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Welcome, le nouveau surveillant de vos enfants

12 janvier 2015 par Thierry Philippon


Netatmo, société française spécialisée dans les objets connectés, commercialisera au 2e trimestre 2015, une caméra dite « intelligente » qui s’avère capable de reconnaître chaque membre d’une même famille. Son prix n'est pas communiqué.
 
Dénommée « Welcome », cette caméra en aluminium monobloc permet à son utilisateur de voir à distance qui est présent dans une maison. En pratique, Welcome envoie sur le smartphone de l’utilisateur une notification précisant le nom des personnes identifiées et si l'option est activée, la vidéo de cette personne. L’usage principal est de permettre à un parent de savoir si son enfant est rentré de l’école, ou de « surveiller » les allées et venues d’une personne âgée. L’utilisateur peut aussi consulter l’historique des événements et personnes détectés par la caméra. Elle peut également identifier - par déduction - toute personne étrangère. La configuration de Welcome est basique : il suffit de brancher la caméra et de télécharger l’App, disponible gratuitement sur l’App Store ou Google Play. L’utilisateur accède à l’App Welcome depuis son smartphone, sa tablette ou son PC/Mac. 
 
 
Techniquement, la caméra dispose d’un grand-angle assez large de 130 degrés et d’une LED infrarouge pour les vues de nuit. Enregistrant sur carte SD en 1080p, Welcome possède des pixels qualifiés de « extra larges » de 2 microns. Un micro est également intégré. Des tags optionnels, vendus séparément, se placent sur les ouvertures des portes et fenêtres, étendant la champ d’action. La transmission des infos s’effectue par cryptage assimilable à celui des transactions bancaires. Welcome est compatible avec un iPhone dès iOS 8 et Android à partir de 4.3.
 
 
 
 
L’outil est séduisant mais pas innocent. Certes, les paramètres de confidentialité sont entièrement personnalisables. On peut donc définir si Welcome envoie une notification ou non, et s’il enregistre une vidéo – ou non. Les parents respectent donc en principe le degré d’autonomie souhaité pour leurs enfants. Mais le procédé paraît bien angélique, parce que ce sont les seuls parents, acheteurs du produit, qui définiront les paramètres de confidentialité. Quel parent suspicieux résistera à la tentation de ne jamais modifier en douce le paramétrage pour mieux connaître les allées et venues du (de la)  jeune adolescent(e) de la famille ? On peut aussi se demander si les outils hyperconnectés répondent à notre soif d’être constamment rassurés ou s’ils créent un besoin sécuritaire de plus dont on aurait pu se passer ? Est-on à l'abri de situations confusionnelles, la personne non reconnue devenant suspecte même s'il s'agit juste de la voisine qui vient dire bonjour ? A ces questions, le dossier de presse se contente de citer les récompenses technologiques que la société a reçues...
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