Test liseuse Amazon Kindle 4
La panacée en voyage ?
02 janvier 2012 par Thierry Philippon - Mis à jour le 03 janvier 2013
Proposé à 99 euros "nu" (79 dollars), le nouveau Kindle est une liseuse numérique (ereader en anglais) fabriquée par la plus grande librairie au monde, Amazon qui dispose depuis quelques années déjà d'un Kindle Store. La liseuse en est à sa version 4, car elle existe depuis fin 2007. Mais le Kindle n'est commercialisée en français sur le site amazon.fr que depuis octobre 2011, les frenchies (et les allemands d'ailleurs) prennent donc le train en route, hormis ceux qui avaient déjà craqué pour une version précédente en anglais avec des contenus exclusivement disponibles dans la langue de Shakespeare. Le Kindle est conçu principalement (pour ne pas dire exclusivement) pour lire les documents (ebooks) édités sur papier et déclinés en version numérique, à savoir livres, magazines et journaux (ces derniers fonctionnent sur abonnement). Le Kindle sait aussi se connecter à l'Internet, moins pour naviguer que pour suivre les liens présents dans les textes. Le navigateur intégré en N&B est modeste, les procédures de zoom pas évidentes. On dispose aussi d'une fonction mail, il suffit de créer une adresse email de type ce-que-vous-voulez@kindle.com. Cet email n'est pas du luxe, il permet notamment d'envoyer des documents dans des formats tels que txt ou html par exemple voir chapitre 4). Le Kindle affiche aussi bien sûr des plans et des cartes mais imparfaitement dans son format propriétaire. La liseuse n'a pas pour vocation de gérer des photos ou des vidéos, elle sait toutefois les afficher si l'ebook en comporte. Pas de gestion non plus de l'audio, ou plus exactement, abandon de cette fonctionnalité. Enfin, le Kindle n'est compatible… qu'avec lui-même ! A l'origine, la liseuse n'a aucun point commun véritable avec les tablettes graphiques (iPad) même si certains osent une comparaison à ce niveau, arguant de quelques fonctionnalités communes (Web, mail, notes, téléchargements) et surtout de l'arrivée du Kindle Fire qui brouille un peu les cartes. Mais à mon avis, le vrai parallèle possible est une occupation technologique du terrain : l'appareil du moment, c'est autant aujourd'hui un iPad qu'un Kindle, même si les prix n'ont rien à voir. Pour preuve, les ventes de Noël 2011 ont fait exploser le marché des liseuses, avec une suprématie considérable de la liseuse d'Amazon qui se complaît à évoquer ses 4 millions d'unités vendues dans le monde sur les dernières semaines de 2011. Pour mesurer le chemin parcouru, il faut se remémorer (ou avoir connu) les gesticulations désespérées des premières liseuses, les fréquents échecs des précédents ebooks (en 2008 notamment avec Hachette) et les sorties timorées des nouveaux produits où les acteurs de ce marché se contentaient d'observer les défricheurs de ce marché (les early adopters) sans y croire complètement. Notez qu'il existe aussi le Kindle Touch (tactile) et le Kindle Fire en couleurs, sorti très récemment, mais plus chère et non disponibles en français pour le moment. |
Je me suis intéressé de près au Kindle Amazon classique (version non-tactile, en Noir et Blanc) à 99 euros. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un produit vidéo, je suis persuadé que le Kindle va trouver sa place chez les férus de voyage (je voyage moi-même régulièrement) et de technologie aux côtés de l'appareil photo ou du camescope. Les vidéastes et photographes sont de grands consommateurs de voyages, souvent préoccupés par le poids de leur sac. Or les guides papier pèsent si lourd qu'il y a de quoi lorgner sur le Kindle ! Les dimensions de la liseuse sont par ailleurs suffisamment étudiées (166 x 114 x 8,7 cm) pour la faire tenir dans une grande poche, ou dans la poche arrière d'un jean, moyennant un léger dépassement en hauteur. |
Le Kindle n'est pas seul sur ce marché qu'il a plus ou moins initié (en tout cas dynamisé) puisqu'il faut compter aussi avec le Sony Reader, la Nook de Barnes & Noble, le FNACBook (de la FNAC) ou encore la Kobo Reader (du canadien Kobo). Moins connu, on trouve aussi le Cybook, qui, malgré son nom, est un produit français (prix : à partir de 119,99 euros). Mais le Kindle est le seul à descendre au-dessous du prix psychologique de 100 euros (pour sa version non-tactile), c'est par ailleurs l'un des deux plus légers du marché (avec le Sony), et Amazon propose un catalogue déjà bien fourni d'environ 50.000 titres en français, là où Sony et son Sony Reader Store se cherche encore un peu. |
Côté caractéristiques techniques, le Kindle arbore un écran 6 pouces (15 cm) de résolution 160 dpi de 600x800 pixels et 16 niveaux de gris. La mémoire de 2 Go (1,25 pour l'utilisateur), correspond à une capacité de 1400 ebook ! C'est toutefois moins que les précédents Kindle, sans doute la rançon de la compacité et du prix d'appel. Une large compatibilité de formats est proposée : format Kindle azw mais aussi txt, doc, jpeg, gif, mobi et même pdf … Toutefois, pas de gestion du format non-propriétaire EPUB (publication optimisée, surtout utile pour les ebooks gratuits) qui impose des conversions plus ou moins heureuses, avec par exemple l'utilitaire Calibre. Egalement, des restrictions de lecture concernant les docs en PDF qui sauvent toutefois la mise dans certains cas. Le Kindle est fourni sans clavier physique (contrairement aux versions précédentes), on pianote via un clavier numérique. L'autonomie annoncée va jusqu'à 1 mois, soit 1/2 heure par jour. Grâce à sa liaison Wi-Fi intégrée (pas de 3G), on télécharge un e-Book en 60 secondes maxi depuis n'importe quel endroit du monde avec une borne Wi-Fi publique, ou à condition de connaître le mot de passe de la borne Wi-Fi depuis laquelle vous voulez téléchargez un ebook. En cas de mot de passe, armez-vous de patience, le clavier est poussif comme tous les systèmes de ce type. Et la largeur du champ peut ne pas être suffisante pour visualiser d'un coup d'oeil la totalité de la clé Wi-Fi que l'on a saisi. Du coup, ça peut induire en erreur. Signalons aussi que le Kindle n'est pas prévu pour fonctionner au-dessous de 0 ou avec des chaleurs extrêmes (désert…) Le Kindle, rançon de son prix "low cost", est fourni avec un simple dépliant et un câble USB/mini-USB assurant la synchro et la charge (3 heures de temps de recharge). Ajoutez juste quelques articles ou extraits gratuits. Avec quelques accessoires requis, on atteint, voire dépasse les 150 euros. On s'éloigne alors du prix d'appel. Bon, voici le test détaillé du Kindle, avec en tête l'idée que vous l'utilisez en voyage... Testé sur version 4.0.1. Attention cette mise à jour ne se déclenche pas depuis le Kindle, il faut la télécharger depuis le site Amazon. |
Le test
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L'aspect du Kindle peut sembler austère (tonalité de gris, et N&B pour la version à 99 euros) mais cette allure n'est pas pour nous déplaire dans un contexte de voyage : un rouge clinquant ou un blanc immaculé, ne conviendraient pas en matière de discrétion. On le tient bien en mains, le revêtement est bien moins glissant qu'un iPad victime de l'effet savonnette. Côté boutons, on dispose d'un Pad (joystick) quadri-dimensionnel pour se déplacer dans les 4 directions, une touche Menu et paramétrages, un retour simple, un appel du clavier, et un retour "Home". L'interrupteur On/Off se situe sur la tranche, au-dessous. Sur le côté, 4 boutons page avant / arrière (pour gaucher et droitier). La connectique mini-USB est à nu, sans volet protecteur, pas terrible. La particularité première qui frappe est l'écran et sa lisibilité remarquable avec un sentiment de confort comparable à celui d'un livre. La lisibilité est excellente en toute conditions d'éclairage diurne, même au soleil, en raison de l'absence de rétro-éclairage, dispositif qui reste le défaut des laptops. Le contraste (non réglable) est impeccable, sans doute accentué par le cadre qui ceinture l'écran. L'origine de cette belle réussite est la technologie à encre numérique E-Ink Pearl. Le Kindle est toutefois pris en défaut dans la pénombre, de la même façon qu'un livre papier Mais Amazon et plusieurs accessoiristes proposent des étuis avec fixation d'éclairage pour pouvoir lire le soir ou dans les lieux peu éclairés. A ce propos, évitez les étuis trop basiques. |
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La légèreté du Kindle évite les crampes (quand on lit un livre papier sur la page, il n'est pas facile de tenir ouvert les 2 pages) et facilite le transport. Nous avons pesé, incrédules, un guide Lonely Planet sur l'Inde du Nord et le Kindle : 900 grammes pour l'un, 170 grammes pour l'autre ! Tous les guides ne sont pas aussi lourds mais lorsque vous en avez plusieurs (cas fréquent), le poids devient un véritable ennemi en déplacement. De ce point de vue, le Kindle est à égalité avec la dernière liseuse Sony PRS-T1, qui est elle-même plus légère que toutes les autres liseuses. Et par rapport au Kindle 3, le Kindle 4, déjà pas bien lourd, a minci de 70 grammes. |
L'autonomie brute, sans recharger, nous paraît carrément insuffisante en voyage. Elle équivaut à une 1/2 heure par jour pendant 30 jours ou 1 heure pendant 15 jours. Et encore, ces chiffres sont donnés Wi-Fi désactivé, et hors téléchargements éventuels. En voyage, la lecture d'un ouvrage occupe les temps morts. De mon point de vue, le chargeur autonome n'est pas superflu si vous voyagez plus de 1 à 2 semaines, de façon itinérante ou que vous consultez habituellement un guide papier fréquemment en le laissant "ouvert". Méfiez-vous : un restaurant difficile à trouver peut facilement nécessiter à lui seul 10 à 20 minutes de recherche, et donc autant d'autonomie dépensée. Au-dessous de 1 semaine, c'est à vous de voir, un Web Café ou un ordinateur dans un hôtel, peut vous permettre de recharger via l'USB.
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Contrairement aux versions précédentes, pour gagner en poids et dimensions, le Kindle est fourni sans clavier physique. On pianote donc via un clavier numérique virtuel, forcément poussif. Mieux vaut ne pas le solliciter trop souvent si on est pressé. Le passage d'une page à une autre ou le retour à une page précédente est assez rapide. Le "tourné" s'effectue avec deux touches latérales (une grande, une petite) dont on peut gager qu'elles ont été étudiées pour résister à l'usure de centaines de milliers de manipulations. Elles sont dédoublées permettant ainsi aux gauchers comme aux droitiers d'utiliser le Kindle. Mais elles sont aussi conçues pour être utilisées d'une seule main, moyennant un peu de contorsion, rendant ainsi l'objet vraiment très mobile. Bien sûr, rien à voir avec le tourné d'une version à écran tactile mais on s'y fait très bien. On peut passer rapidement plusieurs pages. Toutefois, il ne faut pas s'étonner d'obtenir un Flash noir toutes les 6 pages tournées : c'est un rafraîchissement. Mais on ne subit aucun Flash noir dans l'intervalle des 5 autres pages. Avec la version 4.0.1, on peut d'ailleurs désactiver cette fonction si besoin. On n'a pas bien compris l'intérêt, le Flash étant plutôt désagréable. En revanche, la compatibilité pour gauchers et droitiers a pour incidence des risques d'erreurs de pages quand on tient le Kindle à pleines mains. Dommage. |
La navigation est pratique mais nécessite un apprentissage pour devenir "réflexe", notamment les retours au sommaire, déplacements sur une page pour cliquer sur un lien par exemple. La bibliothèque affiche en haut le dernier titre téléchargé (ou ajouté) et on peut créer des Dossiers car ça devient vite le bazar. Pourquoi ne pas avoir indiqué directement le n° de page qu'on consulte ? En effet, cette indication existe mais nécessite d'appeler le Menu. Amazon a préféré indiquer en permanence le % auquel on se trouve. Explication : si un ebook fait 400 pages et que vous êtes sur la 200e page, le % indiquera 50%. Il faudra qu'on m'explique en quoi ce système est préférable à un n° de page... En plus, le premier réflexe est plutôt de se dire qu'un pourcentage correspond à l'autonomie de la batterie, d'où des confusions au départ. Bien sûr, on apprend à connaître son Kindle... La sélection d'un mot est assez rapide, je dirais 5 secondes maxi pour atteindre un terme, le curseur pouvant aller lentement et accélérer subitement si besoin. |
La netteté de la police est remarquable, on peut changer la taille, le nombre de mots/ligne ainsi que l'interlignage, c'est bien (on rapporte que ça ne fonctionnerait pas avec tous les ebooks en raison d'un mauvais formatage). On ne peut pas changer de police mais on peut opter pour 3 styles à sa convenance (Normale, Condensée, sans serif). Bravo aussi de permettre le passage d'un mode Portrait en vertical (proposé par défaut) à un mode Paysage en horizontal. Après essais, je préfère toutefois grandement le mode Portrait, les touches de navigation étant bien mieux adaptées à cette disposition. Un double petit piège : l'accès à tous ces paramètres n'est possible que si vous êtes sur une page d'un texte (pourquoi l'avoir interdit depuis la liste des ebooks ?) et la dénomination générale est "Modifier la taille de la police" alors qu'en fait, la taille n'est pas le seul paramétrage concerné. On peut surligner des passages, et même les retrouver en page d'accueil sous l'appellation "Mes extraits". Très pratique. On peut aussi ajouter des notes (des commentaires) comme on le ferait avec un guide papier. Avantage, on a toute la place qu'on veut ! Inconvénient (majeur), la saisie est si laborieuse qu'on se limitera souvent à quelques mots (voire un seul ou même rien du tout !). Le Kindle reste avant tout une liseuse... :) L'ajout de signets, plus simple, est également possible pour simuler un coin rabattu… Pour les dictionnaires, au nombre de deux, ils sont à télécharger : un en français, un en anglais. Ils fonctionnent automatiquement lorsque vous sélectionnez un terme. Téléchargez l'anglais en premier, le français en second, ainsi c'est le dico français qui s'imposera par défaut. L'avantage du numérique, c'est aussi de pouvoir aller à la dernière page lue. Combien de fois n'avez-vous pas cherché frénétiquement où se trouvait la page d'un guide papier que vous aviez pourtant lue quelques heures auparavant ? Possible aussi de relier son Kindle à ses amis de réseaux sociaux pour partager ses notes et passages préférés avec ses amis. Des notes publiques sont aussi envisageables. |
Mais passons aux choses qui fâchent. Un des points noirs du Kindle reste pour moi le rendu des plans. Un détail ? Pas pour les voyageurs. Il peut même être dissuasif dans le cadre d'un achat principalement destiné à stocker des guides de voyage. Amazon le signale pudiquement. Le principal problème est celui des zooms, peu pratiques en termes de manipulation, mais surtout pas suffisamment grossissants, sans doute pour des raisons de qualité de résolution. On recense un seul niveau de zoom, ce qui a pour conséquence que le plan (d'une ville ou d'un quartier par exemple) - même avec de bons yeux - est difficilement inexploitable tant les indications sont petites. Modifier la taille de la police ne change rien. On espère que ce dispositif va s'améliorer. Seule consolation, les tableaux (de type distances / temps depuis une gare) restent lisibles pour ceux que nous avons vus. Et lorsque c'est possible, le Kindle présente le plan en mode Paysage, ce qui peut rendre lisible un plan trop petit en mode Portrait. A défaut de gestion du format EPUB, le Kindle en étant incapable, une alternative possible est de télécharger les guides au format pdf depuis votre ordinateur. Amazon ne le propose pas. En revanche, le sites des éditeurs de guides de voyage offrent de plus en plus fréquemment cette option. On trouve ainsi sur le site anglais de Lonely Planet l'offre Pick&Mix proposant le guide entier au format pdf ou surtout, des chapitres (en anglais) à 2,45 euros qui souvent suffisent (un chapitre = un état ou une grande ville) pour un voyage non-itinérant ou peu itinérant. Vous trouverez - toujours chez Lonely - l'équivalent en français mais nos tentatives d'achat ont toutes échoué, quel que soit le navigateur utilisé. D'autres guides en pdf en français cette fois comme ceux de la collection Ulysse. Le fichier pdf est ensuite déposable directement dans la section Documents du Kindle et s'affiche sur ce dernier. Le PDF autorise le zoom sur plan. D'ailleurs, à la lecture d'un PDF, un item supplémentaire s'ajoute au Menu intitulé "Zoom et contraste". On peut aussi surligner et poser des signets. Revers de la médaille du PDF : les liens ne sont pas actifs, les dictionnaires, inopérants, et le gabarit de la page n'est pas optimisé pour le Kindle, on se retrouve souvent avec 2 colonnes, le texte doit donc être zoomé. C'est prévu mais pas pratique. Il existe toutefois un outil excellent et gratuit qui se nomme k2pdfopt et qu'on peut trouver sur le site willus.com. Comme son nom l'indique plus ou moins, il optimise vos fichiers PDF de façon à ce qu'ils soient plus conformes à une lecture sur Kindle. De nombreux paramètres peuvent être ajustés (mais l'automatisme peut convenir aussi) et il fonctionne aussi bien sous Windows que Mac ou Linux. Bref, même pas mal ! Le soft nécessite juste de suivre la notice à la lettre. Dans tous les cas, je vous conseille de ne pas zoomer au-delà de 150% car le Kindle est plus lent dans son affichage. |
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Le téléchargement d'un ebook au format Kindle est d'une redoutable efficacité. Il s'effectue depuis le Kindle ou depuis le site Amazon si l'on dispose déjà d'un compte Amazon (sous-entendu d'un compte avec sa carte bancaire préenregistrée). L'opération de téléchargement en elle-même est toutefois mal signalée, on est souvent surpris de voir le doc déjà téléchargé alors qu'on le croyait en attente. D'autant que c'est très rapide : les 60 secondes (maxi) annoncées par Amazon ne sont pas usurpées. On peut aussi télécharger un ebook sur son PC ou son Mac, l'opération est transparente pour l'utilisateur. C'est même presque trop simple ! Pour le PC comme pour le Mac, il suffit de télécharger l'application gratuite correspondante depuis le site Amazon. Inutile de dire qu'il est assez agréable - et plus facile que sur le Kindle - de parcourir son ebook sur un ordinateur (et de cliquer sur les liens) que sur son Kindle. On apprécie la liaison Amazon Whispernet qui permet de reprendre toujours la lecture là où on la laissée mais aussi de synchroniser Kindle et ordinateur si besoin. Point noir en revanche : le prêt d'un ebook est contraignant, voire impossible, car le livre électronique est protégé si l'éditeur en décide ainsi. Au mieux, un ebook est prêtable 15 jours mais pendant ce temps, vous n'avez plus votre ebook (comme un vrai prêt de livre autrement dit). |
Du côté de l'éventail des titres disponibles, Amazon revendique plus de 1 million de titres actuellement (toutes langues confondues, principalement anglaise), notamment grâce à une politique récente très volontariste en matière d'auto-édition (schématiquement l'auteur se passe d'éditeur et propose son titre directement à Amazon). Mais l'immense majorité des titres sont encore en anglais. Ce n'est pas forcément un désavantage concernant les guides touristiques pour ceux qui ne sont pas traduits ou qui sont traduits avec retard.
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Ainsi on trouve facilement les Lonely Planet ou ceux de la collection Frommer's. Une petite grimace vient du prix des ebook que je trouve encore bien chers pour un document numérique, même si l'équivalent papier reste toujours plus onéreux. Ainsi le guide de voyage papier de la collection Lonely Planet sur l'Inde du Nord et ses 872 pages (!) vaut 25,65 euros, alors que son équivalent ebook, est tout de même proposé à 21,99 euros, soit un prix moindre de seulement 15%. Au prix que coûte le papier et l'impression, le différentiel devrait être bien plus élevé. Il semble toutefois plus élevé selon les titres, même à l'intérieur d'une même collection. Difficile de s'y retrouver... Une certitude : le format numérique permet à Amazon de proposer des ebook segmentés à 3,49 euros, ne couvrant qu'une région d'un grand pays (par exemple Ouest américain-Californie), ce qui peut largement suffire pour un voyage non-itinérant. Concernant les titres en français, il nous a fallu fouiller sur le site Amazon et faire un décompte pour dénombrer environ 50.000 titres en français, ce qui n'est déjà pas si mal. Par exemple, si l'on cherche un guide de voyage, les Lonely Planet ont tous été traduits en français (on en trouve 539 entre 3,49 et 21,99 euros). Mais les guides spécifiquement français (tels les fameux Guide du Routard ou encore Guides bleus) sont pour l'instant indisponibles en version Kindle. Il faudra chercher des pdf avec les restrictions évoquées plus haut. |
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Mise à jour 25/06/2012 Seul fait exception le Petit Futé qui s'est peu à peu adapté aux ebooks. Une cinquantaine d'entre eux sont désormais agrémentés de cartes et/ou de photos et/ou d’avis des lecteurs. On peut retrouver l’ensemble des cartes de la version « print ». Les cartes sont embarquées (accessibles sans être connecté) avec la faculté de zoomer. Le Petit Futé compte proposer l’ensemble de ses collections sous ce nouveau format nomade d’ici juin 2013 et ce, pour un prix moyen d’achat moitié moins cher que pour les versions papier traditionnelles. |
Enfin, en dehors de la technologie, pensons aux libraires indépendants, déjà malmenés par les grandes surfaces et les commandes en ligne d'ouvrages (un certain Amazon a ouvert la voie...) et pour qui les liseuses numériques représentent certainement un nouveau défi à surmonter.
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