Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.
Prix fabricant : 1800 Euros
Les hybrides Alpha Sony sont une valeur sûre de la marque. Mais il est souvent difficile de s'y retrouver tant la gamme Sony est vaste et renouvelée à un rythme assez régulier. Une catégorie fait un peu exception, c'est celle des compacts Alpha. Et dans cette catégorie, l'Alpha 6700 (= ICE-6700), lancé il y a environ 6 mois, est plus qu'intéressant pour les vidéastes, et pour ceux qui aiment filmer léger, j'y reviendrai. C'est un hybride APS-C, soit pour rappel, doté d'un capteur de 23,3 x 15,5 mm en 3:2.
Surtout, l'Alpha 6700 était très attendu après l'A6600 sorti il y a longtemps, en... 2019 ! Ce dernier souffrait de plusieurs défauts en regard de ses rivaux de l'époque tout en coûtant assez cher (plus de 1500 euros). Logiquement, l'écart de 4 ans - une éternité en technologie photo - profite évidemment au nouveau venu qui, sans être vraiment plus cher, rectifie le tir des gros ou petits ratages de l'A6600 et bénéficie des dernières innovations de la gamme Sony. Et elles ne manquent pas !
D'abord l'Alpha 6700 - et c'est là l'un de ses charmes - mesure toujours 12 cm × 6,9 cm × 8 cm et argue d'une assez grande légèreté (493 grammes). Je dis "toujours" car ce sont quasiment les mensurations / poids de l'A6600 (12 cm x 6,9 cm x 6,9 cm, pour 503 grammes). C'est quasi kif kif qu'un Sony A7C (pourtant Plein format) mais c'est beaucoup plus compact qu'un Sony A7 IV (ci-dessus). Bien sûr, si vous fixez un téléobjectif, l'ensemble devient volumineux...
Le concept assez compact de l'A6700 est dévolu en premier aux photos / vidéos de voyage, ou aux vloggers, mais aussi à toute personne qui souhaite simplement allier le concept de performance avec la transportabilité d'un boîtier photo. Le boîtier en magnesium est d'ailleurs tropicalisé pour pouvoir aller partout, en tous temps dans les limites de la tropicalisation (résistance aux poussières et à l’humidité, évitez les fortes pluies !). Ajoutons les vidéaqtes (un peu) animaliers car la reconnaissance de l'oeil (ou du corps) des animaux est vraiment probante.
Le boîtier fait appel à un capteur Sony CMOS Super35 APS-C Exmor R de 26 Mpx dont 20 Mpx sont réservés à la vidéo. Son Autofocsu est celui de l'A7R V, donc a priori que du bon !
L'enregistrement vidéo bénéficie désormais de la 4K en 50p / 60p sans crop (ou quasiment) avec suréchantillonnage 6K. Le 4:2:0 8 ou 10 bit et le 4:2:2 10 bits se côtoient constamment selon le codec utilisé. L'Alpha enregistre aussi jusqu'à 100/120fps en 4K ou 200/240fps en 1080p au prix d'un fort recadrage de x1,6. De nombreux codecs sont proposés (H264 ou H265), et des débits très variables allant de 45 Mbps... à 600 Mbps !
Enfin, parlons tarif, qui reste le nerf de la guerre. A 1700 euros, le A6700 nu est un peu plus cher que l'A6600 (de 100€). Vous pouvez aussi l'acheter en kit avec l’objectif E PZ 16-50mm (1800€) qui procure l'équivalent d'un 24-75mm, ce qui est encore plus intéressant (100€ seulement l'optique) ou encore avec l’objectif E 18-135mm (2100€).
Comme à l'accoutumée, dans ce test, magazinevideo s'attarde davantage sur le potentiel vidéo du boîtier, sachant que certaines caractéristiques ou fonctions photo sont étudiées également dans ce test, soit parce qu'elles sont communes à la photo et à vidéo (un viseur reste un viseur, un capteur idem...), soit parce qu'il faut considérer qu'on n'achète pas un boîtier photo si on ne fait pas de photos avec ! Il est donc légitime d'y consacrer une partie de ce test. Du reste j'ai pris de nombreuses photos avec l'A6700, y compris en RAW ou HEIF. J'en présente certaines en fin de test...
Le boîtier fait donc appel à un capteur CMOS Super35 APS-C Exmor R de 26 Mpx (vidéo 20 Mpx) : c'est celui de l'excellente caméra professionnelle FX30, incorporant la technologie BSI (BackSide Illuminated). C'est surtout ce type de capteur qui marque une différence avec l'A6600, plus que la légère augmentation de résolution face au prédécesseur (24,2 Mpx). Cependant ce nouveau capteur n'est pas empilé puisqu'il ne comporte pas de sigle "RS". Cela crée une petite différence au niveau du Rolling Shutter, censé être moins bon, sans capteur empilé. Mais je n'ai pas noté de Rolling Shutter vraiment accentué, ce qui n'est pas non plus anormal sur un capteur plus petit qu'un Plein Format.
le capteur est secondé d'un processeur Bionz XR qui améliore les performances en Rafale et est approprié pour les configurations 4K musclées (120p, Ralenti 4K). Son crop factor est (APS-C oblige) de x1,5. A nombre de mm équivalent, on obtient ainsi des focales supérieures à celles d'un boîtier Full Frame, ce qui peut s'avérer décisif pour des prises de vues animalières ou sportives par exemple.
L'Alpha 6700 déploie un stabilisateur sur 5 axes (A6600 = 3 axes) avec les 3 paramètres bien connus de Sony : Off, Standard, Active. La stabilisation obtenue permet - en photo - d'abaisser la vitesse d'obturation, sans flou de mouvement. On compense ainsi jusqu'à 5 diaphs (5 IL) avec certaines optiques fixes.
En vidéo, la stabilisation est active jusqu'à 50p/60p. On peut la renforcer via le fameux mode de stabilisation électronique de Sony dit "Active" qui reste indéniablement efficace.
Seul bémol récurrent, le mode Active ajoute un crop supplémentaire et est inactif à 100 / 120 fps sans être spécifique à ce modèle. Sony se borne à dire que "l'angle de champ devient plus étroit", mais on peut dire que le crop est de 10% environ, ce qui reste à prendre en compte, même si l'apport du mode Active est indéniable.
Justement, quid de l'efficacité du stabilisateur ? Tout dépend de quoi l'on parle et avec quoi on compare. Avec le 16-55mm du test, au 55mm, le stabilisateur est assez performant lorsqu'il s'agit de stabiliser une prise vues à focale moyenne. La stabilisation dite "Active" n'apporte rien de plus avec ce type de focale, la stabilisation Standard suffit.
Le stabilisateur est également remarquablement efficace lorsque la stabilisation du capteur est associée à celle d'une optique Sony elle-même stabilisée. On dépasse la stabilisation d'un camescope "semi-lourd" Sony (de type AX700) pour prosumer.
Par contre, en marchant, la stabilisation n'est pas trop faite pour cela, même en mode Actif, d'autant qu'il faut accepter le crop qui va avec. C'est pourquoi l'idéal reste de s'équiper d'un Gimbal, ou d'une GoPro... ou filmer sur pied... ou encore de ne pas filmer en marchant ! Mais avec un boîtier assez "léger" comme l'A6700, on est tenté de profiter de la légèreté du boîtier. Quadrature du cercle... Bref, je déconseille. Mais vous faites ce que vous voulez, pas vrai ?.
Un point technique tout de même. Particularité en vigueur chez Sony, on peut ajuster le Steadyshot selon 2 positions : Auto ou Manuel. En Auto, ce sont les infos obtenues par l'objectif fixé qui ajuste automatiquement la stabilisation, alors qu'en Manuel, le Steadyshot est exécuté selon la distance focale réglée manuellement (de 8mm à 1000mm !). En fait, il faut rester sur Auto SAUF si le boîtier photo ne peut pas obtenir les informations sur la distance focale de l’objectif. Par contre, si l'objectif dispose d'un commutateur de stabilisation, "les réglages peuvent uniquement être modifiés au moyen de ce commutateur sur l’objectif".
Notez aussi qu'on peut stabiliser grâce aux métadonnées gyroscopiques que le boîtier enregistre également. Mais il faut dans ce cas les traiter avec le logiciel Sony Catalyst Browse (gratuit). Personnellement, outre la lourdeur du procédé, je n'y suis pas trop favorable car cela signifie qu'à la prise de vues, on ne voit pas le futur recadrage mais seulement a posteriori. Je trouve que c'est un peu risqué !
Parlons crop (recadrage du capteur) à présent. Entre l'ancien et le nouveau modèle A6600 / A6700, on reste avec un crop identique (x1,5) en raison du même format APS-C Sony. En 50/60p, fréquences qui n'existaient pas sur l'A6600 en 4K, on ne subit quasiment pas de crop sur l'A6700. Exception : le 4K120p (qui n'existait pas davantage sur l'A6600) concède, lui, un crop d'environ X1,6 sur l'A6700. En effet, pour atteindre de telles fréquences, et conserver une bonne qualité d'image, il faut croper au centre. Et si vous utilisez la stabilisation électronique, il faudra ajouter un crop supplémentaire d'environ 10%.
Est-ce un bon en arrière ? Non. Rappelons simplement que l'A6600, plus "limité", n'accusait quasiment aucun crop (en dehors de celui du format APS-C) puisqu'il se cantonnait au 4K 24p / 25p / 30p. Tout au plus concédait-il un léger crop de x1,2 en 4K30p uniquement.
Conclusion : le crop est donc inévitable sur l'A6700 pour un fonctionnement quasi normal de ce boîtier APS-C. On peut le limiter en restant en 4K50p (x1,04).
Aux côtés du zoom optique, on peut amplifier "artificiellement" la focale en recourant au zoom "Image Claire" qui, en vidéo multiplie la focale au maximum par... x1,5 en 4K et x2 en 1080p. Le Zoom Clair est aussi disponible en Photo pouvant aller jusqu'à x4 en résolution 6,4 Mp. J'ai je crois démontré plusieurs fois - fichiers vidéo à l'appui - que ce zoom était exploitable en 4K, à condition de ne pas en abuser et il reste partiellement utilisable en 1080p. L'A6700 ne faillit pas à cette règle.
Petit détail tout de même : pour l'utiliser (j'ai longtemps cherché !), Sony a changé le principe (apparemment en bien) : c'est vous qui devez paramétrer d'abord le niveau de grossissement dans la limite de X1,5 en 4K ou de x2 en HD; idem pour le zoom numérique (voir plus loin). Sauf que dès que vous changez de codec par exemple ou que vous éteignez le boîtier, il fat recommencer : soit la notice n'est pas claire, soit l'approche est trop compliquée.
Enfin le zoom Clair n'est pas dispo en 100/120p.
Si l'optique Sony est munie d'un zoom motorisé (à l'instar du 16-50mm F3.5–5.6 OSS), vous pouvez ainsi zoomer. Sinon vous ne pouvez pas, hormis en Standby depuis le Menu. Lorsque vous pouvez, la vitesse (en standby et en enregistrement) est même réglable sur 8 paliers, de lent à rapide (en fait moins lent).
Le zoom numérique existe aussi et est exploitable jusqu'à x2 en 4k. Ne le poussez pas à x4, sauf besoin impérieux, l'image est top détériorée car retenez que rien ne sert d'avoir un capteur haut de gamme si c'est pour détériorer la qualité d'image !
A la marge. Héritage du ZV-E1 et de l'A7C, l'A6700 profite du mode "cadrage automatique". Basé sur l'IA, et un peu comparable à ce que fait DJI avec ses drones ou sa Pocket 3, il a pour effet que l'Intelligence Artificielle parvient à suivre une personne ou un animal en procédant à un recadrage de telle manière qu'il puisse rester au centre de l'écran. La vitesse de suivi de cadrage et le niveau du recadrage peuvent même être ajustés. Les experts trouveront cette fonction un peu gadget, les autres peuvent tenter de l'utiliser, car elle a le mérite d'exister.
Côté ergonomie, l'A6700 est dans la droite ligne des A6000, à telle enseigne qu'on peut confondre de loin les différents modèles qui ont existé. La poignée-grip est annoncée comme sécurisée, afin d'éviter que le boîtier ne glisse de votre main. C'est vrai que le grip est plus incurvé, et qu'il existe désormais un repose-pouce au dos du boîtier, et cela reste subtile quand on compare rapidement avec un A6600. Mais admettons.
En fait, la poignée est surtout adaptée à des grosses mains. Toutefois, sans jouer les taquins, le majeur (replié), peut venir frotter légèrement l'optique (le 16-55mm f/2.8 du test) car l'espace est étroit. A force de répéter ce mouvement et de frotter de temps en temps, on peut évoluer vers une écorchure superficielle. Bien sûr, cela dépend de votre préhension naturelle du grip, de la vitesse avec laquelle vous exécutez la préhension, et de la grosseur de votre main !
Autre questionnement : même si le grip a été renforcé, l'A6700 est-il vraiment destiné à recevoir des optiques lourdes ? Pt'et ben que oui, p'tet ben que non... Désolé pour ma réponse de normand, mais faute d'avoir pu tester une optique longue (demandée), je reste réservé sur ce point.
Deux molettes sont réparties "intelligemment", une à l'avant (diaphragme ou vitesse) qui est nouvelle, une à l'arrière (idem). Ces molettes tombent bien sous les doigts, c'était attendu, c'est donc un "manque réparé", pas un exploit.
Les menus ont été revisités depuis l'A6600, ce sont ceux de l'A7S Mark III. Ce qui est bien est que le Menu s'adapte en fonction de la position du sélecteur photo / vidéo / S&Q. Pourtant je suis plus réservé sur ce point, étant pourtant habitué à tester des boîtiers Sony.
En effet, les Menus restent très abondants et touffus (environ 54 pages de Menus) en raison des multiples options de réglages et paramètres qu'offre l'A6700 dont la notice totalise... 541 pages ! Déambuler dans les Menus et repérer la fonction dont on a besoin, requiert une sacrée habitude.
A vous de voir si vous trouvez l'information recherchée rapidement après un peu d'entraînement.
On poursuit dans l'ergonomie par l'unique bouton Fn en façade qui s'avère pratique pour appeler 12 raccourcis personnalisables. Pratique ce bouton ! Par exemple, pour modifier les Iso, le stabilisateur, le mode AF ou sélectionner un autre Profil d'image. Et si les fonctions proposées par défaut vous indiffèrent, libre à vous de personnaliser n'importe quelle autre fonction ! Bref, vous utiliserez très souvent ce raccourci indispensable, mais qu'on peut "confondre" (dans la précipitation) avec la touche AF-On, attention.
Ces 12 raccourcis peuvent être aussi s'afficher en balayant l'écran de bas en haut. Dans une idée proche, on peut afficher 8 pictos sur les deux côtés de l'écran en balayant l'écran de gauche à droite et vice versa. Bref une myriade d'infmations sur votre écran !
Retenez qu'on peut modifier chaque fonction - par exemple en Photo choisir un autre mode AF parmi les 5 proposés - mais sans pouvoir changer les fonctions de ce raccourci. Dommage, par exemple je ne suis pas sûr qu'on utilise très souvent l'effet Peau douce...
Une certitude : je n'aime pas l'extrême discrétion du témoin d'enregistrement vidéo (un petit REC et un compteur encore plus minuscule !) situé en haut au centre de l'écran. On peine tellement à le voir qu'il est impératif d'activer l'assistance visuelle (elle-même difficile à trouver dans le Menu !) qui se nomme "Aff. évid. pdt ENR ". Celle-ci se manifeste par un cadre rouge épousant les bords du cadre pour signaler l'enregistrement, à l'instar des boîtiers d’autres marques (Panasonic). Bien sûr, ce cadre rouge peut être débrayé, ou même, sorti via la HDMI. Par contre, pas de Tally semble-t-il et pas non plus de faculté d'attribuer le déclenchement vidéo à l'obturateur comme ça se pratique sovent. Un double manque.
Dernier aspect, qui décevra les photographes surtout : l'absence de Joystick pour la mise au point. Cette privation se sent cruellement quand on veut déplacer - comme avec une manette de jeu - les collimateurs autrement qu'en pression tactile sur écran. Toutefois cette absence de joystick gênera peu les vidéastes.
J'aime beaucoup la démarcation qui s'est opérée via un sous-sélecteur situé en subdivision des modes PSAM pour séparer le mode Photo, le mode vidéo et le mode S&Q (Ralenti / accéléré). En plus, il est rapide à changer. Et il permet de multiplier les modes Custom 1,2,3 qui seront affectés à chaque position du sélecteur.
Notez le bouton "AF On" qui fait son apparition à l'arrière sous la molette de sélection. Il vient remplacer le levier AF/MF de l'A6600.
On recense aussi un bouton Fn et la roue codeuse avec le Display, les Iso, le mode Rafale ou la correction d'exposition. A ce sujet, signalons l'existence d'un histogramme (basique et petit) et d'un niveau zébra (sophistiqué), (dés)activables tous les deux bien sûr.
Disons-le d'emblée : on produit vraiment de belles images avec l'A6700, que ce soit en photo ou en vidéo, à vitesse normal ou au ralenti / Accéléré, surtout lorsque l'optique qui est fixée sur la boîtier est elle-même de qualité. La colorimétrie est sans dominante marquée, c'est fini le temps où les Sony tiraient vers le bleu...
Le rendu vidéo est élogieux en XAVC S UHD 50p, même si on peut être tenté de filmer en H265 (XAVC HS), voire le FullHD est tout à fait correct aussi. On remarque un peu d'aliasing parfois sur des motifs géométriques mais peu de rolling-shutter, ce qui est un peu "normal" sur un boîtier qui n'est pas Full Frame.
Ce modèle Alpha n'intègre pas de filtre ND mais pour varier les rendus, ou en présence de forts contrastes, la panoplie des possibilités est grande : HLG (on dispose même de 3 degrés de HLG : HLG1, HLG2, HLG3), S-log3 (le S-log2 n'est plus proposé) ou paramétrage d'un profil Cine, sans compter le mode S-Cinetone et les possibilités d'intégrer ses propres LUT !
Pour donner un contraste / colorimétrie spécifique à l'image, Sony propose de nombreux Profils. J'aime bien le Profil Still qui donne comme son nom l'indique, donne un rendu plutôt "photo".
Aux côtés des nombreux Profils Cine, certains utilisateurs ne jureront que par le Profil cinématographique S-Cinetone (nouveau lui aussi vs A6600), procurant des tonalités douces normalement conçues pour le portrait et destinés à ceux qui n'aiment pas étalonner. Ce rendu S-Cinetone est inspiré par la colorimétrie de la VENICE, favorisant la texture de la peau, dans un contexte de hautes lumières. Et on se passe de tout traitement LOG dans ce cas puisque c'est un Profil "autonome". On peut éventuellement comme je l'ai fait, l'appliquer aussi pour des animaux.
Autre Profil, l'enregistrement HLG (HDR) est également implémenté, tout comme le fameux s-log3 (qui existait déjà sur l'A6600). La dynamique en s-log est importante (14 IL).
On peut ajuster certains réglages des Profils - lorsqu'ils sont paramétrables - comme le Niveau de noir, le Gamma, le Détail, la Saturation, etc.
Par contre, ce n'est pas une bonne idée que le nom du Profil (PP1, PP2...) s'affiche en surimpression sur l'image de prise de vues, rendant difficile la visibilité par éclairage un peu fort.
L'A6700 permet aussi d'importer des LUT (4 LUT utilisateur exploitables) pour enregistrer des vidéos avec un Profil d'image spécifique comme on en trouve beaucoup sur le Web, en gratuit ou payant. On peut ainsi charger jusqu'à 16 LUT dans le boîtier, et non plus simplement les prévisualiser pour se rendre compte du résultat. C'est un progrès.
Aux côtés des profils, on dispose aussi d'un sous-menu réservé aux "Apparences créatives" (sigles ST, PT, NT, VV, VV2, FL, etc.). Celles-ci sont préformatées avec des variantes de saturation, de contraste, de tons clairs, de tons foncés, de netteté, de colorimétrie. De plus, chaque "teinte" est personnalisable avec précision (par exemple sur le seul contraste), comme les Profils. C'est un peu la profusion de paramétrages mais pourquoi pas... Les Apparences créatives sont valables en Photo comme en Vidéo.
Au passage, on dispose aussi d'un effet Peau douce dédié... Mais compte tenu de la présence du profil S-Cinetone, je ne vois pas trop à quoi sert cet effet !
Bref, je suis partagé sur cette profusion d'effets car vous disposez d'un tel choix que le danger est d'appliquer involontairement un effet qui risque de fausser vos prises de vues futures.
Toutefois, dès qu'on applique un Profil ou qu'on active "Prise de vues Log", les "Apparences créatives" sont automatiquement désactivées. Ce n'est pas très clair sans lire attentivement l'aide en ligne.
Le boîtier présente un écran LCD 3'' de 1,03 millions de pixels (seulement), qui est à peine mieux résolu que sur l'A6600 (921.000 pixels) alors que la technologie a pris 4 ans d'âge. De plus, l'écran est toujours aussi peu lisible en plein soleil. C'est pourquoi il dispose de réglages comme la fonction "Temps ensoleillé" (attention à l'expo). Enfin, on peut ajuster la luminosité de l'écran dans la plage –2 à +2.
Compensation de taille, l'écran est orientable latéralement (176° et 270°) ou se replie dans l'encastrement du logement de l'écran. Il est aussi intégralement tactile - Sony nous a parfois habitués à du tactile partiel comme sur l'A6600 - à condition de ne pas appuyer par mégarde sur la touche C3 qui par défaut, désactive le tactile !
écran du Sony A6700
Le fait que l'écran puisse être déployé latéralement, ne peut que profiter aux utilisateurs de toutes sensibilités. Personnellement, j'ai toujours et depuis longtemps préféré ce concept d'ouverture latérale sur charnière, à l'écran qui se déploie vers soi et au-dessus (soi-disant pour les vloggers)... concept que Sony a souvent et longtemps adopté, à commencer par l'A6600 ! Je l'avoue, étant habitué à des Lumix GH, je me sentais à chaque fois "prisonnier" des mouvements rigides de l'écran...
Autre atout passé sous silence, si l'on referme l'écran, le boîtier se met en veille. Et se rallume dès qu'on déploie l'écran. On a connu cela autrefois sur les camescopes Sony. C'est toujours pratique !
Dans une idée proche, l'allumage du boîtier, inférieure à la seconde, est plus rapide que le prédécesseur.
Malgré sa petite taille, le boîtier arbore aussi un viseur, souvent évincé sur les boîtiers (trop) compacts. Ce viseur présente un format large et un grossissement en apparence appréciable (x1,07). On peut enlever facilement l’œilleton si besoin en cas de gêne. On dispose aussi d'un capteur de visée, permettant une détection de l'oeil quand on vise selon que l'écran est ouvert ou fermé.
On remarquera surtout que le viseur est complètement déporté sur la gauche, ce qui permet au cadreur de ne pas être caché derrière le boîtier et de rester visible (sauf si son oeil directeur est celui de gauche !). Bref, un bon point, sauf pour les gauchers qui n'aimeront pas trop puisque leur nez butera sur le boîtier !
Malgré ce beau tableau sur le papier, le viseur reste petit (0,39'') et pas ultra confortable, avec une résolution très standard en 2023 (2,36 millions de pixels) pour un boîtier à 1700 euros. Par ailleurs, sa fréquence maxi a pour effet de diviser la résolution par deux... Conclusion, même si c'est un plus de disposer d'un viseur, on devra souvent recourir à l'écran dont on connaît les limites classiques lorsque le soleil vient frapper dessus ou si la luminosité extérieure est trop forte.
Concernant l'exposition, l'A6700 s'en tire pas mal en tout Automatique. Mais vous pouvez aussi choisir l'un des 4 modes semi-automatiques ou Manuel (PSAM). Le mode Programme Auto classique règle l'exposition en fonction de l'ouverture et de la vitesse d'obturation. Alternative possible, les modes Priorités (ouverture, vitesse), ou encore l'expo manuelle.
Les modes Automatiques procurent des résultats plaisants lorsque la mesure de la lumière est facile à analyser pour le boîtier. Dans le cas contraire, la surexposition arrive vite, méfiez-vous ! Dans ce cas, voyez si une correction d'exposition (réglable par palier de 0,3 ou 0,5) ne serait pas requise.
Vous pouvez aussi choisir le mode de Mesure de l'expo (Multi, Centre, Spot, Moyenne, Tons clair, Multi) le mieux adapté à vos préférences ou votre sujet. Personnellement, ma préférence va au mode Multi.
Pour vous aider, le niveau zébra est présent avec un réglage par palier de 5% entre 70% et 100% et plus.
Passons à la sensibilité. Les chiffres de sensibilité photo ou vidéo sont identiques à celle de l'A6600, à savoir de 100 à 32.000 ISO aussi bien en photo qu’en vidéo.
Elle peut même s'étendre jusqu’à 50-102.400 ISO en photo. Surtout l'A6700, comme certains de ses grands frères, dispose d'un dual ISO (ISO 800 et ISO 2500), en s-log3, double base dont on connaît le mérite quand on s'en sert bien.
Il en résulte une sensibilité appréciable qui, sans rivaliser avec ce qu'offre un boîtier Plein Format, permet de contenir le bruit dans des ambiances intimistes ou peu éclairées. On pousse jusqu'à 1600 iso, voire 3200 iso sans le moindre bruit, on est même amené à "freiner" (en débrayant) l'ISO Auto qui booste au-delà de nécessaire (le maxi Auto est de 6400 Iso).
On dispose par ailleurs en vidéo ou au Ralenti d'une fonction "Obturateur lent Auto" qui abaisse la vitesse d'obturation, permettant cette fois de filmer dans des atmosphères sombres, à condition de ne pas trop bouger la prise de vues (ou d'accepter un léger effet de filé). Il en résulte mécaniquement moins de bruit (puisque le capteur reçoit plus de lumière) avec une sensibilité appréciable. Sans rivaliser avec ce qu'offre un boîtier Plein Format Sony, cela permet de contenir le bruit dans des ambiances intimistes ou peu éclairées.
Attention, ne pas combiner l'enregistrement au ralenti / en accéléré avec l'obturateur lent Auto, ces deux modes étant incompatibles.
Passons à l'Autofocus. Atout maître des modèles Sony, il profite ici de l'Intelligence Artificielle que l'on connaît déjà sur l'A7R V. A son actif, une grande précision (759 points contre 425 sur l'A6600). Cependant, c'est souvent oublié, la détection de phase en vidéo comprend moins de points, "seulement" 495 points d'après la fiche technique. Ca reste correct pour l'AF en vidéo, pas d'inquiétude.
Mais les progrès avec l'A6700 portent surtout sur la reconnaissance en temps réel de sujets humains, animaliers, de volatiles ou d'objets tels que des trains ou des avions. C'est une puce Ai qui s'en charge. L'A6600 était déjà capable de belles performances en la matière (humains + animaux en général), disons que c'est encore mieux ! Un maître-mot : la capacité prédictive. J'ai fait de nombreux essais sur un chien remuant et le résultat est probant : yeux, tête, l'IA ne lâche pas grand chose... . Par ailleurs, les algorithmes du Sony permettent de photographier / filmer à des niveaux de luminosité très faibles de -3.0 EV en mode AF-S.
Naturellement, comme sur les autres Sony Alpha, on dispose du suivi AF, très efficace (je n'ai pas dit infaillible), des réglages de Sensibilité et de Vitesse de l'Autofocus.
Le réglage de la zone de mise au point (Large, Zone, Fixe au centre, Spot) est un passage quasi obligé. Pour ma part j'aime beaucoup le mode Spot qui permet de choisir manuellement sur écran une zone très restreinte (1 collimateur) que l'on veut mettre au point. Pour changer de sujet de mise au point, on déplace alors le Spot avec la roue codeuse (molette de commande) qui met au point automatiquement. Il existe 4 mesures Spot différentes, le "Spot élargi" est le moins risqué mais les autres modes Spot fonctionnent bien également.
Très à la mode, le boîtier intègre la compensation du Focus Breathing, ce problème qui se manifeste par un léger changement de focale désagréable, lorsque l'AF passe d'un avant-plan à un arrière-plan (et vice versa). Toutefois, les optiques doivent être compatibles (même si elles sont Sony). Par exemple notre 16-55m f/2.8 du test (équivalent 24-82,5mm), ne l'était pas ! De plus, l'activation de ce mode (réglable On/Off) engendre une légère modification de l'angle de champ car il y a justement un recadrage d'office pour compenser le Focus Breathing. Enfin, les bords peuvent se retrouver vignettés en noir, ça fait beaucoup, non ?!
Par contre, on notera l'absence du mode "Présentation de produit".
Au niveau des assistances visuelles, on retrouve certaines aides à la mise au point manuelle de Sony comme le Focus Peaking (nommé "Intensification"), c'est à dire la coloration des contours du sujet.
Côté grossissement (Loupe), c'est un peu la déception : certes la Loupe est réglable en durée (2s, 5s, Aucune limite), et en grossissement (x1, x4). Mais la fonction est surtout destinée au mode Photo, le grossissement n'étant disponible en vidéo qu'avec de fortes restrictions. Par exemple la Loupe n'est pas disponible pendant l’enregistrement de films lorsque [ Mode mise au pt] est réglé sur [AF continu] et / ou lorsque [ Mode mise au pt] est réglé sur [AF automatique] et que le mode de prise de vue est réglé sur une autre option que P/A/S/M. Vous avez dit "prise de tête" ? J'avoue n'avoir pas compris pourquoi Sony a conçu un fonctionnement si peu intuitif pour la vidéo. Un vrai ratage...
On recense également le Focus Map (Carte de mise au point) qui est sans doute la moins connue; valable en mode Autofocus comme en mise au point manuelle, elle se présente sous la forme d'un patchwork de couleurs. Les zones derrière la zone nette sont indiquées par des points dans une couleur froide tandis que celles devant la zone nette sont indiquées par des points dans une couleur chaude. J'ai eu du mal à m'y accoutumer mais c'est assez discriminant pour faire le point.
Retenez qu'en 4K100 im/s, l'AF continue de suivre en principe...
Côté connectique : on profite d'une micro-HDMI de type D et du connecteur USB-C pour la recharge / ou le transfert qui s'est amélioré. Il s'agit d'une USB-C 3.2 (SuperSpeed USB 5Gbit/s). Pour les transferts rapides, c'est l'idéal. Par contre, la micro-HDMI est contraignante en termes de câblage et moins costaude qu'une vraie HDMI.
Les connecteurs audio sont aussi là : les caches en haut et en bas dévoilent deux prises micro / casque avec mini-jack 3,5mm, et c'est tant mieux !
Semi-surprise : situé entre les connectiques, le slot pour carte SD UHS-II se trouve donc sur le côté gauche et non au-dessous avec la batterie comme il l'était sur l'A6600, un emplacement peu judicieux.
Par contre, on notera qu'il n'y a qu'un seul slot là où sur tous les boîtiers à peine plus volumineux, le fabricant en implémente deux. Adieu les modes Relais ou Sauvegarde ! C'est d'autant plus dommage que l'A6700 dispose d'un mode Proxy évolué qu'il est impossible, du coup, de répartir sur 2 cartes distinctes avec un autre mode d'enregistrement.
L'Alpha 6700 dispose aussi d'une griffe multi-interface permettant notamment de recevoir le nouveau micro ECM-M1 (400€). Seule grosse absence, pas de flash intégré. Il n'y avait sans doute pas assez de place ou Sony a considéré que l'utilisateur s'en accommoderait ou utiliserait au pire un flash externe (flash pour Sony α compatible tel le HVL-F60RM2).
Côté connectivité en USB, l'A6700 autorise aussi plusieurs possibilités : la diffusion en streaming direct via le port USB-C, le transfert d'images (en MSC ou MTP) ou le PC à distance.
L'A6700 peut donc être utilisé en tant que webcam 4K (en 2160p).
Côté audio, la panoplie de paramétrages est classique. D'une part, vous pouvez régler le son aisément, par défaut il est au niveau 26. Le rendu sonore des timbres de voix est plutôt bon tandis que côté désagréments, l'Autofocus produit peu ou pas de bruit. On trouve toutefois un réducteur de vent Auto amélioré, et une interface numérique (griffe) Mi Shoe comme sur les autres modèles Alpha permettant notamment de recevoir le nouveau micro ECM-M1 ou bien les micros Sony ECM-B1M et ECM-W2BT. On peut aussi fixer un micro non-Sony qui sera simplement fixé sur la griffe et relié par un câble vers la prise mini-jack de l'entrée Micro.
Côté batterie, on trouve la NP-FZ100 de 2280 mAh, bien connue chez Sony. Elle permet ici de capter près de 550 à 570 vues, et en vidéo, de 95 à 100 minutes réelles (selon écran ou viseur), ce qui est appréciable, ou même 185 à 190 minutes en continu. Vous pouvez aussi exploiter un kit adaptateur multibatteries (optionnel).
La durée de charge sur une prise murale est d’environ 255 minutes, soit plus de 4 heures : un peu long. Pour raccourcir ce délai, il faudra investir dans le chargeur optionnel BC-QZ1 qui ne nécessite que 150 minutes de charge. Mais il vaut 79 €. A 1700 euros le boîtier, un chargeur non inclus a du mal à passer, même si le fabricant argue de son comportement écologique (on n'achète le chargeur que si on en a besoin). Quant à l'achat d'une seconde batterie NP-FZ100, il vous en coûtera généralement autour de 75 euros.
L'Alpha 6700 profite en théorie d'un parc de plus de 70 objectifs Sony à monture E, dont un peu moins de 20 objectifs dédiés aux capteurs APS-C, considérés comme plus compacts. Cela paraît suffisant mais ce n'est pas énorme, la priorité étant donnée chez Sony aux optiques Plein format alors que l'APS-C est développé depuis belle lurette...
C'est pourquoi les optiques tierces APS-C "bonnes à tout faire" (Sigma, Tamron) ne sont pas à négliger comme l'excellent 18-50mm f/2.8 de chez Sigma qui malgré sa qualité, ne vaut que 500 euros.
Pour ma part, j'ai utilisé le 16-55mm f/2.8 de Sony, une optique de plus haute qualité qui était celle disponible au moment du test. C'est une excellente optique commercialisée depuis plus de 3 ans à ouverture constante qui couvre un large éventail de sujets possibles (Paysage, Portrait, Vues de voyage...). Ce n'est pas le caillou le moins cher (environ 1000€) et l'optique n'est pas stabilisée, mais le piqué est remarquable et dans cette catégorie de focales, c'est l'optique (de Sony) qui permet le plus de latitude grâce à son ouverture importante. J'avais demandé aussi l'optique de base mais elle n'était pas disponible dans les délais que je m'étais fixé.
Notez que pour jouir pleinement de l'A6700 sur les focales moyennes et longues, les photographes animaliers ou sportifs peuvent fixer le télézoom plein format FE 70-200mm F4 Macro G OSS II, sorti simultanément, qui offre une belle plage de focales de 105-300 mm, bien adapté pour la prise de vues sportive ou animalière. Seul hic, son tarif de 2000 euros pour cette optique exceptionnelle, soit un prix supérieur au boîtier nu...
Autre choix possible moins onéreux, une optique Plein format tierce compatible APS-C tel le Sigma 150-600mm F5-6.3 DG DN OS | Sports qui ne vaut "que" 1400 euros.
En mode lecture des vidéos, on peut remarquer l'indication presque complète (manque le Profil utilisé) du codec utilisé, avec le débit, la fréquence, et l'échantillonnage.
L'A6700 fonctionne avec l'application gratuite de Sony Creators'App (ex-Imaging Edge et PlayMemories...) qui permet la connexion à votre appareil photo, l'import des images ou le téléchargement des images de votre smartphone dans le Cloud. C'est toujours un atout de pouvoir gérer son boîtier photo depuis un mobile. La connexion s'est perfectionnée au sens où dès la moindre difficulté, des messages d'aide s'affichent. On vous prévient par exemple que la fonction "Ne pas déranger" de votre mobile peut empêcher la liaison ou que vous n'avez pas encore activé le Bluetooth.
A noter la Plate-forme Creators' Cloud. Un espace de découverte qui permet de collaborer avec d'autres créateurs dans le monde.
Précisons qu'autant PlayMemories n'existe plus, autant la suite Imaging Edge reste d'actualité pour les ordinateurs de bureau. C'est une application qui regroupe les trois fonctions de la série Imaging Edge (Remote, Viewer et Edit) en une seule. Elle est compatible Windows et Mac. Grâce à cette application, vous pouvez développer les images RAW, les exporter, en JPEG ou TIFF, effectuer des tâches diverses ou optimiser la qualité des images.
Notez - peu de testeurs en parlent ! - que l'A6700 dispose d'une fonction Accessibilité absolument géniale et destinée (entre autres) aux mal voyants ! Celle-ci affecte la fonction de "lecteur d'écran", ce qui a pour effet de permettre d'entendre à haute voix le texte des écrans de TOUS LES menus, avec un volume et une vitesse de lecture réglables si besoin. La voix synthétique féminine a fait aboyer mon chien (!) mais hormis ce détail, c'est une fonction dont la présence mérite d'être soulignée.
Même si ce n'est pas l'objet prioritaire de ce test, abordons la capacité du Sony à produire des photos. Voici quelques indicateurs :
-Côté performances photo, les 26 Mpx du capteur procurent des photos en 6192 x 4128 pixels au maximum, dotées d'un bon piqué. La résolution intermédiaire (13 Mpx) peut aussi s'avérer intéressante, dans une des 4 qualités disponibles (Extra Fine, Fine, Standard, Légère). Mais même si je ne pousse pas à la surenchère de la résolution, il faut noter qu'un X-T5 Fuji, sorti en 2022, atteint plus de 40,2 Mpx; bref, l'A6700 avait de la marge dont il n'a pas profité !
-L'A6700 est en théorie capable de shooter des vues en Rafale avec l'obturateur mécanique à raison de 11 images par seconde, ce qui est dans la moyenne des boîtiers des rivaux, mais n'est pas extraordinaire. En outre, il n'a pas de pré-déclenchement en rafale (comme chez Panasonic sur le DC-G9 II par exemple), ce qui est pourtant précieux pour photographier des animaux qui sortent du cadre à toute vitesse. C'est un peu étonnant pour un boîtier à 1700 euros !
-Le buffer reste performant car il peut enchaîner jusqu'à 1000 JPG en mode de compression "Fine". C'est environ 8x la capacité de buffer de l'A6600. En RAW ce même buffer est capable de tenir environ 60 fichiers en continu. Pas mal !
-L’obturateur électronique atteint 1/8000s mais la mécanique plafonne malheureusement à 1/4000s.
-Le boîtier inclut le format photo HEIF (fichiers .HIF) dont l'avantage est une compression avancée qui offre des gradations en 4:2:2 favorisant les ciels, et les portraits. A défaut, le 4:2:0 est aussi disponible. Attention, tous les logiciels / systèmes d'exploitation ne relisent pas le format HEIF.
-Le photographe peut aussi s'exercer à la capture RAW compressée, et à la capture RAW compressée sans perte, ce qui n'était pas possible avec l'A6600. Le RAW (extension .ARW) peut être utilisé seul, ou combiné avec le HEIF ou encore avec le JPEG. Bref, beaucoup de configs possibles !
-Côté fonctions annexes, on trouve une capacité à faire du time-lapse, ce qui n'existait pas sur l'A6600 ou une faculté d'élever le shutter électronique au 1/8000s. L'A6700 sait aussi faire de l'Auto-framing, ce qui ajuste une composition en recadrant, donnant l'impression que le cadreur suit un personnage latéralement.
-Par ailleurs, on dispose d'un intervallomètre pour photographier l'éclosion d'une fleur par exemple. Et on peut capturer des photos JPEG à partir du mode vidéo pour obtenir des images fixes d'une vidéo. Mais c'est TRES mal expliqué ! :)
-Enfin, on dispose aussi d'un mode intéressant que j'avais déjà rencontré sur le ZV-1 M2. Nommé "ISO AUTO vit.ob min", ce mode permet de définir la vitesse d’obturation à partir de laquelle la sensibilité ISO change. Ce mode comporte 3 vitesses : SLOWER (Plus lente)/SLOW (Lente), STD (Standard), FAST (Rapide)/FASTER (Plus rapide)
Par exemple avec SLOWER (Plus lente)/SLOW (Lente) : la sensibilité ISO change pour des vitesses d’obturation inférieures à [Standard], ce qui permet de réduire le bruit des images.
Voici à présent quelques vues prises avec l'A6700.
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/500 à f/8.0 - 37mm (=55,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/250 à f/4.5 - 55mm (=82,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/320 à f/5.0 - 55mm (=82,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/320 à f/6.3 - 39mm (=58,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/320 à f/5.0 - 55mm (=82,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/160 à f/6.3 - 17mm (= 25,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/250 à f/4.5 - 53mm (= 79,5mm)
6192 x 4128 - 100 Iso - 1/200 à f/5.6 - 19mm (= 28,5mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/320 à f/5.6 - 25mm (=37,5mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/500 à f/5.6 - 55mm (=82,5mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/640 à f/5.6 - 16mm (=24mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/500 à f/5.6 - 32mm (=48mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/250 à f/4.5 - 55mm (=82,5mm)
4384 x 2920 - 100 Iso - 1/250 à f/4.5 - 55mm (=82,5mm)
4384 x 2920 - 500 Iso - 1/50 à f/2.8 - 29mm (=43,5mm)
5504 x 4128 - 320 Iso - 1/1400 à f/5.6 - 55mm (= 82,5mm)
Cet article vous a plu ? Vous souhaitez télécharger le PDF ? Bénéficiez du Premium Des tests objectifs, des articles pointus, des pubs non-intrusives, dépendent de vous !
Le site DIGIT-PHOTO est un spécialiste photo-vidéo, pour amateurs et professionnels. Le site est basé à Metz, il applique le droit français (TVA) et paye ses impôts... en France, ce qui vous évite tout problème ultérieur avec les douanes !
Les tarifs sont alignés sur ceux des autres sites.
C'est un site que nous avons testé avec des ventes réelles avant de devenir partenaire.
Les frais de port sont gratuits dès 40 € d'achat. Retourner le matériel est facile.