Savoir préparer le hareng
un sujet simple mais bien maîtrisé
19 juin 2013 par Franck Laveille
Auteur : Franck Laveille - Musique : In the middle. Compositeur : Anitek (Creative Commons) -Durée : 5'26''
Chaque année, et ce depuis 50 ans, se tient le marché aux harengs d´Helsinki. L'occasion de voir de beaux voiliers et surtout d'être en contact avec des pêcheurs en les écoutant parler de la difficulté de vivre de la pêche de nos jours.
La bonne idée de Franck dans cette vidéo est d'avoir tenu un sujet aussi modeste que sympathique, sans le lâcher et sans se disperser. Trois mini-interviews de vendeurs de harengs rythment le reportage. Le vidéaste ne leur pose pas des questions "journalistiques" mais des questions simples, ancrées dans leur quotidien : comment se prépare le hareng, quelle est la situation de la pêche aujourd'hui. Ca suffit à créer un bon petit document ! L'autre bonne idée est d'interviewer les gens sans les déplacer de leur environnement habituel. Ils se sentent ainsi "chez eux" et peuvent parler plus librement à la caméra. Le tout est rythmé par quelques plans de coupe et quelques traits d'humour (détournement de la chanson du port d'Amsterdam, un fort beau gabarit) qui procurent une allure décontractée à ce reportage. C'est aussi ce qui peut différencier un film amateur d'un film pro conventionnel, ce dernier étant souvent contraint à un ton contrôlé.
La seule fausse note du reportage, c'est le sous-titrage, sans doute conçu rapidement. Le sous-titrage est toujours un art difficile car selon les zones de couleurs (ou de motifs) sur lesquelles il s'inscruste, les lettres se voient plus ou moins bien, ou plus ou moins mal ! On est tenté de varier les couleurs selon le fond (l'auteur change successivement : noir, blanc puis bleu), ce qui ne résout pas toujours le problème , voire l'aggrave... La vraie solution est de choisir une couleur unique - en général blanc ou jaune - et de s'y tenir en ajoutant un cache noir sur la zone du sous-titrage. Selon les logiciels, les outils varient mais la technique reste sensiblement la même. On trouve généralement toujours une solution
Voici un essai que j'ai tenté avec le logiciel FCPX. Ici, on a passé le texte en blanc et en Bold, ce qui correspond au maximum de lisibilité possible en théorie (les sous-titrages professionnels sont souvent en blanc Bold). Mais comme on le voit, le résultat est encore loin d'être satisfaisant, en raison notamment du pullover pied de poule de la vendeuse de harengs et de la succession de zones non-uniformes que traverse le sous-titrage.
Alors ici, j'ai intercalé entre la vidéo et la piste de titrage une image complètement noire que j'ai rognée avec l'outil correspondant (Rognage sur FCPX) de manière à ce que cette image prenne la forme d'un rectangle. Puis j'ai déplacé ce rectangle afin de le positionner exactement au niveau du sous-titrage. Il existe d'autres manières de procéder sous FCPX mais je trouve cette méthode efficace, rapide et précise.
Ici enfin, j'ai légèrement amélioré le procédé en jouant sur l'opacité de l'image noire (opacité à 78%) de manière à ce que le masque (le rectangle) laisse entrevoir la transparence de la vidéo par dessous. J'aurais pu diminuer encore le niveau d'opacité pour mieux distinguer l'arrière-plan mais le sous-titrage aurait commencé à se confondre avec le fond. Voilà, à vous de jouer la prochaine fois !
Texte technique (sous-titrage) : Thierry Philippon
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Savoir préparer le hareng : les avis
30 Octobre 2013 à 11:26 - ( Répondre ) - Signaler un abus
20 Juin 2013 à 08:14 - ( Répondre à Philippe ) - Signaler un abus
21 Juin 2013 à 20:41 - ( Répondre ) - Signaler un abus