4,0. L’Alpha 7 V atteint par ailleurs jusqu'à 16 STOPS de plage dynamique, une caracatéristique assez logique sur un boîtier de ce type en 2025.

L'iA bénéficie aussi à la fonction de balance des blancs automatique (AWB).

La vidéo

Côté vidéo, l’Alpha 7V bénéficie d'un enregistrement 4K 60p suréchantillonné 7K disponible en plein format avec lecture intégrale des pixels. On dispose aussi d'un enregistrement 4K 120p (ralenti jusqu'à 5x) toutefois limité à l'APS-C / Super 35mm. On aurait pu espérer en 2025 du Plein Format pour un boîtier de ce gabarit. Mais Sony propose une telle gamme de boîtiers que le fabricant ne doit pas trop en donner à ses modèles de la gamme "inférieure" au profit des modèles de la gamme supériure (A9...). Cette même logique explique sans doute aussi l'absence de vrai 4K DCI, pourtant banalisé sur de très nombreux boîtiers.

Consolation, on peut atteindre une lecture au ralenti jusqu'à 10x (enregistrement 24p en mode S&Q) pour analyser au mieux les mouvements sportifs.

Le boîtier permet de compresser 3,3 fois plus de données que celles requises pour la 4K avec un moiré et un crénelage minimes d'après Sony. De nombreux formats sont pris en charge : 4:2:2 10 bits (dans toutes les résolutions), Long GOP et All-Intra. Bien sûr, on retrouve aussi la faculté d'importer des LUTs personnalisées, ou profiter des fameux Profils Sony S-Cinetone, HLG, et courbe Gamma S-Log3.

L'enregistrement s'effectue pour le slot 1 sur carte mémoire SD (compatible UHS-I/II) / carte CFexpress 2 Type-A. Le slot 2 accueille uniquement les cartes SD (compatible UHS-I/II).

Par rapport au prédécesseur, l'α7 V initie un format RAW léger, ainsi que le format Composite RAW qui permet la capture de plusieurs images RAW pouvant être converties en images composites (sur ordinateur).

Stabilisation, audio

La stabilisation centrale atteint 7,5 stops et la stabilisation périphérique va jusqu'à 6,5 stops. C'est mieux sur le papier que sur l'A7 IV (5.5). La stabilisation intègre l'habituel mode dynamique Actif, qui améliore encore un peu plus la stabilité, même à main levée, et gère désormais l'enregistrement 4K 120p. Le boîtier dispose également d'une fonction de cadrage automatique, qui permet de simuler un déplacement de la caméra à travers un cadre légèrement zoomé.

La prise en main bénéficie aussi d'une amélioration, grâce au grip.

Côté photo, il est désormais possible d'effectuer des rafales ultra-rapides en obturation électronique jusqu'à 30 /images/s en RAW / JPEG avec un suivi AF/AE. Ce chiffre descend à 10 /images/s en obturation mécanique.

Sony promet aussi une nouvelle fonction de réduction du bruit audio et une amélioration du rendu du micro interne. Le fabricant revendique même que les sons mécaniques produits par l'objectif à zoom motorisé parviennent à être "réduits drastiquement". On verra bien...

Ecran

Une certitude : l'écran tactile a été nettement amélioré avec un écran multi-angle articulable sur 4 axes, c'est à dire qui combine une conception inclinable et à angle variable. De plus, l'affichage est de type 3,2" (8 pouces, mieux que rien) avec 2,1 millions de points (format d'image 3:2), une assez nette évolution en regard de l'A7 IV qui plafonnait à 3 pouces pour à peine plus d'1 millions de pixels. Quant au viseur électronique OLED Quad-VGA, il bénéficie de 3,68 millions de points.

La connectique n'est pas en reste. Elle comprend une vraie HDMI type-A, un connecteur micro / et un connecteur casque, et ùo surprise, 2 prises USB-C. En fait l'une est une classique USB-C 2.0 pour l'alimentation (par exemple) tandis que l'autre, en USB-C 3.2, sert au transfert rapide de données.

Le châssis est robuste, le boîtier pèse 695 grammes (au complet) et mesure 130,3 x 96,4 x 82,4 mm. Il bénéficie d'un alliage en magnésium. Le boîtier résiste à la poussière et à l'humidité, qualifiant ainsi l'A7V de modèle "tropicalisé".

En parallèle, la dissipation de la chaleur permet un enregistrement vidéo théorique en continu pendant 90 minutes en 4K 60p 4:2:0 8 bits. C'est en net progrès par rapport à l'A7IV qu était bien plus limité, mais la ventilation reste toujours un point sensible des boîtiers hauts de gamme, il faudra donc vérifier cette donnée.

Côté batterie (une NP-FZ100), l'Alpha 7 V est donné en vidéo pour 130 min (viseur) / ou 135 min (écran LCD). Et en photo, elle permet d'atteindre 750 vues. C'est plutôt confortable, même si une seconde batterie s'avérera souvent nécessaire pour avoir l'esprit tranquille. Par chance, les batteries NP-FZ100 sont celles du prédécesseur, elles pourront donc être réutilisées si vous êtes déjà un client Sony Alpha.

La connexion Wi-Fi intégrée prend en charge le système MIMO 2x2 qui offre une communication sans fil ultra-rapide, grandement améliorée par rapport à l'α7 IV. L'α7 V permet aussi de streamer en direct jusqu'au 4K 30p.

Enfin, moyennant supplément, Sony répond aux préoccupations concernant les fausses images générées par l'IA, en vérifiant l'authenticité des images et des vidéos en utilisant les métadonnées uniques des appareils photo Sony : c'est le système Camera Authenticity Solution.

Conclusion

De par ses nombreux atouts, le Sony Alpha 7 V est une intéressante évolution du 7 IV, pourtant déjà plébiscité. Son écran amélioré, sa durée d'enregistrement en continu plus longue, le nouveau processeur, et sa stabilisation perfectionnée en photo, sont des arguments de poids. Ajoutez l'I.A., qui apporte son lot de perfectionnements (Autofocus...). Enfin, son tarif inférieur à 3000 euros (boîtier nu) reste à même de séduire des amateurs passionnés et même certains professionnels fidèles à la marque.

Prix : 2999 euros
Disponibilité : décembre 2025

Ecran tactile + grand, bien lumineux et 4 axes

Nouveau processeur

Durée d'enregistrement continu plus longue

4K 120p 4:2:2 (mais en APS-C)