Catalogueurs photos sur Mac
Tri-Catalog contre Media pro
12 novembre 2015 par Thierry Philippon
En photo, quand on commence à franchir le stade de l'amateur qui prend quelques dizaines de clichés par an, on engrange rapidement plusieurs milliers de photos. Le besoin de les classer, de les trier ou de gérer une bibliothèque commune, devient pressant. C’est ce raisonnement qui rend pertinent le catalogueur de photos. Sur Mac, il existe (au moins) deux aux caractéristiques bien différentes : Tri-Catalog 7 et Media Pro. Nous les avons testés successivement, sans les comparer point par point, mais globalement. Voici les détails et les conclusions de ce double test. |
Tri-Catalog de Tri-Edre
Tri-Edre, éditeur français bien connu des macusers pour ses applications de sauvegarde Tri-Backup ou de maintenance et réparation Techtool Pro, commercialise également Tri-Catalog. Il s’agit d’un catalogueur de disques actuellement en version 7.2.4 pour 120 euros ou 70 euros la mise à jour. Une version démo est disponible en téléchargement, avec sa doc en pdf.
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Comme tout catalogueur, l’application vous permet de gérer vos photos en indexant des volumes (internes ou externes) qui sont contenus sur votre disque, ou un DVD, CD, etc. Tri-Edre utilise la fonction nommée « Analyser un volume ». La notion de « Volume » est très élastique : un dossier de 5000 images comme de 5 images déjà présent sur votre Mac ou un support externe, constitue un « volume ». Autre précision terminologique : « Volume virtuel » signifie que le catalogueur, à la différence d’Adobe LightRoom par exemple, ne recopie pas vos photos originales dans une nouvelle bibliothèque dédiée, évitant ainsi de doublonner vos images. Il analyse vos photos en générant un indexage de vos images et en créant des vignettes de résolution réduite. L’application permet de choisir la taille des vignettes (jusqu’à 1500 x1500). Le logiciel peut ainsi conserver des images qualitativement suffisantes pour joindre celles-ci à un email, les poster sur un blog vidéo, une page FaceBook, etc, même si le support n’est plus connecté. Pas pour imprimer en revanche, ou alors dans une taille très petite et en acceptant une moindre qualité. |
On peut ouvrir plusieurs catalogues et échanger des fichiers entres catalogues, ce qui s'avère bien pratique ! A noter qu'on n'est pas (plus) limité à un nombre de photos par catalogue. Tri-Catalog importe avant tout des photos - ce qui paraît normal pour un catalogueur d'images - mais il accepte aussi d'importer des fichiers pdf, Word, et même des vidéos, et des sons... Comme sur LightRoom en somme. A tout moment, on peut visualiser l’image en vignette (dans la taille choisie lors de l’indexage) ou encore pointer directement vers l’image source en double cliquant sur la vignette. On peut agrandir ou réduite la taille des vignettes. Le mode de tri est laissé à l’appréciation de l’utilisateur. Par défaut, c’est un tri par date mais il peut préférer un tri par nom, taille de fichier, taille d’image, chemin d’accès, etc. Dans ma pratique personnelle, je préfère le tri par date, mais à tout moment on peut basculer entre les différents tris possibles. Vous jouerez aussi très probablement avec le curseur situé en bas de l’interface. Celui-ci réduit ou agrandit le nombre de vue visibles à l’écran. Vous pouvez ainsi afficher des centaines de photos d’un coup comme quatre seulement, voire une seule ! Autre fonction très intéressante, le menu Options qui vous permet d’afficher au-dessous de chaque image au choix, le nom, les infos du fichier, les dimensions, les infos de prises vues ou les étoiles, marque et couleurs. Je vous recommande d’afficher a minima le nom, et les infos du fichier (poids, date). Le design de l’interface ne gênera pas les macusers trop exigeants mais on n’est pas complètement dans la philosophie Apple connue pour ses interfaces dépouillées et design. C’est aussi le cas et parfois c’est pire (Tri-Backup) avec les autres applications de TRi-edre. Ce sont des goûts et des couleurs éminemment personnelles. Comme souvent, l’aide en ligne est indigente et même incomplète (pas de mention du Diaporama par exemple qui est d’ailleurs nommé Diaporame). |
Cinq modes de présentation des vignettes sont possibles, affichant tour à tour les vignettes et les textes, ou les vignettes seules, avec ou sans la barre d’outils, etc. La création d’une Collection - à ne pas confondre avec la création d’un Dossier - permet de rassembler (puis d’exporter si voulu) des images issues des différents index de Tri-Catalog. On peut aussi les glisser très facilement depuis le Bureau. Par exemple, si vous voulez rassembler une collection de monuments vus dans vos différents voyages, vous créez une Collection « Monuments ». |
Tri-Catalog sait aussi gérer les métadonnées EXIF et - et ce n’est pas le cas de tous les catalogueurs - interpréter les données de localisation GPS puis les afficher dans Google Maps. Il sait aussi créer un Diaporama très basique en sélectionnant des images puis en enclenchant la touche « retour Chariot ». La recherche des images peut s’effectuer selon des critères multiples (ce qu’on appelle la recherche multicritères), même en l’absence du support. Des critères d'étoiles ainsi que des mots-clefs ou encore des périodes d'ajout prédéfinies (1 jour, 7 jours, etc.) permettent d’accélérer son processus de production. Le module de recherche en lui-même est bien conçu avec de nombreuses possibilités, de la plus simple à la plus discriminante. Ainsi, on peut par exemple effectuer une recherche de fichiers par le commencement du nom, sans le saisir en entier, ou encore les fichiers dont la taille est comprise entre tel et tel poids. On peut aussi appliquer des filtres où les volumes, les contenus et les images peuvent être filtrés par leurs champs de recherches respectifs. |
Côté partage des images, l’application peut dialoguer avec Dropbox, iCloud ou même un serveur FTP avec une synchronisation de votre serveur avec vos images dès que vous actualisez. Notez une option de partage intéressante et spécifique à Tri-Edre : des bases peuvent être constituées puis partagées avec d'autres personnes qui peuvent alors les consulter avec le même logiciel, en téléchargeant la version gratuite (« Reader free ») de l’application. L’intention est louable… Bine sûr, les autres personnes n’ont pas accès à vos originaux. Nos essais effectués avec 12.000 images indexées, ont montré de bons résultats. Si la roue de la mort s’affiche et que l’application mouline ou quitte inopinément, c’est le signe que vous avez des fichiers corrompus ou un disque fragmenté ou ayant besoin d’être réparé avec un disque dur de récupération. Il est donc conseillé d’utiliser les outils mis à disposition sur mac (Utilitaire de disque, etc.) pour réparer le disque avant de procéder à un catalogage de ses images. |